Procès ayant opposé Maccha au Comté du Languedoc
Maccha était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Aeris_g.
Nom du juge : Bentich
Date du verdict : 09/04/1457
Lieu concerné par l'affaire : Montpellier
En ce jour du 30 Mars 1457, nous Aeris_g., procureur du languedoc, mettons en accusation Maccha pour trouble à l�ordre publique à Montpellier. En effet, cette dernière a insulté Damoiselle Liloie_alienor Desage de la Voulte.
Voici l�article de loi entravé par l�accusé
Article 4.5.9. : Injure
- Toute personne qui a, par la parole, l'écriture ou l'image, attaqué
autrui dans son honneur est passible de l'emprisonnement et/ou de
l'amende.
Je rappelle que l�accusé peut se faire aider dans sa défense, seule restriction, si le témoin vient en tant qu�avocat il faut qu�il soit reconnu par le barreau du Languedoc
Arrive au Tribunal calmement bien que cette histoire d�insulte dépasse l�entendement*
Bonjour monsieur le juge. Je dois bien vous avouer que je ne comprends pas bien ce que je fais là. Il paraît que la jeune Lïloie m�accuse d�injure ??? J�aimerai que l�on m�explique depuis quand le terme « ma jolie » ou « ma belle » est devenue une insulte M. le juge.
L�article 4.5.9. employé par M. le Procureur définit l�injure comme un acte qui a attaqué l�honneur de quelqu�un. J�ai appelé la petite Lïloie « ma jolie » ou « ma belle » plusieurs fois, c�est vrai, je ne le nie pas. Mais en quoi est ce que cela aurait attaqué son honneur ?
*se tourne vers Lïloie*
Regardez là M. le juge, et dites moi si vous ne la trouvez pas jolie, vous aussi. Elle est bien mignonne du haut de ses 10 ans. Une très belle petite fille quoi. Reconnaissez qu�il n�y a rien d�insultant ou d�offensant dans cette expression voyons ! C�est même affectueux surtout à l�attention d�une enfant.
Après, que cela lui rappelle des mauvais souvenirs c�est une chose, mais de là à constituer une infraction... Je ne vois absolument pas en quoi ces paroles constitueraient un trouble à l�ordre public comme semble le penser M. le Procureur.
Au contraire, si quelqu�un doit se sentir offensé c�est plutôt moi d�être ainsi trainée en justice pour avoir essayé d�être affectueux envers cette petite fille.
Je vous demande donc de bien vouloir reconnaître mon innocence M. le juge. Je ne demande rien d�autre. Je vous remercie.
*s�asseoit et attend sereinement la suite des évènements*
Aeris avait écouté avec une grande attention tout ce qui les témoins, l�accusé et la victime avaient dit. Elle réfléchit un instant pour voir ce qui n�allait pas dans cette affaire et qui était en infraction par rapport au coutumier.
Après quelque instant de réflexion intense, elle se leva et commença sa dernière plaidoirie.
Monsieur le juge, comme vous avez pu l�entendre dans le témoignage de Donà Majda Eulalie Shaggash, Dame de Confolenç, Donà Liloïe Desage de la Voulte a fait part à de plusieurs reprises à Donà Maccha du fait qu�elle n�aimait pas le sobriquet que cette personne utilisé pour l�appeler.
En effet, à première vue, l�expression utilisée par l�accusé n�a rien de méchant, mais on sent bien dans les différentes situations que c�est ironique. Or c�est plus que déplacé que de continuer à faire d�un mal à une si jeune enfant qui a perdu sa mère bien trop tôt.
Donc dans cette affaire, nous demandons donc pour réparation des préjudices subit par le jeune demoiselle une amende de 50 écu
*50 écus ! Pour deux mots ? Mais où va la justice !*
Messire le juge, j�ai écouté avec attention madame le procureur et je dois dire que je ne sais toujours pas en quoi j�ai violé le coutumier du Languedoc. Au risque de me répéter, je repose la question : en quoi l�expression « ma jolie » constitue-t-elle une injure ?
Cela a l�air anodin comme cela, mais cette affaire est bien plus grave qu�il n�y paraît. Car c�est la liberté d�expression, principe reconnu dans notre coutumier, qui risque d�être remise en cause en cas de condamnation.
Si l�utilisation des mots « ma jolie » constituent une injure punissable d�une amende, je vous laisse imaginer les procès qui fleuriront dès lors que quelqu�un aura utilisé une expression qui, sans être une insulte, aura été mal perçue par telle ou telle personne.
Que la petite Lïloie l�ait mal pris est une chose, que cela débouche sur une condamnation pénale est une toute autre.
Je suis désolée messire le juge, que vous soyez obligé de perdre votre temps pour des histoires pareilles alors que je suppose que vous avez bien d�autres affaires importantes à juger. Je n�abuserai donc pas plus de votre temps, je trouve cela vain et inutile.
Puisqu�il n�y a pas d�infraction aux yeux de la loi, je vous demande respectueusement de me relaxer, que je puisse reprendre le cours normal de ma vie simple et tranquille.
Je vous remercie
Messire le Juge,
Je viens aujourd�hui témoigner en faveur de Dame Maccha.
En effet, cette femme a osé appeler la jeune Liloie « Ma Jolie ». Celle-ci aujourd�hui s�en offusque et vous demande de statuer puisqu�elle s�estime victime d�insulte alors que son rang devrait inspirer à chacun un profond respect.
Je viens ici pour vous indiquer que Dame Maccha, si elle a langage parfois un peu vert, est une excellente personne, dotée d�un grand altruisme. Elle n�hésite jamais à aider, y compris la Maréchaussée. Très régulièrement elle aide les nouveaux arrivés égarés si elle en rencontre en taverne ou ailleurs. C�est une femme très respectable, sa grandeur d�âme est remarquable. Si elle a pu appeler la jeune demoiselle par le surnom de « Ma Jolie » ce n�est que par sympathie. De plus, il n�y a aucune insulte en ces termes. Peut-être un peu trop de proximité mais en aucun cas un manque de respect.
De plus, personne ne pouvait savoir que ces simples mots pouvaient déclencher chez la jeune fille des émotions particulières. Personne ne savait que sa maman décédée l�appelait ainsi et que cela rendait si malheureuse la petite Liloie.
Par contre, je veux bien accorder le bénéfice de la jeunesse à la petite Liloie. Si elle l�accepte, je suis prête à l�accueillir chez moi lorsqu�elle le voudra pour lui parler d�une qualité dont, à mon humble avis, la noblesse ne peut se départir. Je parle de la Bienveillance envers son prochain.
Pour devenir la grande Dame qu�elle devra être, il lui faut acquérir une certaine noblesse de c�ur que Dame Maccha possède déjà bien que moins noble et moins argentée.
Mais je me fais forte d�enseigner à Liloie, l�Honneur (n�est-ce pas la valeur phare de la Noblesse), la Grandeur d�Ame et la Bienveillance dont elle ne pourra se passer dans sa vie de femme, si elle le souhaite évidemment.
Vous êtes le seul juge de cette affaire et je sais que vous saurez l�apprécier à sa juste valeur qui est, avouons le, pour le moins dérisoire.
Il est même étonnant que cette affaire ait pu arriver jusqu�à vous sauf à penser qu�une certaine noblesse se soutient entre elle désespérément dans l�adversité la plus absurde. Ce n�est pas votre réputation, Messire le Juge et je reste persuadée que vous êtes parfaitement impartial comme l�exige votre fonction. J�en ai terminé et vous remercie de m�avoir écoutée.
**« La défense appelle Griffes à la Barre ! » dit soudain un huissier avec une puissante voix**
**Griffes se leva et s�inclina humblement devant la Cour. Il aurait préféré se retrouver à une terrasse avec un verre de vin partagé entre la procureur, le juge, la plaignante, l�accusée et la défenderesse� Il se leva et se présenta**
Dame le Procureur,
Messire le Juge,
Mes Respects,
Excellence MonSeigneur Grégory de Festigny, Archevêque Métropolitain de la Province ecclésiastique de Bordeaux, Garant de la Foi à Montpellier par la volonté de la Mairie et avec le plein accord de SonExcellence MonSeigneur Pouic, Archevêque Métropolitain de la Province ecclésiastique de Narbonne, Chapelain en d�autres terres, Heureux propriétaire d�un champ d�oliviers en Capitale et tant d�autres choses encore.
Je me présente à vous dans le cadre de ce procès opposant le Comté à Damoiselle Maccha, en qualité de Défense ; Compte tenue du contexte, je défendrais tant le Comté que l�accusée.
La vérité et mes sentiments vous ferais partager dans le cadre des mes capacités, que cela soit ma parole sur les Saintes Ecritures.
**Il était gêné : la nature des insultes n�avait pas encore été exprimée, aussi, Maccha ne pourra pas répondre à ce qui lui sera reproché� Entrange enchainement au sein d'un procès.
Par ailleurs, Maccha l�avait appelé� Elle savait bien pourtant que Liloie et Griffes étaient amis, et Mac l�avait fait quand même� Il se mit derrière la barre et commença à parler : **
Nous sommes à un procès, car tel est le cas et ce n�est pas à prendre à la légère car il s�agit bien là de Justice. Un procès où les faits ne sont pas exposés en accusation ; De quelles insultes s�agit-il ? Quelle en ait la gravité ? La fréquence ? Les conséquences pour chacune des parties ? Qu�ont-ils à y perdre ou à y gagner ? A l�heure où je suis appelé à me prononcer, de tout cela, il n�y a� rien�
Je ne suis pas juriste vous le savez, et je préfère l�Amitié à la Justice telle qu'Aristote la décrite. Le fait que l�accusation ne soit pas exposée fait que l�accusée ne peut se défendre sur des faits concrets qui seront, « plus tard » ou « peut-être trop tard pour Maccha », exposés.
Là, seuls des témoignages de défense basés sur l�Amitié peuvent faire foi. Cela tient peut-être du « non-lieu », je ne sais, ce qui, le cas échéant, sera aisément défendable en Cour d�appel si nécessaire, je pense.
**Griffes marqua une pause et reprit :**
Les seuls faits exposés sont : « Maccha a insulté Damoiselle Liloie_alienor Desage de la Voulte. »
Maccha ? « Damoiselle Maccha » plutôt, non ? ou « Mac » alors ?
**Il adressa un sourire à la Cour... c'était le 1er avril, il fallait bien se montrer un peu taquin, mais ne pensait pas à mal**
Ma volonté n�est de jouer sur les mots, même si cela est le fondement premier de ce procès.
Il oppose deux personnalités de la même ville dont j'ai la responsabilité spirituelle, deux personnes qui s�impliquent pour Montpellier qui n�arrive pas à se peupler, deux personnes qui aident et aiment chaque jour les autres, personnes ne pourrait revenir ou remettre en doute ces faits.
Je n�étais pas présent lors de leurs échanges, mais je les côtoie toutes les deux et connait leurs qualités de c�ur et leurs implications.
Aussi, je vous adresse mon sentiment sur cette affaire :
>Damoiselle Desage a-t-elle eu raison de porter plainte ?
Oui, c�est certain ! Si elle a été attaquée dans son honneur, il lui faut porter à connaissance de la Justice Comtale ce fait. Si cette attaque porta sur son rang de Noblesse, il est de son droit, de son devoir même, de quérir les tribunaux : La Noblesse de sang, comme de terre ne saurait être souillée par qui que se soit en terres Languedociennes sans que la Justice ne soit avertie. Je reviendrais sur ce point un peu plus tard, recontextualisé dans le cas qui nous occupe.
A entendre les deux témoignages précédent, ceux de Damoiselle Maccha et de Damoiselle Scarlett, il s�agit principalement d�une plainte portée sur l�usage familier des mots « ma jolie » et de tristes souvenirs qui y sont associés par la plaignante, ainsi que du mélange langagier entre Roture et Noblesse. Si tel est le cas, Damoiselle Maccha doit-elle être soumise à une peine pour avoir utiliser son langage de naissance ?
Au titre de responsable spirituel à Montpellier de ces deux Demoiselles, certainement pas, Non ! Chacun doit être « soit » comme le stipule les textes Sacrés. Par là-même, Suis-je passible moi aussi d�une peine de Justice de ne savoir pas, par exemple, parler l�occitan et d�user de mon langage de naissance ?
**Il choisit un exemple pour aller plus loin dans sa défense**
Votre greffier, Dame Procureur et Messire Juge, n�est-il pas présentable aussi devant un tribunal alors, au rang des accusés ?
Avez-vous entendu ses paroles ? « La défense appelle Griffes à la Barre ! »� Ne voulait-il pas dire « SonExcellence MonSeigneur Grégory de Festigny » ?... D�ailleurs, pourquoi ne s�est pas mis à genoux devant ma personne et baiser mon anneau Archiépiscopal ? N�ai-je pas été reconnu comme « Digne successeur des Apôtres par ROME » ?
**Il sourit au greffier lui faisant signe qu�il n�avait pas à se lever, que c�était juste un exemple et lui adressa un clin d��il amical**
Dame Procureur, Messire Juge,
Je suis bavard, veuillez m�en excuser, mais me voilà entre deux personnes que j�aime et dont la seule chose qui les oppose réellement n�est pas la haine, mais leurs naissances et leurs personnalités.
Mac m�appelle « Griffou » et Damoiselle Desage « MonSeigneur », toutes deux sont belles dans leurs actes et toutes deux s�impliquent avec générosité pour leur ville, nos concitoyens et notre Comté. Ne faisons pas, je vous en prie, un procès de rang de naissance ou de personnalités.
Je reviens sur un point, celui des égards dus au Nobiliat. Il est essentiel que tous soyons conscients des fonctions et statuts de chacun et nul, ni Damoiselle Maccha, ni Damoiselle Scarlett par exemple, n�a droit de dicter le comportement de celles et ceux qui sont reconnus par leurs actes ou leur sang comme faisant parti de la Noblesse ou du Mérite. Cet axiome est à tenir, à maintenir et à faire perdurer� Mais, en dehors de cette cour, je vous en conjure�
Damoiselle Desage a-t-elle eu raison de porter plainte ? Oui, je le répète.
Damoiselle Maccha est-elle légitime dans sa façon de parler ? Oui, je le maintiens.
Gardons-nous de porter de l�ombre sur ce qui est douce lumière. Il ne reste, à mes yeux, que vous, Haute Cour Comtale à agir et à ne porter aucune peine puisqu�il n�y a aucune haine, et à innocenter l�accusée d�être la femme vive qu�elle est.
Je sais, puisque nous en avons discuté, que cet appel au tribunal est déjà pour elle une sentence.
Je sais qu�elle ne le vis pas bien ; elle aime Montpellier, elle aime le Languedoc comme nous tous ici et en retour nous avons besoin d�elle, nous avons tous besoin de la liberté d�être nous-mêmes et de vivre les confrontations de nos singularités. Faisons-le alors en toute Amitié.
L�accusation doit maintenant s�exprimer, si elle le désire, je suis présent aussi pour elle et prendre la parole a son appel. Et mes idées seront inchangées : Je crois en Damoiselle Desage, je crois en Mac, je crois en cette Cour et je crois en ce Comté.
**l�Archevêque remercia la cour de sa patience et de son attention et reprit sa place. Un petite Dame, à priori une huissière, vint lui apporter un verre d�eau et lui dit tout bas « Vous devez avoir soif Monseñor de Festigny, ce verre d�eau est pour vous� vous savez mon mari, le greffier, est parfois distrait, ne portez par plainte contre lui ; il tient à son emploi� », Griffes sourit à la petite Dame édentée et lui répondit aimablement en prenant le verre. « Vous m�offrez de l�eau et votre sympathie, je vous offrirais à tous les deux un verre en taverne et mon Amitié : Nous ne seront pas quitte mais bien au-delà : nous seront plus riches dans notre c�ur, vous, lui et moi »� elle reparti avec le sourire, il bu d�un trait et écouta la suite**
Après avoir écouté la procureur, Liloïe prit la parole.
- << Adissiatz mestra Procureur, mestre Juge. Je vous remercie d'avoir pris ma plainte en considération. J'ai donc déposé plainte contre mestra Maccha pour plusieurs raisons, que je vais vous signifier ici.
Je vais commencer par le début, qui remonte à un peu moins d'un mois, lors des élections de notre maire, et non mairesse; et je dis bien maire, car la mairesse signifie la femme du maire. Enfin bref. Donc, suite à des mécontentements de plusieurs personnes qui n'ont rien à faire ici, j'ai "pris" la défense de madame le maire, en donnant mon opinion sur son élection, je n'ai eu droit qu'à des "boucle là", ce qui signifie de se taire - pour ne pas parler familièrement - de la part de Dame Maccha. A partir de ce temps, je préfèrais laisser cette histoire de côté, je pensais que la tension redescendrait, ce qui ne fut pas le cas, hélas. D'ailleurs, ce même jour, cette femme n'a eu aucun respect pour moi dans ses paroles. Je lui ai prié de me vouvoyez, et je n'ai eu droit qu'à un refus total, et des rires moqueurs. J'estime qu'elle a eu de la chance de tomber sur moi à ce moment-là. Une personne de mon rang n'aurait sans doute pas eu la réaction que j'ai eu : c'est à dire que je l'ai ignoré puis je suis partie sans trop tarder.
Après ce jour, je faisais tout mon possible pour l'ignorer un maximum. Puis un jour, c'est à dire il y a une semaine environ, j'étais au château de Montpellier, et j'ai entendu plusieurs personnes parler d'un projet d'animation comtal. Etant moi-même au C.L.E, j'ai souhaité faire part de la conversation.. Dans cette pièce, il y avait Donà Maëlie de Lauzièrs ainsi que Dame Maccha. Je ne dévoilerais pas ce projet ici, mais je tiens à dire que j'ai donné le nom d'une personne qui avait déjà fait une animation de cette ampleur. Résultat, elle m'a répondu sur un ton agressif, elle m'avait à nouveau nommé "ma belle", alors j'ai réagis. Je lui avais déjà dit maintes et maintes fois de ne pas m'appeler ainsi. Seule maman le pouvait, mais elle continue, encore.. et encore.. et encore... Elle me provoque en m'appelant ainsi ! Et je lui répète que je ne veux pas, mais ça lui passe au dessus de la tête, et elle continue de me provoquer en m'appelant "ma belle" ou "ma jolie".
Un autre problème : cette dame n'aime pas mon âge. Quoique je fasse, elle trouve un moyen de me parler de mon âge. Et d'ailleurs, elle croit connaître mon âge, mais je lui ai dis encore de trop nombreuses fois que je n'avais pas l'âge qu'elle citait, mais elle s'entête, et continue en me disant que j'ai dix ans, alors que non. >>
Après cela, Liloïe reprit un instant son souffle avant de reprendre la parole :
- << Notre Prévost m'a contacté un soir car il fallait quelqu'un à la brigade. J'oeuvre déjà à la douane, avec l'aide de papa, et d'une personne d'arme. Notre cher prévost avait besoin d'absolument quelqu'un, et après avoir consulté papa - Baron de La Volta - il m'a dit qu'il serait prêt à m'aider, ainsi que je bénéficie de l'aide de notre brigadier si besoin est. Alors je me suis engagée auprès de la brigade. Mais cela à encore poser problème à Dame Maccha. Serait-elle jalouse ? Hum.. je ne sais. Mais je suis là pour apprendre, non ? Ce fut ma motivation première pour m'engager pour notre Capitale. Ma seconde motivation fut que, comme maman et papa, je devais faire le bien de notre Languedoc.
Revenons en à Dame Maccha, donc, un jour, elle est venue me voir à la maréchaussée, pour me dire qu'elle avait acheté un sac de maïs qui était en infraction. Je l'ai remercié pour cet achat et lui ai dit que la prochaine fois, elle ne devait pas s'occuper de ces affaires là. Elle m'a répondu qu'elle était les yeux de Petitechat - brigadière de la maréchaussée. J'ai répondu qu'elle était peut-être ses yeux, mais pas ses fonctions, donc que je n'avais pas besoin d'elle pour s'occuper des contrevenants. Elle s'est mise à rire puis m'insulter d'ingrate, bien sûr, sans oublié à nouveau le "ma jolie".
J'ai donc répondu que je n'avais pas envie de lui courir après pour récupérer la marchandise en question si elle s'occupait d'entamer une procédure... Je n'ai mérité de sa part que des leçons. Je n'avais pas besoin d'elle pour me dire que surveiller le marché était de mes fonctions. Surtout que j'avais déjà réglé des affaires avant celle qu'elle m'a apportée. Bref, pour clore ce chapitre, elle m'a dit de "faire mon travail", ce qui veut dire qu'elle m'a accusé de ne pas le faire.
Je tiens à dire que j'ai déposé plainte pas seulement pour le "ma jolie", certes, ce n'est pas une insulte proprement dite, seulement, j'ai repété je-ne-sais combien de fois de ne pas me nommer ainsi, mais elle a quand même continuer. Cela s'apelle de la provocation, en plus de l'irrespect qu'elle a envers moi, et des accusations sans preuves.
Et je pense qu'avant toute accusation, on se doit de vérifier si les affirmations sont vraies, ou fausses.
Je ne sais pas si cette dame n'aime pas les nobles, ou bien si elle est jalouse ou je-ne-sais-quoi, mais ce que je sais c'est qu'elle m'a cherché et qu'elle m'a trouvé. >>
Liloïe soupira longuement, elle en avait enfin terminé de parler, ou presque...
- << Merci à vous, mestra, et mestre, pour m'avoir écouté. >>
S�approchant de la barre, Majda sourit, mettant sa main sur sa croix aristotélicienne pour trouver la force de ne pas être trop agressive envers celle qui pourtant n�épargne aucun enfant de nobles passant par Montpellier. *
- « Votre Honneur, Dame Le Procureur,
Je suis Majda Eulalie Shaggash, dame de Confolenç.
Je me présente aujourd�hui comme témoin de Damoiselle Liloïe Alienor Desage.
Je reconnais l�accusée pour l�avoir en effet entendu interpeller la baronne de la Voulte d�un sobriquet. »
*Se tournant vers Liloïe, avec un sourire un peu contrit, elle s�en excuse d�avance, devant répéter les mots qui vont la blesser plus sûrement qu�un carreau d�arbalète en plein c�ur.
Soupirant, elle se tourne vers le juge et murmure : « Ma Jolie ».
D�une voix plus assurée, elle poursuit. *
- « J�ai entendu également Damoiselle Liloïe la prier de ne pas utiliser ce petit nom que seule sa mère lui donnait. Mais il semblerait que cette dame n�ait point voulu entendre et qu�elle a continuer, contraignant de ce fait, cette chère enfant à quitter la taverne, pour ne pas subir davantage d�outrage.
Votre Honneur, je pense que n�importe qui aurait eu la décence de ne pas blesser davantage une jeune femme, noble de surcroît, portant le deuil de sa tendre mère.
De plus, elle a attenter ainsi à son honneur, la faire passer pour une damoiselle sans cervelle, alors que la baronne de la Voulte montre un courage sans faille dans sa tâche, et un dévouement impressionnant envers son comté malgré son jeune âge.
J�ai pu rencontrer cette dame en taverne * montrant l�accusée d�un signe de la main * et j�ai constaté ses façons très peu courtoises de s�adresser à Damoiselle Liloïe lors de mon passage à Montpellier. Ne pouvant pas lire dans les pensées, je ne sais ce qu�elle pense, cependant, étrangement, en tant que fille de noble, j�ai senti comme une hostilité, et apparemment je ne suis pas la seule. Mais bon, nous ne sommes pas là pour cela, mais bel et bien pour le manque de respect qu�elle a témoigné en ma présence envers la baronne de la Voulte.
Damoiselle Liloïe est certes jeune, mais de par sa naissance, elle connaît ses devoirs, et les assume pleinement. Elle ne demande rien de plus que le respect. En lui attribuant ce sobriquet, la dame ici présente montre son dédain, et de l�irrespect envers une personne de haute naissance, qui lui a pourtant signifié son désaccord à ce sujet. »
* Elle se tourne vers le premier témoin de la défense*
- « Damoiselle, vous dites que votre amie est d�un grand altruisme, et qu�elle ne savait pas le mal qu�elle faisait ? Je dis au contraire qu�elle le savait. La Baronne de la Voulte le lui a signifié et à plusieurs reprises, dont une fois au moins en ma présence, que seule sa mère l�appelait ainsi. »
*Se retournant vers le juge *
- « Sa définition de la bienveillance n�est pas la même que la mienne. Pour moi, un être bienveillant ne rappelle pas sans cesse les mots qui blessent, les faits qui font mal. Le faire serait ce que j�appelle moi de la torture. Est-ce là faire montre d�amitié aristotélicienne ? Est-ce là respecter l�être humain en face de vous ? Si c�est le cas, j�avoue n�avoir pas alors saisi la même chose lors de mon catéchisme. »
*Se retirant, laissant la parole à Liloïe, elle lui murmure : « Je vous présente mes sincères excuses Damoiselle Liloïe pour avoir du répéter ces mots qui vous font tant souffrir. J�espère que vous les accepterez. » et va s�asseoir pour écouter la suite du procès.
Accusée levez vous, nous allons rendre notre verdict
Ayant entendu l'acte d'accusation ainsi que le réquisitoire de la procureur, ainsi que le temoignage des demoiselles Majda et Liloie
Ayant entendu la défense ainsi que ses témoins
Mademoiselle Maccha, je sais que vous allez me dire "Mais connaissez vous la définition ....", Et à cela je vous répondrai OUI, mais le soucis ici n'est pas le sens du mot, mais bine la fréquence à laquelle vous le prononcez, et ceci malgrès les demandes de la demoiselle Liloie.
Elle vous a demandez maintes fois de ne plus dire, et vous ayant une fois ou deux entendu le dire, j'ai ressentit un léger accent d'ironie. C'est pourquoi je vous déclare coupable, je ,ne suivrai pas madame la procureur qui en demandant 50 écus monte les enchères très hauts.
Je vous condamne donc juste à 5 écus d'amende, et un jour de prison avec 2 mois de sursis.
Je rappelle que les parties en communs peuvent faire appel de cette décision devant la cour d'appel du royaume
Fait à Montpellier, par le juge Bentich, le 09 Avril 1457
Le prévenu a été condamné à une amende de 5 écus
Le prévenu a été condamné à 1 jour de prison avec sursis