Procès ayant opposé Flash28 au Comté du Languedoc
Flash28 était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Arthurcano
Nom du juge : Kelak
Date du verdict : 28/11/1459
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
En ce 19ème jour du mois de novembre 1459, Nous, Mestre Arthurcano, procureur du Languedoc, mettons en accusation Mestre Flash28 pour troubles à l'ordre public.
Votre honneur,
je vous énonce ci-après les faits, le Mestre Flash28 s'est attaqué, dans la nuit du 17 au 18 novembre 1459, à Mestra Ewana_bs alors sur la route entre Uzès et Alais.
Cette personne malfaisante a barré le chemin à mestra Ewana_bs et l�a obligée à lui remettre tous ses avoirs alors qu�elle se trouvait seule profitant ainsi de sa faiblesse.
Mestra Ewana_bs a ainsi perdu une vingtaine d'écus, quelques miches de pain, mais également vingt-trois peaux et une dizaine de pelote de laine selon sa déposition, faite à notre prévôt des maréchaux en la personne de dame Cricri2, que je vous livre ci-après votre honneur.
" Expéditeur : Ewana_bs
Date d'envoi : 18/11/1459 - 10:27:50
Titre : Brigandage/Plainte
Bonjour dame
Je viens à vous pour porter plainte contre mon agresseur. Je me suis faite attaquer et malheureusement il a été plus fort que moi, m'a détroussé et laissé pour morte dans la fossé.
J'avais une vingtaine d'écus sur moi, quelques miches de pain aussi, mais surtout environ 23 peaux et une dizaine de pelote de laine. J'ai tous perdu! Et je veux récupérer mes biens!!
J'ai été attaqué entre Uzes et Alais. Si mes souvenirs ne me joue pas des tours il avait y un chapeau vert sur la tête, une chemise blanche, des braies rouges, des bas blancs et des chausses rouge. Oui j'ai une bonne mémoire de mon agresseurs... surtout parce que j'ai les impots de mon village à payer et que je n'ai plus un rond à cause de lui!
En espérant que vous l'attrapiez et le juger
Vous me trouverez à Alais... de toute façon dans l'état où je suis je ne risque pas d'y bouger
Cordialement
Ewana de Arles"
Mestre Flash28 a ainsi pu profiter du peu de passage sur les chemins entre Uzes et Alais, pour exercer son oeuvre malfaisante, abandonnant ensuite mestra Ewana_bs inanimée dans un champ et lui volant l�ensemble de ses biens.
Votre honneur, je vous présente maintenant les preuves de brigandages et de racket effectués par Mestre Flash28 sur la personne de Dame Ewana_bs :
http://img534.imageshack.us/img534/3196/brigant1.jpg
Notre justice, votre honneur repose sur la coutume et deux points essentiels que je rappels ci-après.
Le premier est celui du critère du bon père de famille, hors selon ce critère, est permise en Languedoc toute action que pourrai commettre une personne normalement sérieuse, raisonnable et soucieuse de ne causer aucun préjudice à autrui... Ces actes commis sur la personne de Mestra Ewana_bs, nous en conviendrons aisément ne ressemble en rien à l�action d�un bon père de famille.
Le second est celui de l�universalité d�action qui rend punissable l'acte qui mettrait gravement en péril la vie en société si tout citoyen se l'autorisait. Et cette fois encore, ces actes commis sur la plaignante ne laissent aucun doute quand au fait que ce critère est bafoué, si tout à chacun venait l�arme à la main pour détrousser les habitants de notre comté ou simples voyageurs, notre société serait en grand danger.
Ainsi votre Honneur, l�accusé Mestre Flash28 est donc présenté devant vous pour troubles à l�ordre public, à savoir brigandage et vol de biens sur la personne de mestra Ewana_bs
J�appelle donc à la barre, pour la défense, Mestre Flash28, et pour la partie plaignante, mestra Ewana_bs, afin que toutes les parties viennent nous éclairer sur la nature des faits reprochés à l�accusée et que toutes questions puissent être éclaircies dans cette affaire.
Nous rappelons que l'accusée peut se faire aider d'un avocat, reconnu par le barreau du Languedoc, pour sa défense. Voici l'adresse où vous pouvez en faire la demande :
http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111/
Je vous remercie votre honneur.
La parole est à la défense.
*Le sieur flash se racla la gorge. Il mis de coté l'étonnement de se retrouver ici, et entreprit un long monologue.*
Monsieur le juge, vous verrez que tout ceci n'est qu'un malentendu. Après avoir écouté ce que je vais vous raconter, vous comprendrez alors mon étonnement de me retrouver devant vous ces jours-ci. En effet, depuis quelques semaines déjà, j'ai entrepris un périple sur les routes à travers le royaume d'Aragon et le sud du royaume de France. Je vais par monts et par vaux, et me laisse guider par mes chaussures - et ce n'est pas toujours facile, croyez-moi bien que des fois j'en ai ma claque lorsqu'elles se mettent à cavaler comme des dératés.
Bref, tout ça pour dire que chaque jour je croise des dizaines de personnes sur ma route. Certaines sont charmantes, d'autres antipathiques, d'autres encore carrément menaçantes. Fort heureusement mon humour et ma sympathie m'ont toujours permis de sortir des mauvais coups. Il faut dire qu'ils sont bien aidés par ma fine lame et mon art de manier l'épée, de découper, de trancher, de retrancher, de reretranché, de ciseler, de dépecer, de lacérer, de morceler, d'ouvrir en deux voire en plusieurs morceaux les gredins qui osent toucher à mes cheveux soyeux ou à ceux de mes compagnons de route.
Tout ça pour dire que chemin faisant, j'ai donc rencontré cette dame et nous décidâmes de faire la route ensemble, mon humour agrémentant le voyage et ma fine lame le sécurisant. Durant le trajet,, nous bavassâmes, nous bavassâmes� Bref, nous bavassâmes ; vous savez comment sont les femmes monsieur le juge.
La nuit tombant, il fallut alors trouver un lieu où passer celle-ci à la belle étoile. Nous nous mimes d'accord sur un endroit douillet recouvert de mousse à l'abri des grandes branches d'un chêne centenaire. Le repas et le vin aidant, arriva ce qu'il devait arriver. Vous comprenez bien monsieur le juge, que j'éviterai certains détails qui pourraient écorcher vos chastes oreilles. Cette nuit me reste encore en mémoire, bien plus il est vrai que le prénom de cette gente dame. Après cette joyeuse besogne, comme tous les hommes que nous sommes je m'endormis lourdement, peut être même ai-je ronflé?
Peut-être ceci l'a-t-il fait fuir ? Ce que je sais c'est que le lendemain matin je me suis retrouvé tout seul. Personne à côté de moi. Je me suis alors dit que couvert de honte, la jeune dame était partie pleurer dans un coin ou encore vider quelques fut de bière dans je ne sais quel taverne comme je le fais quelquefois, ou plutôt comme nous le faisons chaque mois - nous les cochons d'hommes que nous sommes - chaque semaine ou encore chaque jour, peut-être comme vous monsieur le juge, mais je tairais là certaines choses car je ne vois connais pas assez.
Elle avait donc laissé un de ces bordels au pied de l'arbre. J'ai ramassé tout ça, et je me suis mis à sa recherche. Chemin faisant, je guettais la moindre trace de pas, trace de vomi ou autre me permettant de la retrouver. Une journée d'errance et toujours rien. Personne ne l'avait croisé. Je mendormi fourbu . Croyez-moi bien que la nuit fut moins heureuse. J'avais des courbatures partout. Mais, peut-être n'était-ce pas dû à la marche ?
Le lendemain, au réveil, une étincelle traversa mon esprit. Elle n'était pas parti se saouler, elle avait sûrement du me quitter pour aller faire ses besoins derrière un arbre. Vous savez comment sont les femmes monsieur le juge ? Pour toutes ces choses-là, il faut se cacher. Cela aurait été moins embêtant avec un homme. Je l'aurais pisser, je l'aurais attendu, et on serait partit en même temps avec nos affaires respectives.
* Voyant le juge faire la grimace.*
Ne soyez pas choqués monsieur le juge, c'est un besoin naturel.
Je suis donc revenu sur mes pas. Malgré une nouvelle journée de marche toujours rien à l'horizon. Cette jeune dame n'était connue de personne et personne ne pouvait m'indiquer où elle se trouvait. J'étais complètement désespéré. Fort heureusement quelques temps après, un de vos jeunes commis réussit à me trouver et me voilà aujourd'hui devant vous.
Vous constatez donc monsieur le juge que cette affaire n'est qu'un immense quiproquo. Je me retrouve donc que devant vous monsieur le juge, devant cette honorable cours, et devant cette magnifique tête de cerf empaillé qui orne le mur et vous fait de magnifiques cornes monsieur le juge, par pure maladresse. Vous en rirez des années durant.
Je demande donc pour mon client, qui n'est autre que moi-même, qu'un acquittement rapide et quelques bouteilles de ce délicieux breuvage local que vous produisez ici afin de vanter les vertus de votre terroir sur les routes du royaume de France. Je vous renouvelle mes plus profonds respects et vous félicite pour la qualité de vos routes et de vos produits locaux ainsi que pour la clairvoyance dont vous saurez faire preuve dans cette affaire qui me concerne au premier degré.
Monsieur le juge, bien le bonjour à votre femme.
* Flash recula d'un pas, un large sourire traversait son visage*
**Ben, procureur adjoint, écouta avec attention les différents témoignages, et franchement rien ne correspondait, ils étaient carrément contradictoires. La parole lui était maintenant donnée et il s'avança pour prendre la parole**
Votre honneur suite aux différents témoignages deux options s'offrent à nous, la première que je vais vous exposé n'est pas vraiment celle que je choisirais vu son extravagance.
Donc si on écoute l'accusé, il s'agirait d'une simple amourette d'une nuit, ce qui fait de la plaignante une fille facile qui entraîne les hommes dans le pêché de la luxure et elle aurait en plus laissé tout ses biens à son amant d'un soir, comme présent de ses services. Cette histoire n'en déplaise à l'accusé est tirée par les cheveux.
**Se tournant vers l'accusé**
Comment voulez vous en voyant l�état de la plaignante que nous donnions foie a votre histoire, qui donne une très mauvaise image de la plaignante. La meilleure défense est bien entendu l'attaque ou l�élaboration d'un scénario qui pourrait sembler réaliste, mais qui n'en demeure pas moins fantaisiste.
L'autre options qui me semble plus crédible, serait que cet homme ici présent aurait profité de sa force et de son charisme pour détrousser le victime et peut être avoir profité d'elle en la déshonorant, chose qui n'est pas prouvée du tout, mais je suis sur que la victime a trop honte pour ajouter l'accusation de viol à l'affaire.
**Le procureur adjoint pris une grande bouffée d'air et continua**
Donc maintenant que je vous ai exposé les deux scénarios possible et que je vous ai précisé que je ne retenait pas la version de l'accusé. Je demande dans cette affaire que l'accusé ici présent, le dénommé Flash28, soit redevable d'une amende de 50 écus alourdit d'une peine de prison de 3 jours et qu'il rende les biens qu'il a subtilisé à la victime après l'avoir laissée sur le bord de la route avec juste ses vêtements comme fortune.
Je vous remercie de m'avoir écouté et je laisse la cour juger du bien fondé de la demande de la procure d'être sévère envers l'accusé!
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
*C'est d'un pas claudiquant qu'Ewana se rendit au tribunal comme lui avait indiqué la missive, malgré sa jambe invalide et les blessures que lui avaient laissé ce maraud, elle se rendit sans hésitation à la barre*
Votre honneur,
C'est devant vous, affamée, sans un sou et blessée que je viens accuser ce malotru.
*pointe du doigt son agresseur Flash28*
Je ne suis qu'au début de mon voyage, j'avais pour but de rendre visite à mon père qui habite à quelques lieux d'ici, et je voulais en profiter pour vendre mes marchandises.
Malheureusement, à peine cinq jours après mon départ d'Arles il a fallut que je croise cet infâme personnage...
Comme précisé sur ma lettre envoyé au prévôt, il m'a tous prit, économies, denrées, vivres... Je n'ai plus rien votre honneur.
Tous ce que je souhaite est que justice soit faite et que ce brigand me rende mes biens! J'ai travaillé trop dure pour en arriver là...
*Ewana resta debout bien que sa jambe et ses blessures la tiraillaient, seulement elle resta forte face à son agresseur et les membres du tribunal*
Le prévenu a été reconnu coupable de trouble à l'ordre public.
Kelak écouta la longue plaidoirie de l�accusé qui le laissa dubitatif.
Les dires des uns et des autres ne semblaient pas franchement correspondre
Etrange divergence d�oppinion entre vous la victime Mestre Flash n�est il pas ??? j�ai comme qui dirait un doute sur la véracité de tout ceci, bien que un récit comportant tant de détails pourrait passer pour des plus Réalistes.
Aussi je vous laisse une chance, si dans un délai de 5 jours à dater d�aujourd�hui vous restitué les biens dérobés à la donzelle vous vous en sortirez avec une peine alléger, dans le cas contraire je serai obliger qu�un nouveau procès soit lancé et qu�une condamnation à 150 écus combinée à 5 jours de prison soit retenu contre vous.
Preuve devra être apportée a Mestre Arthurcano
En attendant, nous, Kelak, Juge du Languedoc vous condamnons en ce jour du 28 novembre 1459 à une peine de 50 écus et de 2 jours de prisons.
Informons la défense qu'elle peut interjeter appel du jugement devant la Cour d'appel du Royaume,
selon la procédure afférente à cet organe juridictionnel.
Kelak Frappa du marteau son pupitre et leva la séance
Le prévenu a été condamné à une amende de 50 écus et à 2 jours de prison ferme