Procès ayant opposé Maddys au Duché de Guyenne
Maddys était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Elianor_de_Vergy
Nom du juge : maylis
Date du verdict : 21/05/1458
Lieu concerné par l'affaire : Guyenne
Le vingt sixième du mois d'avril de l'an 1458,
Accusateur : Le Duché de Guyenne
Procureur : Elianor_de_Vergy
Juge : Maylis
Accusé : Maddys
Village d'origine: Montauban
Statut : Artisanne
Victime : Rosely
*La prévenue avait été convoquée en salle d'audience et tout était prêt pour le début du procès.
La Procureur Elianor plaça devant elle l'ensemble des parchemins constituant le dossier de cette affaire, qui avait comme un air de ressemblance avec la précédente. Puis elle se leva et prit la parole pour exposer les faits.*
« Maddys comparaît aujourd'hui devant la cour car elle est accusée, selon le chapitre 3 du Livre II du Coutumier Guyennois, d'avoir commis un acte de brigandage à l'encontre de Rosely, sur la routes menant de Marmande à Agen, le vingt cinquième jour du mois d'avril 1458, lui extorquant 20 écus et un morceau de viande. Et l'accusée pour accomplir son forfait, a infligé de tels coups à la victime, que celle-ci, aujourd'hui encore peine à se remettre de ses blessures ! Le témoignage de Rosely sera d'ailleurs requis à cette barre. »
*La procureur de poche rappela ensuite le texte de loi, faisant lecture du chapitre 3, livre II :*
« Livre II : De la justice
[...]Chapitre 3 : De la moyenne justice.
Du Trouble à l'Ordre publique :
' Toute violation d'un arrêté ducal peut entraîner des poursuites pour trouble à l'ordre public.
' Tout comportement portant préjudice à autrui ou portant atteinte à l'intégrité physique ou morale d'un habitant de Guyenne, ou à l'ensemble de la communauté pourra être considéré comme trouble à l'ordre public »
*La procureur rappela, alors, les droits du prévenu :*
« Maddys bénéficie du droit de rester en liberté jusqu'à la fin du procès et de bénéficier de l'aide d'un avocat, parmi ceux exerçant en Guyenne, à savoir :
Maître Betoval
Maître Hugo_Mercier
Maître Philipusaficus »
*Elle indiqua le lieu où le Coutumier Guyennois était affiché à la vue de tout un chacun (http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=1254213&sid=0RAaSyXKqeiCwL3P1nz2WyeCX). Enfin accompagnant ses dires d'un geste de la main, elle conclut avant de s'asseoir :*
« La parole est à la prévenue ! »
Maddys soupira, puis droite comme un i, elle débita toute l'histoire. Voilà j'étais en rase campagne dans le but de m'exercer au maniement de l'épée. Dame Simone_de_Beauvoir nous enseignait à Isadora et moi. Nous étions même sur le point de pouvoir reproduire certaines manoeuvres quand un cri horrible nous fit sursauter. Une rousse hystérique était prise de panique. Dans sa course folle, elle laissa tomber sa bourse ainsi qu'un morceau de viande avarié. Mon coeur battait à tout rompre quand voulant aller regarder ce que contenait la bourse en question, un homme surgit de je ne sais ou pour nous agresser.
Maddys, prit un petite pause...
Voilà c'est ce que j'avais a dire
*La poupée leva les yeux au ciel en entendant à nouveau cette grotesque histoire d'entraînement aux armes.*
Ma dame juge, que dire face à un tel tissu de mensonges? Car tout comme ses complices, l'accusée ment. Ces tristes personnes ont vu, sur la liste des témoins appelés, le nom de messire Vald, dont en effet le goût vestimentaire pour le noir est connu. Très habilement, ils ont tenté de lui faire porter le chapeau en le présentant comme un agresseur. Seulement voilà, ils ont en effet croisé Vald, mais ce n'était point le même jour! Ils ont dépouillé Rosely le 25 avril 1458, et c'est le 26 avril qu'ils ont tenté de faire de même avec Vald, qui soit dit en passant leur a administré une correction méritée. Et c'est au terme de cette journée du 26 qu'ils ont été appréhendés et déférés devant la cour.
Et au final, qu'avons-nous? D'un côté, la plainte d'une honnête citoyenne, déposée auprès des forces de police de notre duché. On veut nous faire croire que cette malheureuse se serait laissée entraîner par sa peur, et aurait confondu des gens se jetant sur elle pour l'agresser et d'honnêtes voyageurs s'entraînant aux armes? Pour affirmer une telle chose, il faut réellement nous prendre pour des imbéciles, ou ne pas savoir ce qu'est un brigandage. J'en fus moi-même victime dans le passé, j'ai vu mon escorte être assommée par des malandrins qui se sont enfuis avec une partie de mes biens. Et croyez-moi, de telles actions n'ont rien de comparables avec un exercice aux armes entre amis !
Nous avons également la parole d'un conseiller ducal, notable de notre Duché. Dès le soir du 26 avril, il informait le conseil de sa mésaventure en ces termes, indiquant qu'un groupe composé de Isadora.staicquachet, deMaddys, deSimone_de_beauvoir et de Zouz83 avait tenté de le détrousser mais qu'il avait pu leur infligé une bonne correction, et que ceux-ci étaient partis en boitant, après s'être excusés à genoux. Depuis Toulouse où il s'est rendu pour études, il m'a d'ailleurs confirmé par missive que la date de cet incident était bien le 26 avril et non le 25.
Et en face, nous avons la parole d'une femme qui se contente de reprendre, de façon bien peu convaincante en plus, le mensonge éhonté proféré par sa complice pour sa propre défense. Une complice déjà condamnée ici même, en Guyenne, et à deux reprises! Une complice reconnue coupable de brigandage dans notre Duché, et coupable encore de trahison pour tentative de révolte contre la mairie de Bazas! Et leur seul système de défense c'est de faire passer la victime pour une folle? D'essayer de nous faire accroire qu'elle est incapable de faire la différence entre des chimères et une agression? Ces lâches s'acoquinent à plusieurs pour attaquer une femme seule, et espèrent s'en tirer par de si piètres mensonges?
Le brigandage est un fléau pour notre duché et doit être puni avec sévérité. C'est pourquoi, dame juge, je vous conjure de ne faire preuve d'aucune indulgence envers cette malfrate qui non contente d'enfreindre les lois de Guyenne ose en plus se gausser de la justice en nous servant comme défense une histoire à dormir debout! Et je réclame donc pour Maddys une peine de deux jours de prison !
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Simone s'avança à la barre où elle s'appuya fermement, le regard décidé.*
Votre Honneur,
Mesdames et messieurs,
Guyennois, Guyennoises,
Public chéri,
Je vous jure de raconter les faits tels que je les ai vécus, à l'origine de toute cette histoire, qui n'est à mon avis qu'un malheureux quiproquo. En préambule, sachez que j'ai très tôt été privée de mes parents, et livrée à moi-même, sans ressources. Aussi, jeune fille seule sur les chemins, j'ai dû apprendre à me défendre, et au fil des années j'ai acquis peu à peu la maîtrise du manche à balai, puis de l'épée. Très récemment, je me suis prise d'engouement pour les combats amicaux en lice, ce qui m'a valu une fière réputation de duelliste. À ce titre j'ai même quelques admirateurs et admiratrices.
Il se trouve que deux des plus ferventes, Isadora.staicquachet, et Maddys ici présente, ont tenu à ce que je leur donne un cours du maniement de l'épée, dans l'espoir probable d'un jour me ressembler. Aussi nous sommes-nous rendues en rase campagne, assez loin de toute habitation pour ne pas risquer de blesser quelqu'un en nous entraînant sur une souche d'arbre en guise de mannequin. Au tout début, j'ai eu l'agréable surprise de tomber, par le plus grand des hasards, sur une vieille connaissance, en la personne de Zouz. J'ai vu là l'occasion d'entraîner mes jeunes disciples sur un sujet vivant.
C'est donc en plein cours que nous avons été brutalement interrompues par les hurlements stridents d'une rousse hystérique, qui pensait vraisemblablement que nous en avions à sa vie alors même que nous ne faisions que nous exercer. Sans doute avait-elle entendu dire que les chemins guyennois étaient mal fréquentés, aussi a-t-elle dû identifier quiconque croisait sa route comme danger potentiel. Avant que nous ayons eu le temps de la rassurer ou de lui expliquer la situation, elle a détalé sans demander son reste, si nerveuse qu'elle en laissa choir une bourse presque vide et un morceau de viande à moitié pourrie. Alors que je ramassais la première, laissant la deuxième aux bons soins des charognards, un homme surgit, vêtu de noir et agitant une épée. Craignant pour la vie de mes jeunes élèves encore inexpérimentées, j'ai préféré battre en retraite. L'homme nous a poursuivies pour nous rouer de coups et a enfin récupéré la bourse de la jeune femme. Quant à savoir s'il s'agissait d'aller la lui rendre, ou de la voler, je ne me prononcerai pas. Je lui laisserai cependant le bénéfice du doute en supposant que, s'il n'avait vu qu'une partie de la scène, il avait pu croire que nous avions volé la bourse de l'hys' De la jeune femme un peu nerveuse.
Comme vous le voyez, tout ceci n'est qu'un vaste malentendu. Si par malheur l'homme en noir n'avait pas rendu à la jeune femme son argent, je la dépannerais volontiers de quelques écus. Je ne suis guère attachée aux biens matériels, et préfère de loin que ceux-ci profitent aux plus nécessiteux.
*Baissant modestement la tête, elle esquissa une révérence avant de retourner s'asseoir.*
Rosely s'approche de la barre et salue le juge
intimidée
elle attend qu'il lui pose des questions tremblante sur ses jambes.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
* Maylis regardait les dossiers défiler. Ils se ressemblaient tous. Elle se leva et remontant ses manches prit la parole :*
<En ce XXIjour de mai de l'an de grâce MCDLVIII,
Moi , Maylis, Juge de Guyenne, rends le verdict suivant :
Attendu que la dénommée Maddys est accusée d'avoir dans la nuit 25 avril 1458 agressée dame Rosely , sur la route menant de Marmande à Agen.
Attendu que l'accusée reconnaît avoir croisé le chemin de la victime, et qu'elle use du système de défense selon lequel la victime aurait abandonné elle-même ses biens...défense que l'on entend bien souvent au tribunal, car Maître Betoval, les brigands se présentent parfois devant la Cour mais leur argutie est toujours celle-ci.
Attendu que les traces de l'agression sont encore visibles sur la victime, et que cela constitue une preuve.
Attendu que l'on ne peut reprocher à une personne de voyager seule sur les routes, qu'au contraire même, il devrait être possible de voyager sans crainte d'être agressé.
Attendu que la rencontre avec le sieur Vald, l'homme qui a roué de coups l'accusée, n'a pas eu lieu le 25 avril mais le 26, contrairement à ce qu'affirme Maddys, il apparaît que l'histoire racontée par l'accusée dans ce tribunal est mensongère et tend à prouver sa culpabilité.
Attendu que le faux témoignage constitue une circonstance aggravante.
Attendu que de pareils agissements ne peuvent être tolérés en Guyenne.
Je juge l'accusée Maddys coupable de Trouble à l'Ordre Public,
et la condamne à deux jours de prison.>
*Maylis frappa d'un vigoureux coup de maillet son lutrin*
<Que la sentence soit exécutée !>
*Elle conclut enfin :*
<Si le verdict venait à être contesté, recours est possible auprès de la Cour d'Appel.*
Le prévenu a été condamné à 2 jours de prison ferme