Procès ayant opposé Bentich au Comté du Languedoc
Bentich était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Divinius
Nom du juge : Evanes
Date du verdict : 26/07/1458
Lieu concerné par l'affaire : Illisible
En vertu de l'article 25 de la Loi de procédure judiciaire qui stipule:
"Article 25 :
Le procureur adjoint est nommé par le Comte si le procureur en fait la demande.
Ses prérogatives et ses fonctions sont les mêmes que celles du procureur, mais s'il n'appartient pas au conseil comtal, elles sont circonscrites au cadre des affaires d'escroquerie.
Il se substitue en sus au procureur pour les cas où celui ci est directement impliqué dans l'affaire à mener."
Nous, Samkookai, procureur adjointe, nommé le 19 Avril 1458, par sa Grandeur Klan l'Acier, sommes donc en charge de cette affaire.
Ainsi, en ce Lundi 10 Mai 1458, suite à la plainte de Dona Majda-eulalie Shaggash de Rieucros, Dame de Couffoulens, Héritière des baronnies d'Exat et de Portes.; déposée au bureau du procureur le 11 avril de cette année; instruisons ce procès à l'encontre de Mestre Bentich pour parjure et diffamation.
Accusé, veuillez vous lever, s'il vous plait.
Au moment des faits, c'est à dire le 3 Avril 1458, Mestre Bentich, était alors Maréchal d'Exat, et avait prêté serment envers la banniere.
Pour preuve, voici une copie du scribe, Votre Honneur, du serment de Mestre Bentich.
*Avant de le confier au juge pour preuve (http://img689.imageshack.us/img689/2627/bentich6.png), elle déroula le parchemin et en fit la lecture.*
" En ce 28eme jour de Mars de l'an 1457, régnant Souverain Lévan III de Normandie, Roy de France par la Grâce de Dieu, moi, Bentich, devant Notre Très Saint Créateur (...) jure d'obéir en tous points aux ordres donnés par mes superieurs et de ne jamais porter l'opprobre sur les couleurs de mes seigneurs et de respecter leurs lois et de ne jamais soutenir ni supporter atteinte à l'intégrité et aux biens du Languedoc (...)
Que si je devais faillir à ma parole, qu'accepterais d'être exposé au piloris d'infamie et de recevoir peine Juste et Equitable pour les fautes commises envers le Comté ou mes Seigneurs."
*Elle replia le parchemin et le donna à qui de droit et poursuivit: *
Malgré ce serment effectué depuis le 28 Mars 1457, Mestre Bentich a pourtant porté atteinte à l'honneur de feu Dajhen Shaggash, Baron de Portes et Baron Consort d'Exat, lors de missives privés avec la plaignante.
En effet, dans la lettre de l'accusé, daté du 4 Avril 1458,, Mestre Bentich a écrit , je cite:
"J'ai espéré du plus profond de mon âme, que votre pere se ressaisisse, mais la proche de sa fin avait du lui chambouler le cerveau" , "mais votre pere dans sa folie naissante (..) "
*Sam déposa les preuves à l'assemble de la cour (http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=1292289&sid=sgiHaSvuBuxAaOzhlLsgcratY)*
D'autre part, Mestre Bentich, alors assermenté et tenu au secret, aurait révelé des informations concernant des actions de la bannière à Mestra Laurine, Comtesse de l'époque, alors qu'elle n'avait pas en a connaitre la teneur.
Ainsi, Votre Honneur,
Considérant les coutûmes royales,
Considérant la constitution du Languedoc , concernant le parjure,
Considérant le coutumier du Languedoc, en particulier l'Article 4.4.6. relatif à la diffamation;
Considérant le coutumier d'Exat,
Accusons, ce jour, Mestre Bentich de parjure et diffamation, envers la Banniere d'Exat et feu son banneret, Dajhen Shaggash, Baron de Portes et Baron Consort d'Exat.
Nous rappelons que l'accusé peut se faire aider d'un avocat pour sa défense selon l'Article 3.2.3. de la loi de procédure pénale.
Voici l'adresse où vous pouvez faire la demande:
http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111/
L'accusé peut également se faire assister par un représentant du barreau des avocats du dragon.
*Ben arriva dans l'enceinte du tribunal, mais cette fois c'était bien du côté des accusés qu'il se trouvait. Cette chère Majda était parvenue à réussir, enfin à presque réussir, car rien n'était moins sur, vu comment tout avait été orchestré.
Une fois installé il attendit que la procureur adjoint lise l'acte d'accusation et une fois qu'il reçu l'invitation il s'avança avec un dossier qui dépassait en épaisseur celui de la procureur adjoint.*
Votre honneur, madame le procureur je me demande vraiment ce que nous faisons ici à part dépenser l'argent du comté, donc des Languedociens
Je vais essayer d'être bref, et de reprendre point par point l'acte d'accusation.
Tout d'abord le parjure.
Oui j'ai prêté un serment, oui je me devait de m'y tenir, mais je ne vois nulle part dans le dossier du procureur en quoi j'ai fait un parjure, la procureur adjoint me parle d'une mission d'Exat, tout d'abord il serait bon qu'on explique à la cour et à moi-même de quoi il s'agit et qu'on nous montre les preuves de ce soit disant parjure.
Ensuite la diffamation
La je suis étonné que vous dame Samkokaï vous ayez pu parler de diffamation alors que les termes que l'on me reproche sont sur missives privées et que vous avez refusé ma plainte avec ses même missives vu qu'elle n'était pas publiques. Si d'aventure quelqu'un aurait l'audace de dire que vus qu'elles étaient en salle des plaintes, elles étaient publiques, cela voudra dire que vous Dame Samkokaï, procureur adjoint nommée par le comte, vous avez favorisez la noblesse par rapport au simple Languedocien que je suis. Donc diffamation il n'y a pas, vu que tout ce que vous montrez est sortit de missive privée.
Maintenant venons en au plus important, le vice de procédure qui désolé de vous le signaler est flagrant.
Je rappelle ce petit article de la loi de procédure pénale
Titre II : Mode opératoire du dépot de plainte
Article 1.2.1. : Toute plainte devra être déposée en salle des plaintes au château de Montpellier.
Article 1.2.2. : Le libellé de la plainte devra contenir : - Le nom de l'accusé,
l'identité du plaignant, le lieu et la nature de l'infraction présumée,
ainsi que les preuves sur lesquelles se fonde la plainte.
Bon si je regarde les registres de la salle des plaintes je ne vois rien, et je vous donne copie des schémas que le scribe de la salle des plaintes à fait, à deux dates différentes, pour ne pas que l'on dise que je ne veux pas de la justice Languedocienne.
http://images.imagehotel.net/?a3t951a4yy.jpg
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La plainte a été déposée je l'admet dans un semblant de bureau du procureur, mais le soucis et grâce au documents du cadastres que voici, vous pouvez remarquer que c'est la plaignante qui a fait ouvrir ce bureau.
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Je trouve cela très étrange comme pratique, et je m'étonne que la Procureur ai suivit. Y aurait il complicité ??
Je me dis que si vous laissez passer cela, tout le monde pourra ouvrir des salles de plaintes et des bureaux de procureur n' importe où dans notre Comté
Vous allez me dire que Dona Majda ne voulait plus se trouver aux alentours du château, soit je peux le comprendre, mais elle pouvait simplement se rendre au bureau de police le plus proche de son lieu de stationnement et ainsi faire suivre la hiérarchie et le prévôt aurait pu déposer la plainte la ou c'est prévu, donc toutes les possibilités étaient présente pour rendre cette plainte valable
Pour toutes ses raisons je demande que le ministère publique arrête les poursuites et que votre honneur vous fassiez preuve de discernement, ce que je suis tout a fait sur et que vous me relaxiez.
Ha oui j'oubliais, la procédure comme par hasard est lancée juste après l'inscription de ma liste aux élections comtales. Le hasard fait toujours bien les choses
Je laisse maintenant la parole à mon avocat Maitre Enduril de Nourmechat
*Ben se recula pour laisser parler la Comtesse Enduril*
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Ben écoutait avec attention les interventions de son avocats ainsi que de l'ancienne Comtessa.
Il sourit en les écoutants.
Votre honneur je vous remercie de me redonner la parole, je ne m'y attendait pas aussi tôt.
Que puis je ajouter aux témoignages de la Vicomtesse Laurine. ainsi que de la Comtesse Enduril. Tout a été dit, et vu le manque de réaction du procureur, je ne vois pas ce que l'on pourrait ajouter d'autre.
En fonction de ce qui a été déclaré,je demande qu'une enquête soit diligenté sur le Conseiller Finubar, membre de conseil de l'époque et ami très proche de feu le Baron d'Exat et de Portes ainsi que sur la personne du Conseiller Divinius, membre du conseil de l'époque et appartenant à la bannière d'Exat, comme par hasard devenu membre à mon départ. Cette enquête devrait éclairer la justice sur la possibilité que ce soit eux les taupes mise en place par Exat au conseil Comtal, car comment l'information aurait elle pu sortir du conseil autrement que par des espions à la solde d'Exat.
Il est évident que tout documents qui arriveraient après mon témoignage et en attendant le verdict du juge ne pourrait être prit en compte, vu que la partie défenderesse ne pourra plus faire opposition ou commenter ces preuves
Je fais confiance à la justice de ce Comté, je déplore juste que le procureur soit reste tétanisé et sans voie. Car il aurait pu apporte si cela était possible bien quelques éclaircissements
Enduril relisait avec attention les différents documents disposés devant elle et prenait des notes sur un vélin au fur et à mesure qu'elle relevait quelque chose d'intéressant.
Bentich, son client pour l'occasion, se lève et prend la parole, relevant avec justesse certains points méritant forte réflexion. Toutefois, des points restent dans l'ombre en particulier des preuves diverses qui manquent au dossier déposé par le Prévôt. Sans ces points, difficile de pouvoir plaider. On plaide sur des faits, pas sur du vent, des ouïe dire ou des suppositions. De toute façon elle était certaine qu'elle verrait apparaitre au procès la nouvelle Baronne de Portes et autres titres. Sans doute celle-ci donnerait t'elle des détails pour appuyer les accusations.
Mestra Jutge, Mestra Procuradora, Je suis Enduril de Noùmerchat, Comtesse du Razès en Limouxin, Vicomtesse de Joyeuse, Baronne de Ganges et de Peyre. J'interviens ici en tant qu'avocate régulièrement inscrite au barreau du Languedoc et mandée à ce titre par Mestre Bentich pour assurer sa défense.
Je vois qu'il est ici question de nombreuses choses fort intéressantes et dont nous pouvons débattre. Mais nous allons commencer si vous le voulez bien par la mise en accusation.
Je voudrais déjà commencer par les faits qui sont reprochés à mon client.
Que voyons-nous ? Une accusation concernant le fait que notre client aurait commis un acte de parjure en révélant à Donà Laurine J. Sauvage des faits concernant la bannière d'Exat. Si nous reprenons le texte exact de ce serment, vous pourrez constater qu'il n'y est fait aucunement mention d'un devoir de secret, mais au contraire « de ne jamais soutenir ni supporter atteinte à l'intégrité et aux biens du Languedoc ».
De plus, lors des éventuels fait qui lui seraient reproché, Mestre Bentich était conseiller comtal et à ce titre avait de son côté un serment envers le Suzerain direct des Barons d'Exat. Ce serment le contraignant de faire passer les intérêts de ce comté avant même les siens propres. Que Donc Laurine S. Savage témoigne et nous dise ce qu'il en est effectivement des faits qui peuvent le conduire à la peine de mort ?
Ici, nous n'avons aucune justification de tels actes ni de quand ils auraient pu se produire. Impossible donc de savoir si les faits reprochés sont avérés et même si le délai légal entre les faits et la plainte sont légaux. Tout au plus avons-nous ouïe dire dans les rues que ce secret concernait la date de départ du port de Montpellier d'un bateau. Que Donà Laurine vienne donc aussi apporter son témoignage à ce sujet. Mais sachant qu'il était question de transports de marchandises venant de dons privés, mais aussi comtaux, au titre de ces derniers, mon client ne pouvait que respecter son serment envers Exat qui lui demandait de veiller aux biens du Languedoc.
Ensuite, nous avons l'accusation qui est faite à mon client de porter atteinte à l'honneur de Feu Djahen Shaggash. Nous avons deux courriers privés, envoyés à la fille de feu le Baron de Porte. Ces missives ont été envoyées à titre privé et ont été rédigées à l'attention d'une seule et unique personne. Que la fille du Senher Shaggash ait pu ne pas vouloir voir ce qui pourrait être la réalité en face est une chose, mais il est connu de tous que le couple Shaggash s'était retiré du monde depuis de longs mois, que le Senher Shaggash avait été gravement blessé. Mon client était un des officiers supérieur de sa bannière et à ce titre, il était amené à le rencontrer régulièrement, ce qui lui permettait déjà de se prononcer sur l'attitude générale du Baron de Porte et de noter toute altération de celle-ci. De plus, et contrairement à ce que prétend ici Donà Majda_Eulalie, comme beaucoup d'étudiant ayant terminé leur cycle d'étude, mon client étudie à l'université les différents cours qui y sont proposés. Vous pourrez d'ailleurs si la curiosité vous y pousse aller vérifier les dossiers de mon client qui pourra vous faire témoignage qu'il est bien étudiant depuis déjà un bon moment en médecine. L'argumentation de la Dame d'Exat et de Porte est donc à ce titre nul et non avenu. Mon client est parfaitement en mesure de ce faire une idée de l'état du Baron de Portes pendant ses derniers jours sans que ce ne puisse être considéré comme diffamation, mais bien comme observation et témoignage d'une personne ayant les compétences lui permettant de ce prononcer à ce sujet. Quand aux compétences médicales du Baron d'Exat, si il n'est pas question de revenir dessus, il faut aussi ne pas se voiler la face. Feu Djahen Shaggash n'avait pas terminé de son côté ses études universitaires comme le montrent son dossier scolaire.
Connaissances linguistiques (42%) a écrit:
Maîtrise du latin : 21%
Maîtrise du grec : 11%
Maîtrise des langues modernes: 10%
Connaissances médicales (435%) a écrit:
Bases de biologie : 100 %
Éléments d'anatomie : 100 %
Bases de la médecine : 100 %
Reconnaître le rhume : 10 %
Reconnaître la grippe : 100 %
Reconnaître la dysenterie : 14 %
Médecine avancée : 11 %
Voici donc l'état de ses connaissances. Vous comprendrez bien qu'un médecin aussi compétent que le Baron d' Exat avec un cursus incomplet démontre bien l'excellence de notre université et que même un étudiant avec un cursus qui serait moindre serait déjà fort compétent.
Enfin, pour la petite histoire, je reviendrais sur le témoignage de mon client quant à la modalité du dépôt de plainte. Que le procureur et son adjointe se soient déplacées peut être pour ne pas contrarier ou s'attirer encore les éclats de voix de la Baronne de Portes et d'Exat n'enlève rien au fait que Donà Majda_eulalie a bien posé elle-même un écriteau pour ouvrir une salle. Il suffit de voir les tentures qui sont on ne peut plus différentes de celles de la salle habituelle. J'ajouterais qu'au moment des faits, Mestre Merguez était maire de Carcassonne et aussi membre de la maréchaussée de la ville. A ce titre, il aurait pu recevoir la plainte, tout comme le prévôt des maréchaux aurait pu la recevoir par courrier. Que si rien n'oblige une personne à donner son nom pour se rendre dans un lieu, Donà Majda le donne chaque jour aux portes de la ville. Je ferais aussi humblement remarquer que donner son nom était encore obligatoire pour accéder aux halles et aux gargotes jusqu'en été 1456 et que Donà Majda a été obligée de s'identifier pour venir. A ce fait, sa diatribe à ce propos est vide de sens et l'obligation n'est pas différente que l'obligation morale qui est de ne pas obliger un procureur à aller dans un placard à balais du château renommé pour l'occasion lorsque tout est centralisé pour faciliter son travail.
Pour ma part, tout ceci n'est qu'abus de pouvoir d'une personne sur ses subalternes. De plus, c'est porter atteinte à l'honneur de mon client que de le trainer en justice pour des actes qu'il n'a pas commis. La justice de ce comté n'est pas instrument à régler des comptes et l'honneur d'un homme qui s'est dévoué tant et plus pour le comté, et ceci à tous les niveaux, est aussi important que l'honneur d'un noble. La Justice est respectable et à respecter, et nous pouvons noter la mesure du respect de la plaignante pour cette institution et ses représentant quand, nonobstant la moindre des courtoisies, elle vient ici témoigner tout en se sustentant. Enfin, nous avons eut toute une diatribe sur des lois royales sans qu'un seul texte s'y référent ne nous soit présenté. Pourtant les textes des lois royales sont disponibles et je ne pense pas en avoir jamais lu un seul de ce type. Pour tout ceci et pour le fait que la constitution et le coutumier précise que tout languedocien est égal devant la justice, je demande à ce que mon client soir relaxé. De plus, je demande à ce qu'une procédure soit ouverte à l'encontre de Majda_eulalie Shaggash de Rieucros, Baronne d'Exat et de Portes, Dame de Couffoulens et Consort de Marseillan pour diffamation et atteinte portée à l'honneur de mon client.
***A peine de retour en Languedoc que Laurine était convoquée au Tribunal. Pour plaider la cause de Bentich qui plus est' on aurait tout vu. Mais quoi qu'on puisse en dire, la Garçonne était éprise de justice, et quelques soient ses affinités avec telle ou telle personne on lui demandait de témoigner, elle témoignerait.
Elle prit donc la parole.***
Votre Honneur, honorés membres de la Cour. Cette affaire pour moi, ces affaires devrais-je dire, est double.
D'une part il est question d'injures échangées par missives privées et là je n'ai rien à dire sur la question et d'autre part de révélation de secrets d'Exat au Conseil alors que j'étais Comtessa de Languedoc.
Avant de parler du contenu, je me dois de m'interroger sur quelques points.
Comment la plaignante est-elle au courant que des supposés secrets d'Exat auraient été dévoilés au Conseil ? J'imagine mal le sieur Bentich aller s'en gausser auprès d'elle. Donc de toute évidence le secret du conseil a été rompu afin d'obtenir matière à porter cette partie de la plainte.
Mais donc si je comprends bien un vassal du Languedoc aurait des choses à cacher à son Suzerain ? Bien que je n'en ai jamais usé, vouant un grand respect aux Barons d'Exat, j'estime qu'un Suzerain est en droit d'être tenu au courant de tout ce qui ne relève pas de la vie privée de ses Vassaux, particulièrement en ce qui concerne ses relations avec le Comté. Sauf votre respect, votre honneur, cette partie de la plainte est par trop imprécise.
« D'autre part, Mestre Bentich, alors assermenté et tenu au secret, aurait révelé des informations concernant des actions de la bannière à Mestra Laurine, Comtesse de l'époque, alors qu'elle n'avait pas en a connaitre la teneur. »
Nous ne savons toujours pas de quelles informations il s'agit. Pour peu qu'il y ait des informations dont une Suzeraine ne serait en droit d'en connaître la teneur.
Pour ma part je peux témoigner de deux informations dont il pourrait, si on tente de se mettre à la place de la plaignante, Aristote m'en garde, être question ici.
Bentich nous a fourni un relevé des sommes dues par le Comté à la bannière d'Exat. Information dont le secret se devait d'être gardé j'imagine. Trahison que de fournir les moyens de rembourser notre du'
Bentich a également et honteusement fait part du départ par voie de mer de la peti' de la jeune Dessage pour Toulon.
Quand on sait que je me suis pris le choux avec le Vice Amiral des abreuvoirs qui voulait assurer seul et sans coordination avec le Comté la mission humanitaire vers Toulon, qu'il était venu me trouver en privé pour me donner tout les détails de l'opération, que je m'étais fermement opposée à ce que des dons languedociens, privés et comtaux, soient mis en périls par un acheminement aléatoire et risqué au point que j'avais même été m'exprimer toniquement au sujet de cette ingérence chez les Feudataires.
Donc oui votre honneur, Bentich a trahi un secret : j'ignorais que Liloie serait du voyage'
Pour terminer je voudrais vous donner ma version des priorités dans les allégeances ou serment.
Selon moi l'allégeance au Roy prime sur celle faite à un régnant
Ensuite, selon moi l'allégeance au Comté prime sur toute autre faite à un banneret, maire ou souteneur peu importe.
Il ne peut y avoir de secret de ce qui se passe au Conseil Comtal aux yeux du Roy
Il ne peut y avoir de secret de ce qui se passe en une Bannière aux yeux du Conseil Comtal sauf si contractuellement précisé dans les relations entres ces deux entités.
Je rappelle qu'une bannière est et reste vassale du comté et par la même de l'entité qui le dirige.
Je vous remercie de votre attention
* Majda avait fait préparer un petit sac de fruits secs, et rembourrer sa sacoche de chiffons propres. Il était évident que Bentich allait tenter de faire pleurer dans les chaumières. Fameux comédien qu'il était ? Elle l'écoute, souriante, amusée, tout en croquant des abricots secs. Fameux ! C'est tout ce qu'elle a à dire, il faudra qu'elle remercie les gens d'Exat, qui font un merveilleux travail. Elle avait écouté distraitement, tout en croquant ces merveilleuses douceurs.
Au tour d'Enduril. Qu'allait donc faire cette chère Comtesse ? ah ben rien... dix minutes plus tard, elle n'avait pas ouvert la bouche... (3 jours hrp alors qu'on en a deux normalement, et qu'Enduril est convoquée 24 heures avant Majda) Sortant un mouchoir, elle fait mine d'essuyer des larmes, en fait, elle en pleure silencieusement de rire, tentant de ne pas faire trop de bruit en mangeant, et camouflant le fou rire qui la gagne par une pseudo quinte de toux intempestive. Enfin elle arrive à reprendre contenance. *
* Lorsque vient son tour, elle se présente à la barre. *
Bonjòrn Votre Honneur, Dames et Sieurs. Je m'appelle Majda_eulalie Shaggash de Rieucros, Baronne d'Exat et de Portes, Dame de Couffoulens et Consort de Marseillan, Maire de Carcassonne depuis le 11 mai 1458.
* Elle se tourne vers Bentich pour le saluer, et lui sourit. *
Mestre Bentich, comment vous un bâtonnier aussi compétent du Comté, ce que ne niera sans doute pas votre témoin, peut-il se fourvoyer ainsi ?
* La jeune maure poursuit. *
Tout d'abord, parlons de cet article du coutumier pour porter plainte. Voudriez-vous dire que le Coutumier du Languedoc se substitue, voire supplante les lois royales ? Allons donc, je suis sûre que non, n'est-ce pas ? Donc puisque nul n'est supposé devoir donner son nom pour aller dans un lieu annexe aux salles officielles, vous conviendrez aisément que ceci n'est qu'une farce de votre part. Fort distrayante, je l'avoue.
* Esquissant un sourire amusé, elle se tourne vers le Juge. *
Quant à la personne portant plainte, il me semble que je suis là, donc mon identité ne fait aucun doute, et pour l'accusé présumé innocent, étant donné sa défense, son identité fait qu'il reconnait bien que c'est lui que j'accuse. Sinon, quel intérêt de se présenter si on n'est pas la personne indiquée ? Chose que l'accusé ne dément d'ailleurs pas, bien conscient qu'il s'agit de lui et non d'une autre personne.
* Majda va se prendre un nouveau fruit, et le croque, et prend le temps de l'avaler, il faut qu'elle se refasse des forces après la perte de l'enfant qu'elle portait. Regardant Bentich, elle parle en s'adressant au Juge. *
Ah oui avant que nous ne passions au fond, terminons en pour la forme...
Donc nom du plaignant et de l'accusé ne font plus de doutes, les modalités, étant donné que le coutumier du Languedoc ne peut imposer une inscription ou une présentation dans des salles non officielles, que certes, j'étais la première personne ce jour-là à me présenter, mais qu'en aucun cas, je ne puis être l'instigatrice de la création d'un bureau, contrairement aux propos tenus par Mestre Bentich, puisque ce bureau existe bel et bien
* Prenant une mine effarée, elle regarde le Juge. *
Comme si je l'avais fait préparer ? Par contre, je ne sais où Mestre Bentich a pris ces croquis de salle des plaintes. Peut-être dans un lieu annexe ? J'espère que vous conviendrez, Votre Honneur, que nul ne peut être forcé de donner son identité à un garde pour entrer dans une forteresse, et que donc, par conséquent cette plainte est tout à fait valable.
Pour ce qui est de porter plainte au bureau de la maréchaussée, cela serait certes fort intéressant, si nous avions eu un maréchal à Carcassonne. En effet, le Prévôt me l'a confirmé le 11 mai, Rémleroy est maréchal pour la cité, mais n'y réside pas présentement. Je m'étonne qu'un douanier de notre Capitale, aussi compétent que l'est Mestre Bentich, n'ai pas pris la peine de vérifier les douanes.
* Majda marque une nouvelle pause, contrairement à Bentich, elle n'a pas pris des leçons pour bloquer sa respiration aussi longtemps qu'une baleine, puis reprend. *
Mestre Bentich, je dois vous remercier d'accepter de confirmer que vous avez bel et bien prêté serment à Exat, et que ce serment est bien celui lu par le procureur adjoint.
* Sourire amusée, et une bouchée de fruits secs plus tard... *
Pour le parjure donc, pour essayer d'en venir enfin aux faits. Ils n'est pas constesté ni contestable que Mestre Bentich était Maréchal d'Exat, qu'il avait fait serment de ne pas jeter l'opprobe sur le nom des Seigneurs d'Exat, feux mes parents. C'est à eux que s'adressait ce serment.
* Elle se retourne vers Bentich. *
Seriez-vous médecin pour indiquer dans votre missive de démission, qui quoi que vous souhaitiez la faire passer pour correspondance privée, n'en reste pas moins officielle, car sans cela, vous seriez toujours membre de la bannière ? Je ne le pense pas. Je vous sais compétent en bien des matières, mais la médecine n'est pas un domaine que vous maîtrisez. Donc, je maintiens que lorsque vous portez un jugement sur la santé de mon père, qui lui était médecin reconnu, fut doyen de la faculté de médecine, vous portez atteinte à sa mémoire, et que vous jetez l'opprobe sur Votre Seigneur. A ce moment-là, votre démission n'était pas acceptée, vous étiez donc toujours sous le coup de votre serment.
* Enfin, la jeune baronne regarde de nouveau Son Honneur, lui donnant un parchemin. *
Maintenant, la plainte existait bien avant l'ouverture des listes pour les futures élections, l'argument d'une plainte qui aurait une connotation politique ne tient pas, d'autant que la liste de Mestre Bentich était bien loin d'être complète. N'est-il pas étonnant, ou serait-ce une manipulation pour faire croire à un procès politique, que de se présenter alors que l'on sait pertinamment qu'une plainte existe et qu'un procès va avoir lieu ? Mais ce ne sont là que suppositions.
* Et de terminer par un résumé de la situation... *
Donc, pas de procès politique, pas de raisons valables de refuser la plainte, acceptation du serment, et parjure en se prenant pour un médecin, portant atteinte et jetant l'opprobe sur l'honneur de ses Seigneurs. Je rajoute que dans ma grande mansuétude, j'ai accepté la démission de Mestre Bentich.
Je demande des peines ResPectueuses de ce serment qu'il a prêté à Exat.
Des concessions, il y en a eu, mais toujours de la part de la même personne. J'avais même proposé des excuses publiques qui m'auraient fait retirer ma plainte. Je la maintiens donc pour parjure de son serment, et insulte à l'encontre de feu Djahen Shaggash.
Pour l'insulte envers mon père, je demande 10 coups de fouets, donnés par le bourrel d'Exat en place publique, parce que notre bon peuple manque de distractions de choix, et pour le parjure, je demande que sa langue soit arrachée et le marquage au fer rouge sur la face.
* Ayant terminé, pour cette fois, elle retourne à sa place, et boit une gorgée d'eau d'une gourde qu'elle a laissée sur le banc près de là où elle est assise. *
Accusé levez-vous !
En ce 26 juillet 1458, Nous Evanes Juge du Languedoc, allons rendre notre verdict concernant l'affaire de Mestre Bentich pour trouble à l'ordre public.
Considérant que le dépôt de plainte respecte les lois languedociennes,
Considérant qu'au moment des faits, Mestre Bentich, en plus d'être maréchal d'Exat, était membre du conseil comtal du Languedoc, et donc sous deux serments,
Considérant que la bannière d'Exat est vassale au Comté du Languedoc,
Considérant que le serment fait par Mestre Bentich envers Exat ne stimule nullement qu'il y a un devoir de confidentialité,
Considérant qu'aucune preuve n'a été apportée lors de ce procès, concernant quelconques informations sur des actions de la bannière d'Exat, révélées par Mestre Bentich à la comtesse de l'époque, Mestra Laurine,
Considérant que l'accusé suit des cours de médecine, et que de par ses fonctions il côtoyait régulièrement feu Dajhen Shaggash, situation lui permettant de se faire une idée sur l'état du Baron de Porte,
Considérant comme preuve, la lettre de démission de Mestre Bentich envers la bannière d'exat,
Considérant que cette preuve est insuffisante, et ne permet pas de mettre en doute la parole de la défense, et ainsi de douter de sa bonne foi, le doute devant être favorable à l'accusé,
Par conséquent, et vu que ce procès n'a pas pu fournir assez de preuve pour juger de la culpabilité de l'accusé concernant les faits qui lui sont reprochés, diffamation et parjure,
Déclarons l'accusé Mestre Bentich relaxé, conformément à l'article 4.4.7 du coutumier du languedoc:
Article 4.4.7 : La personne inculpée n'encoure aucune peine si elle prouve que les allégations qu'elle a articulées ou proposées sont conformes à la vérité ou qu'il avait des raisons sérieuses de les tenir de bonne foi pour vraies.
Que ce procès soit pris comme un avertissement.
Qu'à l'avenir, l'accusé se garde ses "observations" "médicales" qu'on ne lui a pas demandées, les cours de médecine que l'accusé a suivi ne lui donnant pas le statut de médecin.
Par ailleurs la cour tient à s'excuser pour le temps bien trop long qu'a duré ce procès.
Remercions toutes les personnes que nous avons entendus au cours de ce procès et nous ayant permis de rendre ce jugement.
Qu'il soit su que les parties peuvent faire appel de ce jugement en cours d'appel.
L'audience est levée.
Le prévenu a été relaxé.