Monsieur le juge, vous avez à juger une personne dont il est absolument certain qu'elle a commis des actes de sorcellerie. Est-elle une invocation ou un invocateur ? Nul ne sait. Ce qui est assuré, c'est qu'elle a perpétré ces crimes en compagnie de Djun30.

De tels actes sont véritablement effroyables. Cependant, monsieur le juge, n'oublions jamais que cette ignoble créature, transfigurée par un affreux rictus qui est celui du Malin, est une créature de Dieu. Pour lui donner une petite chance d'échapper à la damnation éternelle, je vous demande donc la brûler sur la place publique.
Obéissant aux consignes laxistes du pouvoir temporel, nous allons néanmoins écouter le prévenu nous dire qui, parmi les personnes accusées, est l'invocateur, et qui sont les invocations. Peut-être, monsieur le juge, serez-vous touché par le témoignage du sorcier et ne le condamnerez-vous pas à la peine maximale. Je vous recommande, quant à moi, d'être clément envers l'âme du pêcheur, en étant sévère avec son corps.

L'évèque Zippo

Bonjour Monsieur le juge,

Maena s'avance pour parler.

Monsieur le juge, c'est un malheureux concours de circonstance.

Djun30 et Moi, Maena sommes frère et soeur.
Mais nous n'habitons pas le même village. Djun30 réside à Montluçon et moi au Puy.

Il se trouve qu'il est soldat de la COBA en indispo à Mende après avoir été blessé. Et moi je suis soldat de l'Ost et j'ai reçu l'ordre de me rendre à Mende.
Alors à moins d'être envoyée en cour martiale !! j'y suis allée. Un soldat obéit toujours !!

donc Maena est dans l'armée de Mimi44 à Mende et Djun30 en indisponibilité à Mende car il a été blessé !!

je demande votre indulgence, Monsieur le juge, cela ne se reproduira plus.
Je vais en parler à ma hiérarchie.

Accusée levez-vous!

En ce 22 juillet 1458 à Montpellier, nous Evanes, Juge du Languedoc, allons rendre notre verdict concernant l'affaire de Mestra Maena pour sorcellerie.

Considérant que l'accusée s'est présentée devant nous pour assurer sa défense,
Considérant que l'accusée reconnait les faits, et promet vilgilance à l'avenir,
Considérant qu'il apparait que la situation n'était pas intentionnelle,

Par conséquent, relaxons l'accusée Mestra Maena.

Lui conseillons d'éviter tout contact avec Mestre Djun30, de ne pas résider dans la même ville, ni de voyager en même temps.
Par ailleurs vous conseillons à l'avenir d'expliquer votre cas à votre lieutenenant, pour que plus jamais cette situation n'est à se reproduire.

Remercions toutes les personnes que nous avons entendues au cours de ce
procès et qui nous ont permis de rendre ce jugement.

Qu'il soit su que les parties peuvent faire appel de ce jugement en Cour
d'appel.

L'audience est levée.