Procès ayant opposé Myriaùlagrande au Duché d'Alençon
Myriaùlagrande était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Mortesot
Nom du juge : ...
Date du verdict : 15/11/1456
Lieu concerné par l'affaire : Alençon
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Le Juge avait écouté tout ce beau monde s’agiter, avait laissé l’affaire se démêler en place publique suite à l’intervention du Duc ayant tenté une réconciliation des parties, mais force était obligée de constater que le problème restait entier.
Parce qu’il fallait y réfléchir à tête reposée, le juge avait laissé du temps passer et avait fini par se forger une certaine opinion sur la question …
Il se leva pour prendre la parole, le greffier l’arrêta et lui chuchota quelque chose à l’oreille …
Le Juge alors enfila en hâte sa robe de magistrat sur son corps nu comme un vers et finalement déclara :
Voila dans cette affaire les paroles prononcées que je retiendrais comme entrant dans le cadre de l’article 624-2c :
Parlant au Pére Lenoil, curé de la paroisse d’Alençon, :
« Elle vous a ensorcelé ou quoi?
Je ne débatterai pas de vos mensonges, mais combien vous paie t-elle pour la couvrir ainsi? Vous donnerait elle de petits plaisirs secrets auquels normalement vous n'auriez droit devant Dieu ? »
Parlant de la Duchesse :
« Désolé mais une personne qui ne cherche que ses propres intérêts, qui jugent les gens sans même les connaître, qui traite ses collègues comme des merdes et qui croient qu'elle est le centre et le nombril du monde.......je crois pas que cà intéresse la populace. »
« une femme qui n'a que le sens à s'écarter les jambes devant tous les hommes que pour un peu de pouvoir »
Madame l’accusée, vos propos sont particulièrement gravissimes, vous avez au final traité la Duchesse de « sorcière » et de « catin » puis vous avez remis en cause son honneur et sa probité dans l’exercice de sa charge de Duchesse cherchant ainsi à entacher sa réputation ainsi que celle du Duché tout entier.
De plus, vous avez tenté de semer le doute quand à l’intégrité religieuse du Père Lenoil mettant ainsi en péril son office et ce qu’il représente pour ses ouailles.
Pour cela, madame, je vous déclare coupable de trouble à l’ordre public par atteinte à la réputation d’autrui à l’encontre de la Duchesse Arfée ainsi qu’à l’encontre du Père Lenoil.
Je vous condamne à présenter vos excuses en place publique aux deux offensés (mais cela à déjà été fait pour l’un des 2) ainsi qu’à 2 jours en cellule que je souhaite que vous mettiez à profit pour vous rendre compte que l’on peut crier son désaccord sans forcément se montrer injurieux ou diffamant. Demandez au maton, il se fera un plaisir de vous expliquer tout cela en détail…
Madame j’attire votre attention sur le fait que vous risquiez la pendaison ou l’arrachage de votre langue pour vos propos à l’encontre de la Duchesse et de sa charge tout particulièrement. Soyez convaincue de la clémence dont j’ai fait preuve à votre égard !
Qu’il en soit ainsi !
Mortesot, Juge d’Alençon
15 nov 1456
Le prévenu a été condamné à 2 jours de prison ferme et à la peine de substitution suivante : Excuses publiques à l'encontre d'Arfée et Lenoil