Procès ayant opposé Blashyrkh au Duché de Guyenne
Blashyrkh était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : asophie
Nom du juge : Maylis
Date du verdict : 11/04/1458
Lieu concerné par l'affaire : Guyenne
* Pour la première fois, Sophie entra en tant que Procureur au Palais de Justice et s'adressa à la Cour. *
« En ce lieu et en ce jour de l'an de grâce du 06 avril 1458, nous venons par devant vous déposer une mise en accusation pour Trouble à l'Ordre Public à l'encontre du sieur Blashyrkh.
Dans la nuit du 23 mars 1458, sur la route entre Agen et Labrit, le sieur Blashyrkh a violemment attaqué et détroussée Dame Philomele. Cet acte de violence est sans conteste un Trouble à l'Ordre Public caractérisé ainsi que spécifié dans le Grand Coutumier de Guyenne, Livre II : De la Justice, Chapitre 3 : De la moyenne justice :
« Du Trouble à l'Ordre publique :
' Toute violation d'un arrêté ducal peut entraîner des poursuites pour trouble à l'ordre public.
' Tout comportement portant préjudice à autrui ou portant atteinte à l'intégrité physique ou morale d'un habitant de Guyenne, ou à l'ensemble de la communauté pourra être considéré comme trouble à l'ordre public »
Veuillez trouver ci-après, Madame le Juge, toutes les preuves et témoignages de cette agression à commencer par la description des faits et de l'agresseur de Dame Philomele (http://img143.imageshack.us/i/preuveracket.png/).
Je rappelle à l'accusé qu'il peut faire appel à l'un des avocats du Barreau de Guyenne, Maîtres Betoval, Hugo.mercier et Philipusaficus pour l'aider dans sa défense. »
Dame juge, dame procureur, je vous souhaite le bonjour.
Je crains que vous ne vous apprêtiez à commettre une grave erreur ! Brigander dame Philomele n'a jamais été mon intention, je vais vous raconter ce qui s'est réelement passé afin de dissiper ce tragique malentendu ! Au cours d'un de mes voyages je croisais la jeune fille qui portait un bagage qui semblait trop pesant pour ses frêles bras. En bon gentleman, je me propose de l'aider, de la soulager de ce lourd fardeau... Qu'elle me confia, sans doute trop heureuse de rencontrer quelqu'un qui savait faire preuve de savoir vivre sur ces routes de campagne. Malheureusement la belle damoiselle, sans doute trop intimidée par le charme tenebreux d'un homme de ma prestance, s'excusa, et me faussa compagnie. L'emotion lui fit même oublier son bagage ! Quel malheur madame le juge... J'entrepris de la chercher sur les routes de nombreux duchés, mais sans résultats je n'eu d'autres choix que d'abandonner l'espoir de la revoir, à grands regrets.
Vous connaissez maintenant toute l'histoire... Sachez dans tout les cas que je ne me suis pas battu avec la donzelle, que je n'ai jamais porté la main sur elle, laissant ainsi son "intégrité physique" intacte ; et que le seul "préjudice à autrui" que j'ai commis fut de vouloir aider une dame à porter son fardeau... Dans l'espoir que cette grande preuve de générosité venant de ma personne ne se solde pas par une malheureuse condamnation, je laisse la parole à l'accusation.
*En ce jour du 9 avril 1458, Sophie se rendit au Tribunal afin de livrer à la Cour son réquisitoire, ayant attendu que chacun se soit exprimé. *
« Madame le Juge,
Je crains que l'accusé ne prenne ce Tribunal pour un théâtre de farce ! Va-t-il dans sa dernière plaidoirie nous demander de le plaindre et de considérer que la victime dans cette affaire, je le rappelle, Dame Philomele lui doit des excuses ?! Va-t-il continuer de la sorte à se moquer de la Justice de Guyenne que vous incarnez, Madame le Juge, et nous faire accroire qu'il est lui-même la victime ?!
Un peu de sérieux je vous prie.
Si vous aviez été aussi honnête et scrupuleux de rendre son bien à Dame Philomele, il vous aurait suffi de vous rendre à la Prévôté et d'y déposer ce fameux fardeau afin qu'il soit rendu à cette Dame. Votre argumentaire de « gentleman » ne tient pas.
Dame Philomele étant pour l'heure dans l'incapacité de se rendre en notre Tribunal n'a pas pu se présenter devant nous. Pour autant, n'oublions que c'est elle, la victime. Qu'elle fut détroussée et attaquée avec violence, traumatisée par cette agression. Rendons-lui Justice. Ne laissons pas un individu malhonnête et violent repartir en toute impunité sur les routes de Guyenne commettre d'autres méfaits après s'être ainsi moqué de la Cour.
Le témoignage de Messire Trunks fait foi. Dame Philomele a porté plainte pour agression et vol, et l'état dans lequel elle s'est présentée à la Prévôté ne laisse aucun doute quant au préjudice grave qu'elle a subi. Sa description fut suffisamment précise pour que son identification soit incontestable
Je maintiens, contrairement à la fable pour enfants que messire Blashyrkh vient de nous raconter, que nous sommes face à un fait caractérisé de Trouble à l'Ordre Public défini comme suit par le Grand Coutumier de Guyenne, Livre II : De la Justice, Chapitre 3 : De la moyenne justice :
« Du Trouble à l'Ordre publique :
' Toute violation d'un arrêté ducal peut entraîner des poursuites pour trouble à l'ordre public.
' Tout comportement portant préjudice à autrui ou portant atteinte à l'intégrité physique ou morale d'un habitant de Guyenne, ou à l'ensemble de la communauté pourra être considéré comme trouble à l'ordre public »
Je réclame à l'encontre de messire Blashyrkh, 3 jours de prison où il pourra à loisir nous inventer d'autres belles histoires à dormir debout. »
*Sophie retourna s'asseoir, laissant une dernière fois la parole à la défense si besoin était.*
Oh, cela me peine infiniement de voir mes propos tournés ainsi en derision... Enfin bon, ainsi soit il... Il faudra desormais que j'y reflechisse à deux fois avant de vouloir preter main forte à mon prochain.
Je viens d'examiner attentivement les *kof kof* "preuves" (screen) fournies par l'accusation, et je n'y vois nulle part mention d'un eventuel combat. Il est donc clairement etabli que dame Philomele m'a confié ses biens sans qu'il y ait eu d'agression. Cela contredis donc les paroles du temoin et de l'accusation qui pretendent le contraire.
De plus, il me semble que la principale interessée de cette affaire, la splendide dame Philomele, ne soit pas en ces lieux pour m'identifier formellement.
La description faite par le sieur Trunk, dont je ne remet pas en cause le professionalisme, est elle meme trés evasive. Des angevins sentant l'alcool et habillés avec gout, il y en a plein qui parcourent les routes.
Peut on condamner un homme sans que l'accusateur ne soit là pour le reconnaitre, et que les preuves apportés ne valent rien ? Toute personne de bon sens répondraient evidement que non. Dans ces condition, je demande donc à la cour d'entendre la voix de la raison et de m'acquitter
Voici son témoignage :
*Sur convocation du procureur, Trunks se rendit au tribunal.
Bonjour, je m'appelle Trunks59, lieutenant de police d'Agen et responsable de la plainte de Dame Philomele. Lorsque je suis arrivé au bureau de police, l'un des sergents m'a prévenu qu'une jeune femme l'attendait. Sans trop entré dans les détails, on voyait très bien qu'elle a fait une mauvaise rencontre: vêtements déchirés, des contusions sur les bras, les poignets et sur les genoux.
Lorsque je viens vers elle, je lui proposa une boisson chaude et une couverture. Ensuite, elle m'expliqua ce qui lui ai arrivé, elle m'a fourni des détails très précis sur son agresseur: un homme vêtu de noir avec un casque de la même couleur ainsi qu'une cape rouge et des armoiries du duché d'Anjou. Elle avait également senti un parfum d'alcool pourtant elle était sobre
Le prévenu a été reconnu coupable de trouble à l'ordre public.
Assise derrière son bureau, Maylis regarda en soupirant les affaires se succéder...vraiment ça ne s'arrangeait pas , mais quand donc comprendraient-ils ?
Après avoir entendu la dernière plaidoirie de la défense, elle se leva et regarda l'accusé dans les yeux *
"En ce onzième jour d'avril de l'an de grâce MCDLVIII,
Moi , Maylis, Juge de Guyenne, rends le verdict suivant :
Attendu que le dénommé Blashyrkh. est accusé d'avoir dans la nuit 23 mars 1458 brigandé Dame Philomène entre Labrit et Agen,
Attendu que l'accusé a été formellement reconnu par sa victime, quoiqu'il puisse prétendre quant au fait que la Dame lui ait remis ses biens, chose qu'elle nie formellement, en atteste le témoignage de Messire Trunks,
Attendu que tout acte de brigandage doit être puni, de pareils agissements ne peuvent être tolérés en Guyenne,
Je juge l'accusé Blashyrkh. coupable de Trouble à l'ordre public et le condamne à une journée de prison.
Sieur, vous disposez du recours en Cour d'Appel, si vous veniez à contester ledit verdict."
Le prévenu a été condamné à une peine de prison de 1 jour.
Le prévenu a été condamné à 1 jour de prison ferme