Procès ayant opposé Lordzardoff au Duché de Guyenne
Lordzardoff était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Lorca
Nom du juge : Phillau
Date du verdict : 26/06/1457
Lieu concerné par l'affaire : Guyenne
Votre excellence
En ce 6 juin de l'an de grâce MCDLVII, moi Lorca, procureur du duché de Guyenne, ouvre un procès sous le qualificatif de Trouble à l'ordre public aggravé à l'encontre du dénommé Lordzardoff. En effet, l'accusé a décidé de ne pas respecter un verdict qui avait été rendu contre lui. Et notamment le verdict du 21 mai 1457 dans le cadre du procès Lordzardoff contre Guyenne, mené par le procureur Fishcat et dont le verdict � un bannissement de 3 mois du duché de Guyenne - avait été rendu par le régent Garzimlebo. Nous vous retranscrivons d'ailleurs ici ce verdict
« « Moi Garzimlebo, duc de Guyenne, après avoir pris connaissance des minutes du procès et sur conseil du juge Lorca, et vu que les tentatives de remise de peine à l'amiable ont échoué, déclare messire Lordzardoff coupable de trahison et le condamne à une amende de 300 écus assortie d'un bannissement de trois mois du duché de Guyenne. » »
Par cet acte inexcusable, Lordzardoff a causé un préjudice à l'ensemble de la communauté Guyennoise. Car en le bannissant du duché de Guyenne, le juge l'avait jugé non seulement indésirable sur notre territoire, mais aussi susceptible d'être une menace grave pour sa stabilité. En revenant ici malgré la peine de bannissement qui l'accable, il ne viole pas seulement un verdict. Non, il montre clairement qu'il est bel et bien une menace pour notre duché, ainsi que l'avait craint le régent Garzimlebo.
* Lorca se tourna vers l'accusé *
Accusé, par cet acte de désobéissance à l'égard d'un verdict rendu par la justice Guyennoise, vous vous rendez suspect aux yeux de la loi de Trouble à l'Ordre Public Aggravé. Vous avez donc enfreint l'alinéa 2 de l'article 2 du chapitre 3 du livre II du grand coutumier de Guyenne, intitulé « du Trouble à l'Ordre Public Aggravé » :
« � Tout refus, manquement, ou omission volontaire ou involontaire par un accusé, en dépit du fait qu�il soit trouvé coupable ou relaxé, de se conformer à une sentence ou à une condition de libération conditionnelle imposé par un juge tel que énoncé dans son verdict, sera sanctionné par un nouveau procès pour trouble a l�ordre publique aggravé. »
Sachez néanmoins messire Lordzardoff que, dans sa grande mansuétude, la Cour vous accorde le droit de faire appel à un avocat, lequel vous prêtera assistance et vous défendra durant ce procès.
* Lorca fit signe à l'huissier en faction devant la porte *
J'appelle maintenant en tant que témoin de l'accusation sa grâce Garzimlebo, qui vous avait condamné au bannissement il y a à peine deux semaines de cela, ainsi que son excellence Enorig, qui a pu constater votre présence dans notre bonne ville de Bordeaux,
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Votre excellence
Regardez bien l'accusé ! Non seulement il n'a pas daigné nier ou se défendre face à mes accusations, mais il n'a pas bronché non plus une fois que notre duc, sa grâce Garzimlebo, eut confirmé la peine dont il était victime. regardez cet homme qui ne renie rien, ne regrette rien, et ose revenir impunément dans un duché qu'il a trahi ! Dans sa patrie !
Pour le punir d'avoir enfreint le verdict de notre duc, je demande la plus extrème sévérité à son égard. Je sais par expérience qu'il n'aime guère être mis à l'amende, ce qui pourrait donc être un bon moyen de le punir. Si ce n'était pas possible, je pense qu'au moins 3 jours de prison seraient justifiés.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Il avait lui-même condamné l'homme à peine deux semaines plus tôt pour trahison.
Arrivé à la barre, il y pose sa main valide. Un raclement de gorge et il se lance, pressé d'en finir.*
Votre Excellence,
Comme l'a énoncé le Procureur, le sieur Lordzardoff a fait l'objet d'un procès au motif de trahison voici un peu plus de deux semaines. En tant que Régent, et donc comme régnant légitime de Guyenne, j'ai rendu un jugement que le Juge Lorca a proclamé tel quel.
Ce verdict reconnaissait l'accusé Lordzardoff coupable de trahison et le condamnait à 300 écus d'amende et au bannissement des terres de Guyenne pour un période de trois mois.
*Posant son regard gris-bleu tour à tour sur l'accusé, le Procureur et le Juge, il reprend...*
Je confirme donc que l'accusé a enfreint les lois de Guyenne en se présentant à nouveau en nos terres. Nul doute que cette cour saura lui en faire perdre le gout.
*En se retirant, le Duc de Guyenne croise la Duchesse de l'Aigle, elle aussi appelée à la barre, et la salue d'un hochement de tête souriant avant de quitter la salle pour s'en retourner à ses autres obligations.*
Elle avait été convoquée. Quittant son bureau surchargé de parchemin de comptes et autres papiers se présenta à la porte du tribunal. Elle s'avança à l'appel de son nom et déclara:
Le 30 mai de notre an 1457, j'ai vu arriver Messire Lordzardoff dans notre ville par la porte sud. Ne connaissant pas cet homme et donc ne sachant pas qu'il était condamné au bannissement je l'ai juste noté dans nos registres de Douane. Il est parti de Bordeaux le 2 juin. Il était accompagné de Dame Marykikki92. J'ai su ensuite qu'il était banni et n'aurait jamais du être sur nos terres.
Elle s'inclina et sortit pour retourner à son bureau.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
*Phillau se leva et de son beau marteau en bois flamand, fit raisonner le bruit de la justice dans la salle. Il allait prononcer le verdict*
En ce vingt-sixième jour du mois de juin de l'an de grasce 1457, moi, Phillau d'Harlegnan, Seigneur d'Ypres et de Craywick, au nom de sa grâce le duc, ait décidé,
Du fait du non-respect du bannissement,
Du fait de la non-présence de l'accusé,
J'ai donc décidé de suivre les réquisitions du procureur. Messire Lordzardoff, je vous condamne à une peine de 3 jours de prison, je vous invite par ailleurs à quitter le sol de Guyenne une fois cette peine effectuée.
Qu'il en soit ainsi,
Le prévenu a été condamné à 3 jours de prison ferme