Procès ayant opposé *amalinea* au Comté du Languedoc
*amalinea* était accusé de Haute Trahison.
Nom du procureur : Divinius
Nom du juge : Evanes
Date du verdict : 05/07/1458
Lieu concerné par l'affaire : Languedoc
Nous Divinius, Procureur et representant du Languedoc, en ce jour du Jeudi 24 Juin 1458, demandons a la Citoyenne *amalinea* , Habitante de la bonne ville de Villefranche-de-Rouergue, de vous levez et d ecouter les faits :
Notons Nous Languedoc,
Article 1.2.1. Le Languedoc est une province ayant rang de comté.
Article 1.2.2. Le comté du Languedoc est dirigé par un Comte et son Conseil.
Article 1.2.3. Le comté du Languedoc a pour capitale la ville de Montpellier.
Article 1.2.4. Le comté du Languedoc est un & indivisible.
Que nous avons ete agresse sur nos propres terres, par une organisation ayant des buts malfaisant envers notre région soit le Comte du Languedoc.
Notre Unite ne peut resterinactive face a de telles actions, qui ont coute la vie a de nombreux Languedociens ,et a mis ne danger cette Unite qui nous caracterise.
Pour une participation a cela, l accuse a entrave Notre Honneur, et notre integrite...integrant une armee qui a lutter contre nos forces et ausis participer ala destabilisation de l administration de la Ville de Luy.
Utilisant des armes comme, la propagation e la famine au sein meme de nos terres
Narguant nos citoyens dans leurs propres foyers !
Article 4.5.17. Organisation de Banditisme - Toute personne qui a participé à une organisation qui tient sa structure et son effectif secret et qui poursuit le but de commettre des actes criminels ou de se procurer des revenus par des moyens criminels, celui qui a soutenu une telle organisation dans son action illicite, est passible de l'emprisonnement.
Rappelons l acte grave, qu est celui de menacer une population rattachee a notre comte :
Article 4.5.30. Toute personne qui, menace un Languedocien de nuire à l'ensemble des habitants, d'une de ses villes ou du comté, sera passible de l'emprisonnement et/ou de l'amende.
Notre comte dois severement punir ceux qui ont tente par quelconque maniere de l injurier dans moralement et physiquement, car a travers ces insultes, il en recois une insulte a tout le peuple du languedoc. Que ce soit Noble-Erudit-Artisant-Paysans.
Tous sont intule par ces agissements ,et c est pour cele que nous devons savoir y mettre un terme.
Nous laissons a la defense la possibilite de s expliquer et lui donnons la possibilite de fair appel a un avocat comme le demande notre Loi, pour assurer sa defense.
Nous nous laissons le droit de faire intervenir d autres protagonistes.
"Amalinea se tenait là, allongée sur son brancard, elle écouta sans mots dire, le réquisitoire du procureur.
Par Aristote !, pensa t'elle, mais comment peut on en arriver à se tromper à ce point ? ou alors c'est de ma faute ? je ne sais plus.
Mestre Divinius ayant terminé sa diatribe judiciaire, elle se redressa dans un mouvement qu'elle tenta de faire passer pour naturel car elle ne voulait pas qu'on l'accuse d'influencer la cour en affichant ostensiblement son état d'extrême faiblesse.
Amalinea s'adressa au juge sans plus attendre. Sieur Juge, Sieur procureur, la cour. Je vous demande avant tout de ne point tenir compte du fait que je me présente devant vous sur ce brancard et j'insiste sur le fait que cela ne doit influencer en rien votre décision finale.
Je dois vous confier que je suis un peu étonné par les affirmations du procureur. j'avais dans l'idée qu'un réquisitoire devait être un exercice soigné et préparé avec attention mais, imaginez mon étonnement lorsque je l'ai entendu dire qu'il m'accusait d'avoir porté atteinte à la sécurité de la ville de « Le Luy » ??!!
Bafouillage , ou simple erreur de transcription du greffier ? Rassurez vous, je m'en fiche, et je n'ai pas l'intention de saisir la cour d'appel pour pareille peccadille de la part de ce talentueux procureur. Talentueux, certes, mais pressé,trop pressé manifestement. Je me suis permis de mettre en avant ce bafouillage pour vous sensibiliser sur le fait que ces procès réalisés « à la va vite » sous le couvert de votre loi martiale ne sont pas des procès digne de ce nom, car réalisés dans la précipitation, et qu'ils semblent bien loin de refléter une quelconque justice équitable.
Ceci dit, faisons comme si nous étions entre gens civilisés et passons outre les bafouillages et les procès d'intention pour n'en revenir qu'au fait : Ainsi j'aurais intégré une unité visant la déstabilisation du languedoc et aurait utilisé, je cite « des armes comme, la propagation de la famine au sein meme de nos terres ».
Alors, Messieurs, je m'insurge et m'inscrit en faux ! Je n'ai en aucun cas propagé la famine. Il eusses fallut pour cela que je dévalise le marché ou que je me gave des maigres récoltes qui hantent vos champs ! Et bien que nenni, je n'ai fait ni l'un ni l'autre ! Je vous demanderai donc de lever cette accusation calomnieuse immédiatement. Etre jugé soit, mais pour des actes que j'ai commis !
Quand à ce qui est de l'appartenance à une armée, que voulez vous que je vous dise... Il est de la liberté de chacun de défendre les idéaux auxquels il croit. Nos idéaux sont opposés, c'est un fait. J'ai participé à l'attaque de votre ville, c'est un fait aussi ! Maintenant que vous vouliez me condamner pour cela, faites donc, c'est un des risques de mon métier que j'entends assumer. Et quand à être convalescente en vos murs, que je soit au moins logée gratuitement !
Messieurs, je vous remercie de m'avoir écoutée et n'ai plus rien à ajouter.
Néa se laissa retomber sur son brancard, épuisée, assoiffée et en proie à une fièvre montante qui n'augurait rien de bon quand à la cicatrisation de ses plaies, malgré les efforts important d'un certains docteur pour la transformer en femme léopard.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Néa ecouta avec un petit sourire son "témoin de moralité". Se soulevant sur un coude, elle s'adresse à la cour :
"Messieurs, tout à été dit, je n'ai rien à ajouter".
Fermant les yeux, laissant la fievre l'envahir et se laissa prendre par le sommeil, priant pour que la peine, quelqu'elle soit lui laisse le loisir de rester allongée.
La bougresse qui venait de retomber lourdement sur son brancard de fortune était presque touchante'il s'en était fallu de peu que Toon ne se précipite vers la souffrante pour accompagner de son bras, le dos fatigué et blessé de cette femme qui tentait de trouver un peu de quiétude après l'effort qu'elle venait de fournir pour se défendre. Mais Toon était du coté des gentils'et l'accusée du coté des méchants'Il ne fallait pas qu'il se laisse attendrir'Et pourtant'
Toon s'approcha de la barre qu'il saisit fermement des deux mains et s'adressa au juge :
Madame le juge, Mestre procureur, je suis Toon3146, Lieutenant de police de la brigade de Narbonne et actuel prévôt adjoint de ce Comté. Loin de moi l'idée de vouloir minimiser l'acte odieux commit par l'accusée ici présente et après avoir écouté son discours, je me sens obligé de vous citer une anecdote édifiante au sujet de amalinea'.j'ai eu l'occasion dernièrement de rencontrer cette personne dans une taverne du Puy , et cela peu avant sa mise en procès'Après avoir échangé quelques banales civilités, je me suis présenté comme étant le prévôt adjoint de ce Comté et que j'aurai aimé avoir quelques précisions sur les réelles motivations de cette dame'N'importe quel brigand de basse origine m'aurait insulté, voire éjecté de la taverne'.Rien de tout cela ! Après un instant de stupeur fort compréhensible, Dame Amalinea expliqua calmement et de façon fort courtoise ce qui l'avait conduit à agir de la sorte, c'était comme une sorte de période transitoire qu'elle traversait, comme si la vie n'était qu'une sorte de jeu dans lequel elle acceptait toutes les règles, y comprit certaines règles aux conséquences fâcheuses dans le cas où elle se ferait prendre.
Sa présence ici nous laisse à penser qu'elle a fini par se faire prendre'Son état de santé qu'elle tente pudiquement de cacher doit nous amener à la conclusion que cette dame est en train de purger une peine qu'elle est la première à reconnaître comme justifiée.
Je suis persuadé que toute affaire conflictuelle peut être réglée simplement grâce à une discussion et un partage d'opinion'.J'ai discuté avec Amalinéa, nous avons partagé nos opinions, et la conclusion que j'ai tiré de tout cela , c'est que cette personne est très éloignée du monstre que l'accusation publique tente de nous présenter.
De part ma fonction de prévôt adjoint, je suis tout naturellement du coté de l'ordre que semble promouvoir ce tribunal, mais je reste convaincu qu'un ordre juste ne doit pas être forcément manichéen'Rien n'est tout blanc ni tout noir, et tout ce qui n'est pas catalogué comme « bon » n'est pas forcément « méchant ».
Accusée levez-vous!
En ce 05 juillet 1458 à Montpellier, Nous Evanes, Juge du Languedoc, allons rendre notre verdict concernant l'affaire de trouble à l'ordre public de Mestra *amalinea*.
Pour commencer, tenons a citer les articles du coutumier du Languedoc suivants:
Article 4.6.9. : Haute trahison - Toute personne qui a commis un acte tendant à renverser par la violence les autorités politiques comtales ou municipales, ou à détacher une partie une partie du territoire languedocien, est passible de l'emprisonnement, et/ou de l'amende ou de la peine de mort.
Article 4.6.10. : Tout ressortissant non languedocien n'ayant pas de fait de lien ou de serment envers ce comté qu'il pourrait trahir, les Termes de Trahison et Haute-Trahison utilisés par la justice pour qualifier les manquements aux textes législatifs et aux permissions accordées par les coutumes ancestrales du Royaume de France seront considérées comme simplement référents de la gravité de l'acte et des peines prévues s'y rapportant pour des Languedociens dans un soucis d'harmonie des peines encourues.
De ce fait, je requalifie cette affaire en Haute trahison.
Considérant que Mestra *amalinea* est accusée d'avoir intégré une armée afin de tenter de prendre par la force nos terres Languedociennes, Considérant que que l'accusée a reconnu les faits qui lui étaient reprochés,
Déclarons l'accusée coupable, et la condamnons à 3 jours de prison, conformément à l'article 4.5.17 du coutumier du Languedoc.
Invitons l'accusée a quitté le comté du Languedoc dès que la peine aura été purgée ou dès que son état de santé lui permettra de reprendre la route.
Remercions toutes les personnes que nous avons entendues au cours de ce procès et qui nous ont permis de rendre ce jugement.
Qu'il soit su que les parties peuvent faire appel de ce jugement en Cour d'appel.
L'audience est levée.
Le prévenu a été condamné à 3 jours de prison ferme et à la peine de substitution suivante : Quitter le comté du Languedoc dès que la peine aura été purgée ou dès que son état de santé lui permettra de reprendre la route.