Procès ayant opposé Garri au Comté du Languedoc
Garri était accusé de Trahison.
Nom du procureur : Bentich et Lanawel
Nom du juge : Malkav
Date du verdict : 25/05/1457
Lieu concerné par l'affaire : Languedoc
En ce jour du 08 mai 1457, nous Bentich procureur du Languedoc mettons en accusation Garri pour trahison, en effet suite à la loi partial, cette personne se trouve sur le territoire du Languedoc sans autorisation,
Voici les articles de loi sur la loi martial
Article 2.1.4.4. � La loi martiale ne peut être décrétée que lorsque l�intérêt général du Languedoc la requiert. Le décret de la loi martiale engendre automatiquement les mesures suivantes, sauf mention explicite contraire :
Article 2.1.4.5. � Toute personne qui désire pénétrer au Languedoc est contrainte de se signaler auprès des conseillers membres du conseil militaire, à savoir le comte, le capitaine, le connétable et le prévôt, et que toute personne ayant pénétré en Languedoc sans s�être au préalable signalée sera reconduite manu militari hors du Languedoc dans les plus brefs délais ;
Article 2.1.4.6. � Le décret de la loi martiale autorise le conseil comtal à décider d�ostraciser ou d�emprisonner, en dehors de toute procédure judiciaire, pour une durée limitée de 6 jours toute personne pouvant présenter une menace pour la sécurité du comté du Languedoc.
Article 2.1.4.7. � Toute autre mesure devra explicitement être indiquée dans le texte décrétant la loi martiale.
Nous invitons cette personne à venir s'expliquer devant la justice de notre comté
Je rappelle que l'accusé peut si il le désire se faire seconder par un avocat reconnu par le comté du Languedoc. Il peut s'adresser ici
http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111/
*Le garçonnet d�une quinzaine d�années n�est pas réellement prêt pour son baptême judiciaire. Vêtu de la seule tunique qu�il possède, aussi sale soit elle, il se présente devant le juge qu�il salue en imitant assez maladroitement les gestes de ses aînés. Puis, la gorge sèche, réellement impressionné par l�assemblée, il se décide enfin à parler.*
Heu� b�jour m�sieur l�juge. Moi c�est Garri pis chuis arrivé à Narbonne y a une semaine et personne y m�a prév�nu d�la v�nue du roi Martial si j�ai bien compris. Alors, ben j�savais pas que j�devais avoir l�autorisation pour êt� là en même temps qu�lui. Alors� bon ben heu� si y faut r�partir à Cracrassonne j�veux bien mais j�ai quand même une faveur à vous d�mander : j�voudrais ben rester à Narbonne et pour preuv� d�ma bonne volonté, chuis prêt à aider la ville et à défend� cont� les méchants. Y a aussi mon amie Alala qui va v�nir ou qui va vous écrire pour vous dire que chuis gentil et pas mal intentionné�
*le grand gamin maigrichon retourne à sa place en regardant ses pieds, le dos voûté.*
*Lanawel, observant lentement les différent intervenant, sourit d'abord aux propos maladroit du jeune garçon, puis resta immobile aux paroles de la médiatrice comtale.*
Certes la jeunesse, certes la solitude, certes ce jeune homme est désarmé ... certes.
Cependant nulle part vous m'avez dit que cet personne est sourde. Elle a donc bien pu entendre les trompettes et diverses annonces qui ont encadrés la Loi Martial.
Ce jeune homme aurait dû se rendre en place publique, entendre ou lire qu'il fallait une autorisation pour rester dans le Languedoc si on était vagabond ou étranger.
Je demanderais donc une amende "alléger" de 20 écus.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
*C'est une jeune femme peu rassurée qui se présente au tribunal. Une première rencontre avec la justice languedocienne. Peu rassurée mais prête à en découdre s'il le faut. Elle s'avance et salue.*
Votre honneur, messers, salutations.
Je suis Attala, habitante de Narbonne et médiatrice comtale. Je viens céant vous dire deux mots à propos dudit Garri que vous avez jugé bon de mettre en accusation. Je sais que notre comté connait des temps troublés mais quand mesme... Avez-vous bien regardé ce jeune vagabond? Il n'est pas mesme adulte, c'est à peine s'il a deux poils au menton et vous voudriez l'arrester pour trahison? Allons-donc, il n'a point d'arme à ce que je sache et il est seul. Pour ce que j'en sais, il aurait surtout besoin d'un bon bain et d'une main secourable pour le guider dans la vie.
Le connaissant un peu je puis vous assurer qu'il ne pense pas à mal et c'est pourquoi je vous prie, Votre Honneur, messers, de faire preuve de mansuétude à son encontre... Mercé de m'avoir écoutée. Je me tiens à votre disposition si besoin est.
*Attala se retira en jetant un sourire qui se voulait réconfortant à Garri.*
**Dans un premier temps, l'accusé n'avait pas voulu réciter sa dernière plaidoirie. Le juge prit donc la parole.
"Accusé levez ...."
**Mais Malkav fut interrompu, le jeune homme voulant finalement prendre la parole. Malkav le laissa ainsi s'exprimer. Voici ce qu'il dit à la cour.
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*Le pauvre garçon faillit défaillir en entendant la plaidoirie du procureur (qui entre temps était devenue une procureur aussi peu habillée que lui), mais il ne devait pas se laisser impressionner par la somme astronomique que l'accusation voulait lui faire payer. Il fallait réagir vite et bien.*
M'sieur l'juge... j'vous l'demande, entendez-vous les trompettes? Moi j'entends rien ici ni dans l'église de Narbonne où que j'travaille la plupart du temps.
En pusse, chais pas bien lire et ça, c'est ben vrai, c't un tort que j'ai! Mais j'apprends p'tit à p'tit... D'ailleurs... Chuis arrivé dans l'Languedoc AVANT c'roi Martial et si que j'avais r'çu un courrier pour m'prév'nir que j'devais partir ou d'mander des papiers ben j'aurais pu aller me l'faire expliquer en taverne par des amis. Mais rien n'est v'nu à part une let' même pas datée du tribunal qui disait qu'on m'accusait d'trahison.
Alors j'veux ben r'connait' mes torts de pas savoir lire pis de pas avoir entendu une trompet' lointaine et d'pas m'être inquiété assez, mais si vraiment j'représentais une menace, vous croyez que j'restrais là, à Narbonne pour pêcher et faire des blagues au curé?
Pis l'Languedoc doit r'connait' ses torts aussi, c'est bien mieux d'prév'nir les gens surtout que l'roi Martial y débarque sans crier gare pis nous, les p'tites gens, on est pas au courant.
Alors, au lieu que l'Languedoc y s'enrichisse avec l'argent des pauv' en me d'mandant 20 écus qu'jai même pas et que j'mets pus d'une semaine à gagner, y devrait éviter d'vous faire perd' vot' temps avec des procès qu'on pas lieu d'êt'!
Pis j'répète que si y a besoin d'aide pour la défense, j'veux ben m'battre aux côté des gens d'ici, moi! Tous mes amis y z'habitent Narbonne maint'nant! J'ai un bâton pis beaucoup d'courage!
Merci d'mavoir écouté m'sieur l'juge.
*Garri salua l'assemblé puis attendit le verdict avec beaucoup d'anxiété*
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**Après l'avoir entendu et s'étant aperçu qu'il n'avait plus rien à dire. Malkav repris la parole.
"Accusé, levez-vous !
Nous, Malkav, jutge de Lengadoc, allons vous donner lecture du jugement que Nous rendons dans l'affaire vous concernant.
Considérant que Messer Garri a été déféré devant Nous pour y être jugé pour des faits trahison envers le Languedoc.
Considérant que l'accusé avoue ses torts mais semble de bonne foi et aussi de bonne foi Aristotélicienne.
Considérant le jeune age de l'accusé et ses problèmes de lecture liés à cet age.
Considérant que la loi martiale a tout de même été dictée en plus d'être écrite.
Par conséquent,
Déclarons l'accusé non coupable des faits qui lui sont reprochés.
Informons l'accusé que le jeunesse n'excuse pas tout et qu'il devrait s'informer d'avantage des lois relatives à un comté. S'il ne sait pas lire qu'il se fasse aider!
Remercions toutes les personnes que nous avons entendus au cours de ce procès et nous ayant permis de rendre ce jugement.
Ordonnons que le présent jugement fasse l�objet d�un affichage public afin d'en informer le peuple Languedocien.
Informons les parties qu�elles peuvent interjeter appel du jugement devant la Cour d�appel du Royaumes, selon la procédure afférente à cet organe juridictionnel.
Ainsi en a été jugé par le tribunal du Languedoc, en la personne du jutge Malkav, le 25ème jour de mai de l'an d'Horace 1457.
L�audience est levée."
Le prévenu a été relaxé.