* Benlord se leva et se plaça devant le Juge *

Monsieur le Juge,

je suis ici en tant que représentant de la ville de Blaye afin d'intenter un procès en ce jour, 6 août 1456, contre Feebee sous le chef d’inculpation d’esclavagisme.

* Benlord prend en main quelques papiers *

Pour commencer je vais vous rappeler la grille des salaires mise en place et affichée en place publique depuis le 6 juillet :
° Offre à 16 écus (caractéristique : 0)
° Offre à 18 écus (1 < caractéristique < 19 )
° Offre à 21 écus (caractéristique de 19 minimum)

Revenons donc à notre cas.

* Benlord pointe du doigt l'accusée *

Cette personne a transgressée la loi une première fois le 23 juillet.
Et, non contente de commettre un premier délit, elle y retourne dès le lendemain en embauchant un nouvel employé le lendemain en dessous du salaire minimum.
Et ainsi de suite : trois jours après rebelote : Feebee embauche toujours en dessous du salaire minimum.

Nous pourrions mettre sa méconnaissance des décrets municipaux comme une explication à ces méfaits. Mais alors, comment expliquer le silence qui n'a été que sa seule réponse aux lettres envoyées par les agents de police ?

De plus par la suite le dossier me fut transmis et je me suis dépêché d'envoyer une missive à Feebee afin d'avoir des explications ... j'attends toujours sa réponse.

Par contre je n'ai pas eu à attendre très longtemps un nouvel acte malfaisant de l'accusée : hier ... nous avons tous pu voir dans la liste des contrats signés en Mairie que l'accusée avait passé un nouveau cap dans l'échelle délictueuse : après avoir enfreint les décrets municipaux, elle avait été au delà des lois Guyennoises en employant un pauvre abusé à 14 écus.

* Benlord se rapproche de son bureau *

Monsieur le Juge, je vous demande donc d'être intransigeant envers cette personne, qui en plus de transgresser les décrets municipaux et les lois Ducales, montre un manque de respect flagrant aussi bien pour les forces de Police que pour le représentant de la ville Blaye en se muant dans un silence lourd.

Enfin, afin d'appuyer mon accusation, je demande à Citrine, Lieutenant de Police de Blaye, de venir témoigner.

* Benlord se tourna vers Feebee *
Je tiens à signaler à l'accusée, qu'elle a la possibilité de faire appel à un avocat de Guyenne.

Quelle est donc cette mascarade!?!!

Vous me trainez en justice alors que j'ai déjà assez de peine à vivre de mon champs, le jour ou la maréchaussée ou la mairie paiera ses employés au même prix que nous, alors oui j'augmenterais mes salaires. Mais il n'est pas question de payer des employés plus cher que ce que je gagne par ailleurs. Ainsi soit-il.
A aucun moment je n'ai fait acte d'esclavagisme. Mes employés sont totalement libres, et de pluss rémunérées. Assumez vos responsabilités , relevez les caisses du village, plutôt que d'assommer les employeurs. Concentrez vos efforts, votre temps sur l'économie locale...Créez des emplois!!
Et ne faites pas perdre votre temps aux habitants du village en les trainant en justcie pour des broutilles. Je ne crois pas que ce soit mes employés qui se soient plaints, bien au contraire. A aucun moment, ils ne sont venus me demander une augmentation. Sur ce , je retourne travailler pour le comté à 15€!!!!!!!!!!!!!!! Mais ne le trainez pas en justice, je suis dejà bien aise de travailler...
Salutations, dame feebee

* Benlord se leva et se retourna vers Feebee *
Dame Feebee ... vous vous montrez enfin !!!

Commenceriez-vous à comprendre les notions de loi, de règles mises en place par la communauté ?
... j'en doute ...
Ou alors auriez vous peur ?
* Benlord éleva le ton *
Peur que vos agissements malhonnêtes pour faire des profits sur le dos de vos employés ne vous soient dommageables ?

* Benlord se retourna vers le Juge *
Et oui, Monsieur le Juge, jusqu'à maintenant Dame Feebee n'a pas dénié répondre aux différentes lettres envoyées par la Police de Blaye ou la Mairie pour se mettre en règle .... tout simplement parce qu'elle pensait qu'elle ne craignait rien ... on ne pouvait l'atteindre.
Mais maintenant .... maintenant que son sort est entre les mains de la justice, elle commence à trembler.

* Benlord baisse sa voix *
Mais Monsieur le Juge, je me demande si elle n'aurait pas dû éviter de s'exprimer en ces lieux.
En effet en venant ici pour cracher son venin au mépris de la loi, elle est en train d'aggraver ses tords.

En effet en plus d'être une voleuse irrespectueuse, elle montre qu'elle est doublée d'une personnalité de menteuse.

Et oui ... elle a beau pleurnicher qu' elle a du mal à vivre de son champ ... mais elle est vêtue d'une cape qui rendrait jalouses la plupart des femmes du Duché.

De plus elle affirme que la la Municipalité et le Duché offriraient des emplois en dessous du salaire minimum. Or la Mairie emploie des miliciens, des fonctionnaires ou des artisans à des salaires entrant dans la grille défini par décret municipal, et les salaires de la Maréchaussée sont en cohérence avec le Grand Coutumier de Guyenne.

Monsieur le Juge je vous laisse prendre en compte ces mensonges comme des éléments aggravants au procès en cours.

* Benlord recule de quelques pas *

En outre Dame Feebee est une grande oratrice .. elle nous donne généreusement une leçon de politique, de gestion, .... mais elle oublie une chose : ici nous sommes dans un tribunal parce qu'elle a été mise en procès pour avoir transgresser la loi.
Cette loi qu'elle est en train de remettre en cause en refusant catégoriquement de payer ses salariés au salaire attendu.
* Benlord prend la liste des contrats signés affichée en Mairie et la montre au Juge *
Loi qu'elle a aussi encore remise en cause dans les faits puisse que le lendemain de l'ouverture de ce procès Dame Feebee a de nouveau embaucher quelqu'un en dessous du salaire minimum municipal.

* Benlord se rapproche du Juge *

Monsieur le Juge je vous demande aucune indulgence pour Dame Feebee qui n'a aucun respect pour l'ordre ... aucun respect pour ses représentants ... aucun respect pour la vérité ... aucun respect pour la loi.
Nous ne pouvons espérer que cette personne s'améliore et qu'elle accepte la loi que d'une seule façon : en lui infligeant une lourde peine pour qu'elle ait peur de revenir ici.

La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

Citrine s'avance à la barre et se présente :

Bonjour Monsieur le juge !
Je me présente Citrine lieutenant de police de Blaye. Mon équipe de sergents et de chefs maréchaux et moi-même avons constitué le dossier de Dame Feebee suite aux nombreuses infractions d'esclavagisme à son encontre relevés aux offres d'emplois. Nos courriers sont restés sans réponses et à chaque fois le lendemain nous constations qu'elle récidivait en déposant une embauche toujours inférieure à la grille des salaires en vigueur par le décret municipal. l'accusée ici présente continue de nous ignorer malgré nos injonctions.

voilà monsieur le juge l'exposé des faits.

Citrine saluat le juge et retourna à sa place.

Bonjour Monsieur le juge

Je me présente Damoiselle Dreune, chef des maréchaux de Blaye, chargée de la surveillance des embauches.Comme vous l'a dit mon lieutenant, Dame Feebee fait fit des lois en embauchant en dessous de la grille salariale mise en place a Blaye et ce malgrés nos courriers répétés.Cette dernière a embauché deux personnes le meme jour en dessous du salaire minimum le 24 juillet 1456. Et depuis ce jour, malgrès nos courrier de prevention, avec rappel de la grille salariale et du grand coutumier, cette Dame n'a daigné répondre, que ce soit a moi meme (qui me suis chargé du dossier)ni meme au lieutenant Citrine et a notre maire Sir Benlord.Si je ne me trompe pas elle a ainsi embauché 6 personnes en dessous de la grille salariale de Blaye et 1 personne en dessous du minimum en vigueur dans le duché (14 écus).Je vous joint quelques unes des embauches qu'elle a effectué:
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Voila, je ne peut rien ajouter de plus, si ce n'ai que cette personne, bien qu'avertie par les forces de police, par le maire et aussi par certains habitants, continue sans honte et sans daigner repondre a qui que ce soit d'enfreindre les lois.

Damoiselle Dreune retourna s'assoir pour suivre le procès

Au nom de la justice Guyennoise,

Au nom de sa grâce Ombres, Duchesse de Guyenne, voici mon verdict,

Compte tenu des nombreuses embauches sous la grille salariale en vigueur à Blaye

Compte tenu de l'absence de l'accusée lors de sa derniere possibilité de se defendre

Compte tenu de sa maniere de ne vouloir tenir compte des lois

Je vous condamne, dame Feebee, à une peine de cinquante écus en vous prévenant qu'à la prochaine affaire, les gêoles de Guyenne vous seront ouvertes.

Qu'il en soit ainsi.

Faict le dix septieme jour d'août de l'an de grasce 1456.

Le prévenu a été reconnu coupable de esclavagisme.
Le prévenu a été condamné à une amende de 50 écus.