Procès ayant opposé Calicenoir
Calicenoir était accusé de Sorcellerie.
Nom du procureur : L'évêque Zippo
Nom du juge : Cristòl de Sìarr
Date du verdict : 01/02/1457
Lieu concerné par l'affaire : Illisible
Monsieur le juge, vous avez à juger une personne dont il est absolument certain qu'elle a commis des actes de sorcellerie. Est-elle une invocation ou un invocateur ? Nul ne sait. Ce qui est assuré, c'est qu'elle a perpétré ces crimes en compagnie de Sieurtatane.
De tels actes sont véritablement effroyables. Cependant, monsieur le juge, n'oublions jamais que cette ignoble créature, transfigurée par un affreux rictus qui est celui du Malin, est une créature de Dieu. Pour lui donner une petite chance d'échapper à la damnation éternelle, je vous demande donc la brûler sur la place publique.
Obéissant aux consignes laxistes du pouvoir temporel, nous allons néanmoins écouter le prévenu nous dire qui, parmi les personnes accusées, est l'invocateur, et qui sont les invocations. Peut-être, monsieur le juge, serez-vous touché par le témoignage du sorcier et ne le condamnerez-vous pas à la peine maximale. Je vous recommande, quant à moi, d'être clément envers l'âme du pêcheur, en étant sévère avec son corps.
L'évèque Zippo
Monsieur le Juge voilà la deuxieme fois que je me présente devant vous pour répondre à ces sornettes de sorcellerie. Cela finit par me fatiguer. Je le répète, sieur tatane et moi même sommes deux etres distincts et nous ne tramons rien. N'est il possible de maitriser l'évêque zippo avec tout le respect que je lui dois..
Cela est une perte de temps pour le tribunal et pour moi meme.
"Accusée, levez-vous ! Nous allons vous donner lecture du jugement que Nous rendons dans l'affaire vous concernant.
Considérant que Calicenoir a été déférée devant Nous pour y être jugée pour des faits de sorcellerie, pour des faits d'invocation perpétrés en compagnie de Sieurtatane ;
Considérant les dépositions des accusés ;
Considérant que l'accusation, en la personne de l'évêque Zippo, a requis le bûcher pour l'accusé ;
Par conséquent,
Relaxons Calicenoir des charges qui pesaient contre elle ;
Informons les parties qu’elles peuvent interjeter appel du jugement devant la Cour d’appel du Royaumes, selon la procédure afférente à cet organe juridictionnel.
Rappelons que, tout douloureux que cela puisse être, dans son grand arbitraire, le Très Haut commande parfois à ceux dont l'origine est semblable (ip) de ne point voyager en même temps, ni de résider dans la même ville. Recommandons aux dits Calicenoir et Sieurtatane de méditer sur ces choses et de prendre leurs décisions en conscience.
Ainsi en a été jugé le date par le tribunal du Languedoc, en la personne du juge Cristòl de Sìarr, le 1er jour de février de l'an d'Horace 1457.
L’audience est levée."
Le prévenu a été relaxé.