Procès ayant opposé Saorii au Comté du Languedoc
Saorii était accusé de Trahison.
Nom du procureur : Bentich
Nom du juge : Malkav
Date du verdict : 17/05/1457
Lieu concerné par l'affaire : Languedoc
En ce jour du 08 mai 1457, nous Bentich procureur du Languedoc mettons en accusation Saorii pour trahison, en effet suite à la loi partial, cette personne se trouve sur le territoire du Languedoc sans autorisation,
Voici les articles de loi sur la loi martial
Article 2.1.4.4. � La loi martiale ne peut être décrétée que lorsque l�intérêt général du Languedoc la requiert. Le décret de la loi martiale engendre automatiquement les mesures suivantes, sauf mention explicite contraire :
Article 2.1.4.5. � Toute personne qui désire pénétrer au Languedoc est contrainte de se signaler auprès des conseillers membres du conseil militaire, à savoir le comte, le capitaine, le connétable et le prévôt, et que toute personne ayant pénétré en Languedoc sans s�être au préalable signalée sera reconduite manu militari hors du Languedoc dans les plus brefs délais ;
Article 2.1.4.6. � Le décret de la loi martiale autorise le conseil comtal à décider d�ostraciser ou d�emprisonner, en dehors de toute procédure judiciaire, pour une durée limitée de 6 jours toute personne pouvant présenter une menace pour la sécurité du comté du Languedoc.
Article 2.1.4.7. � Toute autre mesure devra explicitement être indiquée dans le texte décrétant la loi martiale.
Nous invitons cette personne à venir s'expliquer devant la justice de notre comté
Je rappelle que l'accusé peut si il le désire se faire seconder par un avocat reconnu par le comté du Languedoc. Il peut s'adresser ici
http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111/
Bonjour Monsieur le juge,
Il paraît que je dois présenter une plaidoirie pour ma défense. Exercice périlleux s'il en est, compte tenu que j'en suis encore à me demander ce qu'on me reproche exactement. Oui, en effet, j'ai oublié de me présenter aux autorités du Languedoc quand je suis entrée sur le territoire, insouciante et toute à ma découverte du coin. Je suis humaine, il m'arrive de faire des erreurs comme tout un chacun- c'est il me semble un argument que certaines personnes du Pôle justice languedocien évoquent pour justifier leurs propres erreurs, il me semble juste qu'il soit retenu aussi à ma décharge. En outre, la paperasse n'est pas mon fort. Voilà mon crime, je le reconnais bien volontiers: j'ai oublié.
Le 5 mai, on m'a envoyé un courrier me demandant de dissoudre ma lance, chose que j'ai faite aussitôt bien qu'elle ne comportait que mon époux, Saens, et moi. Nous sommes deux vagabonds inoffensifs, nous n'avons jamais eu d'armes en notre possession, nous trimardons juste là où nos pas nous mènent. Si ce courrier m'avait tenue informée de la loi martiale, nous aurions quitté le territoire rapidement. Ni le brun ni moi n'aimons trainer là où on ne veut pas de nous. Mais rien, aucun pli de la douane, aucune missive des autorités. Aucun panneau de la mairie, ni à Uzès ni à Nîmes, ne mentionnait ce décret. J'en étais donc totalement ignorante. J'ai même rencontré lors de ma première soirée une conseillère comtale, à qui j'ai parlé de mon voyage. Elle m'a accueillie chaleureusement, et m'a vanté les mérites de votre Comté. Pas de quoi penser que j'étais une indésirable, vous en conviendrez.
J'ai reconnu mes torts, le Languedoc reconnaitra t-il les siens ? Une simple lettre aurait évité ce procès, et Saens et moi serions déjà loin, sous les oliviers d'Arles.
Je peux comprendre, et vu que la demoiselle Vassillissa, notre CAC comtale, se porte garant pour vous et que vous avez obtempéré à la dissolution de votre lance, je demande la relaxe pur et simple
Pardon ? La relaxe ?
*Saorii écarquille les yeux, fixe le Procureur.*
Je sors à peine du procès de mon époux, qui a commis la même faute que moi. Nous voyageons ensemble, sommes arrivés chez vous à la même date, dans la même lance, et sommes exactement dans la même situation. Moi, parce que j'ai cité la CaC à la barre - qui ne me connaît pas, et m'a juste trouvée sympathique une soirée - je serais relaxée, tandis que mon époux serait condamné à une amende ?
Il est même encore moins fautif que moi, car étant chef de lance, c'est moi qui d'ordinaire demande les autorisations. Il m'a donc fait confiance.
Ainsi donc, le lapsus commis dans l'acte d'accusation était bien révélateur. Le Languedoc applique la loi partiale... Selon que vous serez puissant ou misérable, l'on vous reconnaîtra blanc ou noir ? C'est honteux, et je proteste.
*Se tournant alors vers le juge.*
Je vous demande de nous relaxer tous deux ou de me condamner à la même peine que Saens. J'espère Monsieur le juge que vous montrerez que la justice a encore un peu de sens en ce duché.
Bonjorn mestre juge�
Alors� Je sais que ma présence ici est source de confusion. Vous allez me demander de vous dire si Saorii et son homme sont brigands ou bien non� Et ma parole a bien trop de poids, si j�ai bien compris, pour que je puisse me permettre à haute voix une telle déclaration�
Je vais donc m�en tenir rigoureusement aux faits que j�ai pu observer�
Le 6 mai au soir, j�ai rencontré, en taverne d�Uzès, une fort jolie brune à la langue bien pendue� Vous l�aurez reconnue, c�est de votre accusée dont je parle�
Nous avons échangé un p�tit moment ensemble� Elle parlait de voyage, pis surtout de son homme� L�premier avec qui soit restée si longtemps, tout ça... Vous vous en fichez ? Pas moi� Révélateur, ces choses là, parfois�
Bref, nous en sommes arrivés à parler de Nimes, où je devais partir le soir même, accompagnée d�amis�
La belle déclara sur le champ vouloir nous accompagner� Histoire de voir la mer� Mais elle devait attendre de savoir si son homme� Enfin, l�a fini par arriver, ce fameux « brun » dont elle causait si bien�
J�vous plante le personnage ? Un ours. éclate de rire Un beau brun ténébreux, quoi� J�lui annonce la couleur : « vous viendez avec nous ? » Et il me répond : « nan ». Moi, j�vous explique, de suite, j�ai un s�cond sens pour ça� Beau, brun, ténébreux, et qui voyage tout seul� C�t�un brigand. Donc, très très amusée par ce couple hors du commun, je suis restée un peu� Histoire de discuter� Ben z�ont pas l�air méchants. Plutôt du genre qu�aiment avoir la paix, quoi. La dame s�est renseignée sur les lois en vigueur, elle venait de dissoudre sa lance� Et là, j�ai oublié. À moi la faute : elle n�avait pas reçu de courrier, c�t�ait à moi de lui dire, pour la loi martiale� Mais on a parlé Amour, et moi, quand on me parle d�Amour� j�oublie tout le reste. Dommage, car à coup sûr, elle aurait fait sa d�mande dans les temps, à l�époque� Et on serait pas là.
Bon, tout ça pour dire� Eux deux, dans une armée ? Mmmmmmh� nan, je n�y crois pas. En tout cas, à aucun moment, je dis bien aucun, je ne les ai vus comme tels ce soir là. L�homme a vraiment, mais alors vraiment, pas l�air de s�laisser commander. C�est même sa brune qui l�suit � Z�avez déjà vu ça, vous ? Indépendants. C�est le mot qui m�vient à l�esprit quand j�les vois là tous les deux, et c�est le mot qui m�est v�nu à l�esprit ce soir là. Et si ça prouve rien, tant pis. Au moins, savez que sa version tient la route, puisque c�est ainsi qu�ils me l�ont, tous les deux, servie ce soir là.
Sur ce, messire le juge�
"Accusé, levez-vous !
Nous, Malkav, jutge de Lengadoc, allons vous donner lecture du jugement que Nous rendons dans l'affaire vous concernant.
Considérant que Dame Saorii a été déférée devant Nous pour y être jugée pour des faits de trahison envers le comté du Languedoc.
Considérant que l'accusée avoue ne pas avoir suivi le protocole d'autorisation d'entrée en notre territoire.
Considérant que l'accusée a obtempéré à la demande de dissolution de sa lance.
Considérant que l'accusée nie avoir été informé de notre loi martiale et que nous n'avons face à nous aucune preuve pour réfuter cela.
Rappelons à l'accusée que nous sommes seul maitre de notre décision et qu'ainsi ses conseils de jugement ne riment à rien.
Relevons que ceci est le jugement de l'accusée face à nous et non celui de son compagnon.
Insistons sur le fait que le témoignage de notre CaC n'a pas une valeur suprême du fait de ses fonctions actuelles. Toute personne venant témoigner face à nous possède la même écoute et la même réceptivité de part notre personne.
Par conséquent,
Déclarons l'accusée non coupable des faits qui lui sont reprochés. Néanmoins, nous convions l'accusée à prendre connaissance dorénavant des lois relatives à un comté avant de le traverser.
Remercions toutes les personnes que nous avons entendus au cours de ce procès et nous ayant permis de rendre ce jugement.
Ordonnons que le présent jugement fasse l�objet d�un affichage public afin d'en informer le peuple Languedocien.
Informons les parties qu�elles peuvent interjeter appel du jugement devant la Cour d�appel du Royaumes, selon la procédure afférente à cet organe juridictionnel.
Ainsi en a été jugé par le tribunal du Languedoc, en la personne du jutge Malkav, le 17ème jour de mai de l'an d'Horace 1457.
L�audience est levée."
Le prévenu a été relaxé.