Procès ayant opposé Demon_des_ombres au Duché d'Alençon
Demon_des_ombres était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Arfee
Nom du juge : Mortesot
Date du verdict : 23/12/1455
Lieu concerné par l'affaire : Argentan
*La journée s’achevait, elle avait gardé le meilleur pour la fin, et l’heure était venue.*
Votre Honneur,
Mesdames et Messieurs,
Demon_des_ombres si je vous ai convoqué aujourd’hui pour répondre de l’accusation d’atteinte à la réputation d’autrui, en l’occurrence l’article 624-2c de nos lois :
« Art. 624-2c – De l’atteinte à la réputation d’autrui
Toute tentative de porter atteinte à la réputation d'autrui, que ce soit par des propos fondés ou non (diffamation) sera considérée comme un trouble à l'ordre public.
Le coupable risque une amende de 1 à 200 écus avec peine de prison et peines alternatives (excuses publiques par exemple)
A noter que toute personne portant plainte de façon exagérée et abusive pour diffamation, à l’appréciation d’un magistrat, pourra se voir poursuivi pour le même motif. »
Tout d’abord vous vous attaquez à Messire El_Cid31, notre Duc, en ces termes après un énoncé incorrect de son parcours, mais on est pas là pour ça…
Nous disions donc une attaque envers notre Duc en ces termes :
« Derrière cet homme au C.V. bien rempli se cache un homme a l'image qui n'est pas l'égal de son titre, il a peut être les titres, mais n'a aucunement la noblesse de coeur. »
Article signé par une dénommée « La Tentacule », extrait du journal « Le Poulpe Enchainé » article soumis le 12/11/1455.
Dans ce même article, vous diffamez également sa compagne, je parle de Damoiselle_Grace, et cela en ces termes :
« Cette roturière sert beaucoup de catin ducale, ils ne fait que lui pondre des bastard, et d'après certaines sources, il l'a lui mesme trompé a plusieurs reprises. »
Vous éclaboussez de vos propos et cela sans vergogne les enfants fruits de leur union, bien trop jeunes pour se soucier de l’état civil de leurs géniteurs, et cela sans vous soucier des répercutions sur leurs vies quotidiennes.
Non content de cela, vous persévérez dans vos propos diffamatoires, tout d’abord en critiquant son travail :
« J'ai d'ailleurs eu vent, que sa fiancée, Grace de Mesnil, se demandait pourquoi l'on n'avait critiqué sa vie privée et non professionnelle. Et bien tout simplement, que nous ne pouvons critiquer son travail, et pour une seule et simple raison, il ne fait aucun travail ! »
Ce que nous considérons comme une attaque envers l’ensemble du Conseil Ducal.
Non content de vous, et n’ayant certainement pas assez sali le Conseil Alençonnais, vous vous en prenez alors à Sir Morfalas, personne d’une droiture et d’une honnêteté qui n’est plus à prouver, l’accusant de coucheries obscures, et sans penser aux conséquences que pourraient avoir votre lamentable plume.
« La plupart ont bien compris, que à peine promise, elle cocufie déjà le Comte, avec le Duc de Domfront, leurs sentiments ont bien l'air réciproque entre les deux jeunes gens. »
Puis afin de camoufler votre identité, vous vous accusez vous-même d’appartenir à quelques sombres organisations, assombrissant ainsi la réputation de Sir Morfalas, ainsi que celle de Dame de Léard.
Que vous portiez atteinte à votre réputation est une chose, que vous salissiez celle d’honorables personnes en est une autre.
Dans ce même article, vous faisiez référence à une mise en accusation, c’est bien que vous saviez que vos propos étaient diffamatoires, et que leur but d’une infâme bassesse ne devait que servir vos intérêts.
Enfin le 23 novembre 1455, vous êtes enfin pris de remords pour vos propos injurieux et décidez de demander des excuses publiques en ces termes :
"Vostre attention s'il vous plaît ! Je me présente à vous en ce jour, pour adresser des excuses à Grace de Mesnil. En effet, il y a peu, vous avez pu voir dans le Poulpe Enchaîné, des articles sur elle mesme, ainsi que son fiancé le Duc d'Alencon, écrit par une personne dénommée "La Tentacule", si vous vous interrogiez sur l'identité de cette personne, ne cherchez pas plus longtemps, cette personne c'était moi. C'est pour cela que je me présente à vous aujourd'hui, cet article n'était pas du tout destiné à blesser la personne de Grace, et je le regrette sincèrement qu'elle l'ai prit ainsi.
Ces articles n'était destiné qu'à la seule et unique personne de Cid, et que ce dernier en pense ce qu'il veut ainsi que d'autre personnes, ces articles n'avait aucun autre but que politique. Mais que l'on ne ce détrompe pas, j'étais le seul impliqué à cette affaire, je n'ai pas impliqué ou mit au courant aucune autre personne, donc que l'on accuse pas Morfalas, il n'était pas au courant de cela. Vous me demanderez alors, pourquoi ais-je écrit un article sur Morfalas ? La raison est la seule que des rumeurs courrait que la personne qui écrivait ces articles était moi, ce qui était vrai, donc pour endormir un peu les soupçons, j'ai écrit cet article, qui vous l'aurez remarqué était beaucoup moins méchant envers la personne à qui était adressé l'article.
Je demande donc à Grace d'accepter mes plus sincères excuses envers sa personne. Et que personne ne se détrompe, mes excuses sont seulement adressées à Grace, et en aucun à Cid. Je sais que beaucoup de personnes après cela me considérons comme un moins que rien, mais je veut que ces personnes sachent, que je me fiche, de ce qu'ils pensent de moi, et que leurs avis mesme méchant envers moi ne me blesseront pas le moins du monde.
Sur ce j'arrête mon discours, et adresse une fois de plus mes excuses à Grace."
Selon vos propres propos vous ne ressentez aucune gêne à ainsi salir les notables Alençonnais, le Conseil Ducal, ainsi même que ceux réputés être vos amis.
Vous admettez que vous n’aviez pour seul objectif de porter le discrédit sur notre Duc, représentant de Notre Roy en nos terres, représentant du Peuple et du Conseil Ducal dans son intégralité.
Si d’autres peuvent vous pardonner, grand bien leur fasse.
Mais je suis ici la représentante de la justice Alençonnaise et mon devoir est de poursuivre toute personne enfreignant la loi, et je ne vois de plus grande offense envers tout le peuple Alençonnais que de laisser en toute impunité une personne telle que vous salir qui bon lui chante.
Pour cette raison, et pour que tous sachent que ce genre de propos fallacieux, ne sont pas de mise sur nos terres, nous vous amenons en ce jour dans notre tribunal.
Vos articles ont sali la réputation d’au minimum 4 personnes, vous ne pouviez espérer que la justice passe l’éponge.
Votre souhait est de percer en politique, essayez l’honnêteté et le travail !
D’autres y sont arrivés par ce biais, c’est certes plus contraignant et moins facile que de discréditer tout adversaire potentiel usant de ce biais, mais c’est le minimum qu’un homme politique doit au peuple.
Vous vouliez le flouer en jetant la réputation de vos propres amis en pâture, piétinant leur confiance, vous n’avez pas que déçu vos amis, vous avez essayé de prendre les Alençonnais pour des idiots.
Arfee
Procureur d’Alençon
03/12/1455
*Scipio se rendit au tribunal un sourire au lèvres, ces derniers temps, beaucoup de pensées trottaient dans sa tête, mais en aucun cas ce procès le tracassait. Il écouta avec attention le discours de la Procureur, qui à sont goût se donner de trop grand air sur son piédestal, et regarder tout le monde de haut. Il se demandait tout de même combien de temps il avait dût attendre ce procès. Une fois le discours du procureur terminé, il aperçut la présence du Duc, et se posa la question s‘il allait intervenir ou non.*
« Assemblé du Tribunal, je ne vous salue pas, en ce jour en effet vous m’avez convoqué icelieu, pour rendre justice sur une affaire de diffamation envers les personnes suivantes, El_Cid, Duc d’Alençon, Grace de Mesnil, fiancée du Duc d’Alençon, cité précédemment ainsi que le conseiller Ducal et Duc de Domfront, Richard de Varennes dict Morfalas. En effet, j’ai était l’auteur de ces faits, mais dictes moi, pourquoi ce procès est-il si tardif ? Depuis le temps que tout cela fut révélé au grand public, ce procès aurait du être lancé depuis un bon moment. Pourquoi seulement maintenant ? Ce procès aurait-il un autre but que celui de rendre justice ? Peut être serais-ce pour d’autres raisons récentes que je ne révélerais pour le moment. Il me semble lors d’une discutions entre moi-mesme et vostre Duc, celui-ci a prononcé exactement les paroles suivantes : « Si tu crois que je fous les minables comme toi en procès. Je préfère te laisser crever dans ta misère. »
Et vous me parlez d’atteinte à la personne de Grace de Mesnil, pour cette personne, des excuses publiques ont étaient faites à son égard. Pour le Duc de Domfront, je me suis déjà expliqué, je ne m’expliquerais pas une deuxième fois. »
*Scipio feuilleta ses notes et décida de commencer sa plaidoirie.*
« Vostre Honneur, je laisse à votre attention pour votre jugement, la loi suivante, qui est l’art. 11 de l’op. 1 du VIème livre, dict livre du Code Pénal :
« Art 11. L’aveu peut être une circonstance atténuante laissé à l'appréciation du juge. »
Il me semble d’ailleurs, que le moyen par lequel vous avez su que la personne caché derrière La Tentacule, était moi mesme, était des aveux publiques.
Et lorsque vous me parlez d’atteinte à la personne du Duc vous me faistes bien rire, je vous cite exactement plusieurs dires du Duc à mon égard.
« Voila le genre de raisonnement pourri qui me fait dire que vous n'êtes qu'un débile profond »
« Je n'ai pas non plus a te respecter, tu es qu'un pauvre minable sans couille. »
Et j’en passe, et après, c’est à moi que l’on parle de manque de respect etc.
J’espère, Vostre Honneur, que vous prendrez en compte ma plaidoirie.
Et je souhaiterais appeler à la barre Damoiselle Grace de Mesnil. »
*Levant les yeux au ciel de dépit, elle expira longuement, exprimant une franche déception.*
Bon be on va continuer…
*Elle prit appuis sur la table et se leva, puis commença à arpenter le tribunal tout en parlant.*
Mesdames, et Messieurs,
Votre Honneur,
Pour la gouverne de l’accusé, je fais ce que je veux, quand je le veux, je mets en accusation quand je veux, je plaide quand je veux aussi.
Il avoue, il reconnait, que dire de plus ?
Rien…
Nous ne voyons nullement l’intérêt du témoignage apporté, non, aucun mais bon, on va faire avec.
Que Damoiselle_Grace ne soit pas choquée par les propos tenus sur sa personne, qu’il en soit ainsi, mais d’autres le furent, elle n’est de toute façon qu’une partie des victimes du Sir, que nous portons au nombre de 8.
Et bien que nous considérions les propos diffamatoires qui ont été publiés, nous retiendrons surtout les motifs qui l’ont poussé à ce geste, porter le discrédit sur d’honorables personnes d’Alençon et d’ailleurs à des fins de déstabilisations politique.
Autant vous dire qu’on touche du doigt toute la mesquinerie, la sournoiserie, et les bas fonds de la politique, une sorte de bourbiers mal odorant et d’une répugnance à vous soulever le cœur.
Enfin d’autres choses nous soulèvent le cœur, mais malheureusement les trahisons intimes ne sont pas motif de mise en accusation.
Du moins, je tiens à remercier à titre personnel les protagonistes pour m’ôter le fond de confiance que je pouvais encore offrir, et ne jamais oublier que les pires trahisons viennent de l’intérieur.
Les propos que vous nous reportez viennent de conversations privées, et non de propos tenus en place publique, et au vu de votre comportement, bien mérités.
Enfin bon bref, il a avoué, et en plusieurs occasions, on va pas tergiverser, nous réciterons l’article en question :
« Art. 624-2c – De l’atteinte à la réputation d’autrui
Toute tentative de porter atteinte à la réputation d'autrui, que ce soit par des propos fondés ou non (diffamation) sera considérée comme un trouble à l'ordre public.
Le coupable risque une amende de 1 à 200 écus avec peine de prison et peines alternatives (excuses publiques par exemple)
A noter que toute personne portant plainte de façon exagérée et abusive pour diffamation, à l’appréciation d’un magistrat, pourra se voir poursuivi pour le même motif. »
Pour ces raisons nous requérons :
>200 écus d’amende
>6 jours de prison
>en peine alternative, nous de demanderons pas d’excuses, qui ne seront pas sincères, nous soignerons donc le mal par le mal, nous demandons à ce que la bourrelle vous perce la langue avec un tison chauffé à blanc, et que vous soient coupés les indexes des deux mains.
Arfee
Procureur d’Alençon
10/12/1455
*Scipio vint pour la seconde fois au tribunal, pour enfin écouter le réquisitoire de la procureur, plus il l’écoutait, plus il se demandait ou ce tribunal pouvait trouver une telle médiocrité. Il eut un sourire moqueur ainsi qu’ironique pendant une bonne partie du réquisitoire. Grace dans son élan, voulu témoigner avant qu’il ne fasse sa plaidoirie, puis, enfin, ce fût son tour de parler. Il s’avança à la barre puis reprit encore des notes qu’il avait fait lors du réquisitoire.*
« Assemblée du Tribunal d’Alençon, une fois de plus, je ne vous salue pas. Me voici donc une seconde fois devant vous, pour vous faire part de ma seconde plaidoirie. D’ailleurs je tenais à vous dire, que je ne m’attendais pas à un procès si pitoyable, en arrivant la première fois ici, tout cela me fait bien rire. Que vous ne trouvez aucun intérêt au témoignage apporté, cela, je m’en contrefiche, car ce n’est pas vous qui me jugerez, et heureusement, car, je constate, et ne suis sans doute pas seul, que ce tribunal vous sert de vengeance personnelle. Et quand vous élevez le nombre de victimes au chiffre de 8, je me demande où vous avez pu aller chercher autant de victimes, sûrement le calva qui vous rend la vue trouble, car, me concernant les victimes je n’en compte pas autant. Pour moi les victimes sont :
Grace de Mesnil, à qui des excuses ont été adressés
El_Cid, à qui aucune excuses ne seront jamais adressés
Richard de Varennes dict Morfalas
Dame Cerridween de Vergy
Cela, chez moi fait quatre, après nous pourrions compter des victimes qui n’ont pas lieu d’être victime, car elles ne sont pas directement visées, et ne sont non plus en age de comprendre toute cette mascarade, ces derniers sont donc :
Dagan, fils de Grace de Mesnil et de El_Cid
Adhélard, fils de Grace de Mesnil et de El_Cid
Melissande, fils de Grace de Mesnil et de El_Cid
Donc, même si l’on compte ces trois enfants, cela chez moi, ne fait que sept, je vous souhaite donc de réapprendre à compter… Et vous dîtes, que je suis, par mes actes, mesquin et sournois, mais venant de vous, je prend ceci comme un compliment… Voyez-vous, la gravité de la peine que vous requérrez au juge ? Pour moi tout cela, n’est que vengeance, personnelle ET politique ! Autant vous dire, que cela ne s’arettera pas icelieu. Et je tenais donc à vous rappeler que vous briser donc le serment dit « De Mortesot» qui est le Chapitre 1 de l’opus 1 du livre V sur le système judiciaire d’Alençon :
« Je jure en présence de mes supérieurs hiérarchiques et de mes condisciples
D’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art et de leur témoigner ma reconnaissance en restant fidèle à leurs enseignements
D’exercer ma profession avec conscience et de respecter les lois qui la régissent, dans l’honneur, la probité et le désintéressement
D’être un exemple des valeurs que je défends et de faire respecter la dignité humaine partout et toujours
De ne jamais pratiquer mon art sous l’emprise ou selon les préceptes d’une croyance ou d’un dictat quelconque autre que ma foi en la justice
Si j’observe scrupuleusement ce serment, que je sois moi-même honoré et estimé de mes confrères et des citoyens que je protège. »
Je tiens donc à souligner la quatrième phrase de ce serment, en effet vous ne pratiquer pas seulement sous l’emprise de votre foi dans la justice mais sous l’emprise de la haine envers ma personne. »
*Scipio s’aretta quelques secondes pour feuilleter ses notes, il sourit en lisant un des points qu’il souhaitait aborder.*
« Vous me parlez de trahison intime ?! Nous savons tous comme précédent dit par la personne concernée, que cette remarque s’adresse à Grace. Cela ne vous regarde pas, qu’il y ait eu trahison ou pas. Les propos que j’ai reportés mots à mots viennent en effet de conversation privée entre moi et cet homme dit Duc d’Alençon. Et je nie qu’ils soient mérités, trouvez une seule insulte directe comme il le fait envers cette personne dans mes propos et là on pourra en reparler ! Sur ce, je m’arête ici, et ne vous souhaite pas une bonne soirée. »
*Puis il se recula, pour s’asseoir à sa place et attendre le verdict du juge.*
*Grace poussa les portes de la salle d’audience, et se dandina jusqu’à la barre. Elle coula un regard coquin vers le juge, puis un autre faussement dédaigneux vers la procureur. *
« - M’sieur l’juge, M’dame la proc’ … Bonjour !
Alors si je suis ici, c’est pour témoigner en faveur de Démon_Des_Ombres. Bizarre me direz-vous puisque je suis une des personnes sur lesquelles il a publié des propos selon vous diffamatoires.
Ma première remarque est la suivante : Mais quels propos diffamatoires ? Une diffamation c’est bien une allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne ? D’abord, je ne me sens pas personnellement comme une personne pour qui on doit avoir un respect ou une considération particulière. Ensuite, vous le savez bien, je suis la première à me diffamer moi-même. En effet, je m’évertue à crier sur les toits que j’en ai marre d’être fiancée, que j’ai un passé de libertine et j’en passe. Je vous invite à recueillir mes propos en taverne ou sur la place du village un de ces jours et à me mettre en procès également car le duc en prend pour son grade aussi les lendemains de dispute. Je ne me gène pas en somme ! DDO n’a révélé que ce qui était de notoriété publique, donc rien d’exceptionnel. Je ne me sens pas du tout traînée dans la boue, j’assume pleinement mon passé et je dénonce ma condition actuelle à qui veut bien l’entendre.
Ceci-dit, oui je l’avoue, je me suis sentie trahie. Trahie parce qu’il a publié ses articles sans me consulter auparavant ! J’avais tant de choses à ajouter moi, des histoires honteuses, des épisodes croustillants qui auraient un peu pimenté tout ça ! Je n’aurais épargné personne, moi ! On fait des folies… ? Ben on assume ! Voilà ce que je pense dans ma petite tête ! Na ! Et je souhaitais également corriger les fautes d’orthographe au passage… Ca m’horripile. D’ailleurs c’est de voir ce texte bourré de fautes qui m’a le plus choquée.
Pour ce qui est de Cid, demandez-le lui, mais il me semble qu’il se fiche autant que moi de ce qu’on peut bien raconter sur son dos.
Enfin, et pour finir… J’ai répondu ce que je pensais à ce journaliste et également à mon ami, et en plus, j’ai obtenu des excuses publiques, excuses que j’ai exigées puis acceptées. Si je m’étais sentie déshonorée, j’aurais porté plainte toute seule comme une grande, seulement je n’en ai rien à faire de ces articles. Alors pourquoi ce procès ?
J’ai obtenu réparation, j’ai fait justice moi-même et DDO a été bien puni, croyez-moi ! Toutefois mes amis, je vous remercie de votre sollicitude et de vous préoccuper autant de mon bien-être et de ma réputation. »
*Grace salua l’assemblée, fit des clins d’œil à droite à gauche et retourna s’assoir.*
*Grace avait écouté avec attention le réquisitoire de l'accusation. Une fois celui-ci terminé, elle eut la même réaction que son interlocutrice : elle leva les yeux au ciel et souffla bruyamment.*
"- M'sieur l'juge, M'dame l'a procureure... Bien l'bonjour !
M'dame la procureure... Je n'avais pas l'intention de revenir témoigner à la barre, mais force m'est de constater que vous avez choisi de régler vos comptes.
Vous parlez de bassesses politiques ? Et ce procès c'est quoi ? La peine que vous demandez ne semble relever que d'un désir de vengeance à l'encontre d'un de vos adversaires. Vous accusez DDO de sournoiserie et de mesquinerie ? Je pense la même chose que vous ! C'est clairement n'importe quoi d'utiliser de telles méthodes, même si c'est monnaie courante dans tout le royaume...
Ceci-dit, vous vous rabaissez à son niveau puisque vous agissez comme lui dans ce procès ! Et pourquoi ne pas le pendre pendant que vous y êtes ? Ou lui couper la langue ? Ou les mains ? Ou la...Enfin bref ! Aucune des victimes n'est venue porter plainte ni se plaindre tout court, à ce que je sache ! Alors pourquoi parlez-vous en mon nom, au nom du duc et de nos enfants ? Qu'est-ce que vous en savez que notre réputation est entachée ? Qu'est-ce qui vous dit que ça nous a blessé ? Pratiquez-vous la sorcellerie pour lire ainsi dans notre coeur et nos pensées ?
Ensuite, et je me répète. Je suis la première à crier haut et fort mon mécontentement quant à ma position, et ce, dans un lieu public : à savoir les tavernes ! J'attends donc qu'on me mette en procès également, pour avoir diffamé sur moi-même et sur le duc en un lieu public. Les témoins ne manquent pas ! Oh ça non !
Ce procès est une mascarade ! J'y vois simplement des partisans du duc qui veulent le venger et faire un procès politique pour donner une leçon à leurs adversaires.
Plus que pour défendre DDO, si je suis là aujourd'hui, c'est pour dénoncer le but de ce procès et les manoeuvres politiques qu'il implique !
Enfin, et puisqu'on en est là et que j'ai très bien entendu vos sous-entendus. Réglons nos comptes ici ! Même si ce n'est pas le lieu approprié ! Vous parlez de trahison et c'est à moi que cette remarque est adressée, je le sais, tout le monde le sait. Vengeance personnelle ? Ne pensez-vous pas qu'il aurait mieux valu s'expliquer en face comme je l'avais suggéré ? J’apprécie votre travail et votre promptitude à lancer les procès (ah oui zut ! Vous n’aimez pas les compliments c’est vrai !) mais là, vous êtes en train de parler d’une affaire privée entre vous et moi, et je dis : objection votre honneur ! Que vient faire cette histoire là dedans ? C’est un manque de professionnalisme…
Vous choisissez ce tribunal comme ring ? Par respect pour le juge, je déplace le lieu du "combat" et vous invite à ramener autant de boue que vous le souhaitez. Nous attendions toutes les deux cela depuis longtemps n'est-ce pas ?!"
*Grace se retourna vers le juge et lui sourit de toutes ses belles dents blanches*
"- Désolée, mais c'pô moi qu'j'ai commencé hein !"
*Puis la jeune femme retourna s'assoir."
Après écoute des différents protagonistes, après étude des déhanchés suggestifs des dames s’étant présentées devant moi, après avoir imaginé un combat de filles nues dans la boue je mes suis fait les réflexions suivantes :
De quoi parlons-nous précisément ici ? Assurément des propos diffamatoires que l’accusé a prononcé envers le Duc et finalement et par extension son Conseil et c’est bien cela que je juge.
La chose est t’elle une basse vengeance de notre gracieuse Procureuse ?? Et bien non, assurément la demande de procès est issue de la victime que je viens de citer. Notre Proc n’a fait que son travail.
Manœuvre politique que tout cela ? Non non et non, j’en veux pour preuve le fait même du temps de l’instruction et de jugement visant à éloigner ce procès de toutes pressions électorales ou politiques proches.
Aussi, en conséquence, accusé, vous êtes reconnu coupable des faits reprochés et êtes condamnés à 50 écus d’amende ainsi qu’une journée pleine de prison. En sus, et pour votre déni de la Cour et de ses Magistrats dont le Procureur fait partis, votre amende sera augmentée de 20 écus. De plus, je vous condamne à ouvrir vos yeux et à relire notre codex et tout particulièrement les livre V et VI qui font foi actuellement car en votre première plaidoirie vous avez cité un texte caduque.
Par contre, dans la mesure où je considère que l’expression, si elle n’est pas libre doit malgré tout être … disons, tolérée, je réduis l’amende de 49 écus. Cadeau !
Cependant, Messire accusé, vous l’aurez compris, l’expression est LA chose tolérée, la diffamation, non ! La prochaine fois la Cour sera moins clémente. De plus je trouve particulièrement insupportable que l’on s’en prenne au Procureur à titre personnel alors qu’il ne fait que son travail. La encore la prochaine fois des sévices seront de mise.
Pour le reste, je n’en ai cure et enjoins les personnes concernées à régler tous ça ailleurs.
J’ai dit !
Et Joyeux Noel !!!!!
Mortesot, Juge d’Alençon
23 dec 1455
Le prévenu a été condamné à 1 jour de prison ferme