Procès ayant opposé Djazia au Comté du Languedoc
Djazia était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Marino1
Nom du juge : Evanne
Date du verdict : 17/02/1460
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
En ce 12ème jour du mois de février 1460, Nous, Dona Marino1, procureur du Languedoc, mettons en accusation Mestra Djazia pour Trouble à l'ordre public dont je vous cite l'article :
- Lois bafouées : III - Des Chefs d'Inculpation
D. Du trouble à l'ordre public
Tout acte portant préjudice à une personne ou à un groupe de personnes, ou susceptible de le faire, de quelque nature qu'il soit, sera considéré comme trouble à l'ordre public. Il en sera de même de tout acte nuisant au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique.
Votre honneur,
Je vous énonce ci-après les faits, le mestra Djazia s'est attaquée, dans la nuit du 13 au 14 janvier 1460 , à Mestra Maliciane alors sur la route entre Béziers et Narbonne.
Mestra Djazia a ainsi pu profiter du peu de passage sur les chemins entre Béziers et Narbonne pour exercer son oeuvre malfaisante, laissant ensuite Mestra Maliciane, inanimée dans un champ, prenant par la même occasion tout ses avoirs et biens.
Avoirs et biens dont le plaignant nous donne le détail de mémoire, à savoir et je cite "J'avais sur moi 52 écus, plus dans le mandat 22 écus et une charette mais je n'ai que ma parole..."
Mestra Maliciane nous relate les faits par missives adressées à moi-même et je vous en fait lecture votre honneur :
Bien le bonjour dame Marino,
Je viens vers vous car dans la nuit du 13 au 14 de ce mois, j'ai été victime d'un racjet entrre Beziers et Narbonne.
Je n'avais jusqu'alors pas porté plainte pensant que peut être la dame avait agi par besoin de se nourir...bien qu'elle était chichement vétue.
Mais quelle ne fut pas ma surprise de la voir en taverne hier soir...
Je l'ai immédiatement reconnue mème si pas elle sur le coup.
Elle m'a donnée son nom sans le vouloir.
Il s'agit de dame Djazia et je précise qu'elle n'a pas voulu me rendre mes écus...sans parler de la charette qui faisait partie d'un mandat que je detenais de la ville de Sémur...
J'espère que vous donnerez une suite favorable à ma requête et que justice sera faite
sincèrement votre
Maliciane
Et elle nous fait part de ses événements
14-01-2012 04:04 : Vous avez été racketté par Djazia
Notre justice, votre honneur repose sur la coutume et deux points essentiels que je rappelle ci-après.
Le premier est celui du critère du bon père de famille, est permise en Languedoc toute action que pourrai commettre une personne normalement sérieuse, raisonnable et soucieuse de ne causer aucun préjudice à autrui. Ces actes commis sur la personne de Mestra Maliciane, nous en conviendrons aisément ne ressemble en rien à l'action d'un bon père de famille.
Le second est celui de l'universalité d'action qui rend punissable l'acte qui mettrait gravement en péril la vie en société si tout citoyen se l'autorisait. Et cette fois encore, ces actes commis sur la plaignante ne laissent aucun doute quand au fait que ce critère est bafoué, si tout à chacun venait l'arme à la main pour détrousser les habitants de notre comté ou simples voyageurs, notre société serait en grand danger !
Ainsi votre Honneur, l�accusée mestra Djazia est donc présentée devant vous pour trouble à l�ordre public, à savoir brigandage sur la personne de Mestre Maliciane ( Racket).
J�appelle donc à la barre, pour la défense, Mestra Djazia, et pour la partie plaignante, Mestra Maliciane afin que toutes les parties viennent nous donner leur version sur la nature les faits reprochés à l�accusé et que toutes questions puissent être éclaircies sur cette affaire.
Nous rappelons que l'accusée peut se faire aider d'un avocat, reconnu par le barreau du Languedoc, pour sa défense. Voici l'adresse où vous pouvez en faire
la demande : http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111/
Je vous remercie votre honneur.
La parole est à la défense !
Votre Honneur,
j'entends ce que vous dites, mais en aucun cas, je n'ai levé la main sur cette personne. Je ne suis pas une tueuse, et je n'en ai jamais voulu à sa vie. La nuit dont elle parle, j'étais bien sur la route, je rejoignais mes compagnons de voyage. D'ailleurs, Le Gaucher n'est pas loin, il pourra le confirmer.
Le 14, cette personne a prétendu m'avoir reconnue, et que je l'avais volée. Elle est venue le dire en taverne, mais je suis pas très forte, je me suis cachée derrière le Gaucher. Je vois pas comment elle peut dire que c'était moi, vu que si l'on en croit ce qu'elle dit, elle a été blessée.
J'aimerais bien savoir d'ailleurs quelles blessures j'aurais pu lui infliger selon elle.
Par contre, j'avais bu... parce que je croyais que mes compagnons m'avaient abandonnée. Alors peut-être... je sais plus... je veux bien rembourser la dame, mais faudrait être sûr...
[url=http://www.servimg.com/image_preview.php?i=35&u=17027081][img]http://i42.servimg.com/u/f42/17/02/70/81/malici10.jpg[/img][/url]
*Marino avait bien écouté tous les témoignages et la jolie plaidoirie de maître Bbred à qui elle s'adressa puisqu'il représentait sa cliente*
Maître, je vous ai bien entendu mais comment dire sans vous froisser? Avez-vous relu notre code languedocien avant d'affirmer que l'acte d'accusation est erroné.
je vous suggère en tant qu'avocat de la défense d'aller en cette salle
http://www.univers-rr.com/justice-renaissante/languedoc/index.php?page=loi-show&idloi=18
et de relire ce fameux code qui comporte bel et bien les renseignements apportés dans l'acte.
Et si vous n'étiez pas convaincu, vous pourrez trouver ces mêmes textes signés de la main du comte de l'époque qui était Jorocket et qui a déposé de sa main en gargote les lois languedociennes.
Le fait énoncé est bien un trouble à l'ordre public car voyez-vous, détrousser une personne de ses biens et se battre fait bien partie de cette catégorie.
D'ailleurs votre cliente dans son témoignage nous fait parvenir une preuve, qui plaide en sa faveur je le conçois, mais qui atteste qu'il y a bien eu combat.
Alors vous me parlez du terme"malfaisant", là aussi vous auriez intérêt à relire vos manuels. ce terme veut dire littéralement "qui veut faire mal". Ce terme donc est tout à fait adéquat dans cette affaire.
Car cela ne veut pas dire faire LE mal, mais juste faire mal.... car encore une fois, le brigandage est loin de se faire sans douleurs à moins de tout déposer aux pieds de son assaillant et de détaler.
Ensuite, hé oui la plaignante a de "mémoire" raconté sa mésaventure. Vous connaissez beaucoup de voyageurs plume, encrier et parchemins à la main la nuit?
Et puis, je m'étonne aussi de ce ton un rien méprisant envers ma personne ou toute autre femme à la justice ici-présent.
Car voyez-vous, ce texte fait partie des lois languedociennes et ce terme "bon père de famille" fait référence à un individu abstrait considéré comme la norme comportementale. Donc point de sexisme en ce terme.
Si c'était une note d'humour, je la crois malvenue en ces lieux....
Maintenant, pour en revenir à notre affaire, il me semble judicieux de dire que les deux témoins, aussi bien de la défense que de l'accusation ont une version assez différente des faits qui se sont passés cette nuit là.
Au vu de la preuve apportée par l'accusée, j'ai effectué un complément d'enquête auprès de la plaignante.
Mestra Maliciane ne m'a guère répondu, ce qui me laisse penser qu'il y a eu mensonge de part ou d'autre.
Et pour ce motif, et non pour la plaidoirie grandiloquente de Maître Bbred, comme il n'est pas possible de démêler le faux du vrai, je demanderai donc la relaxe pour l'accusée Djazia.
*Après avoir refermé son dossier, Marino retournait s'asseoir*
Je vous remercie, Procureure, pour ne pas avoir laisser cette dame salir ma réputation... Je sais plus trop ce que j'avais fait, j'avais bu comme l'a dit tonton Le Gaucher. heu... je crois que j'ai rien d'autre à dire.
Bonjour,
Je suis Louis Track. On m'appelle Le Gaucher, du fait que j'utilise ma main gauche plus facilement que ma main droite.
Je témoigne en faveur de Djazia, ma nièce. Je suis un peu comme son père.
*fait un clin d'oeil à Dja*
Ma nièce, Dja, est un peu fragile. Nous voyagions tranquillement, et nous avons été attaqué heu, la nuit avant celle que dit la dame. Nos agresseurs étaient italiens. J'ai des cicatrices qui le prouvent.
*Retire sa chemise pour montrer son biceps gauche où les points récents sont bien visibles pour le moment, puis la remet.*
Nous avons été quelques peu dérangés dans notre voyage, et nous nous sommes un peu éparpillés. Oui, on voyage en groupe, vous comprenez, les routes ne sont pas sûres ! On en a eu la preuve. J'ai pas porté plainte, parce que je vois pas l'intérêt. Ils devaient avoir faim pour être prêts à tuer ces italiens. Je sais qu'ils étaient italiens, parce qu'ils parlaient entre eux dans cette langue.
Donc on s'est éparpillés dans la nuit du 12 au 13 janvier. Certains sont restés à Béziers, d'autres sont arrivés à Narbonne... On a fini par réussir à s'y regrouper à Narbonne. Tout ça pour dire que... bah on avait arrosé la soirée quoi... et puis donc ma nièce s'est perdue. Elle a un peu picolé la nuit suivante encore. On peut pas lui en vouloir hein ! C'est pas interdit de boire, et en tout cas, moi, qui remplace son père, je lui ai pas interdit de boire, quand il fait froid, on se réchauffe comme on peut.
Ou j'en étais ? Ah oui, l'arrivée à Narbonne. Bah Dja avait une journée de retard sur nous, elle était pas très fière quand je l'ai revue, dans la nuit du 13 au 14 janvier. Dans la soirée du 14, nous discutions tranquillement en taverne, je tentais de la rassurer, elle a cru que je l'avais abandonnée... Pauvre Dja...
*sourit à sa nièce, avant de montrer Malicianne*
Et cette femme est venue et l'a accusée, alors qu'elle avait passé la fin de la nuit près de moi, Dja. Bah oui, je suis son oncle hein ! J'abandonne pas ma famille. Elle a prétendu, comme vous le dites, votre honneur, que Dja l'avait agressée ! Mais regardez ma nièce ! Elle est incapable de faire du mal ! Se défendre oui, je lui ai appris, mais elle serait incapable de tuer ou de blesser !
*se calme sentant qu'il s'emballe*
Dja s'est d'ailleurs cachée derrière moi en taverne, pas question de laisser une femme si agressive l'approcher. Elle mentait, et elle le fait sans doute encore aujourd'hui. Elle a peut-être été blessée, mais étrangement, elle était très virulente et ne semblait vraiment pas blessée quand je l'ai vue. Contrairement à moi qui boitait bas, et avait très mal au bras. Mes blessures n'étaient pas feintes. J'ai été soigné par Dame Ariana de... heu.. je sais plus, une noble... Son mari s'appelle Skip... et ce dès notre arrivée à Narbonne.
Je suis bien d'accord pour dire que tuer, ou blesser, c'est mal, ça, pas de problème, sur mon honneur, je sais que c'est pas bien. Mais de là à accuser ma nièce... Je suis le premier à être d'accord pour dire que les blessures, c'est pas bien, hein. Pour avoir été victime de vos routes pas sûres, bah, je peux qu'être d'accord !
*esquisse un sourire*
Maintenant, on entend le témoignage de la pseudo victime de ma nièce, qui va nous faire pleurer qu'elle passe pour une menteuse... mais comment peut-on la croire ? Bon, j'ai un parti pris, vu que ma nièce, je sais qu'elle est incapable de faire du mal à une mouche. Elle nous dit que personne la croit et que d'habitude elle porte pas plainte contre des brigands... Les protège-t-elle ? Sérieusement ! On a l'impression qu'en fait...
Non, c'est pas une impression, je l'ai entendu demander à Dja de lui donner de l'argent et une charrette... En fait, elle demande de l'argent, et pas une petite somme ! Elle demandait 2000 écus... Si on cède pas, elle porte plainte au tribunal ? J'ose espérer que vous n'allez pas la laisser faire, elle pourrait vouloir continuer son chantage sur d'autres frêles voyageurs hein...
Ca fait presque un mois que les faits se sont soit disant passé. A deux journées près, ça faisait un mois, ça ne vous semble pas étrange à vous ? Je sais pas trop comment fonctionne la justice du Languedoc, je suis licérois, simple troubadour qui aime voyager, un gueux quoi. Mais je suis surpris qu'une personne qui aurait été blessée puisse reconnaître en mon innocente nièce, une femme agressive. Dja boit un peu trop, mais si vous connaissiez sa vie, vous pourriez pas lui en vouloir. Et s'il y a quelqu'un qui peut lui reprocher de trop picoler c'est à moi et à personne d'autre de le faire, vu que je remplace son père.
Je suis pas très doué pour parler, alors on a fait appel à un avocat. Le Messire a accepté, merci à lui.
*Bbred se lève en robe noir ...
"Bonjour, Bbred de Lortz, avocat de l'accusée.
Pouvons nous Reprendre le chef d�inculpation.
Trouble à l�ordre public
Dans l�énoncé de loi que le procureur viens de faire, je ne vois nullement référence à quelconque acte de brigandage et de violence à l�égard d�autrui, hors c�est la dessus que se base le principale réquisitoire qu'il énonce ensuite.
Depuis sa création le Languedoc avait pour coutume d�être régit par droit écrit. Le comte Alandaros en a fait les 1ère annonce officielle. Le brigandage en était en effet rudement condamné. Aujourd�hui, toutes ces lois ont été abrogées en 1459. Il n'y a plus de coutume du tout vu qu'un des précédents comtes a jugé bon de les abrogés. Elle n�existe plus. Il n'y a donc plus de coutume depuis.
L�article actuelle récent qui ne peut être assimilé à une coutume, qui est cité ne qualifie en rien un « trouble » a l�ordre publique, cela n�apporte aucune précision quand à l�acte répréhensible et quand à l�acte toléré.
Un voisin qui fait trop de bruit, nuit à la tranquillité de la maison d�à cotés ? Trouble à l'ordre publique ?
Un marchand qui vend à marge réduite nuit au commerce lucratif de son concurrent. Trouble à l'ordre publique ?
Aujourd�hui, il n�existe aucune loi qui puisse condamner ma cliente pour un acte de trouble à l�ordre publique, vu qu�il n�y a plus de délit légalement qualifié de trouble à l�ordre publique. Plus d'article stipulant que la révolte ou le brigandage est un délie.
A moins que votre honneur, vous soyez tenté de juger selon le droit divin � Celui qui permet à un homme de juger selon sa propre conviction, sans basse juridique, sans preuve � comme l�égal du très haut.
Je ne peux également que rebondir sur l�énoncé du procureur�. L�attaque que le procureur qualifie de « malfaisante », ce mot signifie le « mal », le procureur ne se base sur aucune base juridique pour qualifier ce genre d�attaque, mais bel et bien sur du droit Divin, le mal étant les actes du sans nom � Seul le très haut étant capable de juger le bien du mal �
Le Languedoc ne pouvant que se référer à des lois régissant la justice sur ses terres � Mais � Ou parle �ton d�attaque ? De Brigandage ? Tout a été abrogé ! Il n�y a donc aucune interdiction, on en revient au même point.
Mais le plus grave dans notre affaire étant ce que le procureur admet lui-même �. « Un témoignage de MEMOIRE » !
Sur quelles preuves se base-t-on ?
Sur des souvenirs ?
L�attaque a-t-elle vraiment eut lieu ?
La plaignante avait elle 10 écus sur elle ?
50 écus ?
500 écus ?
A-t-elle tout dépensé en taverne ?
Votre Honneur, vous ne pouvez pas condamner ma cliente sur la base de lois qui n�existe plus, mais encore moins sur la supposée mémoire d�une personne qui dit avoir été retrouvé dans un fossé inanimée !
N�est elle pas ressortie d�une soirée en taverne bien arrosée ?
Nous n�avons eut aucun rapport d�un médecin languedocien pour affirmer que ma cliente si frêle qu�elle est, a frappé la plaignante. Tout cela ressemble à une invention pure et simple. Et dans son témoignage, elle dit avoir été victime d�un « racjet »
Nous demandons à toute l�assemblée que soit expliquer le mot « racjet » �
A moins que ça ne soit les reste d�une chopine trop pleine de la veille �
Tout cela viendrait peut être expliqué comment une personne peut reconnaitre un visage en pleine nuit �
Et comment une soit disant brigand aussi stupide qu�il soit, peut donner son noms. La plaignante avoue plus tard aller en taverne ou elle reconnait ma cliente �
Cela apporte a nouveau des éléments concernant la version de la fameuse chopine en trop.
Pour terminer,
et pour faire suite à ce que le procureur annonce. La justice du Languedoc repose effectivement aujourd�hui sur la coutume. La coutume du Languedoc était régit par un recueil écrit qui a été abrogé. Il reste donc un vide juridique aujourd�hui. Jamais le Languedoc n�a été régit par le droit oral � Sinon comment voulez vous que les lois puissent passer du bouche à oreille sans transformation � ?
Comment chacun pourrait il la connaître à sa juste valeur ?
Le critère du « bon père ne famille » n�est pas un critère juridiquement valable. A travers tout âge, région et époque, chaque civilisation et société a élevé ses enfants de manière différentes selon ses croyances et coutumes �
Le droit social n�étant pas du tout adapté à notre affaire du jour. Le Languedoc n�a certainement pas les mêmes critères de famille que le comté voisin, que la Bourgogne ou la Normandie �
Comment voulez vous régir une province avec ce critère sachant qu�il n�est nullement universel pour les visiteurs du Languedoc. Un père de famille, voyant mourir ses enfants et n'ayant aucun autre moyen que de se servir de lui-même est t'il un bon père de famille parce qu'il vole pour nourrir ses enfants ou parce qu'il va les laisser mourir de faim ?
Très Haut réprouvait de tels actes, c'est sa divine justice qu'il utiliserait pour foudroyer qui agit ainsi.
La charité Aristotélicienne qui dit de partager et la pauvreté est un voeux des plus pieux
De plus, votre honneur � Chose amusante � Comment voulez vous que le procureur Marino puisse avec toute objectivité traiter l�affaire présente avec le critère de « bon père de famille », vu que c�est une femme et qu�elle n�est pas père de famille � Ni même ma cliente, ni la plaignante �. Et ses 3 femmes de par les lois de la nature que le très haut a mit en place ne pourront jamais l�être.
Quand à l�universalité de l�action � Une fois encore, de quelle action parle-t-on ? Comment peut on qualifié tel ou tel action comme étant dangereuse autre que par le droit divin en se prenant pour le très haut afin de dire ce qui est « mal » ? Encore une fois, ces lois existaient il n�y a pas si longtemps mais plus aujourd�hui � Vous ne pouvez pas condamner une personne en lui disant après coup que ce qu�elle a fait est mal, si vous n�avez pas de loi contre ça avant � Les notions de biens et de mal sont différentes chez chacun � Ma cliente soutient qu�elle n�a jamais frappé la plaignante. Il n�y a aucune preuve infirmant cela, ni rapport médicale ni témoin �
Nous soulignons également que le procureur affirme que ma cliente a agressé la plaignante arme à la main � Ce qui est encore une pure invention � Pour preuve, la plaignante ne porte ni trace de coup � et encore moins de blessure grave ou mortelle vu qu�elle vient témoigner ici même.
Ma cliente reconnait avoir même bu cette nuit là � Comment une femme aussi chétive et affaiblie par l�alcool pourrait réussit à mettre à mal une personne adulte ?
La justice du Languedoc ne peut se permettre de juger de ce qui est bien ou mal, mais de ce qui est autorisé ou non sur ses terres. Les lois du Languedoc n�indiquent rien sur le brigandage. Ma cliente affirme n�avoir jamais levé la main sur la plaignante.
Votre honneur, ma cliente doit être acquittée � Nous n�avons ici ni la preuve du délit, ni la loi pour la condamner.
Nous vous remercions
Mali entre doucement, car c'est la première fois qu'elle se trouve en tel lieu et elle se trouve fort intimidée
Ce n'est pas la première fois qu'elle se fait brigandée oh non mais voilà, le culot de cette dame l'a tellement impressionné...et c'est son mensonge surtout qui la laisse pantoise...car dans sa propre ville Maliciane est passée pour une menteuse et ça, elle a du mal à l'accepter, cette dame est unementeuse et une manipulatrice et Maliciane ne l'accepte pas
Aussi, elle avance à la barre
Votre Honneur,
Je suis Maliciane, habitante de Narbonne et cette dame, là *pointe son doigt vers Djazia' m'a bien attaquée dans la nuit du 13 au 14 janvier 1460.
Elle m'a pris tout ce que j'avais sur moi et m'a laissée très faible...et seule pour rentrer.
J'ai alors écrit à Mestra Marino pour la prévenir...je n'aime pas dnoncer les brigands...parce que je me dis que c'est peut être la nécessité de manger qui les poussent à agir de la sorte mais là, je suis sûre que ce n'est pas le cas et cette dame m'a fait passer pour une menteuse...dans mon propre village...devant mes amis...depuis, je l'ai quittée, et j'erre de ville en ville, malheureuse qu'on puisse croire une brigande plutôt qu'une dame honnête...
Voilà votre Honneur...
Dans l�affaire opposant le Comté du Languedoc à Mestra Djazia,
Nous, Mestra Evanne, juge du Languedoc, allons vous donner lecture du jugement que Nous rendons dans l'affaire vous concernant .
Attendu que Mestra Djazia est accusée d'avoir brigandé Mestra Maliciane dans la nuit du 13 au 14 janvier 1460 sur la route entre Béziers et Narbonne.
Attendu les témoignages de la défense,
Attendu que les preuves apportées par l'accusation ne sont pas suffisantes,
Par ces motifs, Nous Evanne, juge du Languedoc, prononçons relaxe de l'accusée.
Remercions toutes les personnes que nous avons entendues au cours de ce procès et nous ayant permis de rendre ce jugement.
Informons les parties qu�elles peuvent interjeter appel du jugement devant la Cour d�appel du Royaume, selon la procédure afférente à cet organe juridictionnel.
Ainsi en a été jugé par le tribunal du Languedoc, en la personne du juge Evanne, le 17ème jour de février 1460.
L'audience est levée.
Le prévenu a été relaxé.