Procès ayant opposé Nefertary au Comté du Languedoc
Nefertary était accusé de Escroquerie.
Nom du procureur : Samkookaï
Nom du juge : Enduril
Date du verdict : 01/09/1457
Lieu concerné par l'affaire : Carcassonne
Nous, Samkookai, Procureur du Languedoc, en ce samedi 25 juillet 1457,mettons en accusation Dona Nefertary pour escroquerie.
Dona Nefertary est la propriétaire de la Taverne "La main tranchante" à Carcassonne.
Sur le panneau d'affichage il est mentionné que l'on peut boire du Hibou, la liqueur nationale de Carcassonne.
Dona Majda_eulalie Shaggash s'est rendu en cette taverne et a gouté cette boisson, qui était bien du Hibou.
Or cette liqueur ne peut être vendu que par l'accord de la mairie, elle seule détentrice de la recette et des tonneaux retrouvés , qui étaient à l'origine à Dame Zagelle.
Voici le témoignage de Dona Majda_eulalie Shaggash et la copie du panneau d'affichage de la taverne:
http://www.imagefreehost.com/files/23072009/zx66447610324.jpeg
http://www.imagefreehost.com/files/23072009/qi40782624306.jpeg
En vertu de l'Article 4.4.4, Dona Nefertary enfreint ici le décret municipal de Carcassonne:
Décret n°4/1457 « Le vieil Hibou »
Qu’il soit su par toutes personnes demeurant en la cité de Carcassonne ou y séjournant,
Que
le produit connu sous le nom de « Le vieil Hibou » est propriété de
recette et de nom de Donà Zagelle et que nul ne peut se prétendre en
proposer s’il n’en a acquis le droit auprès d’icelle ;
Que la
recette gardée jalousement en mairie de Carcassonne avec les tonneaux
et bouteilles retrouvées par Damoiselle Majda lors de la visite des
caves de la maison de Donà Zagelle reviendra à l’héritier ou
l’héritière de Donà Zagelle, et qu’en attendant icelle arrivée, seule
la mairie de Carcassonne peut offrir ce merveilleux nectar ;
Que gens pris à servir boisson sous tel nom, sans accord du Maire de
Carcassonne seront soumis à réparation & que celle-ci sera soit d’une
donation
de 20 écus envers les héritiers éventuels, ou en leurs lieux et places
à la mairie de Carcassonne, soit d’une procédure pénale avec amende
minimale de 25 écus requise
Nous rappelons également que l'accusé peut se faire aider
d'un avocat, reconnu par le barreau du Languedoc, pour sa défense.
Voici l'adresse où vous pouvez en faire la demande :
http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111/
C'est à présent à la défense de parler.
*une femme brune entre tenant sous le bras un dossier.*
bonjour votre honneur je me nomme Nefer du caire d'assouan. je suis venue icelieu avec la recette originale du hibou oui j'ai connu dame zagelle je suppose que peu ici peuvent en dire autant.
le hibou que j'ai servi a la jeune dame etait une de mes bouteilles oui c'est du vrai hibou du tres bon et très vieux offert par dame zagelle elle meme lors du baptême d'une de mes amie, mais passons sur les anecdote.
le hibou est une chanson aussi La Parabole du hibou écrite par Geoker en juillet 1454 (juillet 2006) je ne sais si vous le saviez .Mais voici la dite chanson.
C’est au fin fond de la forêt
Que Dame Zagelle de Carcassonne
Retrouve un endroit secret
Pour le plaisir des ivrognes.
Au milieu d’la nuit obscure
Loin des sentiers battus
Seule face a la nature
Elle lance son cri suraigu :
HI-HI-HIBOU-OU-OU-OU-OU
L’animal ainsi appelé
Vient voir qui le demande :
Une blonde bien éméchée
Qui vient lui faire quelqu'offrandes.
Ignorant le danger qui l’attend,
Il se laisse attirer.
Tombant dans le guet-apens,
Il est fait prisonnier.
HI-HI-HIBOU-OU-OU-OU-OU
La suite de notre chanson,
A la caserne nous a emmenés :
On appelle les trouffions
Pour venir s’entrainer.
Et c’est sous les pieds des soldats
Que le hibou est compressé,
Pour le finir on l’envoie
Sous ceux des cas-soule-ets !
HI-HI-HIBOU-OU-OU-OU-OU
Le volatile est déplumé
Puis séché au soleil.
Pour cacher sa nudité,
On l’a mis en bouteille.
Voila le rêve réalisé
Des compagnons bourrés :
Il aura fini noyé
Dans une potion alcoolisée.
HI-HI-HIBOU-OU-OU-OU-OU
Si comme moi, vous chantez
La parabole du hibou
Vous saurez qu’il faut être fou
Pour suivre les blondes éméchées.
Je m’en vais rincer mon gosier
Avec cette boisson raffinée
Merci la blonde pour cette potion
A consommer avec passion
HI-HI-HIBOU-OU-OU-OU-OU
la chanson votre honneur est aussi la recette ..
la jeune dame est bien venue en mon auberge et elle m'a dit avoir elle meme decidé de cette loi pour proteger du faux hibou et bien le mien n'est pas une contre façon car la recette je la possede depuis plus longtemps que la jeune fille peut l'imaginer, escroquerie surement pas et a t elle payé ou lui a t'il etait offert ce verre? et bien offert, donc votre honneur ou est l'escroquerie?
la loi parle de contrefaçon mais mon hibou est fait selon la recette qui date de juillet 1454.
j'aimerai votre honneur que l'on m'explique pourquoi une habitante de Carcassonne qui connait les traditions et qui possède la Vraie recette d'une boisson nationale est taxée d'escroquerie? car si je ne m'abuse l'escroquerie serait d'offri un vin en disant qu'il est le Hibou.
Quel est le but ? faire mourir des traditions? oublier ce qui est un produit régional?
Votre honneur je ne suis pas une escroc je suis une femme qui souhaite que les jeunes puissent connaitre ce qui est la fierté de la cité, ne tuons pas le passé il sert a l'avenir.
*Sam écouta attentivement les différents témoignages.
Elle nota soigneusement les paroles de la chanson, non pour tenter la recette, même si tout cela lui donnait grandement soif, mais pour avoir sous les yeux les mots exacts.
Puis elle se leva et s'adressa à l'accusée.*
- Dona, si je reprends vos paroles depuis le début du procès, voici ce que vous dites:
"le hibou que j'ai servi a la jeune dame etait une de mes bouteilles oui c'est du VRAI hibou du tres bon et TRES VIEUX offert par dame zagelle"
-Puis suite au témoignage de Dona Isabeau De Noùmerchat, vous dîtes alors, je cite toujours:
*elle lu les notes qu'elle avait inscrite*
"Votre honneur j'ai servi du hibou je ne l'ai jamais nié mais je n'ai d'ailleurs jamais servi du vieux hibou."
-Que doit on en penser?
C'était du vieux Hibou ou non?
Continuons...vous dîtes ensuite
"je le repete votre honneur la chanson de Geoker est la recette du Hibou et non du Vieux hibou.
il y a une differance dans la fabrication.
toute petite pour le hibou on plume l'animal pour le Vieux hibou on ne le plume pas et il est foulé par une equipe de soule."
-Or si l'on écoute la chanson, et supposant que vous parlez du Hibou et non du vieux, les paroles sont:
"Sous ceux des cas-soule-ets !
HI-HI-HIBOU-OU-OU-OU-OU
Le volatile est déplumé"
-Le Hibou est alors lui aussi foulé par une équipe de soule..la difference réside alors au plumage du volatile?
Veuillez m'excusez je ne connais aucune des deux recettes, je tends a comprendre vos propos qui se contredisent quelque peu je l'avoue.
* se tournant vers le juge*
-Votre Honneur,
Considérant les témoignages de l'accusée, affirmant avoir offert a Dona Majda eulalie Shaggash du Hibou, et possédant la Vraie recette,
Considérant que l'accusée précise que ce n'est pas du Vieux Hibou mais du Hibou selon la recette de feue Geoker,
Considérant le témoignage de Dona Majda Eulalie Shaggash attestant que la boisson délivrée par l'accusée était selon ses dires qu’une pâle copie de Hibou frelaté,
Considérant le témoignage de Dona Isabeau De Noùmerchat,mairesse de Carcassonne, affirmant n'avoir délivré aucune autorisation pour la production ou la vente de cette boisson,
Nous demandons à ce que l'accusée, Dona Nefertary, retire du panneau d'affichage de sa taverne, le fait que l'on puisse y boire du Hibou.
Puisque conformément au décret n°4/1457 « Le vieil Hibou » de la ville de Carcassonne, il faut une autorisation au préalable pour la vente et/ou la fabrication.
Nous demandons également conformément au décret mentionné auparavant, que Dona Nefertary s'acquitte d'une amende de 20 écus auprès de la mairie de Carcassonne.
Votre Honneur, Mesdames, je vous remercie.
Bien entre une vieille bouteille dont j'ai offert un verre par gentillesse car je n'aurai en aucun cas servi de cette bouteille pour la vente. Et oui cette jeune fille hypocrite avait l'air au premier abord d'une personne fort agréable.
Le hibou que j'aurai servi aux clients eventuellement, n'aurai pu provenir de cette bouteille, qui en effet me fut offerte par dame Zagelle il y a longtemps, a l'occasion du bapteme de mon amie. qui a l'epoque etait une grande occaésion car il n'y avait plus eu de diacre dans notre cité. et ce diacre est aujourd'hui archeveque.
ensuite si vous écoutiez aussi vous auriez entendu les dire de votre témoin, qui a dit que le panneau avait été changé très vite avant même le procès.
Mais la ou je m'insurge c'est l'accusation d'escroquerie... Il n'y a eu a aucun moment escroquerie ni grivellerie.
Et sur le menu car cela n'est pas une pancarte... il y avait écrit HIBOU et non Vieil Hibou..
d'autant que cette bouteille n'a été ouverte, que pour offrir un verre a la jeune fille pour qu'elle le goute je n'ai jamais au grand jamais fait payé un verre mais le lui ai offert.
Votre honneur je ne suis pas une escroc, juste stupide peut etre de ne pas vouloir voir sombrer les us et coutumes de nostre cité.
*Nefer reprend sa place , Range le parchemin jauni par le temps soigneusement dans une petite enveloppe de cuir, en fredonnant encore a mi voix l'air.
*Nefer tend au juge une feuille ou la chanson est ecrite sur un papier jaunit par le temps*
La Parabole du Hibou
C'est au fin fond de la forêt
Que Dame Zagelle de Carcassonne
Retrouve un endroit secret
Pour le plaisir des ivrognes.
Au milieu d�la nuit obscure
Loin des sentiers battus
Seule face a la nature
Elle lance son cri suraigu :
HI-HI-HIBOU-OU-OU-OU-OU
L'animal ainsi appelé
Vient voir qui le demande :
Une blonde bien éméchée
Qui vient lui faire quelqu'offrandes.
Ignorant le danger qui l'attend,
Il se laisse attirer.
Tombant dans le guet-apens,
Il est fait prisonnier.
HI-HI-HIBOU-OU-OU-OU-OU
La suite de notre chanson,
A la caserne nous a emmenés :
On appelle les trouffions
Pour venir s'entrainer.
Et c'est sous les pieds des soldats
Que le hibou est compressé,
Pour le finir on l'envoie
Sous ceux des cas-soule-ets !
HI-HI-HIBOU-OU-OU-OU-OU
Le volatile est déplumé
Puis séché au soleil.
Pour cacher sa nudité,
On l'a mis en bouteille.
Voila le rêve réalisé
Des compagnons bourrés :
Il aura fini noyé
Dans une potion alcoolisée.
HI-HI-HIBOU-OU-OU-OU-OU
Si comme moi, vous chantez
La parabole du hibou
Vous saurez qu'il faut être fou
Pour suivre les blondes éméchées.
Je m'en vais rincer mon gosier
Avec cette boisson raffinée
Merci la blonde pour cette potion
A consommer avec passion
HI-HI-HIBOU-OU-OU-OU-OU
Geoker juillet 1454.
le magistrat peut lire et se rendre compte que c'est la chason originale.
(désolée pour moi les liens les screens sont pas rp j'ai donc réécrit ce qui est sur un forum officiel de l'epoque)
Nefer se leve a nouveau apres que le maire ce soit assis.
Votre honneur j'ai servi du hibou je ne l'ai jamais nié mais je n'ai d'ailleurs jamais servi du vieux hibou.
La loi stipule qu'il est interdit de faire ou vendre du vieux hibou. depuis le debut de cette affaire on parle du hibou . c'est comme si l'on confondait une chateau d'appelation controlée et le vin d'un petit paysan enfin.
je le repete votre honneur la chanson de Geoker est la recette du Hibou et non du Vieux hibou.
il y a une differance dans la fabrication.
toute petite pour le hibou on plume l'animal pour le Vieux hibou on ne le plume pas et il est foulé par une equipe de soule. ecoutez la chanson attentivement votre honneur.
*nefer chante , sa voix est agreable a entendre.
C'est au fin fond de la forêt
Que Dame Zagelle de Carcassonne
Retrouve un endroit secret
Pour le plaisir des ivrognes.
Au milieu d�la nuit obscure
Loin des sentiers battus
Seule face a la nature
Elle lance son cri suraigu :
HI-HI-HIBOU-OU-OU-OU-OU
L'animal ainsi appelé
Vient voir qui le demande :
Une blonde bien éméchée
Qui vient lui faire quelqu'offrandes.
Ignorant le danger qui l'attend,
Il se laisse attirer.
Tombant dans le guet-apens,
Il est fait prisonnier.
HI-HI-HIBOU-OU-OU-OU-OU
La suite de notre chanson,
A la caserne nous a emmenés :
On appelle les trouffions
Pour venir s'entrainer.
Et c'est sous les pieds des soldats
Que le hibou est compressé,
Pour le finir on l'envoie
Sous ceux des cas-soule-ets !
HI-HI-HIBOU-OU-OU-OU-OU
Le volatile est déplumé
Puis séché au soleil.
Pour cacher sa nudité,
On l'a mis en bouteille.
Voila le rêve réalisé
Des compagnons bourrés :
Il aura fini noyé
Dans une potion alcoolisée.
HI-HI-HIBOU-OU-OU-OU-OU
Si comme moi, vous chantez
La parabole du hibou
Vous saurez qu'il faut être fou
Pour suivre les blondes éméchées.
Je m'en vais rincer mon gosier
Avec cette boisson raffinée
Merci la blonde pour cette potion
A consommer avec passion
HI-HI-HIBOU-OU-OU-OU-OU..
Nefer souriante cesse de chanter.
Tout le monde a cette epoque votre honneur savait qu'il y avait le hibou et le vieux hibou.la loi interdit le vieux hibou.
Je ne sais pas pourquoi on parle d'escroquerie votre honneur.
(l'air du gorille de brassin , chanson retenue a cette epoque pour chanter celle de geoker)
*Arrivant dans la salle du procès, Majda n’accorde qu’un bref coup d’œil à la taulière de la taverne qui sert du Hibou. Elle s’assoit tranquillement, et écoute l’acte d’accusation, puis le témoignage de Nefer. Lorsque vient son tour, elle se lève et s’approche. *
Bonjorn Juge, Bonjour Procureur.
Je m’appelle Majda_eulalie Shaggash, Dame de Confolenç. Le vingt-et-unième jour du mois de juillet de cette année 1457, je suis arrivée tôt à Carcassonne. En faisant un petit tour dans la cité, j’ai aperçu une enseigne. Ayant moi-même demandé l’autorisation de refaire quelques tonneaux de Hibou au Maire de Carcassonne, je me suis rendue dans cette taverne pour me rendre compte par moi-même. Dame Nefer, ici présente, m’a donné une leçon de prétendu savoir-vivre, insistant pour que je la tutoie. De mauvaise grâce, je m’y suis pliée, comprenant que je risquais de la vexer si je ne le faisais point. Elle m’a d’ailleurs mise en garde contre un homme qu’elle m’a décrit, afin que je ne lui donne point de Messer ou autre. Peu après, elle m’a servi du Hibou. Après en avoir parlé autour de moi, j’ai compris qu’elle n’avait pas d’autorisation.
*Elle reprend sou souffle, et tranquillement poursuit. *
Elle ne conteste d’ailleurs pas ce fait. Par contre, je dois reconnaître que depuis l’ouverture du procès, le parchemin affiché sur la porte a été changé. Cela ne change rien au fait qu’elle en a servi et ce sans autorisation.
*Elle repense au témoignage de Nefer. *
Cette femme vous dit que j’avais fait voter ce décret pour protéger les citoyens de Carcassonne de contrefaçons. C’est exact, et je ne le nie pas. D’autres personnes, maires après moi, ont abrogé et repris ce décret. Qu’elles étaient leurs intentions alors ? Je ne saurais le dire. Cependant, Votre Honneur, un citoyen quel qu’il soit a-t-il le droit de faire ce que bon lui semble en interprétant les décrets ? Nous sommes tous soumis à ces décrets ou textes, il ne nous appartient pas de les juger valables ou pas, il nous appartient de ne pas les enfreindre. Ce décret est surtout là pour préserver la recette originale, et seul le maire peut la distribuer sauf autorisation dûment délivrée par le Bourgmestre. Cette contrefaçon est certes peut-être reprise de la recette originale mais cette recette est secrète, et bien que la boisson que j’ai goûtée y ressemble beaucoup, elle n’était à mon avis qu’une pâle copie de Hibou frelaté.
* Majda s’arrête un instant, profitant, parce qu’elle n’est pas un phoque, pour respirer. La dame a un sacré souffle pour pouvoir faire des discours aussi longs sans respirer, ce n’est pas le cas de la jeune maure. Jouant avec ses mains, elle fait craquer ses jointures, geste peu féminin, mais qui traduit sa déception de voir des carcassonnais enfreindre les lois. *
Elle nous dit tenir la recette, et nous chante une chanson. Le texte original, scellé, je le tiens à la disposition des maires de la cité depuis que je l’ai découvert. Aucun maire ne me l’a encore réclamé, mais il existe, ce parchemin ! Je vous en donne ma parole d’honneur, et vous tous savez que je ne badine pas avec cela. Et bien qu’ayant le parchemin en ma possession, je n’ai pas fait fabriquer de Hibou, ni même n’en ai fait servir. Peu se souviennent encore de son goût. Donà Zagelle, paix à son âme, pour qui j’ai demandé un office, que le Père Christini n’a pas daigné célébré, mais cela est une autre histoire un peu longue que je vous conterai un autre jour, aristotélicienne et maire en son temps du Joyau du Languedoc, se retournerait probablement dans sa tombe si elle savait cela. J’ai d’ailleurs encore quelques unes de ses volontés à faire, entre autre celle de rencontrer un homme et de lui donner la dernière bouteille que voici.
* Sortant alors une bouteille du panier, elle admire le verre un peu difforme et tout poussiéreux. *
Je dois la remettre à un certain Denys, mais je ne l’ai pas encore rencontré malgré mes voyages, ou alors je ne l’ai pas reconnu. Peut-être un jour aurais-je la chance de terminer la mission que je me suis assignée, à savoir de respecter les volontés de cette grande dame.
* La jeune maure range alors très précautionneusement le breuvage dans le panier, l’entourant de chiffon découpés dans des haillons*
Elle veut que cette boisson soit connue ? Elle veut faire connaître le goût de cette boisson aux jeunes ?
Majda se tourne alors vers Nefer.
J’ai 14 ans, et je connais ce breuvage, j’ai eu à plusieurs reprises la chance d’y goûter, et j’en ai même fait fabriquer. Cependant, bien que le parchemin soit en ma possession, et non une vulgaire copie comme la votre, j’ai demandé l’autorisation de la mairie. Vous n’êtes pas au-dessus des lois.
* Avec un soupir, elle se tourne alors vers le juge. *
Votre Honneur, j’attends l’autorisation qui doit me parvenir d’un jour à l’autre pour pouvoir en faire faire de nouveau, et que cette boisson soit connue de tout le Comté. Ma demande, je l’ai faite en salle publique du Conseil Municipal, et cette femme aurait du faire de même une demande.
*Un pas en avant, ma fille, faut y aller, il est temps ! La convocation dans la main, la mairesse arriva enfin en salle du tribunal pour apporter son témoignage concernant ledit "Viel Hibou" boisson mytique de feue Donà Zagelle De Vergèze.
Il était temps, chacun défilait devant le juge et le procureur, et son heure arrivait à grand pas.*
Mes respects honorable cour, Isabeau De Noùmerchat pour vous servir. Suite à la convocation que j'ai reçu, je viens ici en maire de la bonne ville de Carcassonne.
Ne connaissant pas ladite accusée autrement qu'en adversaire aux élections municipales, je ne peux donc ni confirmer, ni infirmer si ladite Nefer du Caire d'Assouan fut amie ou non de notre regrettée Zagelle De Vergèze et ou que celle-ci lui ait offert une ou plusieurs bouteilles, mais je suis étonnée que pour se couvrir, elle en récite les paroles de la chanson faire par le comte Geoker De Loxley et qui en serait la recette ; laissant à qui veut bien l'entendre, la possibilité de la copier.
Il est effectivement vrai aussi, qu'en annonce à l'entrée de sa taverne, elle indiquait qu'elle en servait dans son établissement et qu'aucun document en mairie ne lui permettait de le faire.
Que puis-je rajouter d'autre, si c'est le fait que je confirme encore qu'aucun document autorise ladite accusée de servir ce breuvage.
*Voilà, tout était dit, elle ne pouvait que se retirer songeuse, au fond de la salle pour entendre la suite ainsi que le verdict.*
Accusé, levez-vous !
Nous, Enduril de Noùmerchat, Vicomtesse du Razès et de Joyeuse, Baronne de Ganges et de Peyre, Juge de Lengadòc, allons vous donner lecture du jugement que Nous rendons dans l'affaire vous concernant.
Après lecture des preuves de l’accusation, après avis éclairé de Mestrà le Procureur et audition des témoins nous avons statué, et statuons, pour que justice soit rendue, que :
Dans l’affaire opposant Mestrà Nefer du Caire d'Assouan, dicte Nefertary, à la municipalité de la bonne ville de Carcassonne pour avoir contrevenu au Décret n°4/1457 sur « Le vieil Hibou ».
Attendu que Mestrà Nefer du Caire d’Assouan dit n’avoir offert qu’un verre d’une bouteille de Vieil Hibou offerte par Feu Dame Zagelle de Vergeze, que cette bouteille ne peut provenir du stock gardé par la Mairie de Carcassonne et faisant l’objet du dict décret.
Que Mestrà Nefer dit posséder la recette de la boisson dicte « Hibou » du Coms Geoker de Loxley.
Que recettes différentes font boissons différentes.
Que Mestrà Nefer du Caire d’Assouan a démontré sa bonne volonté en retirant son affichage dès qu’elle a été informé être en contradiction avec la loi.
Que Dame Zagelle de Vergèze a héritière sous la tutelle de Dame Polstephie d’Alanha, Comtesse de Gévaudan, Baronne d’Alaigne, Dame de Saint Martin du Lavardin.
En conséquence de quoi, nous, Judge de Lengadòc, au vu et su de tous, dans le plus grand respect de la législation languedocienne, nous déclarons que :
Toute boisson appelée vieil Hibou et fabriquée antérieurement à la première publication du Décret n°4/1457 ne peut être soumise au dict décret.
Que tout le stock de vieil Hibou et sa recette devront être envoyés à l’héritière légitime de Dame Zagelle de Vergeze par l’entremise de sa tutrice, Dame Polstephie d’Alanha, Comtesse de Gévaudan, Baronne d’Alaigne, Dame de Saint Martin du Lavardin.
Que la bouteille en la possession de Donà Majda Shaggash de Coufolenç restera à sa garde jusqu’à ce qu’elle puisse se rendre en Irlande pour la remettre au Comte Denys de Bourbon, Comte d'Annonay qui y a élu domicile. Ou que lui-même foule à nouveau le sol du Royaume de France.
Que nous regrettons que pareille histoire se soit terminée devant un tribunal au vu de la bonne foi et de la volonté de se mettre en règle de l’accusée.
Que nous prononçons la relaxe de Mestrà Nefer du Caire d’Assouan, dicte Nefertary.
Informons que le présent verdict est en libre consultation dans les archives judiciaires du comte :
http://serenity.nuxit.net/univers-rr/justice-renaissante/languedoc/index.php?page=cj
Informons les parties qu'elles peuvent interjeter appel du jugement devant la Cour d'appel du Royaumes, selon la procédure afférente à cet organe juridictionnel.
Ainsi en a été jugé par le tribunal du Languedoc, en la personne de Enduril de Noùmerchat, Vicomtesse du Razès et de Joyeuse, Baronne de Ganges et de Peyre, Juge de Lengadòc en ce 1er jour de septembre de l'an d'Horace 1457.
L'audience est levée.
Le prévenu a été relaxé.