Procès ayant opposé Cyrella au Comté du Languedoc
Cyrella était accusé de Haute Trahison.
Nom du procureur : Bentich et Lanawel
Nom du juge : Malkav
Date du verdict : 30/05/1457
Lieu concerné par l'affaire : Lodève
En ce jour du 24 Avril 1457, nous Bentich, procureur du Languedoc, mettons en accusation pour haute trahison la dénommée Cyrella. En effet dans la nuit du 22 au 23 avril 1457, l�intéressée a été reconnue tentant de prendre d�assaut la mairie de Lodève.
Le lieutenant Spartan, a en effet reconnu la fauteuse de trouble.
Voici l�article de loi qui se rapporte à l�affaire
4.6.9. : Haute trahison - Toute personne qui a commis un acte tendant à
renverser par la violence les autorités politiques comtales ou
municipales, ou à détacher une partie du territoire
languedocien, est passible de l'emprisonnement, et/ou de l�amende ou de
la peine de mort.
Fait aggravant, elle fait partie des gens qui on incité à la révolte.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
*Lanawel toussota légèrement, puis se leva.*
Étant donner l'absence totale d'intérêt de l'accuser pour son procès et son mutisme le plus complet.
Étant donner les actes commis par cette personne et l'état de Loi Martiale, nous requérons une peine et prison de 6 jours et une amende de 50 écus.
*Puis Lanawel de se rasseoir.*
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
*Elodred venait d'être appelé à témoigner dans le procès de Cyrella. Il arriva donc au tribunal avec un paquet de parchemins et la ferme intention de réduire au possible la peine, et que la cour comprenne bien les véritables intentions de Cyrella.
Il pris connaissance des pièces constitutives du dossier, se leva et s'adressa à la cour.*
Votre honneur, messires. je me présente : Elodred, j'ai été appelé à témoigner.
Je vous prierais de bien vouloir excusez Cyrella, elle à été retenue pour affaires dans un monastère, depuis presque un moi. Elle n'a pris connaissance d'une accusation la concernant seulement hier, mais hélas n'a pas eut le temps de se rendre aux tribunaux. Elle m'a donc nommé témoin pour que je défende ses intérêts dans cette affaire.
Si j'en croit les preuves, nous parlons d'un acte datant d'un moi.
Dans les faits, Cyrella reconnait avoir participé à une action sur la mairie. Nous confirmons donc la preuve.
Mais j'affirme que sont intention n'était pas de nuire en les personnes défendant la mairie. Preuve en est qu'il n'y à eut aucune victimes, ou tout du moins à ma connaissance, je demanderais à l'accusation de me le confirmer.
Compte tenu du nombre de personne participant à ce que l'accusation peut appeler révolte et compte tenu de l'absence de victimes parmi les défenseurs, je considère personnellement cette révolte comme non violente. Son but étant tout autre que celui de faire du mal aux défenseurs.
Nous pourrions parler de "manifestation" ou de mouvement de population ayant pour but de demander la mairie ou de s'exprimer.
Car il y a dans cette affaire une dimension humaine non négligeable.
Replaçons les faits reprochés dans leur contexte :
La marie avait été prise par l'armé et la gestion de la ville totalement laissée à l'abandon. Cela devenait une nécessité de replacer une tête sur la ville qui était pour ainsi dire "décapitée".
D'autant plus que cette prise militaire de la mairie était au plus haut point remise en question : elle se basait sur l'inéligibilité d'un maire élu à la majorité et déclaré du jour au lendemain inéligible. Le motif de cette inéligibilité changeait presque tous les 2 jours au fur et à mesure qu'il s'avérait caduc où mensonger, en totale contradiction avec la Loi languedocienne.
Dans ce contexte, Cyrella, comme beaucoup d'autres lodèvois et comme maintenant, était certaine de l'éligibilité du maire destitué et donc de l'illégitimité de la présence armée à la marie lodèvoise.
C'est donc persuadée que tous les autres moyens pour rétablir le juste ordre des choses n'aboutiraient pas ou prenaient trop de temps (tel le débat auquel je participait et qui continue en ce moment au château), que Cyrella ainsi que d'autres on cherché à exprimer leur mécontentement face à cette prise qu'ils voyaient comme illégitime et on tenté d'installer quelqu'un au poste de maire, quelqu'un qui pourrais reprendre la situation en main et redonner à Lodève une autorité (le marché allait alors très mal et l'ensemble des lodèvois se sentait frustrée de ne rien pouvoir faire pour sauver sa ville)
J'invoque donc les circonstances atténuantes pour Cyrella qui n'avait pas la volonté de nuire, mais de s'exprimer et de sauver sa ville.
Je m'attaque donc aux faits qui, bien que peut être justifiés sont là : Cyrella à participé à une action à la mairie qui a été perçue comme une révolte, car, de fait, sans en avoir le but, elle en avait l'apparence.
Prenons la définition de la haute trahison :
"Toute personne qui a commis un acte tendant à renverser par la violence les autorités politiques comtales ou
municipales" (la seconde partie ne nous intéressant pas ici).
Cyrella ne s'étant pas attaquée au château, elle ne pouvais pas avoir pour but de renverser les autorités comtales.
Reste donc l'autorité municipale. Mais dans cette affaire, l'autorité municipale n'existait pas, ne garantissait rien en termes de gérance municipale. Cyrella ne pouvait donc pas la renverser ou alors renverser le peu d'autorité qui reste n'aurait pas changé grand chose. Je dirait même qu'elle cherchait à instaurer une autorité pour redonner à la ville son équilibre.
Peut on reprocher à un villageois de vouloir ce qu'il lui apparait de mieux pour sa ville ? Peut on lui reprocher de vouloir redonner un équilibre qui a, d'après lui, été illégitimement ôté à sa ville ?
Je peut bien comprendre que du coté de l'accusation, cette action à été perçue comme une révolte, mais de l'autre coté, elle à été perçue comme une solution à la crise et au fait de ne pas être écoutée.
Invoquant les circonstances atténuantes et le contexte politico-économique, je vous demanderais, votre honneur, de donner un avertissement à l'accusée.
Car d'après moi, et concernant cette affaire, la haute-trahison est une sanction trop lourde pour les faits et tout particulièrement pour la non-volonté de nuisance. Vous n'êtes pas sans savoir qu'elle entraine automatiquement une inéligibilité à vie, par un procédé contournant la proportion de votre jugement.
Je vous demande donc, votre honneur, d'user de la proportionnalité dont est issue votre rôle et de ne pas condamner Cyrella à une peine d'inéligibilité à vie, trop lourde pour ce qu'elle cherchait en participant à cette action.
Merci de m'avoir écouté.
*Elodred s'inclina et se rassit, espérant que le juge ne commettrais pas l'erreur d'oublier qu'une peine aussi infime soit elle, concernant la haute trahison peut entrainer un handicap à vie, quelque soit le changement d'esprit.*
Elle a en effet participé à la révolte contre les forces du Comté mis en place sur Lodève.
Les preuves ont été fournies dans le dossier.
Elle fait bien partie des personnes qui ont incité à la révolte.
Que la loi soit respectée, rien à ajouter.
J'ai été témoin de la révolte et j'ai réussi à apperçevoir Cyrella pendant l'assault. J'ai ici la preuve de ses actions :
http://img23.imageshack.us/img23/4664/rvolten.jpg
"Accusé, levez-vous !
Nous, Malkav, jutge de Lengadoc, allons vous donner lecture du jugement que Nous rendons dans l'affaire vous concernant.
Considérant que dame Cyrella a été déférée devant Nous pour y être jugée pour des faits de haute trahison envers le Languedoc.
Considérant que les faits graves de haute trahison reproché à l'accusée sont prouvés et non démentis.
Considérant qu'il y a d'autres manières pour affirmer son mécontentement que de commettre un acte répressible de peine de mort.
Considérant que la mairie de Lodève avait été placée sous autorité comtale via l'armée et qu'ainsi une révolte contre cette mairie marquait de la haute trahison envers le comté et la mairie.
Considérant que l'accusée dit avoir voulu agir que pour le bien de sa ville. Qu'elle l'a fait très maladroitement et ses actes sont inexcusables. Que chacun est libre de faire ses choix mais qu�il doit en assumer les conséquences que cela implique.
Considérant que les faits reprochés sont trop graves pour prétendre à des circonstances atténuantes. Que la question se pose de ce qui se passera le jour où l'accusée croira de nouveau faire quelque chose de bien en se révoltant encore une fois. Que nous invitons l'accusée à se repentir et réfléchir aux actes graves qu'elle a commis. Elle pourra par la suite après avoir prouvé son dévouement envers sa ville et son comté formuler une demande de grâce comtale auprès Sa grandeur, notre Coms régnant et reconnu.
Par conséquent,
Déclarons l'accusée coupable des faits qui lui sont reprochés.
Condamnons dame Cyrella conformément à l'article 4.6.9 du coutumier Languedocien à une peine d'emprisonnement de 4 jours dont 2 jours pieds et poings liés fermes et 2 jours avec sursis ainsi qu'à une amende de 20 écus.
Remercions toutes les personnes que nous avons entendus au cours de ce procès et nous ayant permis de rendre ce jugement.
Ordonnons que le présent jugement fasse l�objet d�un affichage public afin d'en informer le peuple Languedocien.
Informons les parties qu�elles peuvent interjeter appel du jugement devant la Cour d�appel du Royaumes, selon la procédure afférente à cet organe juridictionnel.
Ainsi en a été jugé par le tribunal du Languedoc, en la personne du jutge Malkav, le 30ème jour de mai de l'an d'Horace 1457.
L�audience est levée."
Le prévenu a été condamné à une amende de 20 écus et à 2 jours de prison ferme
Le prévenu a été condamné à 2 jours de prison avec sursis