Procès ayant opposé Bouldog au Duché d'Alençon
Bouldog était accusé de Escroquerie.
Nom du procureur : Hardcore
Nom du juge : mortesot
Date du verdict : 14/10/1456
Lieu concerné par l'affaire : Mortagne
* Hardcore prend un dossier et s’avance *
Messire Bouldog, on vend un seau, alors qu’on n’en fabrique pas… Dite moi, ça me rappel quelque chose, je regarde.
* Hardcore se tourne vers son livre de loi *
Ah voilà, je me permets de le lire.
"Art. 622-3 – De l’usurpation du droit d’une profession
Tout achat ou vente fait par un individu, des denrées qu'il ne peut, de part sa profession ou sans autorisation, transformer lui-même en produits à valeur ajoutée est considéré comme de l’escroquerie. Concernant la vente ceci n'inclue pas les produits des "cadeaux divins" s'ils sont en petite quantité.
L'accusé pourra se voir condamné à une amende égale à la somme des denrées dont il est question à 10 fois cette somme avec une peine de prison et des peines alternatives. "
Usurpation, oui, vous avez bien entendu. Donc ce 29 septembre (et la je comprend qu’il y avait de la poussière sur le dossier) vous avez vendu un seau, au prix de 46 écus. Alors que vous n’êtes pas charpentier ! Vous n’avez pas répondu aux courrier envoyé par le sergent Petitsuisse, c’est pour cela, que nous vous avons organisé un petite visite en c’est lieux.
Je vous laisse la parole.
* Hardcore retourne s’assoir *
Par Hardcore,
Le 19 Septembre 1456
j avais ce seau dans ma propriété cadeau de la boulasse comme je n ai pas de bovin je l ai vendu je n ai rien vu de mal dans cette affaire voila messieur c est tout
* Hard s'avance à la barre *
La boulasse? Un seau? Elle est bien généreuse la votre dite moi. Surprenante aussi! Du jamais vu. Et cela était le cas, pourquoi ne pas avoir répondu au courrier du Sergent Petitsuisse?
Bon aller, je demande 46 ecus d'amende. et qu'on en parle plus.
Par Hardcore,
Le 21 Septembre 1456
(P.S: Petite erreur dans l'acte d'accusation, pas le 29 Aout, pas Septembre.)
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Le juge se balançait sur son fauteuil d’un air songeur … les bovins, les seaux, le lait … ahhh jeunesse égarée, aahhh jeunesse enfuie, ahhh vieillesse ennemie … il avait très bien connu les vaches jadis, pas au sens biblique du terme ou en tous cas il ne s’en souvenait plus, mais en tant qu’honnête commerçant … ahhh comme le temps a passé depuis l’temps…
Il se ressaisit :
« Bien, heumm, bon, messire Procureur, je comprend votre avide besoin de châtier cet horrible escroc mais je vais néanmoins me laisser quelque peu convaincre par notre accusé. Et si son oncle Firmin lui avait jadis offert en héritage ce seau de famille dont il n’avait finalement pas l’utilité ? Et si ce seau avait une valeur toute symbolique car étant le dernier vestige de feu sa tantine Gerda qui s’en servait comme pot de chambre et qui finalement ne lui rappelait que trop cette diarrhée chronique que la pauvre dame présentait alors et qu’il décida alors de vendre cette relique pour effacer un si douloureux souvenir ?
Voila bien ce qui a pu se passer. Tout au plus peut on reprocher à notre infortuné accusé de ne pas avoir répondu au courrier qui lui demandait de s’expliquer. Et encore on peu imaginer que le dégout d’une pensée diarrhéeiforme inopportune a pu l’empêcher de le faire …
Quoi qu’il en soit, je le condamne à 1 écus symbolique en prélèvement direct ainsi qu’un petit poème court en gargote sur le thème de la vache et du seau, à l’appréciation du JAP. »
Mortesot, Juge d’Alençon
14 oct 1456
Le prévenu a été condamné à une amende de 1 écu et à la peine de substitution suivante : un petit poème court en gargote sur le thème de la vache et du seau