hmm, où il es ce foutu vélin...pas possible ça...non..non...ha voilà, la complice de l'autre, bon, pas grand chose à changer, les faits sont les mêmes... de toutes façons les faits sont toujours les mêmes, et ces brigands, d'où qu'ils viennent, quoiqu'ils fassent, sont tellement prévisibles... c'est d'un ennui...

Excellence,
si vous le voulez bien, nous allons donc nous occupez de celle là aussi. En ce 18e jour de janvier 1458, j'ouvre donc au nom de la Guyenne un procès contre la dénommée _ermeline_.
Une criminelle qui attaque mairies et voyageurs. C'est dire s'il est urgent de la mettre comme ses complices hors d'état de nuire.

Réécoutons donc sa pauvre histoire :

Le 5 janvier 1458 au petit matin, elle essaie de prendre d'assaut la mairie de Marmande. Dame istar.333 a déclaré l'avoir reconnu et nous lui demanderons de venir en témoigner.

L'accusée continue ensuite ses méfaits. Dans la nuit du 14 au 15 janvier 1458, toujours en groupe, et cette fois avec 4 complices, que nous jugeons en ce moment même, elle attaque une illustre voyageuse, Sa Grâce Mélior, Duchesse de Guyenne.

Ces agissements ont un nom, donné par le coutumier de Guyenne, le Trouble à l'ordre public : ''Tout comportement portant préjudice à autrui ou portant atteinte à l'intégrité physique ou morale d'un habitant de Guyenne, ou à l'ensemble de la communauté pourra être considéré comme trouble à l'ordre public''

Bien entendu, si c'est son souhait, l'accusée pourra bénéficier de l'aide d'un avocat.

*La Brindille s'avança, vétue de guenilles, et alla à la barre. Toute menue et blondinette, elle pesait pas bien lourd et regardait avec étonnement les gens qu'etaient devant elle.*

B'jour à vous...
ben voilà j'viens à votre demande ...
Mais vous avez vu comment j'suis faite? pas un muscle sur l'os et vous voulez que j'attaque une mairie?
Ben voyons... En fait y avait un homme dans l'groupe qui m'intéressait et j'l'ai suivi.. Un beau gars ma foi, avec tout c'qu'il faut.
Alors il a été à la fête devant la mairie. Il était bien beau le brun dans cette foule: en fait j'voyais que lui .
Donc vot' révolte j'étais pas au courant, j'pensais à une fête et j'avais même dans l'idée de danser avec le Sire que j'avais suivi.
Pis il a quitté la scène rapidement alors on a fait un bout d'route ensemble . Ou plutôt
j'l'ai suivi.
Ben vi hein .... il a de quoi vous trouvez pas?

*La jolie Blonde regarda le brun qui était passé avant elle à la barre et soupira un joli sourire aux lèvres.*

*Barry est consterné : depuis qu'il est procureur, jamais il n'avait entendu une défense aussi...pfff dérisoire. Sans un regard vers l'accusée ,qu'il ne pointe pas même de son doigt justicier, il prononce son réquisitoire*


Alors Au moins Excellence, reconnaissons à l'accusé sa spontanéité : vous pourrez apprécier : elle ne conteste pas sa présence sur les lieux des crimes. C'est toujours ça de pris. Et sur chacun de ses lieux, elle a été reconnue. Par Istar. Puis par Sa Grâce la duchesse Mélior. Enfin par son témoin et par ailleurs son complice ! Lequel nous confirme l'agression, certes à sa façon, mais nous confirme quand même l'agression de notre Régnante.

Mais voilà, les hormones, si fortes et irrésistibles soient-elles ne peuvent excuser le brigandage et la révolte !
Aussi je vous propose d'aider cette accusée dont la morale me semble encore plus fragile que sa personne, à retrouver le chemin de l'honnêteté. Malheureusement pour elle, ce chemin passe par la prison : afin de ménager ses forces, je vous propose de lui octroyer un repos forcé de 3 jours.

La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

Istar s'avança et salua les membres de la court.

"Mes respects dame la Jure,

Je suis Istar.333 de Marmande, j'étais en effet en défense le soir de cette tentative de prise de mairie qui a eu lieu dans la nuit du 05 janvier 1458. Tentative qui a été facilement repoussée par les défenseurs. Durant que nous repoussions les assaillants, j'ai reconnue sans peine, dame _ermeline_, dite Erma. J'ai rencontré plusieurs J'ai rencontré plusieurs fois cette dame dans les tavernes du village de Marmande, partageant choppes de bières, tisanes et plaisanteries.Cela n'a toute fois pas empêché les défenseurs de la repousser ainsi que ses complices sans ménagement."

N'ayant rien d'autre a ajouter, Istar salua les membres de la court et alla se rassoir

Enième témoignage...Melior fit un rapide calcul mental...ce devait être le dernier, le cinquième. Après avoir salué la cour comme il se devait, de sa voix claire et posée, elle dit :*

Votre Honneur, si je me trouve ici, c'est pour faire entendre ma parole au sujet de cette mésaventure qui m'est arrivée, au petit matin du 15 janvier de l'an de grâce 1458.
Je quittais Agen et me rendais vers Bordeaux, voyageant à la froideur de l'aube hiémale.
J'aime ainsi parcourir les routes quand nul bruit ne vient troubler la quiétude de la nature ensommeillée.
Ainsi que j'ai pu l'indiquer au procès du sieur Theobald, je sentis soudain une flèche me frôler. Je vis alors surgir, comme sortis de nulle part, cinq individus, réclamant ma bourse.

*Petit sourire :*

Que l'on puisse me taxer d'agressivité...ma foi, seule sur les routes face à cinq personnes, j'avais quelque raison d'être sur la défensive, mais de là à parler d'agressivité...

*Plus sérieusement :*

Ma tenue a retenu leur attention, et les a amenés à convoiter des richesses que je n'avais pas. Oui, le témoin a raison, ce à quoi je tiens c'est un simple caillou. Et je dois dire que le sieur Flamboyant a eu la courtoisie de me le rendre, ce dont je lui sais gré.
La confrontation fut brève, sans violence. L 'un d'eux, d'un geste rapide, s'approcha de moi et de son coutelas, me délesta de ma bourse. Puis, satisfaits de leur forfait, ils disparurent.

*se tournant vers l'accusée :*
Parmi eux, je suis formelle, se trouvait cette jeune femme blonde.

*concluant :*

Je remercie la cour de m'avoir entendue

messieurs dames, je suis Korighan, le mystérieux brun conté plus haut ! j'étais effectivement sur le parvis de la mairie le jour dit, ce pour festoyer à la nouvelle année et son lot de bonne surprise, comme le fait de croiser la demoiselle, certe pas bien épaisse mais fort sympathique !.
Ayant moi même été entrainé dans la mésaventure, j'y ai enmené la brindille... le reste c'est tout pareil, comprenant que l'objet du rassemblement était la mairie, j'ai fui... et la petite avec moi.
Enfin la rencontre avec dame Melior... elle semblait agressive et tout est affaire de réflexe, malheureux certe mais reflexe quand meme... d'ailleurs le préjudice est infime, un caillou je crois, que nous avons peut etre encore en notre possession et que nous serions pres à rendre, pour preuve de bonne foi, dan sl'espoir d'un peu de comprehension, et dans l'unique soucis d'apaiser cette triste histoire.

Zorgl écouta la jeune femme avec un sourire qu'elle ne pouvait pas dissimuler plus longtemps. C'est qu'elle était convaincante , la petite, à conter ses histoires de prince charmant, qui pour etre un malfaiteur n'en était pas moins séduisant.

Laissez moi donc poursuivre pour vous la fin de l'histoire, Demoiselle _ermeline_..
Aprés avoir esquissé quelques pas de danse , et tenté de trouver dans maison municipale quelque lit douillet qui pourrai les acceuillir, le jeune couple se trouva nez à nez avec une habituée des lieux, et sans demander leur reste , sans doute par pudeur, prirent la poudre d'escampette.

Plus tard , ils aiderent une jeune femme qui peinait sous le poids de sa bourse, alourdie par un caillou.
C'etait leur jour de chance, car il venaient de porter secours à la duchesse en personne, qui pour les remercier, allait leur offrir l'hospitalité du Fort du Ha, laissant le soin au plus célebre éleveur de cochon de Guyenne de leur en indiquer le chemin.

Messire Barryroots, il me semble toutefois que trois jours en ce luxueux endroit seraient luxure pour une jeune femme égarée par l'amour. Il lui faut pour apporter une touche de romantisme, avoir temps pour cueillir quelques fruits à apporter à son promis.

Aussi, ce jour du 25 Janvier 1458 , en ce tribunal de Bordeaux, en vertu du coutumier de Guyenne , Livre II :
Chapitre 1 : Article 1.
Tout crime et délit commis dans le Duché de Guyenne par un habitant ou un transitant, quelque soit sa nationalité ou son lieu de résidence, est passible d'une assignation en la Cour de Justice de Guyenne
et aussi
Chapitre 3 : De la moyenne justice.
Du Trouble à l'Ordre publique :
Tout comportement portant préjudice à autrui ou portant atteinte à l'intégrité physique ou morale d'un habitant de Guyenne, ou à l'ensemble de la communauté pourra être considéré comme trouble à l'ordre public .

Attendu que laprévenu a enfreint les articles suscités par la tentative de révolte de la mairie de Marmande et l'agression de la duchesse Mélior, auquels elle a participé et été formellement reconnue..
Attendu qu'il y a récidive meme si elle s'est laissé entrainée par son complice Korighan

Moi, Zorgl , Juge pour le duché de Guyenne condamne Damoiselle _ermeline_ a deux jours de cachots.
Qu'il en soit ainsi. A Bordeaux, le 25 Janvier 1458