Procès ayant opposé Cistude au Comté du Languedoc
Cistude était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Marino1
Nom du juge : Evanne
Date du verdict : 23/01/1460
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
En ce 3ème jour du mois de décembre 1459, Nous, Dona Marino1, procureur du Languedoc, mettons en accusation Mestra Cistude pour troubles à l'ordre public.
Votre honneur,
je vous énonce ci-après les faits, la Mestra Cistude s'est attaquée, dans la nuit du 26 au 27 novembre 1459, au Seigneur Guy_de_dampierre de Pibrac et Lévignac alors sur la route entre Nîmes et Uzes.
Cette personne malfaisante, accompagnée d'un complice en la personne de Mestre Tord_fer, a barré le chemin au Seigneur Guy_de_dampierre et ils l'ont obligé à leurs remettre tous ses avoirs alors qu'il voyageait tranquillement avec sa compagne de voyage Mestra Sephoria.
Mestra Cistude, et son complice, ont ainsi pu profiter du peu de passage sur les chemins entre Nîmes et Uzes, pour exercer leur oeuvre malfaisante, abandonnant ensuite le Seigneur Guy_de_dampierre sur la route dans un état critique.
Le préjudice subit est important.
Votre honneur, je vous fais lecture de la déposition faite à notre prévot des maréchaux par le Seigneur Guy_de_dampierre, plaignant dans cette affaire :
Expéditeur : Guy_de_dampierre de Pibrac et L�vignac
Date d'envoi : 01/12/2011 - 11:47:18
Titre : Plainte
Madame le Prévôt,
Je vous écris ce jour, ayant tout juste repris connaissance, pour porter plainte contre deux individus du nom de Tord_fer et de Cistude. J'avoue volontiers que je n'ai pas attendu vos services pour lancer mes limiers à la recherche de leurs identités. Il faut dire qu'ils sont assez connus dans le "milieu" de la racaille. Par exemple, j'ai pu apprendre l'appartenance de ladite maraude Cistude à une organisation criminelle appelée "les Piques".
Ces brigands de grands chemin m'ont dépouillé ainsi que ma compagne de voyage, Séphoria, sur la route entre Nîmes et Uzès dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 novembre.
Non content de s'en prendre à mes biens, ils ont également tenté avec certitude d'attenter à mes jours. Cette tentative de meurtre ne s'est soldée que par quelques dégâts corporels (-10 aux trois caractéristiques: force, intel et charisme), mais me voila immobilisé pendant au moins un mois et demi, me disent les médicastres.
En fait de biens, il faut aussi remarquer que les sommes engagées sont considérables, avec une valeur marchande de pas moins de 3500 écus. Je vous fait parvenir en annexe un détail des pertes subies. Cela vous donnera une idée de l'ampleur du dommage causé, le fruit d'un travail qui m'a demandé beaucoup d'énergie, de temps et de travail.
Pour l'heure, je soupçonne également une certaine Exquiz et une certaine Malireva, qui nous ont accompagnés sur le chemin jusqu'à Nîmes, d'avoir partie liée avec les deux agresseurs. Effectivement le 26, comme par hasard, prétextant une retraite spirituelle imprévue, ces dernières nous ont enjoint de poursuivre seuls. Or, dès le lundi 30, lendemain de l'agression, elles avaient déjà repris le chemin de l'ouest, contraire à la direction que nous prenions jusque là.
Je vous prie de croire en l'expression de mes considérations distinguées.
Guy de Dampierre
Seigneur de Pibrac et de Lévignac
ANNEXE 1
Biens dérobés;
86 écus
5 miches de pain
3 épis de maïs
1 petite échelle
1 stère de bois
3 jambons de Bayonne (300 à la revente)
4 jambons de Parme (720(au moins) à la revente)
4 tonneaux de vin de Toscane (400 à la revente)
11 bouteilles d'huile d'olive (1650 à la revente)
22 boisseaux de sel (660 à la revente)
Et ici la preuve du méfait
http://img638.imageshack.us/img638/7384/vision271111.jpg
Notre justice, votre honneur repose sur la coutume et deux points essentiels que je rappelle ci-après.
Le premier est celui du critère du bon père de famille, hors selon ce critère, est permise en Languedoc toute action que pourrai commettre une personne normalement sérieuse, raisonnable et soucieuse de ne causer aucun préjudice à autrui... Ces actes commis sur la personne du Seigneur Guy_de_dampierre, nous en conviendrons aisément ne ressemble en rien à l'action d'un bon père de famille.
Le second est celui de l'universalité d'action qui rend punissable l'acte qui mettrait gravement en péril la vie en société si tout citoyen se l'autorisait. Et cette fois encore, ces actes commis sur la plaignante ne laissent aucun doute quand au fait que ce critère est bafoué, si tout à chacun venait l'arme à la main pour détrousser les habitants de notre comté ou simples voyageurs, notre société serait en grand danger.
Ainsi votre Honneur, l'accusé Mestra Cistude est donc présentée devant vous pour troubles à l'ordre public, à savoir brigandage avéré pour vol de biens sur la personne du Seigneur Guy_de_dampierre (Racket) ainsi que violences physiques graves car laissant les plaignants dans le sang et devant suivre une convalescence de 45 jours selon les médicastres.
J'appelle donc à la barre, pour la défense, Mestra Cistude, et pour la partie plaignante le Seigneur Guy_de_dampierre, afin que toutes les parties viennent nous éclairer sur la nature des faits reprochés à l'accusée et que toutes questions puissent être éclaircies dans cette affaire.
Nous rappelons que l'accusée peut se faire aider d'un avocat, reconnu par le barreau du Languedoc, pour sa défense. Voici l'adresse où vous pouvez en faire la demande :
http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111/
Je vous remercie votre honneur.
La parole est à la défense.
*Et elle bondit dans un mouvement magistral, royal, comme si le banc de la Honte cuisait sous son postérieur, la Blonde, oui ce petit bout de tortue pas bien épaisse, se décomposait littéralement sous les yeux du juge, du procureur. La Cistude poussa un gémissement à faire tomber un ange, avant de s'exclamer d'un air outré :*
Pique-sous! Pique-sous! Quelle avanie! Comment osez vous, moi aussi vertueuse que le Grand Livre des Vertus, m'identifier à cette bande de scélérats, de marauds, de couilles-molles! Un ramassis d'traine-savate qui déshonorent leur sang, leurs semblables en les souillant d'injures, en souillant leur or! Ils m'ont volé ma vertu, les saligots! Eff'ctivement, vot' Guy a raison, j'ai bien un lien avec eux! Car la dernière fois qu'j'ai croisé un d'leurs Canards, je l'ai traîné devant la police. Ouais, c'était à Craon! Leur bastion... Et ça en avait fait du remous dans la bourgade, moi pauvre Tortue, osant m'attaquer à leur grand Roy! Voilà pourquoi le missionnaire du Guy a cru que j'étais membre de leur organisation douteuse... C'est faux! FAUX!
Et j'connais bien la p'tite Exquiz et sa collègue Malivera, ces racailles, tenez, elles appartiennent justement à la troupe Pique-sous! J'me souviens avoir entendu murmurer leur nom à Craon, et m'semble les avoir déjà aperçue dans un boui-boui y'a pas si longtemps, dans le Languedoc. M'étonnerait pas qu'elles aient quelque chose à voir dans cette affaire! Peuh. D'ailleurs, voyez la cicatrice sur ma joue ? *met en avant une cicatrice fraîche sur sa joue gauche* c'est elles qui m'l'ont fait!
Tant que mon sang coulera dans mes veines, tant que mon coeur battra, jamais, ô grand jamais! je ne m'associerais à de pareils corniauds!
J'reconnaitrai tout d'même que j'ai eu un passé louche, moi qui aie grandi dans la misère de la Cour des Miracles, dans la boue la plus profonde... *renifle fortement* Fallait bien qu'j'me mette quelque chose sur la dent. J'avoue que de temps en temps, par ci par là, j'ai vendu au marché noir des esclaves à quelques bons princes. D'ailleurs, cela vous ferez frémir si jamais vous preniez connaissance des personnalités qui font appel à mes services! -rendez vous à l'auberge "Les Bonnes Miches" au soleil couchant ce soir, je serais déguisée en bohémienne-.
Bref, cet aveu justifiera ma quête. Car un jour, l'Bon Dieu a daigné posé un regard sur Cistude... Et alors, ce fut comme une apparition. J'ai compris que je pouvais emprunter un chemin plein de lumière, si seulement je ravalais ma nature profonde! Il m'a donné une mission. Je n'ai pu refuser, je ne peux pervertir mes frères & soeurs (amen!), engendrer le mal, et de porter préjudice à un de mes semblables. Voyez vous, j'passe mon temps à arpenter les bas-fonds du royaume pour y prêcher la bonne parole et lorsque j'prend mon air tout mystique *ferme les yeux, ouvre la bouche grossièrement en poussant divers gémissements subjectifs*, les misérables savent que je suis leur Illumination. Car voyez vous, ma dame, mon sieur, je suis un exemple pour eux! Oui, un exemple! Je suis l'exemple même de la Réussite. Grâce à moi les putains ne sont plus des putains, les brigands de grand chemin donnent à la messe, les clochards d'la rue deviennent les roys du commerce! Oui, j'ai bon coeur, je ne peux bafouer ma doctrine, ma croyance. Car je crois en la bonté des hommes, je bannis le mal de la fange, j'apporte la Lumière! *ouvre grand les bras dans un geste de bénédiction, avant de les laisser retomber mollement contre ses hanches, reprenant un regard sombre*
Mais cet homme, Guy, riche et plaisant, je l'ai déjà vu dans l'un des quartiers mal fréquentés du Languedoc! Oui, dans un bordel où je prêchais la bonne parole aux catins! La maquerelle m'a apporté généreusement l'hospitalité alors que je mourrais de froid, et tandis que les catins buvaient mes bonnes paroles, un homme, sombre et ténébreux, restait en retrait. Une blondinette était assise sur ses genoux, et lui, je sentais son regard accompagner mes mouvements, car moi si gracieuse, si splendide à ce moment là! Son expression exprimait un dégoût profond, et pourtant, ses yeux, pervers, violaient mon apparence. Je fis comme si de rien n'était et quelques heures plus tard, j'marchais à l'ombre dans la ruelle. Et c'est à c'moment là, profitant de ce moment de faiblesse, qu'il m'aborda! ses mains, grandes, enveloppèrent mon buste tandis que ses lèvres cherchaient à dévorer mon cou! Et bah mon bon juge, j'peux vous affirmer qu'il est r'parti en s'tenant l'entre-jambe et la dignité dans les braies, l'couillon! *gonfle la poitrine, pas peu fière* D'ailleurs, j'peux appeler la dite catin blonde à la barre, pour témoigner que Guy était bien au bordel à c'moment là...
Voyez vous, j'ai tout d'suite senti qu'c'était l'genre de gars qui n'oubliait pas d'si tôt le visage d'une femmelette qui lui tenait tête. C'est riche, somptueux, et ça s'croit tout permis et berner la justice ? Non, moi je crois sérieusement en votre intégrité, ma dame, mon sieur. Comme par hasard, en ce jour, j'me retrouve au barreau pour un vol que je n'ai pas commis!
Cet homme veut me causer préjudice, ce n'est pas un homme ordinaire, c'est un monstre! J'vous le répète, c'est une machination! Il veut se venger par tous les moyens. Je plaiderai donc non-coupable, car cet homme cherche par tous les moyens à me nuire, j'en suis sûre, je le sais. De plus, j'ai quitté le monde de la racaille, même si j'entretiens toujours une relation proche avec mon amour de toujours, messire Tord fer. Voilà, c'est dit. Tord, je t'aime! *le gueule bien fort, le Monde doit savoir l'amour que porte Cistude à cet homme*. Hum hum.. De plus, s'il s'avérait que j'avais volé tous c'blé et ces jambons bien gras, croyez vous que je serais là, mes vêtements miteux flottant au dessus de mes os ?
[hrp : l'utilisation de screen pour un joueur de juge n'est pas valable. Néanmoins...
http://img843.imageshack.us/img843/4778/cistude.jpg]
Votre honneur,
Vous avez ici devant vous l'accusée mestra Cistude qui réclame un regroupement de procès comme le prévoit la charte de bonne justice de la CA et après avoir pris conseil auprès d'eux, c'est chose faite.
Ce texte dit ceci, je cite:
Du regroupement des procès :
Lorsqu'un individu est soupçonné d'avoir commis plusieurs délits de même nature, ceux-ci doivent être groupé dans un unique procès.
Si plusieurs individus sont soupçonnés d'avoir participé à un même délit, chacun d'eux doit bénéficier d'un procès personnel
Donc mestra Cistude après vous avoir écoutée ainsi que votre témoin, je n'entends que vilainies et surtout un déni de votre méfait en essayant de nous faire croire que les les actes précités contre la personne de Mestre Guy_de_dampierre sont d'une toute autre nature.
Mais vient s'ajouter la plainte de mestra Sephoria, détroussée sur le même chemin, la même nuit et par la même personne.
Je vous fais ici lecture de mon acte d'accusation,
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En ce 3ème jour du mois de décembre 1459, Nous, Dona Marino1, procureur du Languedoc, mettons en accusation Mestra Cistude pour troubles à l'ordre public.
Votre honneur,
je vous énonce ci-après les faits, la Mestra Cistude s'est attaquée, dans la nuit du 26 au 27 novembre 1459, à Mestra Sephoria alors sur la route entre Nîmes et Uzes.
Cette personne malfaisante, accompagnée d'un complice en la personne de Mestre Tord_fer, a barré le chemin à Mestra Sephoria et ils l'ont obligé à leurs remettre tous ses avoirs alors qu'elle voyageait tranquillement avec son con compagnon de voyage le Seigneur Guy_de_dampierre.
Mestra Cistude, et son complice, ont ainsi pu profiter du peu de passage sur les chemins entre Nîmes et Uzes, pour exercer leur oeuvre malfaisante, abandonnant ensuite Mestra Sephoria sur la route dans un état proche de la mort.
Le préjudice subit en nature n'est point connu mais la victime se trouve dans un état critique.
Votre honneur, je vous fais lecture de la déposition faite à notre prévôt des maréchaux par Mestra Sephoria, plaignante dans cette affaire :
Expéditeur : Sephoria
Date d'envoi : 29/11/2011 - 22:44:30
Titre : Plainte pour brigandage
Cher Prévôt des maréchaux,
Je me tourne vers vous par ces quelques mots pour vous signaler mon brigandage sur les routes languedociennes.
En effet, dans la nuit de samedi 26 Novembre au dimanche 27 Novembre, sur la route me menant de Nîmes à Uzès , je fus avec mon compagnon de route messire Guy de Dampierre, victime d'une attaque menée par un homme et une femme.
Cela fut très violent, me laissant blessée, une jambe cassée avec une convalescence de 45 jours et laissant mon compagnon de route entre vie et mort , son état ne s?améliorant pas.
Dépouillés de nos biens, grièvement blessés, nous nous tournons vers vous pour demander justice et réparation de notre mésaventure.
Je vous remercie par avance de l'attention que vous porterez à notre mésaventure et me tiens à votre disposition pour tout complément.
Cordialement.
Sephoria.
Et ici la preuve du méfait
Expéditeur : Sephoria
Date d'envoi : 01/12/2011 - 16:03:51
Titre : Re: Re: Plainte pour brigandage
Cher Prévôt,
Vous trouverez ci joint les preuves accablantes de mon agression.
http://imageshack.us/photo/my-images/812/sanstitrejoc.jpg/
Je vous remercie de votre attention.
Sephoria
Notre justice, votre honneur repose sur la coutume et deux points essentiels que je rappelle ci-après.
Le premier est celui du critère du bon père de famille, hors selon ce critère, est permise en Languedoc toute action que pourrai commettre une personne normalement sérieuse, raisonnable et soucieuse de ne causer aucun préjudice à autrui... Ces actes commis sur la personne de Mestra Sephoria, nous en conviendrons aisément ne ressemble en rien à l'action d'un bon père de famille.
Le second est celui de l'universalité d'action qui rend punissable l'acte qui mettrait gravement en péril la vie en société si tout citoyen se l'autorisait. Et cette fois encore, ces actes commis sur la plaignante ne laissent aucun doute quand au fait que ce critère est bafoué, si tout à chacun venait l'arme à la main pour détrousser les habitants de notre comté ou simples voyageurs, notre société serait en grand danger.
Ainsi votre Honneur, l'accusée Mestra Cistude est donc présentée devant vous pour troubles à l'ordre public, à savoir brigandage avéré pour vol de biens sur la personne de Mestra Sephoria (Racket) ainsi que violences physiques graves car laissant les plaignants dans le sang et devant suivre une convalescence de 45 jours selon les médicastres.
J'appelle donc à la barre, pour la défense, Mestra Cistude, et pour la partie plaignante, Mestra Sephoria, afin que toutes les parties viennent nous éclairer sur la nature des faits reprochés à l'accusée et que toutes questions puissent être éclaircies dans cette affaire.
Nous rappelons que l'accusée peut se faire aider d'un avocat, reconnu par le barreau du Languedoc, pour sa défense. Voici l'adresse où vous pouvez en faire la demande :
http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111/
Je vous remercie votre honneur.
La parole est à la défense
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ainsi que du témoignage de mestra Sephoria.
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*C'est armée de deux béquilles, avançant péniblement que la Sésé, comme on aimait à l'appeler, se présenta à la barre.*
J' suis Sephoria dite la Sésé ... Humble voyageuse et victime de cette crapule assise là bas.
*La Sésé jette un rapide regard vers l'accusée*
Mon bon m'nsieur le juge, quel grand jour de malheur que celui où j'ai rencontré cette échapée de boyau de mouton et son acolyte ne valant guère mieux.
J'la reconnais bien cette assassineuse... Voui voui, c'est bien elle qui m'a mise dans cet état alors que son acolyte tentait de faire rendre l'âme à m'nsieur Guy.
*Sephoria pointa un doigt accusateur vers l'accusée, au péril de son équilivre physique*
Regardez m'nsieur le juge, ces petits yeux vicieux , ce sont point ceux d'une femme honnète. Surveillez vot'e bourse, té ... Sait-on jamais...
Enfin, j'vais vous raconter ce qui c'est passé.
Nous voyagions avec des amis de Auch vers Montélimar, pour aller chercher une amie en péril et aussi pour les nougats. Parait que c'est bon, ces trucs ...
Bref, nous avions fait une brève escale à Nîmes... C'est fou, y a jamais à boire dans c'te village, m'enfin.
Donc le samedi soir, nous reprenions la route qui mène à Uzès, parait que c'est le chemin pour Montélimar et je voyageais seule sur la route avec m'nsieur Guy. J'l'aidais à transporter ses tonnelets. C'est que j'craignais qu'il leur arrive un truc aux tonnelets, c'est précieux ces choses là.
Bref, tout à coup ....
*Sésé fait une pose pour le suspens*
J'ai entendu du bruit venat d'un buisson... Du coup j'ai crié " ho l'Ange et la Fufu, c'est pas bientôt fini les haltes , on n'a pas que ça à faire." Ce sont des amis qui voyageaient avec nous mais qui sont parti plus tôt. Font toujours des haltes dans les buissons, ces deux là.
Très vite, j'ai compris que c'était pas eux , j'avais pas reçu de chausse dans la tronche, me répondent toujours comme ça.
Par contre, on a vu ces deux patibulaires sortir des fourrés, armés jusqu'aux dents... Rigolez pas m'nsieur le juge, regardez donc ...
*Sésé retrousse la jambe gauche de ses braies et lui montre une morsure profonde*
Voyez...Ce sont bien ses dents à cette femelle carnassière qui m'ont fait ça, croyez moi , j'm'y connais en dents. J'en collectionne assez pour tout savoir sur les dents .... DES SAUVAGES? J'VOUS DIS.... Oupss pardon , j'm'emporte, j'memporte...
Reprenons donc....
Donc les voilà face à nous, enfin surtout face à m'nsieur Guy hein ??!! Après tout c'est lui l'homme, pis moi j'suis qu'une faible femme , alors j'm'cachais derrière lui ... C'était plus prudent enfin que je croyais...
Z'ont dit " donnez nous ce que vous avez , tout ce que vous avez ... sinon il vous en coutera" .
*La Sésé lance un regard bien sévère à l'accusée et la sermone"
Malhonnète, va... T'as qu'à bosser, feignasse, au lieu de t'en prendre aux honnêtes voyageurs ... Gibier de potence, tient ...
*Sésé se ressaisit bien vite et poursuit son récit*
Moi, m'nsieur le juge, personnellement j'avais presque rien un peu de pain et quelques sous... mais tout cela durement gagné.. Des heures de labeur dans les champs pis autant comme tavernière municipale à Auch.
M'nsieur Guy lui , il promenait un trésor, les tonnelets, c'est que c'est très précieux ces choses là...
Du coup, on a pas trop voulu leur donner enfin surtout m'nsieur Guy... Déjà qu'il voulait pas partager avec moi, alors avec des étrangers pas polis encore moins... Z'avaient pas dit " s'il vous plait"...
Et là, tout est allé très vite quand m'nsieur Guy l'a dit "si vous les voulez , faudra me passer sur le corps..." Ces deux coupe-gorges se sont jeté sur lui, l'ont roué de coup ... Moi quand j'ai vu ça me suis jetée au sol et j'ai fait la morte.
C'est qu'ils s'acharnaient sur le pauv'e m'nsieur Guy, des coups de pieds, des coups de gourdins ... Partout qu'ils l'ont roué de coups... J'en tremblais de peur moi, rampant pour atteindre les buissons sans êt'e vue...
Pis quand ils en ont eu finir avec m'nsieur Guy, 'j'avais pas le nez dans les buissons que j'ai senti qu'on me ramenait sur la route , C'était elle là ...
*La Sésé désigne l'accusée du menton*
Elle m'avait attrappé la jambe pis elle me tirait vers son complice qui m'a assèna un grand coup sur le tibia... Pis ensuite, m'ont fait le même traiment qu'à m'nsieur Guy... Les coups pleuvaient de partout même qu'elle m'a mordu la morue, mais ça j'vous l'ai déjà dit m'nsieur le juge.
Je beuglait plus fort qu'une vache, la queue coincée dans la porte de l'écurie... Ca j'm'en souviens bien ... Pis ce fut le trou noir...
J'm'suis réveillé le lendemain à Nîmes pis là, le médicastre m'a dit que j'avais une patte cassée pis j'étais couverte de bleus ...Tsss le bleu me va pas au teint en plus... Et qu'il me faudrait 45 jours, pas moins pour me rétablir reprendre la route.
Mais c'est pas tout, le choc m'a affaibli, j'ai perdu des forces pour sur , pis j'ai du prendre un coup sur la tête , j'ai perdu le peu d'intelligence que j'avais...
Maintenant j'suis effrayée d'un rien, le charisme d'une moule... Voilà ce qu'ils m'ont laissé ...
Mais c'est bien pire pour m'nsieur Guy ... Z'ont volé les tonnelets pis pleins de trucs aussi comme les jambons que m'nsieur Guy évitait de me parler ...
Enfin voilà, j'espère que justice sera rendue, z'ont quand même tenté de nous tuer , j'en suis sure, Pis vu dans l'état où je suis, pis celui de m'nsieur Guy, vous aussi pouvez en être sur sans vous tromper, m'nsieur le juge.
*Sephoria allait quitter la barre mais elle ajouta...*
J'devais voyager avec mon enfant de quelques mois ce soir là, mais la dame de m'nsieur Guy l'avait pris avec elle dans la chariotte... Imaginez s'il avait été avec nous ce qu'ils lui auraient fait ... Moi j'ose pas sinon j'en dormirai plus de ma vie.
Merci, m'nsieur le juge de m'avoir écouter ....
*Se retirant de la barre, Sephoria salua le juge et la dame procureur de la tête*
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L'accusée comme vous avez pu l'entendre nie les faits mais se permet en plus de porter atteinte à l'honneur de ses victimes.
Cependant, au vu des preuves apportés par les victimes, je reste convaincue que le brigandage est avéré.
Je demande que Mestra Cistude soit condamnée à 200 écus d'amende et 3 jours de prison.
Je vous remercie votre Honneur.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
*Plantureuse et pourvue de ses plus clinquants atours, Nébuleuse se lève captant ainsi l'attention masculine présente dans la salle d�audience. Aucune rougeur, elle a l'habitude*
- Je suis là !
*Propos des plus élémentaires. Mais la Blonde -une autre encore- aime à se dire que le monde ne peut tourner qu'autour d'elle-même, c'est ainsi. Elle précise tout de même :*
- Et j'affirme que cet homme était présent cette nuit ! J'en veux pour preuve mon séant encore rougi de ses larges paumes !
Qui suis-je pour tenir de tels propos ? Lewisca, la catin du bordel que mentionnait tantôt votre accusée.
Oui j'ai dit catin et ne vous en offusquez point, Mamie Raymonde me le disait : aide-toi le ciel t'aidera, ma foi, je me suis aidée avec ce que je pouvais *et bombant fièrement la poitrine qu'elle a généreuse, s'avance aux côtés de la Tortue, posant une main sur son épaule, geste solidaire envers celle d'où lui était venue la rédemption*
Je ne vous serinerai pas un refrain sur le fait qu'il est bien malheureux d'être catin, les hommes, moi, j'aime ça. Et cela suffira à vous prouver à quel point cette femme que vous lynchez de vos reproches et allégations infondées est miraculeuse.
Cette nuit là, je faisais un véritable carton : le bon Guy était bien pourvu, et je ne parle pas que de ses richesses. Je l'avais bien ferré, le gourmand n'avait d'yeux que pour moi. Mais dès l'instant où Elle parut, mon cochon ne me voyait plus, et je fus bien vite évincée. JAMAIS au grand JAMAIS je n'ai connu une telle déconfiture, j'étais sciée. Et v'la t'y pas que ce rustre, ce balourd, me délaissa sans bonsoir ni défection, et partit trousser la nouvelle venue.
J'l'avais mauvaise.
Quand elle revint, je fonçai droit sur elle fulminante. Mais je fus stoppée par son expression vide de toute perfidie, sa carrure malingre d'ailleurs me prouva tout de bon qu'elle était bonne et douce, un modèle de douceur qui me poignarda en plein coeur et je vous le dis mesdames et messieurs les jurés, je me rendis soudain compte de l'existence méprisable que j'avais vécu. Derrière elle le perfide Guy - car perfide il est ! Je le dis et répète !!! Ce suppôt animé par le Sans-Nom se tenait les roubignolles, et voilà j'avais trouvé mon modèle.
Je vous le dis, vous avez devant vous une femme meilleure, et c'est grâce à cette Lumière qui croisa ma route cette nuit là.
Décidément Yann Seznec était fort réclamé en ce moment, déja que bien des femmes l'attendait pour proffiter de ses cours particuliers d'expression corporel, voilà maintenant que la justice attendait ses déclarations, après avoir hésité quelque peu, connaissant mêem certaines personnes présentent ici, rencontrées lors de parties fines, il décide malgré tout de sortir de l'ombre, ne supportant pas l'injustice d'une accusation non justifiée.
S'approchant pour la seconde fois de la journée devant la barre des témoins, il fait un léger coup d'oeil à Masdame le Procureur, regarde une femme sur le banc de l'accusation, puis se retourne vers Lewisca, avec un grand sourire, avant de croiser le doux visage de Cistude.
Noble cour, vosu me faite venir devant vous, pour vosu dire ce que je sais, aussi je le ferrait, dosi je commencer par faire l'énumération de mes conquêtes parmis le spersonnes présentent? si tel est le cas je peux dire que le nombre est supérieur à deux, mais je me refuse à donner les noms enfin tous les noms, oui Lewisca à déja dû subir mes assauts, et je ne pense pas que ce soit la raison pour laquelle je suis devant vous ce jour?
Oui Cistude à déja été ma maitresse, dois je continuer de donner des noms?
Son regard aux reflets d'or parcours alors le banc de l'accusation puis la cour, sans ciller sans laisser la moindre émotion et pourtant...
Puis se retournant vers l'homme qui prétend avoir été dépouiller sur le schemins la nuit du 26 au 27 novembre de l'an de garce 1459, il s'adresse à lui, alors Messire vosu me reconnoissez?
Vous qui prétendiez me payer ma nuit avec celle que je voulais choisir, vosu avez même prétendu à un moment, en me chuchotant, prends en plusieurs de ses catins c'est moi qui régale.
Mais il se trouve que peu de temps avant j'avais fait la connaissance de Dame Cistude et que je comptais bien heu! comment dire lui faire découvrir mes capacités à la copulation , et j'ais donc refuser les propositions de ce messire pour me consacrer uniquement à être présent en cette taverne après notre dure journée de travail à la mine près de ma conquête du jour, je nome Damoiselle Cistude
Regardant alors le juge dans les yeux
Vosu comprendrez aisément Messire Juge, entre homme que je ne m'étale pas outre mesure sur tous les détails de la soirée, mais je peux vosu dire entre nous que j'ais passer uen très agréable soirée tant en taverne que par la suite dans ma chambre avec cette très gentille personne qu'ai Cistude.
Saluant alors le Juge puis la Procureur, il retourne sur son banc, après avoir froler du regard l'ensemble des femmes présentent en cette salle
*Aidé de son valet, le jeune seigneur arriva en claudiquant jusqu'à la barre pour apporter son témoignage.*
Monsieur le Juge, je vous prie de bien vouloir noter que je désigne la personne ci présente, sur la sellette, comme faisant bien partie des deux malfrats qui m'ont agressés voila un peu plus d'une semaine.
L'accusée prétend s'être rangée? J'en rirais si mes côtes ne me faisaient autant souffrir. Quelle élucubration pourra encore inventer la défenderesse? Que je me suis mutilé seul?
Qui allez vous donc croire? un homme qui a consacré sa vie à agir vertueusement, un ancien magistrat de Flandre? Ou une reprise de justice qui se trouvait sur les lieux du crime et qui avait les moyens materiels d'agir?
Elle et son ami borgne m'ont tout simplement spolié, et j'entends obtenir réparation! Des dommages et intérêts à hauteur de 4000 écus me paraissent en réalité tout à fait raisonnables dans ce cas-ci.
Par ailleurs, Dame Procureur, je désire également porter plainte contre Dame Cistude pour diffamation. Ses accusations selon lesquelles j'aurais pu me trouver dans un quelconque lupanar sont non seulement sans fondement, elle sont aussi scandaleuses et portent manifestement atteinte à mon honneur. Elles n'ont d'ailleurs nul autre but. J'aime ma femme et je me satisfais entièrement de son dévouement et de son amour! Je n'autoriserais personne à dire le contraire... et surtout pas une manante doublée d'une ribaude!
Je vous remercie de m'avoir écouté, Monsieur le Juge.
Dans l�affaire opposant le Comté du Languedoc à Mestra Cistude,
Nous, Mestra Evanne, juge du Languedoc, allons vous donner lecture du jugement que Nous rendons dans l'affaire concernant vous concernant .
Attendu que Mestra Cistude est accusée d'avoir brigandé Mestre Guy_de_dampierre dans la nuit du 26 au 27 novembre 1459 sur la route entre Nîmes et Uzès.
Attendu que l�accusée a très justement fait part de la possibilité de regroupement des procès pour un délit commis le même jour sur plusieurs personnes ce qui a été fait puisque la procèdure contre Mestra Sephoria à été rendue nulle et non avenue,
Attendu que les preuves apportées par le procureur sont irréfutables,
Attendu les témoignages de l'accusation,
Par ces motifs, Nous Evanne, juge du Languedoc, déclarons l'accusée Mestra Cistude coupable des faits qui lui sont reprochés, et par cela décidons de la condamner à 3 jours de prison ferme, peine immédiatement exécutable à laquelle nous rajoutons une amende à hauteur du préjudice subit de 200 écus.
Preuve de la solvabilité de l'accusée :
http://www.servimg.com/image_preview.php?i=143&u=12299457
Remercions toutes les personnes que nous avons entendues au cours de ce procès et nous ayant permis de rendre ce jugement.
Informons les parties qu�elles peuvent interjeter appel du jugement devant la Cour d�appel du Royaume, selon la procédure afférente à cet organe juridictionnel.
Ainsi en a été jugé par le tribunal du Languedoc, en la personne du juge Evanne, le 23ème jour du mois de janvier de l'an 1460.
L�audience est levée.
Le prévenu a été condamné à une amende de 200 écus et à 3 jours de prison ferme