Procès ayant opposé Lecomte au Duché de Guyenne
Lecomte était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Phénix
Nom du juge : Doudou5151
Date du verdict : 08/03/1456
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
*Le Procureur Phénix fit sont entrée au Tribunal suivit par deux gardes qui tenaient le brigand par les bras, ils placèrent l’accusé dans son enclos et le Procureur prit place pour faire son réquisitoire *
Votre Honneur,
J’ouvre en ce vingt-sixième jour de Février de l’an de Grâce 1456, un procès à l’encontre de Messire lecomte sous le chef d’inculpation de trouble à l’ordre public pour brigandage contre Messire Marius_gracchus sur nos terres !
* Il arrêta un instant pour lire le rappel de la Loy *
Voici un bref rappel de la loy,
Article III : Du trouble à l'ordre public
Tout comportement portant préjudice à autrui ou portant atteinte à l'intégrité physique ou morale
d'un habitant de Guyenne, ou à l'ensemble de la communauté pourra être considéré comme trouble à l'ordre public
* Il regarda maintenant le vil malfrat dans les yeux *
Vous êtes accusé Messire de Brigandage sur un homme ! Un fait des plus honteux ! Nous vous demandons maintenant d’expliquer vos actes devant la justice du Duché !
Vous avez droit à faire appel d’un avocat au prêt de Messire Sire_Haldir, le Bâtonnier de Guyenne !
Merci de votre écoute !
* Phénix se rassit tout en regardant le monde dans la salle, le tribunal était toujours aussi peuplé…*
*Lecomte se leva, regarda tour à tour les différents membres de l'assemblée puis prit la parole*
_Le bonjour messieurs les jurés, monsieur le procureur.
Laissez moi tout d'abord vous exprimer mon incompréhension totale quand à cette histoire. Imaginez ma surprise lorsqu'un messager m'annonça ce matin que j'étais mis en procès par le duché pour trouble à l'ordre public.
Trouble à l'ordre public? pensais-je, aurais-je déclenché une bagarre en taverne hier soir dont je ne me souvienne pas? Un doute m'assaillit. Pourtant l'affaire était grave, une demande à comparaitre n'est pas à prendre à la légère.
C'est donc, croyez-le bien, d'un pas résolu que j'ai rejoins cette cour afin de tirer au clair toute cette affaire.
Quelle ne fût pas ma confusion lorsque j'entendis mon nom suivi de divers qualificatifs tels que "brigand", "voleur". Croyez bien monsieur le juge que jamais mon nom n'a été ainsi insulté, calomnié. Non messieurs les jurés, non monsieur le procureur jamais je n'ai éprouvé le besoin de brigander.
*Enfin lecomte se tourna vers Marius_gracchus*
_Et vous vil calomnieur, repentez-vous de suite auprès d'aristote le miséricordieux, car je jure devant cette cour de vous confondre et de lever le voile sur cette sombre affaire. Je ne prendrais pas d'avocat je me défendrai seul de l'affront qui m'est fait. Ma connaissance du code public n'est peut-être pas très grande mais elle est suffisante pour que je sache que l'on ne met pas en prison des gens n'ayant rien à se reprocher.
En ce jour je jure devant le très haut de vous confondre et de faire éclater votre vilainie au grand public.
*Le Comte de Cognac se leva et prit la parole. Bien qu'excédé par les paroles de l'accusé il resta impassible, le regardant d'un air glacial.*
Sieur Lecomte non seulement vous contestez vos actes au lieu de vous repentir, non seulement vous mentez à la cour mais par dessus le marché vous vous feriez passer pour un victime qu'il n'en serait pas autrement !*
*Il se tourna vers le Juge :*
Votre honneur il n'est point de pardon utile pour ce genre de personnes là ! Nous ne pouvons accepter qu'en nos terres de tels actes soient commis et qu'on se moque de nous !
Je demande que ce triste sir soit condamné à une amende de 200 ecus et qu'il aille deux jours dans nos geoles réflechir à ses actes !!
*Regardant le jeune Crussol*
Mon ami, bien que je ne puisse vous accompagner au lieu dit de vos premieres intentions je vous promet que vous n'aurez qu'à vous louer de l'hospitalité Guyennoise, puissiez vous le jour de votre départ, oubliez cette bien triste histoire.
*Puis il se rassit en attendant la décision du Juge.*
_Comte de Cognac, ne soyez pas si pressé de faire condamner un homme innocent.
J'ai confiance en cette cour, je sais qu'elle fera tout pour faire régner la justice et j'entends par cela qu'elle ne condamnera pas un homme sans preuve sur une simple délation. Une parole vaut-elle mieux qu'une autre? Celle de Marius_gracchus, pour être celle d'un ancien prévôt, semble avoir plus de poids que la mienne.
Je vous demande, monsieur le juge d'agir en votre âme et conscience, si vous voulez que la loi soit respectée en Guyenne faites en sorte que la justice y règne. Demandez vous quelles pourraient être les motivations de messire Marius dans cette mascarade. J'imagine que je ne suis pas le premier à clamer mon innocence dans un cas similaire néanmoins oubliez votre expérience et pensez à ce que serait ce procès si j'étais proclamé coupable sur simple délation. La délation est une faute, car elle n'est pas fondée sur l'amour de la justice, sur la volonté de protéger les victimes ou les faibles, mais sur l'intérêt personnel.
/*Marius après la plaidoirie de l'accusé vint faire son témoignage. En homme habitué des tribunaux et donc à essayer de débusquer la mesquinerie et le mensonge, il ne faisait aucun doute pour lui que cet homme mentait. D'autant plus qu'il le reconnaissait. Il descendit calmement à la barre, sans montrer la colère qui l'habitait.*/
Votre honneur,
Pour commencer, je voudrais vous raconter la scène. Je l'ai déja racontée à dame Aruna, l'histoire sera donc courte. Le 26 février de l'an de grâce 1456, alors que je me rendais de Sarlat pour rejoindre Cahors, je déjeunais à mi chemin de ces deux villages, sur le noeud appartenant à la Guyenne. Noeud qui n'était pas gardé. Un homme partagea mon déjeuner, affirmant se nommer Lecomte, je tiens à préciser que c'est bien le même homme qui se trouve à la place de l'accusé, à la fin du déjeuner Lecomte m'aggressait lâchement à coups de bâton et parvint à m'assomer. Quand je me réveillais, ma bourse etait vide, et les quelque 150 écus qui étaient dedans n'étaient plus là.
Selon vos lois, et comme l'a bien dit sa grandeur le procureur, Lecomte tombe donc sous le coup du TOP (appelation barbare s'il en est). En effet, frapper quelqu'un à coups de bâton est "porter atteinte à son intégrité physique", aussi bien que "morale". Avec mes écus, je prévoyais de me rendre au lupanar de Cahors, la bourse vide, vous comprendrez bien ma frustration... Par ailleurs, comprenez que brigander un ancien prévôt des maréchaux et procureur du Périgord-Angoumois puisse lui sembler quelque peu vexant!
Bref, toujours est-il que dans sa plaidoirie, Lecomte affirme "Quelle ne fût pas ma confusion lorsque j'entendis mon nom suivi de divers qualificatifs tels que "brigand", "voleur". Croyez bien monsieur le juge que jamais mon nom n'a été ainsi insulté, calomnié." ainsi ce triste sire considère que le procureur le calomnie, l'insulte! Il est regrettable que l'accusé le prenne ainsi, plutôt que de considérer que le procureur l'insulte (ce qui prouve un manque de respect à l'égard d'une personne qui fait simplement ce pour quoi elle a été élue), l'accusé ferait mieux d'essayer de prouver son innocence!
Car en effet, dans sa médiocre plaidoirie, l'accusé nie avoir commis ce méfait! En affirmant, je cite de nouveau: "Non messieurs les jurés, non monsieur le procureur jamais je n'ai éprouvé le besoin de brigander." l'accusé ne prouve aucunement son innocence, a-t-on besoin d'avoir besoin de brigander pour commettre ce type de crime? Je ne le pense pas, il est des fois où l'homme agit mal par vice, sous l'emprise de l'Ennemi!
/*Le jeune Crussol fit une courte pause.*/
Toujours est-il, votre honneur, que dans sa dernière tirade où l'accusé plutot que de se défendre préfère me prendre à parti ; il faut, à mon sens, retenir une forme de défense classique. L'accusé preférant aggresser verbalement, en feignant la colère pour faire jaillir le soupçon, le doute, l'opprobe sur la victime est une démarche ignoble, en plus de son classicisme à faire bailler d'ennui un procureur et un juge aussi avisés que vous. Permettez-moi de vous rassurer sur ce point, et bien que inconnu en Guyenne, ma réputation en Périgord-Angoumois est sans faille. J'ai bien comme tout le monde quelque défauts... néanmoins, je pense en Périgord avoir prouvé que je n'accusais personne sans preuve!
Pour finir, et bien que je ne sois pas procureur, permettez-moi, votre honneur, de faire quelques réclamations. Je demande à ce que l'accusé soit condamné à me rembourser, y compris dans le cas ou je me trouverais à Sarlat. Je laisse les autres demandes à l'appréciation du procureur.
Après avoir correctement écouté l'ensemble des plaidoiries et des réquisitoires, nous sommes maintenant en mesure de rendre notre Verdict.
Les faits ont apparament été transmis et raconté à la Vice Prévot des Maréchaux, Dame Aruna, résidant à cahors. Ceci faisant gage de bonne foy du témoignage.
Nous, Doudou de Maher dict Doudou5151 en notre qualité de Juge de Guyenne prononçons le verdict suivant:
L'accusé est reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés.
Par conséquent, vous êtes condamné à verser une amende 100 écus dans les caisses du Royaume de France, pour notre Bon Roy Lévan le IIIème.
Vous êtes condamné à un jours ( 1 Jours ) de geôle guyennoise.
Indiquons à l'accusé qu'il peut faire appel de notre décision en contactant la Procure ou la Cour d'Appel du Royaume.
Qu'il en soit Ainsi !
Faict le 08 Mars de l'an de Grâce 1456
Le prévenu a été condamné à une amende de 100 écus et à 1 jour de prison ferme