Procès ayant opposé Marcabru au Duché de Guyenne
Marcabru était accusé de Trahison.
Nom du procureur : Lamis
Nom du juge : Ichimaru
Date du verdict : 13/09/1455
Lieu concerné par l'affaire : Guyenne
*Lamis commençait encore une nouvelle journée au Palais de Justice de Guyenne.*
Monsieur le Juge, j'ouvre ce lundi 10ème jour de Septembre de l’an 1455, ce procès pour Trahison avec la qualification de « Non respect d'une décision de justice », qui opposera le prevenu Marcabru au Duché de Guyenne.
*Lamis regarda l'accusé et exposa les faicts*
Monsieur ! Vous comparaissez pour la seconde fois au devant de nous pour Trahison avec la qualification de « Non respect d'une décision de justice », en effet vous n'avez point fournie les preuves pour les trois jours de travail forcé à la mine.
La Cour vous écoute, qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
*Marc se présenta à la barre, il toisa le procureur*
Trahison?
Vous essayez tous les moyens pour m'envoyer en geôle, môssieur le procureur?
*Aussi courte que fut son discours, il s'en va s'assoir*
*Lamis entra une nouvelle fois dans la salle d'audience du palais de Justice. Une fois qu'il eut écouté la plaidoirie de la défense il décida de commencer son réquisitoire*
Monsieur le Juge,
Monsieur le Prévenu,
J'ai écouté votre question, cependant je ne puis dire que j'essaye vous envoyez en geole car ce n'est point mon but.
La loi est la même pour tout le monde et je m'appercois que votre première peine n'a point été respectée.
Je ne puis donc toléré un acte comme celui-ci ! Vous avez largement dépassé les limites du politiquement correcte !
*Lamis se tourna donc vers le juge afin de demander une peine adaptée au délit de Marcabru*
Monsieur ! L'accusé étant un brigand qui à déjà été jugé et qui n'a point respecté sa peine, je demande qu'il soit envoyé en geoles et qu'il soit bannie de Guyenne puisque celui-ci ne semble point respecter les jugements Guyennais.
Un sourire aux lèvres, Marc entendit la demande de banissement*
Sauf votre respect, messire le Juge, je voudrais vous chanter un petite sonate prompte aux dires du procureur.
*L'accusé s'éclaircit la voix*
"C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages
Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est être habités
Et c'est être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
La race des chauvins, des porteurs de cocardes
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher
Qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie
Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher
Qu'ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète
Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar
Ou même de Montcuq il s'en flattent mazette
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Le sable dans lequel douillettes leurs autruches
Enfouissent la tête on trouve pas plus fin
Quand à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches
Leurs bulles de savon c'est du souffle divin
Et petit à petit les voilà qui se montent
Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par
Leurs chevaux même en bois rend jaloux tout le monde
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
C'est pas un lieu commun celui de leur connaissance
Ils plaignent de tout cœur les petits malchanceux
Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence
La présence d'esprit de voir le jour chez eux
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Mon dieu qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si on y rencontrait cette race incongrue
Cette race importune et qui partout foisonne
La race des gens du terroir des gens du cru
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n'aviez tiré du néant tous ces jobards
Preuve peut-être bien de votre inexistence
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part"
*l'accusé se rassoit après sa contine*
* Le Juge attendit patiament la fin de la contine *
Attendez, n'allez pas vous rassoir.
Je dois vous avouer que c'est l'une des plaidoiries les plus originales que j'ai entendu, mais j'ai aussi entendu plus convaincant.
Je vous avais condamné pour un acte de brigandage le 29 aout de cette année. Purger votre peine vous aurez permis de vous racheter en partie. Vous n'avez pas voulu, libre à vous. Nous aurions tous gagné du temps si vous m'aviez dit directement ne pas vouloir respecter mes décisions.
Vous vous renvoyez en geole tout seul, inutile de reporter la faute sur d'autre.
Nous, Ichimaru, en notre qualité de Juge de Guyenne et au nom de la Justice guyennoise rendons le verdict suivant :
Attendu que l'accusé n'a pas respecté une décision de Justice,
Le reconnaissons coupable des faits qui lui sont reprochés.
En conséquence de quoi, le condamnons à une peine de prison de trois jours.
A cette sortie de prison, il devra quitter les terres de Guyenne et ne jamais y revenir durant une période de trois mois.
Le non respect de ce bannissement entrainera un nouveau procès avec des peines pouvant aller jusqu'a la peine capitale.
Rappelons à l'accusé et à l'accusation les modalités d'appel :
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=112287
Le prévenu a été condamné à 3 jours de prison ferme et à 3 mois de bannissement