Procès ayant opposé Orthos au Duché de Gascogne
Orthos était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Riwenn
Nom du juge : Godgaby
Date du verdict : 27/04/1457
Lieu concerné par l'affaire : Gascogne
*Riw entra dans le tribunal et s'approcha de l'accusé*
En ce jour du trente-et-unième jour du mois de Mars de l'an de grasce 1457, mon bon messer, vous voilà mis en procès pour trouble à l'ordre public !
Je ne sais pas depuis quand vous estes en terre gasconne, mais je sais que vous estes Guyennois d'après ce qu'on m'en a dict. Eh oui, agresser un de nos citoyens est une chose, mais le faire sans que personne ne vous ai jamais croisé en nostre duché en est une toute autre. D'ailleurs, dòna Eure, actuelle mairesse de Dax, a déjà eu la chance, voire la malchance de vostre point de vue, de vous croiser en taverne labritoise.
*se rasclant la gorge, poing devant la bouche*
Parlons donc de vostre brigandage sur la personne de messer Jean des Entournures.
(http://img17.imageshack.us/img17/6933/dtrouss.gif)
Je vous rappelle, ou vous donne, si vous ne vous en estes point informée, la loi gasconne à ce sujet :
*récita*
"Livre V - Opus 7 - Article 1. L'attaque d'un voyageur sur les routes de Gascogne est considérée comme un acte de brigandage." et "Article 2. Toutes personnes surprises à brigander sur les terres gasconnes sera poursuivies pour trouble à l'ordre public."
*À la foule*
La victime n'a point reconnu son agresseur malheureusement, mais elle a pu en faire un portrait qui fut reconnu par la mairesse de Dax comme estant cet homme *le montrant du doigt* et je suis sûr que la dicte victime, messer Jean, va nous dire s'il s'agit là de son agresseur ou non.
*Un léger sourire puis retour à l'accusé*
Bref, nous saurons si vous estes coupable ou non messer. Bien que vous ayez le droit à un avocat : http://chateaudemarsan.xooit.fr/f194-Le-cabinet-d-avocats.htm
Je vous laisse donc la parole, à vous, à la victime et au témoin.
*Puis il s'assit, attendant la suite du procès*
Orthos ecouta le procureur puis lui repondit.
Je crois que vous avez des choses à savoir messir et que vous etes assez mal informe.
Deja je suis né à Labrit et beaucoup de gens pourront vous le dire, ensuite j'etais dans l'armée des boulets qui a combattu en Guyenne mais peut etre est ce comme cela que l'on traite les combats chez vous...Deja que je n'ai pas ete paye pour ce travail par vos soins vous le duche
Autre point j'aimerai connaitre la description faite de ma personne puisque cette dame que je ne me rappel meme pas avoir me connais....Et cela qu'est ce donc ?(http://img17.imageshack.us/img17/6933/dtrouss.gif) de la sorcelerie ? je ne connais point ce language...
Et oui je ferai appel a un avocat.
Pour ce qui est des temoins j'en ai plusieur voir meme tout un cartel, donc comment puis je faire pour tous les appeler?
Ensuite et pour conclure vous pouvez regarder ma bourse elle ne comporte que 1 écu car je n'ai pas de quoi vivre
*El Procurador escouta les témoignages des uns comme des autres, le tout estant de pouvoir faire la part des choses entre le vrai et le faux. Il se leva et fit face à la foule.*
D'une, je suis peut-estre d'accord messer Falco que certaines vérifications bénignes n'ont point esté faictes, mais de là à dire que ce procès est faussé...*haussant les épaules* Critiqueriez-vous la prévosté qui a faict son travail ? et pourquoi mettre un portrait en place publique alors qu'il a esté reconnu par une tierce personne en salle des plaintes ?
De deux, je suis d'accord que le portrait estait approximatif et qu'il pouvait amener à la barre une personne ressemblante. Cependant il ne faudrait point oublier que la victime elle-mesme a reconnu l'accusé comme son agresseur. Alors jouer sur la mémoire des témoins est une chose, mais mettre en doute les paroles d'une victime en est une tout autre.
*À Luckylolotte*
J'aimerais vous poser une question dòna...euh "duchesse" puisque vous insistez *se demandant où elle est allé chercher cela, elle n'a pas l'air noble* mais laissez-moi d'abord vous résumer la situation. Le 19 Mars 1457, la victime a esté aperçue par des maréchaux aux portes de Labrit et l'accusé aux portes de la capitale. Sachant qu'il n'y a qu'un pas entre les deux villes. Le lendemain, ce fut l'inverse. Et dans la nuit, messer Jean des Entournures s'est faict brigandé.
*Laissa un bref silence avant de reprendre*
Ma question est donc : comment pouvez-vous assurer que le sieur Orthos n'estait point sur les routes mais avec vous alors que divers agents de la maréchaussée peuvent affirmer l'avoir croisé ?
*en clin d'oeil à cette dòna*
Ou peut-estre est-ce là aussi un défaut de mémoire. Car si une ex-mairesse peut estre amené à avoir des défauts de mémoire, ce dont je doute, peut-estre une simple..."duchesse" puit-elle en avoir aussi. Ou bien peut-estre le parfum...du mensonge. Ne pensez-vous point ?
*Puis à l'accusée*
Enfin, messer, vous nous parlez de l'armée des Boulets, armée qui n'a jamais esté reconnue comme gasconne, bien au contraire. Et vous croyez que cela va vous innocenter ?
*Lui n'y croyant point vraiment*
Et pour les preuves, je ne prends que les témoignages de dòna Eure et de la victime messer Jean, cela est largement suffisant. Ils vous ont reconnu. Croyez-vous qu'une preuve supplémentaire est nécessaire ?
*Riw se tourna alors vers Gabriel*
Estant données les preuves, je souhaiterais que l'accusé soit reconnu coupable et qu'il purge une peine de 4 jours de prison. Et que l'on lui oste l'écu qu'il a sur lui.
À moins qu'il n'est autre chose à dire ?
*Une question de plus qu'il laissa en suspens*
Rien
Une lettre écriteen patte de mouches..
"Ser Juge,
Ainsi mon ami Orthos a été reconnu en taverne par une personne se fondant sur un portrait?Portrait traçé par une tierce personne?
Je vous invite à dévisager la population de Mimizan ou de dax ou d'ailleur, et vous verrez des gens biens plus ressemblants à cette peinture.
Je ne m'étend pas sur le fait que la Prevôté est hors la loi. Que les portraits des personnes doivent être publics. Que nulle concertation (HRP) n'a été faite avant de lancer les recherches afin de vérifier les dires de cette prétendue victime.
Même dans l'armée ya des gens qui ressemblent à ce portrait!
Si mon ami dévoile ici son intimité je le crois.
L'accusateur est un forban qui espére ainsi gagner un salaire en sus de celui de sa profession d emarchand.
Nous savons tous la tendance de ces gens la à tenter de grapiller des écus n'importe où.
Mon ami était avec sa belle.
Et le connaissant, je suis certain que vous trouverez des voisins témoins des soupirs bruyants que cela implique.
Je vous remercie.
F de Cartel
*Lucky se tenait dans la salle, et assistait fort amusée à tout ça. Un solennel "Dame Luckylolotte est appelée à la barre" la fit cependant sursauter.
Elle se leva donc, digne et hautaine, tout elle en somme et se dirigea vers la sus-nommée barre. Se racla la gorge, sourit généreusement à la cour, puis se cambrant pour prendre appui, prit la parole :*
Votre honneur, et les autres !
Pour commencer, sans vouloir être tatillonne, oublions le "Dame" ! Un "Duchesse" d'Ynis Pryden me va mieux, beaucoup mieux, question de classe ...
Ensuite, avant d'en venir à cette affaire, je voudrais apporter une légère précision ...
*Se tournant vers la Dame qui venait de prendre la parole ...*
Je suis également de Labrit Madame, et tout comme le sieur Orthos, que je croisais régulièrement là bas à l'époque, je ne me souviens pas de vous ... Absolument pas ! Alors imaginez mon desarroi si j'avais du vous reconnaitre sur un vague portrait aproximatif ...
De là à dire que vous êtes commune, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas par respect pour votre ex-époux, le sieur Amoralic, dont lui je me souviens à la perfection ...
Tout ça pour dire que la mémoire est sélective et il est aisé de se souvenir de tel ou tel visage au bon moment !
*Faisant de nouveau face à la Cour.*
Pour cette malheureuse affaire maintenant ! Nous sommes face à un grave problème de dédoublement de personne il me semble.
Figurez vous que Messire Orthos, qui n'est pas un saint homme je vous l'accorde, ne pouvait cependant pas se trouver sur ces routes à brigander cette nuit là, puisque ...
*Elle marque un temps et regarde l'accusé, avant de poursuivre.*
Puisqu'il était avec moi et que nous etions ... comment dire ... assez occupés cette nuit là !
Pour être très claire, car visiblement on ne me suit pas bien ... Lui et moi partagions la même couche au moment précis où la victime se faisait brigander !
Précision importante, est que je m'en souviens d'autant mieux, que ce soir là, j'étais indisposée comme chaque mois, une vilaine migraine et que nous avons dormi d'un sommeil réparateur après avoir partagé quelques souvenirs labritois ...
*Elle se redressa, sourit à la Cour.*
J'espère que mon témoignage éclairera vos lanternes.
Votre honneur !
*La révérence est maîtrisée à la perfection ! Port de tête altier ! Reste les effluves d'un parfum capiteux qui embaumera un certains temps la salle du Tribunal.*
* A l'appel de son nom, Jean se présenta à la barre pour produire le témoignage qu'il avait à donner *
Je salue les honorables membres de cette salle de Justice,
La triste mésaventure que j'ai vécue sur les routes gasconnes remonte maintenant à une dizaine jours mais son souvenir reste vivace dans mon esprit. Aussi vais-je essayer de vous en préciser chaques points tels que je les ai vus. J'avais été mandaté par la ville de Dax pour me rendre en la cité de Labrit y quérir le bois nécessaire à ses artisans. J'avais déjà sillonné ce Duché et la fortune devait me sourire car par la grâce d'Aristote jamais il ne me fut donné de vivre ce que je vécus ce triste matin du 20ème jour de mars de cette année. J'allais le coeur léger, ne me doutant aucunement du piège qui allait se refermer sur moi.
J'étais parti la veille de la fière capitale Gasconne que je laissais derrière moi en direction de Labrit. A mi-chemin, et alors que se profilaient sur l'horizon de ma destination les hauts clochers de la cité labritoise, un homme, alors tapi dans les fourrés qui bordaient mon chemin, surgit devant moi, épée au poing & mine menaçante. D'un ton menaçant, avisant les quelques marchandises que je transportais avec moi et désignant du menton la bourse qui me flanque, il me suggéra de les lui abandonner avant qu'il ne prenne de lui-même et ma vie, et mes biens.
* se tournant vers le Juge *
Je n'ai pas pour habitude, votre Honneur, de me laisser dépouiller sans agir, ni même de tendre l'autre joue quand on frappe la première, aussi je lui répondis que rien ne saurait s'acquérir sans effort, et je préparais à défendre chèrement ma peau. Malheureusement, le bougre se révéla être un formidable combattant. Il ne saurait selon moi s'agir d'un miséreux poussé à ces extrêmités par la seule faim. C'est un guerrier d'expérience que je dus affronter, et ses coups répétés m'obligèrent à réclamer grâce. Quand je tombais à genoux, un violent coup porté sur le crâne me fit sombrer dans l'inconscience.
Quand je me réveillais, j'étais à Labrit, un voyageur de passage m'avait trouvé, dans le coma, sur les lieux mêmes de notre combat, à quelques pas de la route. Il prit soin de moi, les quelques jours qu'il me fallut pour me rétablir de mes blessures, et me prendre en charge car le pendard m'avait dépouillé de tous les biens que je possédais, c'est-à-dire les trois sacs de maïs dont j'espérais me nourrir et la carcasse de vache que j'avais l'intention de vendre. Il pilla aussi ma bourse, ce qui dut le frustrer quelque peu.. Ce n'est pas l'écu et les quelques deniers qui s'y entrechoquaient qui ont pu contenter sa soif de faire fortune. Par bonheur, il ne trouva point la lettre me mandatant que j'avais cousue dans la doublure de mon pourpoint.
Malgré le temps, je me souviens très bien de l'allure de ce brigand. Le portrait que j'en fis en mots et en dessin, je pourrais tout aussi le refaire devant vous. Pourtant nul n'en est besoin, mes Seigneurs, car vous trouverez son inspirateur enchainé devant vous, l'homme n'est autre que celui qui se tient devant vous.
* Appuyant par le geste, ses paroles, Jean désigna du doigt l'accusé *
Je vous remercie de m'avoir écouté...
* Eure entra dans le tribunal, fit un sourire à Jean, regarda furtivement l'accusé qui était bien Orthos *
Messire Juge, Messire Procureur
Vous me voyez étonnée que Messire Orthos ne se rappelle pas de moi. Il reconnait être né à Labrit, ville que j'ai habité pendant de nombreux mois avant de déménager à Dax. Ce messire devrait se souvenir de moi, à l'époque, j'étais lieutenant de police et chef maréchale. Je me souviens même que le premier soir de l'attauqe de Labrit par les Zoko, Messire Orthos s'était engagé dans la maréchaussée, et regrettant son choix, est venu me supplier de le renvoyer, ce que je ne pouvais faire.
Mais bon, il ne se rappelle pas de moi, tant pis !!
Tout ce que je peux vous dire, c'est que quand je suis passée en salle des plaintes pour une affaire me concernant et que j'ai vu la plainte de mon ami Jean qui avait dessiné un portrait de son agresseur, j'ai reconnu le Sieur Orthos sans l'ombre d'une hésitation. Des rigolos comme lui, ça ne s'oublie pas...
* Elle avait fini son témoignage. Après une courbette aux magistrats, elle s'en alla vaquer à d'autres occupations *
* Gabriel entra dans la salle du tribunal après avoir pris le dossier et écouté les partis. Un accusé qui se défend était une chose tellement rare que ce procès était devenu hautement intéressant, sans compter sur la présence de témoins qui venaient réellement pour témoigner. Que demander de plus.*
Considérant que conformément à la loi sur le brigandage du Livre V Opus 7 ; que le livre IV sur les procédures judiciaires n'imposent pas, contrairement à ce qui a été avancé, que les portraits doivent être rendues publiques mais laisse aus termes de l'article 1 opus 2 dudit livre, toute latitude à la prévôté pour mener son enquête avant de transmettre le dossier au procureur.
Considérant que l'accusé au cour de sa plaidoirie ne s'est pas défendue des accusations portées contre lui.
Considérant que les témoignanges en faveur de l'accusé sont fait d'une part par une personne ayant des rapports intimes avec l'accusé et donc prompt à le défendre et d'autre part par une personne dont la fiabilité compte tenu de ses antécédant judiciaire en Gascogne pour trahison et en Guyenne pour trouble à l'ordre public laisse douter de l'honnêteté ; que les témoins de l'accusation étant d'une part la victime, dont on peut estimer qu'elle ait un souvenir assez net de son agresseur, coroboré d'autre part par une ancienne maire et membre de la prévoté.
Considérant que le doute soulevé sur la mémoire dudit témoin peut être écarté devant la précision des circonstances apporté par elle dans lesquelles elle à côtoyer l'accusé.
Déclarons l'accusé coupable de trouble à l'ordre public pour brigandage et le condamnons, conformément à la charte du juge à une amende 50 écus et 3 jours de prison puisque sa bourse s'est subitement remplie depuis le début de ce procès.
Justice à été rendue.
Fait à Mont de Marsan le 27 avril 1457
Gabriel Von Wittelsbach.
Le prévenu a été condamné à une peine de prison de 3 jours et � une amende de 50 écus.
Le prévenu a été condamné à une amende de 50 écus et à 3 jours de prison ferme