Procès ayant opposé Edmond_tesquieu au Comté du Languedoc
Edmond_tesquieu était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Cebyss
Nom du juge : Evanes
Date du verdict : 11/06/1458
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
Le procureur s'avança à la barre et salua l'assemblée.
Accusé levez vous ! Il va vous être fait lecture de votre acte d'accusation'
Déroulant un parchemin, le procureur commença la lecture.
En ce jour du 11 avril 1458, nous Cebyss, procureur du Languedoc, mettons en accusation pour trouble de l'ordre public le dénommé Edmond_tesquieu. En effet, dans la nuit du 04 au 05 avril 1458, l'accusé a agressé entre Castelnaudary et Carcassonne, Mestra Brunilde_anar, la délestant de tous ses biens et la molestant cruellement.
Fait aggravant l'accusé à été clairement reconnu par la victime lors de son témoignage. Par ailleurs je joins au dossier copie de la déposition et le description qu'elle nous a faite.
http://img411.imageshack.us/i/castelcarca.jpg/
http://img33.imageshack.us/i/racketbrunilde.jpg/
http://img85.imageshack.us/i/ficheedmondtesquieu.jpg/
L'accusée se rend donc coupable et viole les articles suivant du coutumier :
Article 4.5.3. : Voie de faits - Toute personne qui s'est livrée sur une personne à des dommages corporels, est passible de l'amende.
Article 4.5.5. : Vol - Toute personne qui, pour se procurer un enrichissement illégitime, a soustrait une chose appartenant à autrui dans le but de se l'approprier est punie de l'emprisonnement et/ou de l'amende.
Article 4.5.17. : Organisation de Banditisme - Toute personne qui a participé à une organisation qui tient sa structure et son effectif secret et qui poursuit le but de commettre des actes criminels ou de se procurer des revenus par des moyens criminels, celui qui a soutenu une telle organisation dans son action illicite, est passible de l'emprisonnement.
Article 4.6.6. : Lésions corporelles graves - Toute personne qui, intentionnellement, a blessé une personne de façon à mettre sa vie en danger est passible de l'emprisonnement et/ou de l'amende.
Article 4.6.11. : Brigandage - Toute personne ayant commis ou préparé un acte de brigandage, seul ou en groupe, sur les routes du Comté est passible de l'emprisonnement, et/ou de l'amende ou de la peine de mort.
Qu'en outre, toute personne ayant brigandé, ne faisant pas acte de repentis en présentant de plein gré et sans demande extérieure des excuses ainsi qu'en restituant ses larcins à ses victimes aura, en sus de sa peine la main droite tranchée à la première condamnation.
Nous laissons la parole à la défense pour entendre ici son explication.
Je rappelle que l'accusé peut se faire aider d'un avocat pour sa défense. Avocat qui doit être reconnu par le barreau du Languedoc.
Article 3.2.3. De la loi de procédure pénale : L'accusé peut recourir aux services d'un avocat au barreau du Languedoc, qu'il fera intervenir sous la qualité de témoin. Ce droit est reconnu à toute personne déférée devant le tribunal. L'avocat doit faire partie du barreau du Languedoc.
Voici l'adresse où vous pouvez faire la demande
http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111/
L'accusé peut également se faire assister par un représentant du barreau des avocats du dragon, si bien sur ce dernier a reçu son agrément, comme le prévoit le règlement du barreau du Languedoc
Article III : Nomination des avocats.
Tout Languedocien peut se présenter au barreau du Languedoc comme candidat au poste d'avocat. Il devra alors passer une série d'examens, préparés par le bâtonnier du barreau.
Un examen simplifié est mis en place pour favoriser l'agrément des Avocats du Dragon, il est centré sur les spécificités du coutumier du Languedoc.
*Le procureur se retire laissant ainsi la parole à la défense.
* Il avait non sans surprise reçu une convocation pour le Tribunal. S'y rendant pour voir de quoi il retournait exactement, il pénétra dans la salle d'audience au moment où le Procureur prenait la parole. Il l'écouta attentivement procéder à sa mise en accusation. Il aurait ri si l'affaire n'était pas si grave. Quand vint son tour, il prit la parole. *
Point besoin de me trouver un avocat, c'est mon métier, je saurai très bien me défendre tout seul. Messire le Procureur vous me voyez étonné. Je suis donc accusé de brigandage, c'est bien cela ? Et bien ma foi'
Et vous vous basez sur quoi pour m'accuser ainsi ? Non parce que je regarde le soit disant témoignage de la victime'
* Mime des guillemets au mot témoignage *
Vous appelez ça un témoignage vous ? Comment puis-je être assuré que c'est bien la victime qui a réalisé ce' cette chose là qui m'accuse' Je ne vois nulle signature, nul scel qui me prouve l'authenticité de ce' document. Je vous prie de m'excuser, mais tout cela est quand même bien léger pour accuser un homme.
Et j'aurai une question concernant le dernier document présenté. Il s'agit de quoi exactement ? D'une espèce de fiche d'état civil ? On fait ça par chez nous ? Fort bien alors' Sauf que je m'excuse messire le Procureur mais il y a certaines incohérence là dessus si je puis me permettre. Je ne suis pas né en 2009.
Non parce que ça fait tâche quand même comme erreur, non ? Si vous vous trompez là dessus, quelle garantie ais-je que vous ne vous trompez pas sur le reste ?
Tout cela pour dire que bien évidemment, outre le fait que je nie farouchement ce qui m'est ainsi reproché sans la moindre preuve certaine et valable des présentes accusations, je m'étonne et m'offusque de voir la légèreté avec laquelle on jette l'opprobre sur d'honnêtes gens.
Présentez moi une vraie plainte de la victime. Faites le comparaitre ici même comme il se doit, qu'il me désigne sans le moindre doute possible et là nous pourrons avoir des certitudes. Sauf que son absence icilieu ne fait que confirmer ce que je dis : nous n'avons, vous n'avez, aucune réelle preuve de mon implication dans les actes criminels qui sont reportés ici.
Votre seule soit disante preuve, ce sont ces documents, dont certains sont sujet à caution de par les énormes erreurs qu'ils contiennent, et que n'importe quel faussaire un tant soit peu doué de ses mains est tout à fait capable de fabriquer. Je récuse donc leur validité.
[franchement, le RP hein' des screens comme témoignage c'est fort quand même]
En conséquence, et à défaut de preuve formelle, je demande donc à être lavé des odieuses accusations que l'ont fait honteusement peser sur moi.
Je vous remercie
* Et va s'asseoir en attendant la suite de l'audience *
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Bien. Je suis fort aise de constater qu'au fur et à mesure, les choses se précisent. De : arrivant à Montpellier je trouve l'accusé en train de se pavaner fièrement, on passe à : le 14 avril je fais constater par un officier royal que l'accusé est en ville.
La prétendue victime s'adapte à mes propres déclarations pour tenter de sauver sa fragile version des faits. Je ne nie pas avoir été à Montpellier aux alentours du 14 avril, même si je ne peux certifier la date exacte de mon retour à la Capitale. C'est déjà beaucoup plus cohérent que d'essayer de faire croire au tribunal, des trémolos dans la voix, qu'elle a été horrifiée de me trouver à Montpellier à son retour en ville, ce qui n'était pas possible comme je l'ai indiqué précédemment'
Mais ce n'est pas là la seule incohérence de son discours. Loin de là. Il y a bien entendu l'exagération des faits dont elle use et abuse, annonçant donc que je me pavane à Montpellier. Alors que je n'ai fait qu'y passer une journée, deux grand maximum. Et qu'au cours de ce séjour, je n'ai fréquenté ni la halle, ni les tavernes. Je n'ai fait qu'un saut au marché pour m'acheter de quoi me nourrir. Le reste du temps, je l'ai passé soit ici même à me défendre des accusations mensongères qui sont portées contre moi, soit chez moi à me reposer.
Et n'oublions pas bien entendu l'argument selon lequel lors de l'attaque qu'elle prétend avoir subi, je lui aurai donné mon nom. Ah ça vraiment, c'est le pompon.
Madame le Juge' vraiment. Regardez-moi bien. Est-ce que j'ai l'air sot ? Ou bête ? Ou simple d'esprit ? Croyez-vous sincèrement que si je m'amusais à détrousser les voyageurs sur les routes, je serais assez stupide pour donner mon nom aux victimes ? J'ai l'air si bête que ça ?
Outre le fait qu'à 50 ans révolus j'ai passé l'âge de me reconvertir dans une activité risquée comme peut l'être le métier de brigand, je n'avais strictement aucune raison valable pour m'essayer à ce genre de choses. J'ai passé ma vie à défendre la loi, l'ordre et la justice. Je suis devenu avocat pour cela. Lorsque j'étais plus jeune, j'ai passé mon temps à instruire et éduquer un jeune homme, orphelin d'un ami à moi assassiné, jusqu'à faire de lui un Duc Breton, éminent juriste reconnu comme tel en Bretagne. J'ai dénoncé publiquement l'an passé certains agissements illégaux de l'ancien maire de Montpellier. Etc etc'
Je n'ai rien d'un brigand madame le juge. Et la supposée victime n'a rien d'une blanche brebis innocente. Je ne sais pas pourquoi elle s'acharne tant sur moi, pourquoi elle est si désireuse et empressée de me faire condamner pour un crime que je n'ai pas commis. Mais ce que je sais' c'est que tout cela ne tient pas la route.
D'ailleurs le silence de l'accusation n'est-il pas un signe ? Madame le Procureur si prompte à me mettre en accusation n'a pas souhaité reprendre la parole pour faire son réquisitoire. Son remplaçant provisoire, le sieur Bentich non plus du reste. De même, lorsque je demande à ce que ce dernier confirme mes précédentes déclarations sur ma présence ou mon absence de Montpellier, aucune réponse ne parvient.
Il n'y a plus que la victime pour s'accrocher coûte que coûte à sa version contestable de cette affaire.
Tenez, autre élément que la victime omet de rapporter ici. Si l'on s'en tient à son témoignage je l'attaque sur la route reliant Castelnaudary à Carcassonne. Je l'agresse et la détrousse non sans avoir omis, bien entendu c'est totalement logique, de lui donner mon nom. Pas mon surnom, pas mon prénom' non non' mon nom complet. Et mon adresse même ! Manquerait plus que ma date de naissance tant qu'on y est. Bref'
Je commets donc cet acte ignoble et m'enfuit avec, je cite : ses maigres économies et quelques biens. Et la pauvre victime de vous raconter par le menu la manière dont elle a rejoint Carcassonne au bord de la mort, complètement affamée.
Pourtant je doute qu'elle ait eu du mal à se nourrir pour se remettre de cette agression. De même que j'affirme que si agression et vol il y a bien eu, ce dont je doute de plus en plus, le coupable ne lui a pas dérobé la totalité de ses économies qui n'étaient pas si maigres que cela.
Pour quelle raison j'affirme cela allez vous me dire ? C'est simple. Au-delà du couplet sur l'émotion, la victime omet de raconter au tribunal que sitôt rendue à Montpellier, elle y a acheté un champ. Oui oui, vous avez bien entendu' un champ. Dans les 400 écus dépensés pour l'achat d'un lopin de terre sitôt arrivée à Montpellier. Comme victime désargentée, on fait mieux'
La preuve ? Je vais faire citer à la barre des témoins dame Scarlett9261, habitante de Montpellier. Une très bonne amie à moi, mère de ce Duc Breton que j'ai élevé et instruit pendant tant d'années. Je comptais la faire déposer pour qu'elle confirme mon absence de Montpellier au moment indiqué au départ par la victime. Et bien elle témoignera également avoir vendu son champ à mon accusatrice dans les jours qui ont suivi sa supposée agression.
Alors excusez moi madame le juge' Admettons que je sois un vil brigand attiré par l'argent et uniquement par cela. Admettons que je sois assez stupide pour me laisser aller à commettre une agression à mon âge avancé. Admettons que lors de cet acte je sois assez bête pour donner mon nom et mon adresse à la victime. Admettons tout cela.
Croyez vous réellement, criminel sanguinaire sans foi ni loi attiré uniquement par l'or, que je me serais contenté de dérober 15 misérables écus à la victime et lui aurait laissé près de 400 écus pour qu'elle puisse s'installer à Montpellier et y acheter un champ dans les jours suivants ?? Non mais sérieusement, vous trouvez ça une seule seconde plausible ??
De grâce madame le juge, soyons raisonnables un instant. Soyons lucides une minute. Il n'y a rien qui tient la route dans cette affaire. On accuse un honnête homme de loi âgé de 50 ans d'avoir détroussé une passante et de lui avoir dérobé 15 écus alors qu'elle en possédait visiblement bien plus sur elle. Et cet homme de loi, rompu aux affaires judiciaires des tribunaux, aurait eu la bêtise de donner son nom, son prénom et son adresse à la victime ?
Je sais combien il peut être tentant de croire sur parole les personnes qui viennent porter plainte. Le statut de victime appelle inévitablement une forme de compassion naturelle que je peux bien entendu comprendre. Mais il faut aussi savoir raison garder.
Je suis persuadé que vous saurez prendre le recul nécessaire pour considérer froidement et sans état d'âme les faits et reconnaitre mon innocence pleine et entière.
Et dans le cas où vous seriez malgré tout tentée de me condamner, dans le doute' je vous livre maintenant mon dernier argument, purement juridique. J'aurais préféré ne pas en arriver à utiliser cette défense, mais l'acharnement de la supposée victime à mon encontre me faisant craindre le pire, et ce malgré le silence plein d'enseignement de l'accusation, je vais aller au bout des choses.
La victime a déclaré avoir été agressée et dépouillée de ses biens sur la route menant de Castelnaudary à Carcassonne. Or il se trouve, et je suis certain que je ne vous l'apprends pas madame le juge, que cette portion de route se trouve être située sur le territoire du Comté de Toulouse et donc sous sa souveraineté et non pas celle du Languedoc.
De sorte que c'était aux autorités toulousaines d'engager les poursuites judiciaires concernant cette affaire, et non celles du Languedoc. Vous êtes donc présentement juridiquement incompétente pour juger de cette affaire.
Comme le rappelle bien l'article 4.6.11. cité par le Procureur lors de la mise en accusation: Toute personne ayant commis ou préparé un acte de brigandage, seul ou en groupe, sur les routes du Comté est passible de l'emprisonnement, et/ou de l'amende ou de la peine de mort.
Sur les routes du Comté. Le tribunal Languedocien n'a compétence que pour les faits survenus sur son territoire. Raison pour laquelle l'article 4.6.11 précise bien sur les routes du Comté. Raison pour laquelle cette affaire échappe à la compétence de ce tribunal.
En conséquence de quoi, et pour toutes les raisons exposées jusque là, affaire hors de la compétence du présent tribunal, affirmations incohérentes de la victime, défaut de preuve valable, je vous demande respectueusement madame le juge, de prononcer la relaxe, seule issue possible à cette affaire.
Je vous remercie, et je cède la parole à dame Scarlett9261 afin qu'elle confirme mes dires sur mon absence de Montpellier dans les jours suivants la supposée agression ainsi que l'achat de son champ par la victime.
S'cusez moi dame la juge...
Je m'en voudrais de troubler la quiétude de ce tribunal, mais il serait tout de même bien temps de faire avancer mon procès. Nous sommes déjà le 28 avril 1458. Ca fait donc déjà 17 jours que ça dure!
Le délai normalement accordé au Procureur pour réaliser son réquisitoire, est largement dépassé et ce, depuis bien longtemps.
Je veux bien être patient, mais il serait bien qu'on avance, non? Non pas que je m'ennuie ici avec vous, au contraire même, mais j'ai encore beaucoup de choses à dire dans ma dernière plaidoirie et il me tarde d'enfin en terminer avec ces accusations mensongères.
En outre j'attend l'issue de cette sombre affaire pour pouvoir enfin prendre la route et quitter une bonne fois pour toute le Languedoc.
Je vous demande donc respectueusement de bien vouloir faire avancer les choses pour qu'on puisse une bonne fois pour toute, en terminer avec tout ça.
Pour gagner un peu de temps sur ma plaidoirie, je voudrais dès maintenant faire valoir que les propos de la prétendue victime sont mensongers et diffamatoires à mon encontre.
Elle qui prétend dans son témoignage que je me pavane à Montpellier, fier comme un coq, ment effrontément.
Entre le moment où la prétendue agression est arrivée et le moment où je suis venu ici même pour répondre des accusations portées contre moi, je n'ai pas bougé de Carcassonne! Je ne vois donc pas comment j'aurais pu me trouver à deux endroits en même temps!
D'ailleurs, sitôt le réquisitoire de messire le Procureur effectué, je ferai venir à la barre une personne de ma connaissance, résidant à Montpellier qui pourra vous le confirmer.
Mieux! Messire le nouveau Procureur étant le douanier de notre Capitale, il est sans aucun doute le mieux placé pour pouvoir confirmer mes propos et ainsi démontrer au Tribunal que je ne me trouvais pas à Montpellier au moment indiqué par la supposée victime! J'étais à Carcassonne.
J'ai bien fait un aller/retour entre Carcasonne et Montpellier pour récupérer le reste de mes affaires, mais c'était bien après ma mise en procès et les accusations grotesques de celle qui se prétend victime d'un acte pour lequel elle n'apporte aucune réelle preuve.
Messire le Procureur, douanier de Montpellier se fera un devoir de confirmer ce fait. Ainsi que mon témoin par la suite.
Voilà pourquoi j'attend vraiment ce réquisitoire avec impatience, afin de faire triompher la vérité et démontrer à ce tribunal ma totale innocence.
Je vous remercie
Scarlett s'avança, timide, à la barre devant le tribunal où elle avait été citée. Elle fit un petit signe de tête en guise de salut respectueux aux personnes qui allaient l'écouter.
Je suis une amie de très longue date d'Edmond_Tesquieu. Or, il se trouve que par le plus grand des hasards, il y a quelques temps, j'ai vendu le champ que je possédais à Montpellier car je souhaite partir m'installer ailleurs, en Bretagne avec Edmond_Tesquieu, auprès de mon fils qui réside là bas. Mais mes histoires familiales n'ont aucun intérêt. En revanche, le fait que j'ai vendu mon champ en a davantage. Dans le rangement de mes affaires, j'ai perdu l'acte de vente dudit champ pour 400 écus. Mais l'acheteur m'a demandé de changer ma culture de maïs pour y planter du blé. Ce que j'ai fait en date du 14 avril. Et là, j'en ai la preuve.
[url=http://www.casimages.com/img.php?i=100517070653591583.png][img]http://nsa15.casimages.com/img/2010/05/17/mini_100517070653591583.png[/img][/url]
La vente a été finalisée très vite, le lendemain ou le jour suivant, soit le 15 ou 16 avril au grand étonnement de l'acheteur et de moi-même.
Pour comprendre ce que mes affaires de champ viennent faire ici, il ne vous manque qu'un renseignement, le nom de l'acquéreur.
Eh bien cet acquéreur c'est dame Brunilde_anar !!!
Elle était donc en possession de suffisamment d'écus pour m'acheter le champ quelques jours après la mise en accusation de mon ami Edmond_tesquieu. Ce dernier n'a donc pas dépouillé Dame Brunilde_anar de tous ses biens et loin de là !!!
De plus, je vous assure qu'Edmond_tesquieu n'était pas à Montpellier à ce moment là. Elle n'a donc pas pu le voir en ville.
Toutes ces histoires me contrarient beaucoup.
Elle retourna s'asseoir en attendant la suite de ce procès grotesque.
* Brunilde, l'ainée de la famille Anar, attendait patiemment d'être appelée à la barre des témoins. Calmement, elle avait écouté l'homme faire son discours tandis qu'intérieurement, son sang bouillait de rage. « Que de mensonges ! » Pensa-t-elle. En plus, il faisait comme si elle n'était pas là ! Aussi, lorsque son tour arriva, sans regarder l'homme qui l'avait agressé -nerveuse et le pas vif, Brunilde se présenta devant les magistrats. *
« Mesdames le procureur et le juge, mes respects. » * dit-elle en insistant sur le « mesdame » car l'accusé devait être aveugle pour ne pas s'en rendre compte. Le procureur était bel et bien une femme pourtant, quoiqu'en dise cet individu. Un avocat ça ? Sans doute s'était-il usés les yeux à lire les codex pour mieux en détourner la substantifique moelle au point de ne plus différencier les genres et de crainte d'appeler « Madame » le curé, avait opté pour le masculin pour tout ceux qui portaient la robe.*
« Cet homme m'a détroussée des quelques maigres 15 écus, 3 pains et 3 stères que je possédais, se moquant ouvertement de moi disant' » * S'interrompant, constatant que la colère qu'elle contenait -sans rien laisser paraître, rendait ses pensées un peu décousues, la jeune femme reprit, changeant son propos pour que tous puissent bien suivre l'histoire.*
« Tout d'abord, je vous remercie de me permettre de vous expliquer ce qui s'est passé, mais avant, laissez moi me présenter. Je suis Brunilde Anar, fille de Némen et de Finubar, Commodore de l'Ost, ex-Capitaine et actuel conseiller comtal et je parcourais les routes pour rejoindre mes parents sur Montpellier quand l'on m'a agressée.
C'était une nuit de pleine lune -ce qui m'a permis de bien distinguer les traits de l'individu, à la frontière entre Castelnaudary et Carcassonne, alors que je m'étais installée pour camper sur le bord de la principale route reliant les deux citées, que je me suis fait attaquée par l'homme que vous voyez là !! » * Déclara t-elle en pointant Edmond_tesquieu du doigt.*
« Tout de noir vêtu, les cheveux couleur de blé, alors que je m'apprêtais à dormir, il m'a collée sa main sur la bouche, avant de m'asséner un coup de gourdin sur le crâne parce que je me débattais. Mais avant de me frapper parce que j'avais tenté de le mordre, en se penchant sur moi, ce qui fait que je le voyais à quelques pouces de mon visage, il me fit l'affront d'ajouter...
"Vilaine fille, te promener toute seule sur les routes. Et bien moi, Edmond_tesquieu de Montpellier, je vais te soulager de ton fardeau. Je te prends ta bouffe, ton bois et ton fric ! "
Ce ne fut qu'à l'aube, lorsque je repris connaissance, la tête douloureuse, que je pu constater qu'il avait fait main basse sur mes maigres économies et quelques biens. Rendez-vous compte, s'il avait frappé plus fort, il aurait pu me tuer ! Et tout ça pour 15 écus, 3 stères de bois en fagots et une besace contenant les 3 pains nécessaires à mes repas ! »
* Prenant une grande inspiration, tant pour respirer que pour se calmer -car à l'évocation de cette agression Brunilde sentait la moutarde lui monter au nez, elle reprit après quelques instants. *
« Arrivée à Carcassonne, encore à moitié assommée et complètement affamée, j'ai alors immédiatement envoyé un courrier pour déposer plainte et demandé une escorte auprès de l'Ost, craignant qu'il ne cherche à me tuer si je reprenais la route après l'avoir dénoncé. Car bien que fille de soldat et formée au maniement des armes, du fait ma blessure et de l'affaiblissement qui en résultat, il était certain que je n'arriverais pas à Montpellier saine et sauve si je n'avais personne pour veiller sur moi...
Rendue à Montpellier, je me pensais enfin en sécurité, mais qu'elle ne fut pas ma surprise de revoir cet homme se pavanant dans les rues, fier comme un coq, comme si de rien n'était ! Et pour sûr que je l'ai reconnu ! C'était lui, aucun doute ! J'ai dû me retenir d'aller lui dire ma façon de penser, et fort heureusement pour lui, l'on ne peut se faire justice soi-même. Attaquer une pauvre fille ! C'est honteux ! »
* Puis, son histoire achevée, Brunilde regarda le prévenu qui avait osé contester les preuves. Avec un petit sourire en coin, elle lui lâcha alors, d'un ton sec *
« Dites moi, Tesquieu! Vous qui n'êtes pas capable de reconnaître un homme d'une femme, comment pouvez-vous lire une date manuscrite sur la copie que j'ai faite -ma signature s'y trouve d'ailleurs, de vos fiches personnelles ? Je m'étonne aussi que vous en ignoriez l'existence. Un savant avocat comme vous devrait savoir que ces documents que l'on peut consulter dans toute mairie et qui recensent les habitants et les voyageurs de passage, sont usités de tous et partout pour en savoir plus sur autrui... »
* Se tournant vers les magistrats, Brunilde reprit à leur intention avant de reprendre sa place. *
« Je vous remercie de m'avoir écoutée, je reste à votre disposition si vous avez des questions... »
[HRP : Pas de MP envoyé pour faire un RP de brigandage, donc pour l'excuse de la valeur RP d'un screen vous repasserez. Brigandage clic-clic, procès clic-clic. C'est comme la date sur la fiche, drôlement mesquin comme défense. Si c'était à 100 % HRP, pourquoi les admins ont laissé un encart pour la description du personnage, et son avatar en pied ? On peut aller très loin comme ça...]
Alors que l'homme débitait des mensonges qui plus est, laissant sous-entendre qu'elle était elle-même une menteuse, Brunilde trépignait d'impatience dans l'attente de revenir à la barre des témoins. Lorsqu'elle fut autorisée à reprendre la parole, elle dit:
«J'ai réellement vu cet homme à Montpellier, le 14 avril de la courante année, en train de se pavaner tel un coq, me narguant car il savait que j'étais présente. Toutefois, j'ai aussi remarqué qu'il évitait sciemment les endroits où des gardes patrouillaient, sans doute pour ne pas qu'on puisse dire qu'il était présent de manière officielle, de manière à ce que les douanes ne puissent l'enregistrer comme il se doit. Quoiqu'il en soit, lorsque je l'ai vu ce jour là, j'ai demandé à un fonctionnaire royal de me confirmer sa présence en ville, chose que le brave homme a faite en me remettant un document prouvant le passage de mon agresseur. Et comme vous le savez, les fonctionnaires de notre bon roy voient bien plus de choses que le commun des mortels.
Bien que je répugne à utiliser toute cette paperasse qui encombre les tribunaux, devant la mauvaise foi évidente dont il fait preuve, je me trouve contrainte à de telles extrémités.
Je sais qu'il est avocat et qu'il portera surement l'affaire en Cour d'Appel et qu'en ces lieux, on l'écoutera lui et non la fille d'un notable ayant prouvé son investissement à long terme sur les terres de notre belle province.
Comprenez-donc que j'aimerais montrer à la Cour le document que je possède, afin que sa ligne de défense basée sur l'opposition de mes paroles vole en éclat !»
Elle tendit donc le parchemin que le fonctionnaire royal lui avaient fourni.
http://img571.imageshack.us/img571/718/edmondtesquieumontpelli.jpg
Accusé levez vous!
En ce 11 juin 1458, Nous Evanes, juge du Languedoc, allons rendre notre jugement concernant l'affaire de brigandage de Edmond_tesquieu.
Étant donné que l'accusé a été formellement reconnu,
Étant donné que nous pensons que l'accusé tente de nier sciemment les faits,
Condamnons l'accusé Edmond_tesquieu à 3 jours de prison et 5 écus d'amende.
Cette sentence prend effet dès la fin de l'annonce du verdict.
Qu'il soit su que vous pouvez faire appel de ce jugement en cours d'appel.
Le prévenu a été condamné à une amende de 5 écus et à 3 jours de prison ferme