Procès ayant opposé Maladict au Duché de Guyenne
Maladict était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Phillau
Nom du juge : Ichimaru
Date du verdict : 20/01/1456
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
*Phillau rentra dans la salle du tribunal, le juge ichimaru était déjà installé sur sa plateforme et les gardes venaient d'ouvrir les portes, permettant aux gens de rentrer.*
Votre Honneur, messire le Juge,
En ce jour du VII janvier de l'an de grasce mil quatre cent cinquante six sous le règne de nostre bien aimé souverain le Roy Lévan III de Normandie, j'ouvre donc un procès contre messire Maladict sous le qualificatif de trouble à l'ordre public.
Ce messire a en effet brigandé dame sur les belles routes de Guyenne entre La-teste et Bordeaux lui volant au passage ses économies.
* Phillau se retourna donc vers l'accusé *
Sachez messire que la duchesse de Guyenne, de sa plus haute autorité vous accorde le droit de demander l'assistance d'un avocat afin de vous assister tout au long du déroulement de ce procès.
Sachez que vous avez enfreint l'article III de l'Op.1 du livre IV du grand coutumier de Guyenne. Si vous le souhaitez, il vous en sera fournit une copie, si vous ne le pouvez, il vous en sera fait la lecture.
*Phillau s'éclaircit la voix et lu*
Article III : Du trouble à l'ordre public
Tout comportement portant préjudice à autrui ou portant atteinte à l'intégrité physique ou morale d'un habitant de Guyenne, ou à l'ensemble de la communauté pourra être considéré comme trouble à l'ordre public
J'appelle donc à la barre dame laurettes, afin qu'elle vienne nous compter son malheur, entièrement dû à ce malotrus.
*Phillau termina son acte d'accusation et la greffière inscrivit la date à la fin de son résumé.*
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**Maladict s’avance dans un environnement qu’il ne connait pas le regard vif mais inquiet ***
Respect et salutation Mesdames et Messieurs
J’irai droit aux faits les propos de Dame Laurettes sont pour le moins « exagérés » :
Il est vrai que je l’ai surprise au détours d’un chemin ,j’ai du lui faire grande surprise car elle poussa un bref cri et s’évanouie ,je ne sais même pas si elle a eu le temps de m'apercevoir ,je peux concevoir que mon aspect soit surprenant et sévère mais c’étais bien la première fois que je faisais cet effet à une concitoyenne ..
Les routes n’étant pas sures ce n’est pas moi qui dirais le contraire j’ai préféré la traîner hors des regards à l’abris du sous-bois et ,oui’ je lui ai « fait les poches « mais :JE NE L AI PAS ROUEE DE COUPS!!
J’ai mangé le pain qu’elle possédais mais veux bien le lui rendre par exemple en lui vendant l’équivalent soit 8 sacs de maïs a 1 écus par exemple
L’argent qu’elle évoque …????….m’aurait été utile mais je n’en ai pas vu la couleur
Avec votre permission je vais me retirer ****
Messire le Juge,
Comment pouvons-nous croire en une défense qui nous présente en deux plaidoiries deux versions différentes ?
De plus des thèses des plus farfellues...
Les droits de la défense ne l'autorise pas à se permettre de pareils mensonges et je trouve cela d'un irrespect sans limite envers la victime et la cour que de présenter des excuses pour finir par un mensonge.
Le témoignage de la victime est clair et précis, en conséquence de quoi je demande que l'accusé soit placé en détention pour une durée de deux jours ainsi qu'une amende de 750 écus s'il accepte de payer auprès du Cac ou de 1000 écus en cas de refus.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
* Le bâtonnier de Guyenne après une dizaine de jours sans plaider, fut saisi d'une affaire de trouble à l'ordre public par son client Maladict*
* Il se présenta donc devant la Cour *
Messire le Juge, Messire le Procureur, je suis heureux de plaider pour la première fois sous votre autorité.
* Doudou se tourna vers le Juge Ichimaru *
Messire le Juge, nous sommes réuni à ce jour afin de statuer sur la culpabilité ou non de mon client Maladict, accusé d'avoir racketté Dame Laurettes sur les routes, au chef d'accusation de Trouble à l'ordre public.
Effectivement, nous sommes forcés de constater que Dame Laurettes est dans un fort mauvais état...
* Maître doudou se tourna vers la victime *
Je suis navré de constater les marques sur votre corps de l'agression que vous avez déclarée au force de l'ordre du duché.
* Puis Maître doudou5151 se tourna vers le procureur *
En effet, mon client se trouvait effectivement sur les lieux du drame...
Malheureusement pour mon client, Dame Laurettes était évanouie à son arrivé et s'est réveillé avec mon client se trouvant au dessus d'elle, fouillant dans ses affaires.
* élevant la voix *
Pourquoi mon client faisait il cela me demanderiez vous ?
* prit une voix douce *
La réponse est simple, Votre Hônneur...
Mon client tentait d'identifier la personne qu'il avait retrouvé, inanimée sur sa route et fortement blessée....
OUI, mon client tentait d'identifier la victime ....
C'est pourquoi Dame Laurettes, reprenant connaissance, ne pouvait que suspecté mon client.
* se tournant vers Dame Laurettes *
Dame Laurettes, je suis conscient de l'épreuve que vous avez subi .... mais vous parlez de plus de 1200 écus ...
1200 écus, Votre Hônneur, cela n'est t'il pas une somme conséquente compte tenu du statut de Dame Laurettes ?
De lus, je suis forcé de faire constater à la Cour, qu'aucune preuve n'a été apporté devant cette audience des fonds que disposait Dame Laurettes à son départ ... Comment peut elle donc prétendre avoir détenu autant d'argent sans aucune preuve de ses dires ?
* se tournant vers le Juge *
Messire le Juge, Compte tenu de l'absence de preuve relative au 1200 écus dont parle la victime, je demande à la Cour de ne pas prendre en considération la demande de Dame Laurettes étant de condamner mon client à une amende équivalente à la somme soi-disante dérobée, dont nous n'avons preuve lors de la constitution de ce dossier.
Je demande à la cour de déclaré mon client non coupable des faits qui lui sont reprochés car il n'a point tenté de détrousser Dame Laurettes, mais de lui preter assistance.
J'entend déjà la Procure, s'insurgé contre cette version des faits...
* Se tourne vers le Procureur *
Mais a t'il une preuve que cette version est erronée ? J'en doute ...
C'est pourquoi, Messire le Juge, je vous demanderai d'accorder à cette affaire le bénéfice du doute. Et surtout de ne pas prendre en considération le montant de la somme manquante à Dame Laurettes pour absence de preuve.
Ne condamner point un sujet de Sa Majesté sans une preuve formelle.
* Maître doudou remercia la cour et s'installa au côté de son client *
*Laurettes entendit son nom prononcé par le procureur, se leva et se dirigea vers la barre comme il lui avait demandé.
Elle était intimidée, se retrouver seule devant des magistrats et dans l’état que ce malotru l’avait laissé n’était pas fait pour la mettre à l’aise.*
Mesdames et messieurs de la cour si mes paupières sont bleues, mon teint blanc et mes joues rouges, ne vous méprenez pas, je ne suis pas une catin, se sont les traces de la lutte que cette brute à laissé sur mon visage et c’est parce que la pudeur m’interdit de vous montrer le reste de mon corps……
*Deux larmes coulèrent sur ses joues, puis d’une voix tremblotante elle reprit le récit de cette affreuse rencontre.*
J’ étais parti de la Teste avec toutes mes économies , pour aller m’ installer à Agen , j’ avais appris que là, il y avait des champs de blés en vente et que cette denrée était rare dans cette ville …Je pensai y faire fortune, quand sur la route qui me conduisait à Bordeaux ce barbu , cette brute épaisse surgit d’ un buisson, me sauta dessus , me roua de coup et me laissa pour morte dans un champ en partant avec les 1.200 écus que j’ avais sur moi et les quelques miches de pain.
Voila c’est tout ce que j’ ai à vous raconter , je sais très bien que je ne reverrai jamais la couleur de mon argent si durement gagné à la sueur de mon front, ce malandrin l’ aura surement bien caché , pour cela j’ espère que vous lui mettrez une amende d’ au moins la même somme qu’il m a dérobée , car comme me disait ma grand tante Léontine , bien mal acquis ne profite jamais……n’ est pas m’ sieur le juge !!!!!
*Sentant ses jambes vaciller, laurettes demanda la permission de retourner s’asseoir, pour écouter la suite du jugement.*
Il aurait été plus judicieux que la defense s'accorde un peu mieux. Etant donné que l'accusé nous dit lui même qu'il a bien detroussé sa victime, je ne peux prendre en considération les dires de son avocat, qui lui m'affirme qu'il ne faisait que l'identifier.
De même, l'avocat nous dit que la victime était déjà évanouie, l'accusé lui nous dit qu'elle s'est évanouie a son arrivée.
Au vu de toute ses contradictions, j'estime que nous avons là a faire a deux versions trafiquées par l'accusé, et qu'il n'a malheureusement pas tenu son avocat au courant de ses changements.
Nous, Ichimaru, en notre qualité de Juge de Guyenne rendons le verdict suivant :
Attendu que l'accusé reconnait avoir dépouillé sa victime,
Attendu que la défense presente deux versions differentes,
Reconnaissons l'accusé coupable de Brigandage.
En conséquence de quoi, le condamnons à une peine de prison de 3 jours, ainsi qu'a payer une amende de 300 écus.
Indiquons à l'accusé et à l'accusation les modalités d'appel :
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=112287
Fait à Bordeaux, le 20 janvier 1456
"La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique."
Le prévenu a été condamné à une amende de 300 écus et à 3 jours de prison ferme