Procès ayant opposé Grigri au Comté du Languedoc
Grigri était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Thithili
Nom du juge : Bentich
Date du verdict : 19/02/1457
Lieu concerné par l'affaire : Languedoc
Ce 29 janvier 1457
Nous, Thithili, Procureur du Languedoc, présentons à la cour, l�acte d�accusation du comté contre Grigri.
En effet, le 26 janvier et le 29 janvier 1457, l�accusé a créé une lance sur le territoire Languedocien et s�y déplace à l�intérieur de celle-ci, bien qu�aucune autorisation n�est été transmise :
http://img204.imageshack.us/my.php?image=grigrigx7.png
Pourtant, dame Roukina, Lieutenant à Alais, a demandé à ce que la lance soit détruite, chose qui a été faite le 26 janvier 1457, mais immédiatement recréé le 29 janvier de la même année, comme peut le prouver cette lettre « d�intentions », envoyé par l�accusé :
http://i66.servimg.com/u/f66/12/46/86/21/rapons10.jpg
Grigri a donc enfreint l�article 3.2.5.4 ; 3.2.5.5 ; 3.2.5.6 ; 3.2.5.6 ; 3.2.5.7, et 3.2.5.9 du coutumier Languedocien :
Article 3.2.5.4. - La constitution de groupes armés (corps d'armes, lances, armées...) sans l'accord du conseil militaire est interdite à tout autre organisme que l'Ost, uniquement dans le cadre de ses missions.
Article 3.2.5.5. - Seuls le conseil militaire et l'armée détiennent le pouvoir de lever des groupes armés.
Article 3.2.5.6. - Tout rassemblement (c'est à dire toute présence de groupe armé, quelques soient son type, constitué sans l'accord du conseil militaire) sur les terres languedociennes sera considéré comme une action hostile contre notre comté.
Article 3.2.5.7. - Tout groupe illégal devra être détruit dans les 24h sous peine de poursuite pour trouble de l'ordre public ou trahison suivant le cas.
Article 3.2.5.9. - Les demandes d'autorisation sont à faire parvenir au conseil militaire 2 jours avant la date du passage et doivent être accompagnées de justificatif.
De plus, faisons remarquer que la loi martiale est toujours en application en Languedoc.
Nous rappelons qu�en vertu de l�article 15 de la loi de procédure pénale, l�accusé peut demander l�aide d�un avocat à cette adresse :
http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111
Grigri, s�avança d�un pas légèrement titubant, un poil encore éméché après le traditionnel pot de retour dans l�arrière salle de �La Pelle à Goum�. Il y avait quand même des choses auxquelles on ne pouvait pas se soustraire ; des règles fondamentales de la vie d�ici.
Un pot de retour en faisait partie, tout comme les pots de départ, les pots de voyage, les pots d�anniversaire, les pots de fêtes, les pots de chambre, les pots pourris, les pichets de vins parce qu�il était contre les pots du même contenu.
Oui�. Il y avait des règles quand même, on ne pouvait pas rigoler avec tout !
Nanmého !
Et lui, le Grigri, l�avait pas envie de rigoler du tout, mais alors pas du tout du tout. Rien à voir avec une quelconque prédisposition au non rigolage, à la non-batiffolation, à la constipation.
Nan nan nan.
Fallait juste pas le faire chier le matin au réveil, surtout quand il avait la tète comme une cafetière, la langue clouée au palais, le palais en carton pate et une envie de pisser interne.
Il s�avançait donc�
P�tits coup d��il à droite, p�tit coup d��il à gauche, grand sourire a sa Lab qu�il avait à lui et qui avait l�air� à jeun� C�était marrant ça, ce genre de subtilité, quand on se retrouvait au bar de la « pelle » et qu�on avait affaire à un appel à la Barre.
�Lut ma Lab ! T�as pas emmené Ahla ?
Au centre, le juge surement. Un petit air de l�ancien comte avec des bigoudis, un cousin à lui p�tet. La mode avait toujours laissé de marbre Grigri, mais bon quand même fallait reconnaître que� mais bon� l�était pas là pour juger hein... ?
A droite, sous la même influence capillaire, un visage rubicond, congestionné, le procureur probablement, tripotait un tas de feuillet avec des gestes saccadés.
�Lut vot� Monseigneurité, �Lut messer�
Grigri apprécia la jolie doudoune en peau de lapin que portaient les deux hommes de l�art du droit.
Il aimait bien la peau de lapin, c�était doux au toucher, bien plus agréable que la peau de Goum.
�Tain on en revenait toujours à des pots quoiqu�il arrive.
Lentement, un sourire s�esquissa sur son visage.
Du lapin, c�était des bons souvenirs aussi� quand sa mère leur préparait, le dimanche, après avoir été rendre grâce à �Tristote, son fameux lapin au chou.
Quel délice�
Il la revoyait encore préparer, s�affairer dès le matin aux fourneaux pour que le repas soit prêt au retour de St Théodorit.
D�abord bien laver le chou. Un beau gros chou vert du jardin. Son père était fier de ses choux, il en faisait grand cas, en consommait beaucoup et agrémentait les repas et le reste de la journée des ses chapelets sonores et parfumés.
Apres l�avoir coupé en petites lamelles, elle le jetait par poignées dans l�eau bouillante, auquel elle rajoutait rapidement des carottes en rondelle et du céleri.
Puis, dans l�âtre, elle remplaçait la marmite par une grosse tourtière en fonte.
Un lit de chou, noyé sous des éclats d�ail et des rondelles d�oignons, sur lequel elle posait le lapin, le foie entre ses pattes , puis après avoir mis thym et laurier, ils partaient tous bras dessus dessous pour l�église.
Son père était un fervent dévot, rendant autant grâce à �Tristote qu�au p�tit vin aigrelet de la chapelle d�en face.
�Tain ils avaient jamais mangé de lapin qu�autrement que cramé. Saloperie de lapin�
Bon alors vot� Nonneur, j�ai fait une lance, et puis ? Du temps où j�étais Lieutenant, on faisait des patrouilles et on escortait les honnêtes gens sur les belles routes de not� Langadoc !
Je connais le truc, je sais aussi que c�est un vrai merdier a organiser quand les dits z�honnêts gens savent point trop quand ils partent, c�qu�était not� cas, de plus je crois pas savoir que le comté a fait fortune. Considérez ça comme un geste de générosité de ma part, si vous y tenez, pour avoir fait économiser une escorte à la garnison d�Alais et d�Uzès.
Morteburne !!!
Je voyage en Lance depuis des lustres, dans un paquet de comté, pour ma pomme, pour le compte d�Uzès ou pour le compte du comte. Je préviens Maire et tribun quand j�arrive, je détruis mon groupe une fois dans les murs de la ville, quand on me le demande, et ce n�est pas souvent.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Labaronne s'avança à la barre. Elle adressa un petit signe de main à Grigri, qui avait l'air fatigué.
Bonjour messieurs, je suis Labaronne, d'Uzès. Effectivement mon ami Grigri a bien créé une lance. Effectivement, il l'a constitué deux fois. je vais vous expliquer pourquoi :
Grigri a constituer une première fois sa lance afin d'amener à bon port, mon amie Ahlatete à Alais, car sur la route entre Uzès et Alais il y avait des brigands ; Mon époux Bruma a été volé entre nos villes. Certes il n'a pas porté plainte prédendant que ça ne sert à rien. Bref.
Grigri a ensuite détruit cette lance. Nous avons séjourné quelques jours à Alais et nous en sommes repartis le 29, date à laquelle il l'a recréée pour nous ramener chez nous.
Voilà. Il s'agisait là uniquement de notre sécurité.
Lab se tourne vers son ami.
Tu vois mon Grigri, ton grand coeur te perdras.
Je suis désolée que ce soit toi qui prennes.
Sur ces mots, Lab, quitta le tribunal.
Ahla arrive au tribunal tout sourire, elle voit grigri assis un peu plus loin, elle s'approche et lui colle un bécot....
ça va mon grigri?
Elle se tourne vers ceux qui ont l'air important, leur sourit de plus bel et leur dit :
euh, oui, grigri a bien fait une lance, mais c'est uniquement parce que les routes ne sont pas sures en languedoc... y parait qu'on aurait de militaires chez nous, mais je pense qu'ils trainent pas sur les routes, ils doivent rester en caserne....
parce que sur les routes, a part les brigands, c'est le calme plat...
Donc grigri, a décidé de m'accompagner en voyage... Faut vous dire que grigri, bin il m'aime, et il aime bien savoir ou je vais, ce que je fais et avec qui je le fais... fin bref, je m'écarte du sujet.
donc, il m'accompagne, parce qu'il a peur que je renne un coup sur mon joli petit crane de blonde.... Il s'avere que le lendemain de notre arrivée, bruma, le mari de labaronne, se fait racketté sur la route, car, curieusement, toujours personne pour veiller sur le chemin... Donc, on décide de rentrer a uzes, lab, peut décemment pas laisser son mari comme ça.... faut la comprendre, elle a du coeur.
et grigri, qui m'aime toujours, entre l'arrivée et le départ, décide de nous ramener a uzes....
euh, je sais pas si j'ai été bien claire????
enfin merci quoi
et ahla leur fait un petit signe de la main et s'éloigne pour aller s'asseoir pres de lab
Le prévenu a été reconnu coupable de trouble à l'ordre public.
*Le juge commençait à se demander si les gens savait lire, mais bon il allait encore devoir sévir.*
Accusez levé vous, nous allons rendre notre verdict.
Ayant entendu l�accusation et la défense, nous en arrivons à la conclusion suivante
Quelque soit la raison bonne ou mauvaise, il suffisait de demander, mais peut être était ce trop difficile.
Du fait que vous reconnaissiez les faits, j�aurais pu être magnanime, mais le fait d�avoir refait cette lance malgré les injonctions du lieutenant de l�Ost, j�en reviens à ma première idée
Je vous condamne donc à payer 50 écus d�amende.
Je rappelle que les partis en présence peuvent faire appel de cette décision, auprès de la cour d�appel du royaume.
Fait à Montpellier par le juge Bentich, le 19 Février 1457
Le prévenu a été condamné à une amende de 50 écus.
Le prévenu a été condamné à une amende de 50 écus