Procès ayant opposé Bardieu à la mairie de Montauban.
Bardieu était accusé de Escroquerie.
Nom du procureur : archybald
Nom du juge : alexandre*
Date du verdict : 11/10/1457
Lieu concerné par l'affaire : Montauban
Votre Honneur & honorables membres de la cour de justice bordelaise, je vous présente de sincères salutations.
En ce 11e jour d'octobre de l'an de grâce MCDLVII, moi, Archybald, en ma qualité de bourgmestre de Montauban, ouvre le présent procès sous le motif d'escroquerie à l'encontre de monseigneur Bardieu, évêque de Cahors.
Cet homme qui possède une culture de maïs et un potager à CAHORS, après avoir enfreint un décret ducal s'arroge le droit de violer les décrets municipaux montalbanais ! Il a en effet acheté deux poissons au tarif unitaire de dix neuf écus et cinquante deniers à la municipalité de Montauban ce jourd'hui. Sans l'accord du bourgmestre en place pour procéder à de tels achats, cet homme a escroqué la municipalité en violant les lois suivantes :
Décret 4 : Les Marchands Ambulants
Article 1 : Est considéré comme marchand ambulant toute personne ne résidant pas à Montauban, et désirant vendre et/ou acheter sur le marché.
Article 3 : Il est interdit à tout marchand ambulant de vendre et/ou acheter des marchandises sur le marché de Montauban sans avoir préalablement trouvé un accord avec la Mairie.
Article 4 : Il est interdit à tout marchand ambulant d?acheter et/ou vendre sur notre marché des produits sans autorisation préalable du maire.
Article 5 : Toute personne ne respectant pas ces décrets serait poursuivie en escroquerie par la ville de Montauban.
Puis permettez moi de vous présenter les récépissés de la vente occasionnée par la mairie, donc de l'achat fait par le père Bardieu.
2009-10-11 18:20:24 : Vous avez vendu 1 poisson pour 19,50 écus à Bardieu.
2009-10-11 18:20:24 : Vous avez vendu 1 poisson pour 19,50 écus à Bardieu.
Les décrets municipaux sont faits pour être respectés, et pour qu'ils ne soient pas uniquement une soupe insipide que l'on peut superbement ignorer, j'insiste pour que ce procès ne soit pas l'occasion de démontrer que les lois montalbanaises ne servent à rien et faisant ainsi perdre pour le coup toute crédibilité à venir quant aux escroqueries qui sévissent sur le marché municipal.
*A l'accusé*
Dans sa grande mansuétude, la cour vous accorde le droit de faire appel à un avocat, lequel vous prêtera assistance et vous défendra durant ce procès.
J'appellerais comme témoin de l'accusation dame Emi4218 qui est lieutenant de la prévôté à Montauban, et qui pourra jurer devant vous que l'homme ici présent sur le banc des accusés est citoyen de Cahors, paye ses impôts à Cahors, et n'est donc pas montalbanais.
Mes biens chers enfants,
Paix et amour, mes filles et mes fils ! Y comprit vous, frère Archybald !
Je pense qu'il y a un malentendu.
Tout d'abord, je suis le curé de Montauban et comme l'a déjà cité la jurisprudence tout fraiche, je suis citoyen de Montauban. C'est un fait indéniable.
Mais j'étais persuadé que ça poserai évidemment problème. Lorsque je suis arrivé comme curé de Montauban, le maire était messire Lelouch, il va de soit que je lui est demandé l'autorisation avant d'acheter quoi que ce soit.
Cette autorisation ne m'ayant jamais été révoqué, j'ai continué à l'utiliser. Il vous le confirmera d'ailleurs, c'est pourquoi je l'appelle à la barre.
Donc, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et on respire tranquillement mes enfants.
Néanmoins, ce nouveau procès montre une fois de plus le manque de concertation entre messire Archybald et les paroissiens de la ville. A croire qu'il a une dent contre moi, ce qui serait impossible, évidemment, entre personne possédant la même foi.
Par contre, j'ai quelque chose de plus inquiétant pour le tribunal. Messire Acrhybald a publié les compte de la ville, et dedans, malgré les détails, il n'y figurent aucun des poissons pourtant mentionnés ici.
Serait il envisageable de dire qu'il y aurait eu une erreur dans les comptes de la ville ? Ni achat, ni vente.
Je demanderai donc éventuellement, vu les problèmes tout récent de Cahors, une enquête sur les comptes de la ville, on n'est jamais trop prudent.
Mes biens chers frères et soeurs, en attendant les paroles de messire Lelouch, je vous bénie tous.
Répondant d'un ton grave*
Accusé, apprenez que la loi est dure mais c'est la loi, et nul n'est censé l'ignorer. L'ancien bourgmestre Lelouch ne m'a JAMAIS averti des étrangers à qui il avait accordé les droits d'achat et de vente sur le marché municipal.
L'autorisation que vous prétextez disposer n'a donc pas été renouvelée au changement de bourgmestre, c'est un fait simple et indéniable. Vous avez le droit de faire un procès de bon intention à Lelouch pour son manque d'attention à me prévenir de tous ceux qu'il autorisa de transaction, mais en aucun cas prétendre posséder une autorisation que vous n'aviez plus. Et puis, que vous coutait-il de m'écrire une lettre afin de réclamer le droit de procéder à des achats et des ventes sur le marché de Montauban ?
Accusé, vous manquez de tact en prétextant que je manque de partialité dans le cadre de ce procès : ne croyez pas que cela me plaît de vous convoquer devant la cour de justice bordelaise, mais vous êtes bien le seul à Montauban à ne pas respecter les décrets municipaux.
Mais pour votre gouverne, le détail des comptes municipaux affichés en halle ne mentionnent pas cet échange POUR LA SIMPLE ET BONNE RAISON que la levée des comptes a été faite hier en cours d'après-midi et l'achat de poisson hier soir.
Le coutumier de Guyenne ne précisant pas la nécessité de procéder à l'amiable avant toute inculpation, j'ai préféré mener cette affaire directement au tribunal, sachant le père Bardieu d'un naturel réfractaire à l'autorité locale ainsi qu'en témoigna sa précédente mise en accusation.
Votre honneur, le témoignage d'Emi4218 vous sera lu de vive voix du fait de la présence hors des terres guyennoises du lieutenant de la prévôté.
Pour son méfait d'escroquerie, je réclame un jour de prison à l'encontre de l'accusé.
* Bardieu se lève et se dirige vers la barre *
Mes biens chers enfants,
Ne regardons que la foi qui nous entoure. Cette foi qui nous occupe au jour le jour. Que sommes nous sans cela ? De simple bout de chair en mouvement animé tel une marionnette ?
Nous sommes aujourd'hui devant un tribunal. Lieu par définition sérieux et qui est grand pour bien des gens, mais qui n'est rien devant la simple imagination que l'on peux avoir de Dieu. La puissance de Dieu est incommensurable
Aujourd'hui, mes enfants, nous nous querellons pour des histoires de poissons achetés sur le marché par un prêtre qui désirait manger (vendredi oblige), des histoires de lettres qui n'ont pas été envoyées. Est ce la volonté de Dieu de voir ainsi agir ces enfants ?
Je demande d'arrêter ces pitreries indigne de notre créateur. Messire Archybald a décidé, devant tous les guyennois de se tourner vers la foi et d'accepter ainsi son créateur. Il est très dur pour le créateur de se voir rejeter par son enfant, mais ce n'est plus le cas de messire Archybald.
Je propose à tous, mes fils et mes filles, à s'engager vers plus d'effort.
Plus d'effort de communication pour éviter les tragiques incidents qui se passent en ce moment dans le tribunal.
Plus d'effort d'écoute, pour mieux comprendre les besoins de chaque paroissien de Montauban.
Plus d'effort tout court pour mieux répondre à la volonté du très haut.
Pour en revenir au plus près à ce procès en particulier, il est évident que maintenant, il faut le clore le plus rapidement possible. Il est maintenant claire à tout le monde que ce procès n'a été lancé qu'à cause d'erreur, de précipitation et de volonté politique.
Aujourd'hui, l'hérésie de Montauban cède sa place à l'aristotélicienne Montauban. La foi a désormais toute sa place. Mais ce décret municipal est d'un grand tord à ce qui croit en la justice. En effet, en obligeant n'importe quel mendiant de passage l'autorisation d'acheter son pain, il empêche le pauvre de se nourrir rapidement.
L'église ne peux tolérer cela et nous demandons la révision de ce décret pour y rajouter la phrase : "Ce décret ne s'applique pas aux denrées juste nécessaires à la consommation personnelle pour trois jours."
Dieu bénisse cette noble institution et que Saint Arnvald bénisse la justice guyennoise pour permettre à tous de trouver le salut, y comprit les condamnés.
Mes filles et mes fils, je vous salue encore.
* le prélat retourna s'assoir *
Monseigneur Bardieu avait mon autorisation pour pouvoir acheter toutes denrées qu'il avait besoin sur le marché de Montauban pour pouvoir se nourrir et exercer ses fonctions, je trouve inadmissible, qu'un homme de foi soit mis en proces pour pourvoir se nourrir et manger du poisson pour le vendredi saint alors qu'il est en exercice de ses fonctions, surtout que généralement avant une mise en proces il y'a toujours des avertissements ou bien propositions de s'arranger a l'amiable avant de depenser inutilement des précieux points de justice de la ville.
Concernant les poissons, les relevées sont fait toutes les semaines, il suffit que le Cac lui est donné les poissons lundi pour qu'on ne puisse plus les voir apparaitre dans le registre, il semble inutile de se lancer dans une enquete financiere pour si peu, il suffit de demander au Cac.
*Alexandre, apres avoir écouté les parties, se demanda si il n'avait pas a faire a deux sales gamins en train de se chamailler pour un oui ou pour un non. C'était le second procès opposant les deux hommes. Il saisi son marteau et le laissa retomber d'un seul coup afin que le silence se fit. Il allait prononcer le verdict*
En ce vingt neuvième jour du mois d'octobre de l'an de grasce 1457, moi, Alexandre* Demessy-Montferrat, Vicomte de Nérac, Seigneur du Breuil de Lesparre et de Montesquieu, au nom de la Duchesse Elia Von Strass, ait décidé,
Compte tenu que le Maire précédent Lelouch nous affirme avoir reçu une demande de Monseigneur Bardieu,par pure précaution, et lui avoir accordé son autorisation,
Compte tenu que les Maires se doivent de se passer lors de la prise de fonction les consignes, conventions et accords en cours afin de gérer au mieux les interets de leur village, et que tout accord octroyé se doit d'etre dénoncé ou comporté une date de fin pour se trouver annulé,
Compte-tenu que la seule foi Aristotélicienne ne peut nourrir son homme, même fut il Curé de Montauban et que pour exercer sa fonction en l'église de Montauban Monseigneur Bardieu doit donc se nourrir,
Compte tenu que l'accusé Monseigneur Bardieu évéque d'Agen, mais aussi curé de Montauban dispose d'une église dans le village de Montauban, et à ce titre peut etre considéré comme Montalbanais comme je l'ai déjà dit dans son précédent procès,
Compte tenu qu'aucune tentative de solution amiable n'a été tentée comme cela a été d'ailleurs fait dans d'autres procès intentés par le Maire de Montauban,
Monseigneur Bardieu,de vous relaxer.
Qu'il en soit ainsi,
*Alexandre se dit que certains Guyennois feraient bien de manger du poisson, et pas que le vendredi, puis s'adressa à l'ex accusé d' un ton sévére*
Monseigneur,vous etes dans mon tribunal icilieu, donc épargnez moi vos sermonts la prochaine fois, et j'aimerai que vous ne considériez pas les membres de cette cour comme des marionnettes.
Le prévenu a été relaxé.