Procès ayant opposé Serrallonga au Comté du Languedoc
Serrallonga était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Tachin2
Nom du juge : Phelipe
Date du verdict : 22/08/1455
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
Ce jour du samedi 04 août 1455, nous, Tachin2, procureur du Languedoc, intentons un procès à l'encontre de Messire Serrallonga pour brigandage sur la personne de Dame Solela.
En effet, l'accusé a détroussé et a gravement blessé cette gente Dame sur la route entre le Puy et Mende le 24 juillet 1455. En voici la preuve :
http://img411.imageshack.us/img411/1900/attaqueoe7.png
Par ces actes, l'accusé va à l'encontre des articles du coutumier :
-"Article XXV : Vol
(1) Toute personne qui, pour se procurer un enrichissement illégitime, a soustrait une chose appartenant à autrui dans le but de se l'approprier est punie de l'emprisonnement et/ou de l’amende.
(2) Le vol est passible d'un emprisonnement de 3 jours au moins si son auteur fait métier du vol."
-"Article XXXXIV : Lésions corporelles graves
• Toute personne qui, intentionnellement, a blessé une personne de façon à mettre sa vie en danger est passible de l'emprisonnement et/ou de l’amende."
Nous demandons à Messire Serrallonga de venir s'expliquer devant la justice languedocienne.
Nous informons l'accusé qu'il
/Serrallonga se leva sur demande du tribunal. Il avait bien écouté les accusations et la défense./
- Bonjour,
Je tenais tout d'abord à dire que je compatis avec la victime. Par contre, il parait évident que celle-ci a été choquée par cet évènement. Et j'ajouterais que l'obscurité, puisque le délit à été commis dans la nuit, et le choc subit a poussé la victime à me confondre avec une autre personne. Je ne sais comment dame Selola a obtenu mon nom, surement l'a-t-elle entendu dans une conversation tout autre, mais il apparait que tout ceci n'est qu'une erreur.
/Serrallonga fouilla dans sa sacoche./
Voici la preuve que je n'ai pas pu agresser la victime :
http://img178.imageshack.us/img178/4976/screendefense2es5.jpg
J'espère que la justice pourra faire son office en trouvant le véritable coupable.
*Le procureur écouta les deux intervenants :*
J'espère, Messire Serralonga, que vous ne comptez pas réellement plaider non coupable dans cette triste affaire.
La victime a, certes, vécu un traumatisme important mais elle est plus que lucide et a réussit à nous donner une description de votre visage.
De plus, la preuve que vous nous présentez là a été altérée par vous même, ce qui est très grave.
Nous demandons donc une amende de deux cent (200)ecus et une peine de prison de trois jours pour faits de brigandage.
/Serrallonga se leva une nouvelle fois./
Mesdames et messieurs,
Oui.
Oui en effet je demande la relaxe ou une peine minimale montrant que mes propos ont été entendus.
Loin de moi l'envie de faire une leçon de morale. Vous êtes depuis longtemps habitués à cette justice et je ne prétends pas en savoir plus que vous sur ce sujet.
Je veux simplement montrer que le doute subsiste ... et même plus qu’un doute.
Vous dites messire le procureur que mon témoignage est faux... Pourquoi le mien et non celui de la plaignante alors ? Je citerais l'un des premiers articles de votre coutumier : "Toutes les personnes sont libres & égales en droits." J'ose espérer que la parole d'une personne est équivalente à celle d'une autre... pour ce qui est d'une même classe sociale j'entends bien. Il est donc difficile de discréditer une personne sans remettre en cause les valeurs que vous avez affichées dans les premières lignes de votre coutumier.
Ensuite vous me dites que la plaignante m'a formellement reconnu. Et bien permettez moi de vous montrer qu'il est difficile, dans la nuit, sur un chemin si j'ai bien compris, de pouvoir identifier par la suite une personne que l'on a croisée -d'ailleurs ce terme "croisée" fera l'objet du prochain point-.
Par exemple :
Cette personne :
http://www.lesroyaumes.com/FichePersonnage.php?login=Aldethur
Et bien, à part les sourcils...
Vous en conviendrez, elle me ressemble fortement. Pensez-vous que si dame Selola l'avait croisé sur les chemins cette nuit là, elle n'aurait pas pu me confondre aisément avec lui ?
De plus, et c’est fort troublant, d’après la preuve que vous m’avez présentée :
http://img411.imageshack.us/img411/1900/attaqueoe7.png
Elle ne se souvient pas m’avoir rencontré ce jour là… Cette histoire tient elle vraiment la route ? La question est légitime il me semble.
Dernier point, la victime connaît assurément le service d’escorte de l’armée de ce comté. Pourquoi ne pas avoir voyagé avec une telle protection ? A-t-elle des choses à cacher ?
Nous avons donc :
- une preuve amenée par l'accusation en désaccord avec une preuve de la défense,
- une preuve m’accusant qui justement montre une contradiction : un combat sans le souvenir d'avoir croisé la personne ce même jour,
- une affirmation comme quoi que la défense ment sans pour autant en apporter la preuve,
- une personne qui prétend avoir dévisagé une autre, dans le noir, alors qu’elle était sous le choc...
Avouez messire le juge que tout ceci ne peut ôter définitivement le doute sur cette affaire.
Je demande donc la relaxe ou alors une peine minimum suite aux doutes qui planent encore sur cette affaire.
Et pour finir je laisse la parole à messire Aldethur, dont j’ai cité le nom, pour un droit de réponse –si par exemple, la comparaison avec mon faciès ne lui aurait pas plu-.
/Serrallonga retourna à sa place, conscient que la situation n'était pas évidente pour lui mais confiant dans les arguments qu'il venait de présenter./
lors d'un voyage entre le puy et mende, messire serrallonga ma agressé. Il est parti avec ma bessace et ma bourse, me dépouillant de 130 écus, 8 steres de bois et 7 miches de pains. A la suite de cette agression il ma laissait inconciente sur le bort du chemin, affaiblie, privé de tout mon argent et de toute nouriture.
-« Accusé, levez-vous !
Nous, Phelipe de Saunhac, Jutge du Lengadòc, allons donner lecture du jugement rendu par nous.
Après avis de la dispute contradictoire, après avis éclairé de messire le Procureur, après audition du témoin de l'accusation, nous avons statué, et statuons, pour que justice soit rendue, que :
Le manquement à la loi du Languedoc est réel et avenu. En conséquence, nous affirmons par là qu’il y a eu délibérément violation de l’article 4.5.5 et 4.6.4. du coutumier du Languedoc relatif au vol avec violence aggravées.
Nous, Jutge du Lengadòc, prenons acte du fait que l'accusé plaide non coupable.
Nous, Jutge du Lengadòc, constatons l’improbabilité d’une erreur de justice concernant l’identité de l’agresseur de dame Solela. La personne a en effet nommé l’accusé et l’a reconnu comme étant l’agresseur. S’il est en effet probable, comme s’en défend l’accusé, que l’obscurité ai put causer des soucis à la victime pour reconnaitre parfaitement l’agresseur, il l’est beaucoup moins que le nom de l’accusé ai été donné par la victime par coïncidence, et que cette coïncidence parvienne à trouver une personne dont le visage convient parfaitement à la description de dame Solela. En sus, la douane nous informe de votre arrivée en ville de Mende, le 27 juillet dernier, soit trois jours après l’agression de la victime. Ce qui, aux yeux de ce tribunal, exclu tout risque d’erreur, et influence notre jugement.
En conséquence de quoi, nous, Jutge de Lengadòc, au vu et su de tous, dans le pur respect de la législation languedocienne, nous concluons que :
L’accusé est déclaré coupable de vol avec violence aggravées sur la personne de dame Solela. En conséquence de quoi, nous le condamnons à une amende de cent écus et à la mise aux fers pour une durée d’une journée, enchaîné pieds et poings, sans aucune ouverture.
Ordonnons en sus que le présent verdict soit affiché en halle publique, au vu et su de tous, pour ce que la populace en soit informée ;
Faisons savoir à l'accusé, que le présent verdict est interjetable en appel suivant le mode opératoire défini par le règlement de la Cour d'appel du royaume.
Justice a été rendue !
Fa en Montpelhier, le 22 Agost de l'an 1455. »
Le prévenu a été condamné à une amende de 100 écus et à 1 jour de prison ferme