Procès ayant opposé Alandaros au Comté du Languedoc
Alandaros était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Enduril
Nom du juge : Phelipe
Date du verdict : 16/07/1455
Lieu concerné par l'affaire : Uzès
Aujourd'hui, mardi 10 juillet 1455, nous, Enduril de Noùmerchat, procureur du Languedoc, intentons un procès à l'encontre de Alandaros de Valincourt-von Valendras pour formation illégale de groupe armée.
En date du 17 juin, l'accusé est arrivé dans la vile d’Uzès à la tête d’une lance.
Sommé par le Capitaine en poste à l’époque, Zacharia de Noùmerchat, de détruire cette lance durant son séjour sur le sol Languedocien, il a répondu partir aussitôt.
Hors, le lendemain, cette même lance a été vue en la ville de Nîmes.
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Il viole donc le coutumier du Languedoc :
-« Les groupes armés
Il est interdit de constituer des groupes armés (corps d'armes, lances, armées) sans l'accord du conseil militaire. »
Nous informons l’accusé qu’il peut faire appel au barreau du Languedoc pour assurer sa défense. Celui-ci ne demande aucune rémunération et est dirigé par Dame Niwel.
Nous, Alandaros von Valendras, IVième Coms du Languedoc, Prime Capitaine des saintes Armées Impériales, fils d'Aymeric von Valendras, Duc d'Adaincourt, Coms de Beaulieu et Baron de Montségur, décidons de prendre nostre défense et jurons de parler avec droiture et franchise.
Nous ne contredirons pas les faits, puisque nous avons en effet parcourru le territoire languedocien en formation armée, avec notre frère d'armes de la garde impériale, le Baron de Dannes et Quatre Vents Eragon de Roncevaux.
Nous attirons cependant l'attention sur plusieurs points. Tout d'abord, nous ne savions pas qu'un noble languedocien, qui aime son pays d'Oc et l'a déjà prouvé de maintes fois, soit pris pour un danger potentiel parce qu'il avait décidé de passer le bonjour à d'anciennes connaissances en ses fiefs languedociens.
Nous reconnaissons que la loi du coutumier est de fait loi pour tous, puisque nous rappelons avoir nous-même participé à la création de ses lois par le passé. Nous n'avions cependant pas forcément le temps de demander protection ou même autorisation au conseil militaire pour nostre déplacement, car en tant que Prime capitaine Impérial, je devais me diriger rapidement. Nostre voyage avait déjà duré plus de 12 jours, et il était important de nous protéger contre les brigands même si nous n'avions que le temps de traverser rapidement le pays d'Oc. Sachez que la lance fut dissoute deux jours plus tard à nostre arrivée en Provence.
Cette dernière n'était faite que pour nous protéger, puisque la réalité de cette lance n'est que deux hommes en formation armée et sérrée, et j'avais en ce sens prévenu l'ancien capitaine Zacharia de nostre pacifisme et de nostre coopération. Nous manquions de temps, mais nous aurions dû tout de même prévenir les autorités. Cela n'a par contre rien à voir avec une quelconque idée de bafouer des lois ou mentir au conseil de mon deuxième pays, soupçon quelque peu déplacé du capitaine Zacharia lors de son témoignage. Quiconque qui m'a connu en Languedoc pourra vous assurer qu'on ne me surnomme pas "le juste" en St-Empire pour rien.
J'espère donc que vous saurez prendre en compte la reconnaissance de mon erreur par ma part, l'urgence qui me demandait de ne pas perdre de temps durant ce long voyage, l'assurance du pacifisme et de notre seul besoin de nous protéger des brigands qui demanda la création de cette lance-duo, et la totale reconnaissance des grandes lois du coutumier du pays d'Oc.
A tous que ce soit entendu,
Alandaros von Valendras.
L'accusé plaide coupable.
Un noble languedocien peut être pris pour un danger lorsqu'il ne respecte pas les lois du Languedoc.
Le fait que l'accusé soit capitaine impérial, noble et pressé, ne l'autorise pas à enfreindre les lois du Languedoc.
En préparant votre voyage, vous auriez du prévoir une demande d'autorisation de l'Etat Major.
Nous reconnaissons tout de même une bonne volonté de la part de l'accusé.
L'accusation demande une peine de 10 écus.
Nous vous remercions de votre compréhension, les circonstances amènent en effet à la clémence, c'est certain; mais je ne peux que reconnaître mon tort et appuyer le fait qu'il m'aurait fallu prévenir les autorités malgré la situation.
J'ai pensé, dans la rapidité du voyage et l'unique duo qui le composait, que ça n'était pas dramatique, surtout qu'à la fin de mon voyage, je suis retourné directement à Montpellier pour rendre hommage au nouveau coms du Languedoc, confirmant à nouveau mon total soutien en nostre pays d'Oc que je serai prêt à défendre de ma vie si le besoin s'en faisait sentir. Le dicton loin des yeux loin du coeur ne peut fonctionner avec ma personne et l'histoire des Valincourt en nostre Languedoc.
Quoi qu'il en soit, je suis prêt à subir le verdict des autorités languedociennes. Voilà plusieurs jours que je reste d'ailleurs à Montpellier pour cette raison, et ce malgré une mission urgente qui m'attend en CH. Je dois m'occuper de mes soldats, mais mes valeurs m'interdisent de quitter le comté avant la sentence, et ce même si le coms du Languedoc en personne m'a dit comprendre la situation.
Nostra Lex Ad Gloriam.
Merci pour votre attention.
Zacharia entre dans la vaste salle en gardant son pas militaire. Il effectue un salut en direction de l'estrade ou se tiennent les conseillers comtaux.
Votre honneur, en tant que capitaine de l'ost languedocien au moment des faits, j'étais chargé de surveiller les allées et venues des groupes armés et lance, suceptible de se transformer en armée, sur notre sol. Le rapport du soldat Lommyr59 m'est parvenu dans la nuit du 16 au 17 juin, faisant état d'une lance menée par le duc Lorrain Alandaros. Je lui ai fait parvenir aussitôt une missive lui indiquant que sa lance était illégale. Ce à quoi il m'a répondu qu'il venait sur nos terre en tout pacifisme et qu'il détruirait cette Lance. Mais le 18 juin, il a été aperçu à Nîmes, toujours en formation militaire, par les soldats de cette garnison.
S'il avait besoin d'une escorte, nous aurions été honoré que cet ancien dirigeant de notre compté fasse appel à nous.
S'il se rendait, comme je le pense en provence, point n'était besoin pour lui d'y aller au galop, la distance entre les villes de Uzès, de Nîmes et d'Arles étant assez réduite pour qu'il puisse y aller en groupe simple, avec son Compagnon Erigan, au pas.
Enfin se serait-il donné la peine de demander l'autorisation au conseil comtal de voyager en formation militaire qu'il l'aurait peut-être eue.
Mais si parce messire Alandaros possède de vastes terres en notre beau Languedoc il s'imagine capable de bafouer ses lois et de mentir à son conseil en toute impunité... J'espère qu'il se trompe. Pouvons nous permettre une justice à deux vitesses sous le pretexte qu'une personne ait détenu des charges importantes ? A plus forte raison s'il est de noble lignage ?
-« Accusé, levez-vous !
Nous, Phelipe de Saunhac, Jutge de Lengadòc, allons donner lecture du jugement rendu par nous.
Après avis de la dispute contradictoire, après avis éclairé de messire le Procureur, après audition du témoin de l’accusation. Nous avons statué, et statuons, pour que justice soit rendue, que :
Le manquement à la loi du Languedoc est réel et avenu. En conséquence, nous affirmons par là qu’il y a eu délibérément violation de l’article relatif à la création de groupes armés, du coutumier du Languedoc. L’accusé a crée sans autorisation une Lance et ne l’a pas détruite dans les 24h suivant sa création.
Nous, Jutge de Lengadòc, prenons acte de la bonne volonté de l’accusé et des motifs qu’il avance pour justifier ses actes.
En conséquence de quoi, nous, Jutge de Lengadòc, au vu et su de tous, dans le pur respect de la législation languedocienne, nous concluons que :
L’accusé est déclaré coupable de trouble à l’ordre public. En conséquence de quoi, nous le condamnons à la mise aux fers pour une durée d’une journée, enchaîné pieds et poings, sans aucune ouverture et à une amende de vingt écus.
Ordonnons en sus que le présent verdict soit affiché en halle publique, au vu et su de tous, pour ce que la populace en soit informée ;
Faisons savoir à l'accusé, que le présent verdict est interjetable en appel suivant le mode opératoire défini par le règlement de la Cour d'appel du royaume.
Justice a été rendue !
Fa en Montpelhier, le 16 julhet de l'an 1455. »
*Phelipe déroula une lettre posée devant lui, et la présenta au tribunal.*
-« L’accusé est exceptionnellement gracié de la peine d’emprisonnement rendue ce jour, par messire Legueux, Coms de Lengadòc, dans le pur respect de la législatif Languedocienne, eu égard des services rendu par l’accusé au comté.
Justice a été rendue ! »
Le prévenu a été condamné à une amende de 20 écus