Procès ayant opposé Ombres au Duché de Guyenne
Ombres était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Phillau
Nom du juge : Limace
Date du verdict : 21/09/1456
Lieu concerné par l'affaire : Guyenne
Phillau rentra dans la salle du tribunal, le juge Limace était déjà installé sur sa plateforme et les gardes venaient d'ouvrir les portes, permettant aux gens de rentrer.*
Votre Honneur, messire le Juge,
En ce jour du XX septembre de l'an de grasce mil quatre cent cinquante six sous le règne de nostre bien aimé souverain le Roy Lévan III de Normandie, j'ouvre donc un procès contre sa grâce Ombres sous le qualificatif de Trouble à l'ordre public.
Bien que cette personne soit duchesse régnante de Guyenne, elle n'en reste pas moins coupable d'acte malveillant.
Notre duchesse s'est permis, par plusieurs fois, de prendre la place de voie de l'Armée durant les séances intensives de Connaissance militaire de base et Stratégie de base, ceci au détriment du fonctionnement de l'armée.
Malgré les mises en garde répétée de la rectrice, la duchesse a continué de faire fi des remarques continuant sa pratique abusive.
Etre duc n'enlève pas le devoir de respecter la loi qu'elle représente, et à maintes reprises, elle a enfreint celle-ci.
* Phillau se retourna donc vers l’accusé *
Votre grâce, comme tout accusé, la Guyenne vous reconnait le droit d'appeler un avocat pour vous assister durant ce procès.
Sachez que vous avez enfreint l'article I du chapitre 3 du livre II du grand coutumier de Guyenne promulgué durant votre régence.
*Phillau s'éclaircit la voix et lu*
Du Trouble à l'Ordre publique :
- Toute violation d’un arrêté ducal peut entraîner des poursuites pour trouble à l'ordre public.
- Tout comportement portant préjudice à autrui ou portant atteinte à l'intégrité physique ou morale d'un habitant de Guyenne, ou à l'ensemble de la communauté pourra être considéré comme trouble à l'ordre public
A travers vos actes vous avez porté préjudice à l'ensemble la Guyenne en empêchant l'armée, à travers des cours intensif pour les voies de l'armée, de se doter d'un grand nombre d'officier capable de participer à la création d'une armée.
Vous avez porté préjudice aux étudiants dont la place était réservé et dont vous avez volontairement prit la place à plusieurs reprises malgré les avertissements répétés.
Vous avez par ailleurs refusé de vous expliquer sur les contradictions par rapport à vos connaissances universitaires, vous avez même été jusqu'à vouloir faire disparaître ces preuves. Il a fallu toute la dextérité de la rectrice pour retenir les pages alors qu'il allait jeter au feu les documents.
J'appelle donc dame Kindjal, rectrice de Guyenne, et sa grâce Izarra, première régente de Guyenne comme témoin de l'accusation.
*Phillau termina son acte d'accusation et la greffière inscrivit la date à la fin de son résumé. Il savait que le juge ne pouvait que se déclarer incompétent et renvoyer cette affaire devant la Haute Cour de Justice.
Reste à savoir si Phillau allait rester procureur durant toute la durée du procès, rien n'est moins sûr...*
Ombres prit place à la barre à l'appel de son nom tranquillement :*
Bonjour, je me présente Ombres duchesse de Guyenne. Je vais me faire représenter dans cette affaire par George le poilu, bâtonnier des avocats du dragon, Ordre reconnu par sa majesté Levan III.
Je lui laisse donc la parole.
*La Duchesse cède la place à son avocat*
Messire le procureur, messire le juge
En cette affaire, j’ai le plaisir d’être l’avocat du dragon de la duchesse de Guyenne Ombres.
Avant toute chose, je voudrais soulever un problème de procédure. La justice de Guyenne n’a pas compétence pour juger la Duchesse de Guyenne, ce qui est le bon sens même puisque la justice de Guyenne est rendue en son nom sur ses terres !
Cela est d’ailleurs rappelé dans les statuts du Royaume de France à laquelle votre province est rattachée par l’allégeance de votre Duchesse. Je me permets de vous lire ce passage de l’article VII de la charte du royaume de France : « Seule la cour des Pairs est autorisée à juger un Duc ou Comte en exercice » (source : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=1340)
Pour organiser cela, la Pairie a mis sur pied la Haute Cour de Justice (HCJ) et en a clairement défini les compétences et modalités de saisine (source : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=20377) dont voici les dispositions régissant la matière :
« Art. 221-21-2 – Des compétences primaires
La Haute Cour de Justice est compétente pour se substituer aux cours locales dans le jugement des comtes, ducs, et gouverneurs en exercice, ainsi que des cardinaux, Pairs et Grands Officier, si une infraction aux droits locaux ou royaux relevant du crime est décelée. »
« Art. 221-21-3 – Du droit de saisine
b) Lorsqu'un crime est commis par un Feudataire, la Haute Cour de Justice ne se saisit de l'affaire que sur renvoi de la cour locale constatant son incompétence à juger.
Nul sujet du royaume ne peut ester en justice à la Haute Cour de Justice. »
En d’autres mots, la Justice de Guyenne n’est pas compétente pour juger la Duchesse, seule la HCJ l’est ! Et la HCJ ne peut être saisie d’une affaire que par décision du Juge de renvoi de l’affaire à la HCJ pour incompétence !
Il est également évident que ce dossier ne peut pas être renvoyé devant la HCJ avant la fin du mandat de la duchesse. En effet, l’art. 221-32-1 des statuts de la HCJ prévoit que « Tout prévenu doit être préalablement arrêté pour être présenté à la Haute Cour de Justice ».
Il est évident impensable de procéder à l’arrestation de la duchesse de Guyenne pour la transférer devant la HCJ avant la fin de son mandat car la Guyenne a besoin d’être gouvernée et si la Cour décide de renvoyer le dossier à la HCJ, l’arrestation préalable au transfert de l’accusée ne pourra avoir lieu que le 1er jour suivant la fin de son mandat.
Ces problèmes de procédure étant examinés, même si elle se reconnait incompétente pour juger sa duchesse, la Cour de Justice doit décider de renvoyer le dossier à paris pour saisir la HCJ.
Cela signifie évidement que dans l’esprit des pairs de France, ce renvoi n’est pas automatique mais doit résulter de la décision de la Cour de Justice provinciale. Cela impose à la Cour de vérifier l’existence d’indices de culpabilité suffisant à justifier l’ouverture d’un procès pénal et donc des poursuites judiciaires. A défaut, le Juge constate son incompétence sans renvoi à défaut d’indices de culpabilité pouvant justifier un procès.
Cette recherche d’indices de culpabilité garantit la stabilité institutionnelle et le bon fonctionnement de la province face à des abus de maires ou procureur qui ouvriraient des procès futiles sans éléments à charge dans le seul but de nuire à la Guyenne en déstabilisant judiciairement celle qui gouverne votre province.
Alors avons-nous des indices de culpabilité sérieux et suffisants dans cette affaire ? Bien évidement que non !
Le procureur trouve sans doute plaisant d’accuser sa duchesse de suivre des cours de la voie d’armée réservés aux militaires.
Mais qui est le 1er militaire de Guyenne ? Qui dirige l’armée si ce n’est la duchesse de Guyenne ? Alors sans examiner le fonds de l’affaire qui ne serait pas du ressort de la Cour, on ne peut cependant que constater l’absence d’indices de culpabilité puisque le Procureur demande des poursuites contre quelqu’un qui ne serait pas militaire alors que cette personne l’est et en plus tout en haut de la hiérarchie militaire !
Donc en résumé :
1.La Cour de justice de Guyenne n’est pas compétente
2.La cour peut décider de renvoyer le dossier à la HCJ s’il existe des indices sérieux de culpabilité. Or il n’y en a pas, donc la Cour de Justice doit prononcer la relaxe pour incompétence et refuser le renvoi à Paris de cette affaire pour défaut d’indices de culpabilité contre la Duchesse.
3.Si la Cour devait malgré tout décider le contraire, ce que je ne crois pas mais soyons complet dans l’exposé, l’arrestation et le transfert ne pourra avoir lieu qu’après le mandat de la duchesse
Je tiens à remercier la cour de son attention lors de ma plaidoirie
George le poilu
Bâtonnier des avocats du dragon
Ordre reconnu par sa majesté Levan III
Un nouvel arrivant avait fait son entrée et Phillau reconnu une personne qu'il avait déjà croisée plusieurs fois. Lorsqu'il se présenta, Phillau s'inclina*
Messire Avocat,
Durant cette plaidoirie, vous n'avez pas cherché à démontrer l'innocence de votre cliente mais juste chercher à prouver que la cour de Guyenne ne peut juger sa grâce Ombres.
La cour était déjà d'accord sur ce point. Là, où le bas blesse, c'est lorsque dans votre résumé vous parlez de relaxe. La cour de Justice ici présente n'est point compétence à rendre un jugement, que ce soit une relaxe ou une condamnation, comme vous nous l'avez déjà présenté.
Le Juge de Guyenne n'a d'autre droit que de transmettre l'instruction à la Haute Cour de Justice via le chancelier de France, n'étant pas compétent pour rendre un jugement motivé sur une Duchesse régnante.
La procure de Guyenne n'a pas vocation à rendre encore moins stable la situation politique de la Guyenne et est parfaitement d'accord avec vous lorsque vous spécifiez qu'il serait absurde de mettre aux arrêts maintenant la duchesse. Cette décision sera celle du chancelier de France lorsque l'affaire lui sera remise par le juge de Guyenne.
La procure de Guyenne n'a pour but que de faire respecter la loi ainsi que de poursuivre les personnes agissant au détriment de la communauté, et c'est pour cela que nous sommes ici.
Ces problèmes de procédure terminés, venons-en au fait.
Vous présentez que la duchesse est le premier soldat de Guyenne et qu'ainsi elle peut participer aux cours réservés aux voies de l'armée. Je ne saisis pas bien le rapport entre voie de l'armée et militaire. Est-on obligé d'être militaire pour être étudiant en voie de l'armée et réciproquement ? Je ne crois pas.
La duchesse prends volontairement la place de personne en voie de l'armée, des personnes qui peuvent être civil, et cela nuit au fonctionnement de l'armée. Ne prenez pas de raccourci, messire.
L'armée engage parfois des civils pour gérer la mobilisation d'une armée, je ne puis que citer messire Koyote, professeur de Connaissance militaire de base et de Stratégie de base, qui a participé à la mobilisation d'armée de son statut de civil. D'autre sont dans le même cas…
Selon les statuts de l'Université datant d'octobre 1455, tout étudiant n'étant pas voie de l'armée et ne disposant pas de dérogation, c'est le cas de sa grâce Ombres, se doit d'attendre deux heures après la validation avant de pouvoir prétendre à suivre un cours.
18-08-2008 21:02 : Jplotus s'est inscrit à votre cours et vous fait gagner 10,00 écus.
18-08-2008 20:42 : Grindelwald s'est inscrit à votre cours et vous fait gagner 10,00 écus.
18-08-2008 19:50 : Ombres s'est inscrit à votre cours et vous fait gagner 10,00 écus.
18-08-2008 19:30 : Alexandre* s'est inscrit à votre cours et vous fait gagner 10,00 écus.
18-08-2008 19:30 : Isambre s'est inscrit à votre cours et vous fait gagner 10,00 écus.
18-08-2008 19:29 : Le recteur a accepté votre offre de cours
22-08-2008 20:18 : Ombres s'est inscrit à votre cours et vous fait gagner 10,00 écus.
22-08-2008 19:31 : Isambre s'est inscrit à votre cours et vous fait gagner 10,00 écus.
22-08-2008 19:30 : Benlord s'est inscrit à votre cours et vous fait gagner 10,00 écus.
22-08-2008 19:30 : Alexandre* s'est inscrit à votre cours et vous fait gagner 10,00 écus.
22-08-2008 19:29 : Leanna8 s'est inscrit à votre cours et vous fait gagner 10,00 écus.
22-08-2008 19:29 : Le recteur a accepté votre offre de cours.
17-09-2008 21:13 : Ombres s'est inscrit à votre cours et vous fait gagner 10,00 écus.
17-09-2008 21:07 : Isambre s'est inscrit à votre cours et vous fait gagner 10,00 écus.
17-09-2008 21:01 : Benlord s'est inscrit à votre cours et vous fait gagner 10,00 écus.
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17-09-2008 21:01 : Leanna8 s'est inscrit à votre cours et vous fait gagner 10,00 écus.
17-09-2008 21:00 : Le recteur a accepté votre offre de cours.
Voici les rapports fournit chaque cours par les professeurs. L'on voit bien que la duchesse n'attend point le délai des deux heures et est même à certains cours présente avant certain ayant droit.
Une dérogation aurait été nécessaire et celle-ci n'a jamais obtenu, Ombres n'ayant jamais cherché à s'expliquer sur les incohérences sur sa fiche universitaire.
" Maîtrise du latin : 15%
Maîtrise du grec : 17%
Maîtrise des langues modernes: 30%
Connaissances historiques de base : 100 %
Fonctionnement des institutions : 100 %
Principes du droit : 0 %
Techniques de communication : 100 %
Mécanismes de collecte de l'impôt : 0 %
Commerce : 100 %
Connaissances militaires de base : 32 %
"
Voici la fiche en date du 28 août et voici le jour d'avant sa déclaration de PE faite en présence du bailli.
" * 10 points d'État dans le domaine des institutions
* 0 points d'État dans le domaine des finances
* 10 points d'État dans le domaine de la justice
* 0 points d'État dans le domaine de la communication
* 10 points d'État dans le domaine du commerce
* 0 points d'État dans le domaine de l'armée"
On ne peut que s'étonner des incohérences. Elle est sensée maîtrisé la communication et point le droit mais peut servir de fonctionnaire dans le droit et point en communication.
La mise à jour de sa fiche a été demandée dans le cadre de sa demande de dérogation, celle n'a pas été effectué d'où le refus constant de dérogation.
" * 10 points d'État dans le domaine des institutions
* 0 points d'État dans le domaine des finances
* 0 points d'État dans le domaine de la justice
* 0 points d'État dans le domaine de la communication
* 20 points d'État dans le domaine du commerce
* 0 points d'État dans le domaine de l'armée"
Voici encore une déclaration de PE de l'accusé qui est encore incohérente avec sa fiche universitaire. Sachant que dame Ombres a été engagée plusieurs fois suite à ses déclarations de PE par le bailli, on peut en conclure que ces déclarations sont donc exacte et que c'est sa fiche universitaire qui est fausse.
La prévenue a donc menti sur sa fiche universitaire afin d'obtenir une dérogation, celle-ci lui ayant été refusé pour le motif invoqué ci-dessus, cela ne l'a pas empêché de prendre part à des cours au détriment des voies de l'État et du fonctionnement de l'armée.
Et non point au détriment des militaires comme vous avez dit dans votre plaidoirie, messire.
Je terminerais ce réquisitoire par une demande de peine, chose incongrue dans cette affaire, mais je souhaite couper l'herbe sous le pied à une éventuelle rumeur de révolte. Dans cette affaire, je demande qu'il soit interdit à dame Ombres de participer à des cours ou de donner des cours durant une durée de deux mois et tant qu'elle n'aura pas mit une fiche correcte à l'université.
Merci de m'avoir écouté
*Phillau se rassit, attendant la dernière plaidoirie*
Messire le juge, messire procureur,
Comme le dit les statuts de la HCJ, elle en se saisit que sur renvoi de la justice provinciale mais nul texte de loi n’impose le renvoi d’un dossier sans un examen sommaire des indices de culpabilités. Rendre obligatoire ce renvoi contredit l’esprit de la loi car si le législateur parisien avait voulu cela, il aurait dit au Procureur local de renvoyer directement le dossier à la HCJ, or il ne ‘la pas fait en confiant au Juge le soin d’apprécier s’il doit ou non renvoyer le dossier à Paris.
Il nous faut donc examiner s’il existe des charges suffisantes pour lancer un procès. Je ne compte donc pas examiner les faits, et les preuves car cela reviendrait à examiner le dossier et à statuer, or la cour n’est pas compétente pour cela
Nous devons simplement vérifier s’il existe des éléments suffisants pour ouvrir un procès devant la HCJ et donc leur renvoyer le dossier.
Et la réponse est toujours négative.
Le procureur demande un procès pour une personne suivant des cours de la voie armée au détriment des personnes pouvant aider notre armée. Alors qui décide du fonctionnement de l’armée, des personnes donnant des PE armée, le capitaine sous l’autorité de la duchesse. On ne peut donc pas dire que la duchesse perturbe la bonne organisation de l’armée puisqu’elle en est le commandant suprême.
La voie universitaire armée étant une sous division de la voie état, il est dénué de fondement de poursuivre une voie état pour ne pas être voie armée.
Bref, il n’y a donc pas d’éléments à charge suffisant pour renvoyer le dossier devant la HCJ et je souhaite rester au niveau judiciaire pour éviter de politiser cette affaire n’étant pas guyennais.
Le juge ne peut donc que constater son incompétence avant de refuser le renvoi devant la HCJ pour insuffisance d’éléments de culpabilité. (HRP je suis d’accord que la relaxe est un terme inapproprié ici mais cela s’affichera IG puisqu’aucune peine ne sera prononcée)
Je vous remercie à nouveau pour votre écoute
Aurélien arriva à la cour de justice. Il y avait bien longtemps qu'il n'y avait mis les pieds, depuis la fin de son mandat de maire, mais il ne pensait pas être convoqué dans de telles conditions. Il s'avança à la barre*
Apres l'appel de son nom, mis la main droite sur le livre des vertu et préta son serment.*
Moi, Aurélien Maledent de Feytiat, Grand Prieur d l'ordre Grégorien, Vicaire episcopal de Bordeaux et cac de Guyenne, jure sur le Livre des Vertu de dire toute la vérité, rien que la vérité.
Votre Honneur, je suis appelé ici en tant que témoin de sa Grâce notre Duchesse Ombres. Je viens d'écouter avec soin l'intervention de messire le battonier, et vous m'en voyez fort réjoui.
En effet, ses propos me confortent dans ce que j'ai toujours pensé et dit sur cette affaire. La saisine de ce tribunal est totalement illégale. Voyez vous, messire le Juge, nous tenons notre délégation de notre Duchesse, et seul le Roy, peut la contester, la démettre ou la mener en justice devant la Haute Cour.
Nous nous trouvons donc là, sur une manoeuvre de messire Phillau, ex-procureur de Guyenne, puisqu'il vient d'être démis de ses fonction. Et ce n'est que justice, si vous permettez cette remarque.
En effet, outre le fait que messire Phillau instruise une affaire en toute illégalité, il l'instruit sur des éléments erronés, et cite en témoin, une personne qui est sa propre cousine et omet de le mentionner.
Je m'explique. Messire Phillau instruit pour trouble à l'ordre public sur une affaire relevant de l'université. La rectrice a-t-elle portée plainte ? visiblement pas. En tout cas, c'est ce qu'elle m'a affirmée en privé, je cite: il n'y a pas de proces pour trouble à l'ordre public là, il y a exclusion de l'université. L'article VIII du livre II précise que toute personne peut porter plainte si elle s'estime victime d'une infraction. Il ne me semble pas que messire Phillau soit la victime. Dans son acte d'accusation, il précise que l'université est victime des agissements de notre Duchesse.
le coutumier précise également que le prévot coordonne les enquetes d'envergure et qu'ensuite le procureur instruit. La prévoté jusqu'à ce jour, n'a été saisie d'aucune enquete. Messire Phillau agit donc de son propre chef. Enfin, Messire Phillau argumente non pas sur le cours qui prévaut l'exclusion de notre Duchesse, mais sur des cours précédents. Le cours incriminé et sur lequel Dame Kindjal a argué l'exclusion date du 17 dernier, où notre duchesse s'est inscrite à 0H30 au cours.
Cette attitude ne me surprend pas. Cela fait depuis le début du mandat que messire Phillau s'évertue à critiquer, démolir systématiquement ce que fait le conseil. Nous avons eu plusieurs prises de becs avec lui. La duchesse l'a rappelé à l'ordre mais visiblement en vain.
Cette action ridicule en justice, est préméditée de longue date. Il cherchait le motif, et pense l'avoir trouvé. J'ai oui dire qu'il s'ait vanté de mettre notre duchesse en proces avant la fin du mandat. Il ne lui restait plus que 16 jours pour trouver un motif, et il s'est saisi de cette lamentable affaire qui n'aurrai jamais du sortir de l'université.
Par ailleurs, vous me voyez fort surpris de découvrir que la personne lésée est la vicomtesse Izzara, absente depuis pas mal de temps, comme à son habitude, et qui, d'un coup, se souviens quelle devait suivre des cours. Cours auquels elle s'inscrit de manière quasi immuable à 21h15, sauf précisement le 17 aout. Quelle coincidence facheuse. Connaissant le caractere de la Vicomtesse, je suis surpris de ne pas l'avoir entendu venir rouspeter sur ce fait dès le lendemain. Mais il est vrai que la Vicomtesse ne met jamais les pieds à l'ombrière, pas plus du reste au conseil dont elle est censée faire parti. Voila donc, un témoignage de dernière minute bien surprenant. Enfin, pas tout à fait puisque messire Phillau est son cousin.
Votre honneur, pour en revenir donc aux causes de ce proces illégal, je dirai somplement, qu'ayant été voir Dame Kindjal pour lui signaler cette impossibilité, lui ayant signalé que, selon le reglement de l'université, reglement qui ne porte aucun sceau ducal, et donc illégal, un contrevenant agissant ainsi, conteste par là meme l'autorité de la duchesse. J'ai donc signalé le grotesque de la situation, notre Duchesse ne pouvant se contester elle même, à moins de démissionner, il y avait peut etre moyen de s'entendre a l'amiable plutot que de préter le flan à des manoeuvres, je maintiens, purement politicienne et personnelles de messire Phillau.
Elle ne le souhaitait pas, l'affaire devrait donc etre portée devant la nouvelle rectrice, qui, soit dit en passant, est nommée par la Duchesse a qui elle doit allégeance de par son titre.
Votre honneur, je trouve tout cela bien lamentable, et je trouve messire Phillau bien inconscient d'avoir ainsi une foi de plus, contribué à pourrir les relations en Guyenne.
J'ai dit, en conscience messire le Juge.
* Aurélien retourna se rassoir, franchement dégouté, rêvant d'un évéché calme bien loin de ce tohu-bohu.*
*Le Capitaine de Guyenne, dûment appelé à témoigner, se présenta à Bordeaux. Ce contretemps fâcheux ne l'arrangeait vraiment pas quand sa route devait la mener tout à fait ailleurs mais bon.
Prenant place à l'endroit qu'on lui indiquait, elle se retint de lever les yeux au ciel en entendant l'avocat parler de "la première militaire du Duché"... Décidément, l'homme connaissait peut être les lois mais guère les affaires martiales pour confondre un militaire et un étudiant voie de l'armée destiné à être expert administratif es choses de la guerre... Et c'était bien cette deuxième qualité que la "duchesse" ne possédait pas et non la première, que tous lui reconnaissait sans l'avoir jamais vu l'exercer avec la moindre compétence...
Appelée à la barre, elle s'y rendit et énonça son témoignage d'une voix claire.*
Messire juge, messire procureur
Comme notre rectrice vous l'a expliqué, devant le cruel manque en fournisseurs de points d'armée de notre Duché, celle-c a pris l'initiatve de mettre au programme des cours de notre université des semaines intensives consacrées aux matières propres au cursus de voie de l'armée. Cursus choisi par les futurs spécialistes théoriques de nos armées, et en aucun cas aux militaires membres de cet ost. Spécialistes dont la duchesse ne fait certainement pas partie, n'ayant pas choisi cette voie d'études, et n'ayant obtenu nulle dérogation pour suivre ces cours.
Malgré cela, elle s'est permis à plusieurs reprises d'y imposer sa présence, privant ainsi un étudiant de suivre les cours qui lui étaient réservés. A la date du 17 septembre, les places étant réservées à l'avance, il se trouve que c'est la mienne qu'elle a indûment occupée.
http://img136.imageshack.us/img136/7778/assiduitto6.png
Elle m'a ainsi privée de la possibilité d'accroître mes connaissances dans ma voie alors même que ce cours lui fut fort peu profitable. Pour tout dire je doute même qu'elle en ait compris un traitre mot, n'ayant pas assisté aux matières nécessaires pour aborder cet enseignement.
Pour conclure cette dame s'est donc permis de suivre un cours qui ne lui était pas destiné, ne respectant ni le règlement intérieur de l'université, ni les règles spécifiques régissant les cours intensifs, qui avaient pourtant été clairement énoncées par notre rectrice. Pénalisant au passage le capitaine qu'elle a elle-même nommé.
*Ayant ainsi fini son témoignage, la duquessa retourna prendre place sur son siège et attendit l'issue de ce procès*
Kindjal prit place à la barre des témoins à l'appel de son nom et commença à expliquer calmement les faits :*
Bonjour,
je suis Rectrice de l'Université de Guyenne, nommée par la Duchesse Ombres, alors Régente de Guyenne, le 1e août 1956. Dès ma prise de fonction, forte de ma récente expérience dans le domaine militaire, j'ai compris que le Duché nécessitait la formation rapide de conseillers militaires, étudiants Voie de l'Armée capables de fournir des Points d'Armée. C'est dans l'optique de combler ce manque dans les meilleurs délais que l'équipe rectorale a décidé de la mise en place de semaines intensives pour les cours de Connaissances Militaires de Base puis Stratégie de Base.
Comprenez-moi bien : ces intensifs sont organisés, avec préinscriptions, et calculés pour maximiser le nombre de donneurs de PA potentiels obtenus. Pour cette raison, toute personne prenant la place d'un étudiant met en péril toute l'organisation de la semaine et donc les résultats même de cette initiative.
*Kindjal sort un papier et lit ses notes.*
voici les cours que l'étudiante Ombres a suivi sans autorisation, prenant la place d'un étudiant prélablement inscrit :
Cours de CMB du lundi 18 août, à la place de Messire Benlord ou Phoebus24 ;
cours de CMB du vendredi 22 août, à la place de Messire Grunen ;
cours de SB du mardi 17 septembre, à la place de Dame Izarra ;
cours de SB du mercredi 18 septembre, à la place de Dame Izarra.
*Kindjal range son parchemin et continue l'explication :*
Il est à noter que les cours de Stratégie de Base sont des cours nécessitent en pré-requis la maitrise du cours de Connaissance Militaire de Base afin de dépasser les 5% de connaissance, ce qui n'est d'après les déclarations de l'étudiante, pas le cas. On peut donc noter qu'en plus de suivre des cours sans en avoir l'autorisation, l'étudiante fait perdre son temps aux professeurs. De plus, l'étudiante Ombres est également fonctionnaire, et a fait état le 17 septembre de sa possibilité de fournir 20 PE Institutions au Bailli, qui en manquait cruellement, en indiquant que ce serait pour une autre fois... et pour cause, puisqu'elle venait de rentrer en cours !
Il va sans dire que j'ai adressé à l'étudiante un courrier après chaque infraction, d'autant plus appuyé qu'à partir du 8 septembre, ses erreurs étaient passibles de sanctions en vertu du nouveau Règlement Intérieur. Ceci bien entendu dans l'espoir de la faire renoncer à ses agissements.
*Kindjal toussota pour s'éclaircir la voix, et continua :*
Par ailleurs, je lui ai demandé dans mon courrier du 19 septembre de me fournir des preuves de ses connaissances et de ses capacités en PE, et ce pour une raison simple :
Elle m'avait fait le 25 août une demande de dérogation pour suivre les cours Voie de l'Armée, lui ayant indiqué que c'était là sa seule possibilité pour suivre sereinement les futurs cours de cette voie. Elle l'a donc fait, et est venue me trouver en privé pour discuter de cette possibilité.
Entendons nous, les dérogations ne sont normalement fournies qu'aux étudiants qui ont fini leur prime voie, et ce n'était pas son cas. Elle m'a argüé qu'elle maitrisait les matières les plus importantes, et que cela lui suffisait. Voyant que sa fiche n'était pas à jour, je lui demandais de la réactualiser. Elle me présentait alors des connaissances qui ne correspondaient pas avec la déclaration de PE qu'elle avait effectué le jour précédent pour le Bailli. Consciente que cela pouvait être un problème indépendant de sa volonté, je lui demandais donc de me fournir des preuves (screens) pour permettre de résoudre cet épineux problème.
Elle me répondit simplement que la situation actuelle l'arrangeait...
Je la réitérai plus tard ma demande quand elle déclarait encore au Bailli de nouveaux PE, différents de sa dernière déclaration, différents de ce que ses connaissances auraient du lui permettre de fournir... sans réponse cette fois.
C'est pourquoi, émettant quelques doutes sur la validité des informations qu'elle avait fournies, je lui demandais expressement dans mon courrier du 19 septembre de prouver ses dires, faute de quoi elle serait exclue de l'Université.
Encore une fois, elle refusa de coopérer.
Aujourd'hui donc, je lui signifiais son exclusion par courrier et allait l'indiquer sur sa fiche de connaissances, quand je remarquais qu'elle avait été totalement nettoyée... les connaissances n'y figuraient plus, ni même les commentaires que j'avais pu y inscrire, ainsi que ceux du Doyen Aitiainn.
Fort heureusement, les originaux ont pu être retrouvés avant leur destruction et remis au tableau d'affichage.
Mais ce soir, alors que son exclusion lui avait été signifiée et qu'elle en avait pris connaissance, elle a usé des clés fournies par sa charge de Duchesse pour retourner à sa fiche et la modifier à nouveau, retirant ses connaissances encore en indiquant que cela n'était plus nécessaire puisqu'elle avait été exclue.
*Kindjal reprit son souffle, un peu épuisée de sa longue tirade.*
ne s'est pas présenté
Au nom de la justice Guyennoise,
Au nom de sa grâce Ombres, Duchesse de Guyenne,
Etant donné le caractère exceptionnel de ce procès, des motivations douteuses qui l'ont fait naître et de la nature invraisemblable des preuves réunies, voici la décision que j'ai prise en mon âme et conscience.
La cour de guyenne est incompétente à juger sa duchesse, cependant, étant donné le fait que suivre un cours de notre université d'une autre voie n'est pas une infraction en Guyenne, et à défaut d'infraction et donc d'indices de culpabilités suffisants pour ouvrir un procès, la Cour ne renvoie pas le dossier à la Haute Cour de Justice et invite le procureur à relire ses tablettes de lois !
Qu'il en soit ainsi.
Fait le vingt et unième jour de septembre de l'an de grace 1456
Le prévenu a été relaxé.