Procès ayant opposé Benlord au Duché de Guyenne
Benlord était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Totort/Arnaut_de_chesnais
Nom du juge : Phillau
Date du verdict : 01/01/1456
Lieu concerné par l'affaire : Agen
*Arnaut, procureur de Guyenne, s’approcha et dit d’une voix forte.*
J’ouvre en ce 24 Juillet de l’an de grâce 1456 un procès à l’encontre de Messire Benlord, sergent de police de la ville de Blaye sous le qualificatif de trouble à l’ordre public.
« Du Trouble à l’Ordre publique :
• Toute violation d’un arrêté ducal peut entraîner des poursuites pour trouble à l’ordre public.
• Tout comportement portant préjudice à autrui ou portant atteinte à l'intégrité physique ou morale d'un habitant de Guyenne, ou à l'ensemble de la communauté pourra être considéré comme trouble à l'ordre public »
Monsieur le juge, avant de poursuivre ce plaidoyer ; Je me dois de bien cadrer l’affaire qui est invariablement liée à un précédent dossier auquel vous avez rendu un verdict tout à fait juste. Je parle de l’affaire Ciji, ou une femme étrangère à la Guyenne bénéficia de l’appui des autorités de nos terres pour s’installer sciemment sur notre territoire afin d’échapper à la justice des hommes.
Rajoutons à cela la non possession d’un laisser passer.
Naturellement monsieur le juge, nous ne sommes pas là pour juger de cette histoire qui trouva réponse au regard de notre justice par un vice de forme.
*Le procureur s’arrêta un instant et reprit la parole d’une voix plus sombre. *
Nous jugeons aujourd’hui un homme porté par le mensonge et qui, malgré son rôle de sergent de police a tenu des propos diffamatoires à l’encontre de son supérieur hiérarchique.
J’ai nommé Dame Djin, Prévost des Maréchaux de Guyenne.
Dans le cadre de l’affaire Ciji, j’avais exprimé le besoin d’être détendeur de certaines informations afin de répondre à cette débâcle évidente qui conduisit à la reconnaissance Guyennoise de dame Ciji.
C’est alors, que Messire Benlord apporta des éclaircissements certains dans ce dossier dévoilant les paroles que le Prévost aurait tenu.
*Prend un parchemin et dit d’une voix audible*
« le Prévost m’a bien dit et répété mardi soir, que Ciji n'aurait pas de problème si elle s'installait à Blaye. Je lui ai même demandé comment Ciji devait faire pour emménager pratiquement car je ne connaissais pas l'action (d'un point de vue interface) à faire. »
Je vous laisse constater Monsieur le juge toute la fourberie de ces propos !
Propos que dame Djin réfute totalement et nie avoir tenu à quelque moment que ce soit.
Par conséquent, nous jugeons nécessaire de faire appliquer la loi et de mettre en avant la diffamation dont fut victime un conseiller ducal et donc par la même, le conseil tout entier.
Cette affaire datant de quelques jours, le retard provient ce que considérons que ce dossier relève de la justice du Duché et que la sanction symbolique interne à la prévôté attentée à l’encontre de Messire Benlord ne constitue pas une charge suffisante pour répondre du comportant diffamatoire d’un officier de Guyenne.
L’accusé a le droit de faire appel à un avocat qui se fera force de représentativité dans ce tribunal.
J’appel à la barre, notre Prévost des Maréchaux, Dame Djin.
* Benlord se leva pour prendre la parole*
Monsieur le Juge, je suis très étonné de me retrouver ici à comparaître pour avoir tenu, soit disant, des propos diffamatoires à l'encontre de mon supérieur, le Prévôt Djiinn.
En effet elle et moi avons de bonnes relations aussi bien professionnelles que personnelles : nous avons des contacts réguliers de part notre travail et à aucun moment il ne m'a été donné de contester ses ordres ou de douter d'elle.
D'autre part je suis très respectueux de la hiérarchie ... de toutes les hiérarchies (professionnelle, politique, religieuse,...).
* Benlord fait quelques pas sur le côté *
De plus, Monsieur le Juge, je tiens à mettre en avant mon implication dans la vie à la fois de mon village (Blaye) et de notre Duché.
Ainsi actuellement j'ai les fonctions de Sergent (comme vous le saviez), d'intendant et de chef des maréchaux.
De plus la population me fait confiance : les élections sont en court actuellement à Blaye et les sondages me mettent en tête, d'un autre côté notre Lieutenant Citrine m'a accordé sa confiance en me nommant Lieutenant par intérim en son absence. La confiance n'est pas uniquement au niveau local mais aussi au niveau du Duché puisse que l'on m'a demandé d'intégrer une liste pour les élections ducales.
Je pense que cette reconnaissance est dû à mon tempérament : je suis quelqu'un de posé, droit, humain, je cherche plus à régler les problèmes qu'à en créer.
* Benlord se retourne vers le Juge *
Monsieur le Juge, vous comprenez donc mieux mon étonnement quand j'ai reçu ma convocation à ce tribunal car les faits qui me sont reprochés sont contraires à ma nature : je suis loin d'être le serpent qui ment et diffame comme certains m'accusent.
* Benlord recule d'un pas *
Aujourd'hui on m'accuse de mots que j'aurais dit ... de rumeurs.
Monsieur le Juge, vous m'arrêtez si je me trompe : nous sommes ici dans un Palais de Justice et la Justice demande des preuves ... des preuves irréfutables ... or l'accusation n'a pas de preuves, juste des mots dont on ne connaît pas l'auteur, ni l'origine du message, pas de date, pas de contexte ... bref rien que du vent !!
* Benlord se retourne vers l'assemblée *
En conclusion je ne souhaite qu'une chose : faire remonter la pente à mon village qui en a besoin.
Si aujourd'hui les gens qui veulent faire avancer les choses se font mettre en procès pour des rumeurs je me demande si c'est la peine de s'impliquer.
Cette histoire me donne l'impression de revenir en arrière de quelques mois où ce Palais de Justice était le lieu où on se retrouvait en accusation pour un oui ou pour un non ou même pour un silence... j'espère que cette époque est passée.
* Avant de se rassoir, Benlord se retourne vers le Procureur ... *
Monsieur, c'est dommage que votre collègue soit parti car j'aurais voulu lui rappeler qu'il n'y a pas de conseiller Ducal du nom de Djin ... la Prévôt Guyennoise s'appelle Djiinn ... un problème de mémoire ?
Messire Arnaut souffrant, Totort avait été appelé au pied levé pour prendre la place de procureur:
"Messire Juge, vous comprendrez aisement qu'il m'est tres difficile d'ouvrir un quelconque requisitoire dans cestte affaire où dans un premier temps, j'aurai du être appelé pour la defense de l'accusé.
Sieur Benlord a déjà été blamé par la prevosté et aujourd'hui il oeuvre pour la reconstruction d'une ville mise à mal par un individu du pire accabit qu'il existe.
Normalement cela n'est pas de mon ressort, mais je vous demande de relaxer l'accusé afin qu'il puisse travailler d'une manière sereine en notre ville."
Le procureur alla se rassoir.
* Benlord se leva et se tourna vers le Juge *
Monsier le Juge,
Dans un premier temps, je m'excuse du petit retard que j'ai pu avoir pour venir plaider. En effet j'étais très occupé à la gestion de Blaye qui est en train de se remettre de son histoire récente.
* Benlord s'éclaircit la voix *
Donc ... Monsieur le Juge ... j'ai été accusé d'avoir diffamé ma supérieure, la Prévôt des Maréchaux, Dame Djiinn.
Or son témoignage montre bien qu'elle ne s'est jamais sentie diffamée par le moindre propos que j'ai pu avoir à son encontre.
De plus je tiens à dire que nos relations sont fort courtoises : nous nous retrouvons régulièrement pour discuter de choses et d'autres autour de la Maréchaussée ou des choses plus personnelles sans la moindre animosité.
Je ne comprends donc toujours pas de quel crime l'on m'accuse.
C'est pour cela que je demande la relaxe.
* Benlord se retourna et se dirigea vers son siège *
Ne s'est pas présenté
Djiinn entra dans le tribunal et se rendit à la barre. Elle salua le juge ainsi que le procureur et regarda Benlord.
Bonjour, messire le procureur, Messire le juge
Je me présente bien que vous me connaissiez deja puisque nous officions dans le même conseil.
Djiinn ou Djin *sourit à Benlord* Meci Benlord mais les deux sont acceptés de ma part.
*se retourne vers la magistrature*
Actuel Prévost de Guyenne.
Je suis fort surprise d’apprendre que je suis citée à témoigner pour une plainte pour diffamation à mon propre égard alors que je n’ai déposé aucune plainte . Décidément le procureur Arnaut n’aura jamais eu à cœur que de se mêler des affaires de la prévôté jusqu’ à sa démission et toujours a contre courant des orientations de la Duchesse.
Je vais simplement énoncer les faits tels qu’ils se présentent
Dame Ciji était dans nos murs depuis un certain temps.Le lieutenant de cette ville dame Citrine étant absente. J’ai demandé au sergent Oz de la mettre en procès suite a un courrier ou nous lui demandions de quitter la Guyenne auquel elle n’a pas obtempéré.
Le soir du même jour le sergent Benlord est venu me trouver pour intercéder en sa faveur. Je lui ai fait remarquer que ce n’était pas son rôle et que la loi est la loi.
Que dame Ciji n’étant pas en règle elle serait appliquée.
Le sergent m’a demandé comment être en règle pour pouvoir vivre en Guyenne
J’ai répondu : «être guyennais ou partir »
Le sergent en a conclu à la possibilité d’un emménagement De plus Dame Ciji voulant emménager à Agen selon ses dires. Personne ne pouvait penser qu’elle déménagerait ailleurs en Guyenne
Autre fait important dans cette affaire au moment de la conversation dame Ciji aurait déjà du se trouver en procès. Le sergent Oz aurait en effet du déposer la plainte le matin. Malheureusement il s’est trouve indisposé et n’a pu le faire avant le lendemain matin. D’où également un fâcheux concours de circonstance qui nous a effectivement mené à une plainte non recevable.
Il se trouve que Messire Benlord ici présent a mal interprété certaines de mes paroles. Je mets ça sur sa jeunesse et son inexpérience, en effet au moment des faits il était encore en formation dans notre école.
Son cas a été évoqué en conseil. La duchesse en conclusion m’a demandé de régler l’affaire directement à la Prévosté. J’ai donc rencontré Benlord pour lui rappeler ses obligations de sergent et demandé à son lieutenant d’en faire autant. Et nous l’avons cantonné pour quelques jours aux seules affaires de marché.
Je rappelle que le conseil n’avait pas jugé nécessaire de porter cette affaire au tribunal et que la duchesse l’avait dit classée, se fiant à mes compétences de Prévost pour prendre les mesures qui s’imposaient.
Je ne dirai jamais assez à quel point les tâches de la police sont quelquefois ingrates. Nous avons la chance d’avoir une équipe travailleuse et attachée aux valeurs de la Guyenne. Tous les jours nos vaillants membres de la police passent du temps pour que la Guyenne puisse vivre dans le calme et la sérénité.
Messire Benlord fait partie de ces personnes. Il est attaché aux valeurs de la Guyenne. Il est d’ailleurs maire pour sa ville depuis ce matin à la demande de nombreux habitants. Suite au départ d’un maire peu scrupuleux. Aujourd’hui messire Benlord a enfin termine sa formation de sergent avec succès et obtenu son diplôme avec mérite. Il va de soi qu’il a enfin compris tous les tenants et les aboutissants de sa fonction
Quand à une diffamation quelconque envers moi je n’en ai aucune preuve et suis persuadée qu’il n’en est rien étant dans les meilleurs termes avec ce sergent comme avec la plus grande partie de l’équipe de la Prévosté..
Djiinn regarda le procureur puis le juge Puis elle alla s’asseoir dans les rangs pour écouter la suite du procès.
Au nom de la justice Guyennoise,
Au nom de sa grâce Ombres, Régente de Guyenne, voici mon verdict,
Attendu que le coutumier de Guyenne énonce : "Tout comportement portant préjudice à autrui ou portant atteinte à l'intégrité physique ou morale d'un habitant de Guyenne, ou à l'ensemble de la communauté pourra être considéré comme trouble à l'ordre public"
Attendu qu'il résulte de ces dispositions que l'existence d'un préjudice caractérise cette infraction;
Attendu que ni le Procureur, ni Dame Djiinn, Prévôt des Maréchaux à l'encontre de laquelle des propos diffamatoires auraient été tenus, n'invoque ni établit l'existence d'un préjudice de nature à caractériser l'infraction ; que, dès lors, l'infraction ne saurait être constituée;
Le prévenu a été relaxé.