Procès ayant opposé Agna au Comté du Languedoc
Agna était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Aimelina
Nom du juge : Evanne
Date du verdict : 03/03/1460
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
*Pour son premier acte d'accusation, le nouveau procureur n'avait pas manqué de s'inspirer de précédents actes. Avec conviction, elle se leva et lut :*
« Moi, Aimelina de Sìarr, Procureur du Languedoc,
Ayant considéré les différentes dépositions portées à ma connaissance,
inculpe ce jour, 21ème du mois de février de l'an d'Horace 1460, Mestra Agna, résidente du Bourbonnais-Auverne, pour trouble à l'ordre public sur les terres languedociennes.
En compagnie du dénommé Agerad_, dans la nuit du 19 au 20ème jour de février de l'an d'Horace 1460, l'accusée s'est attaquée, sur l'une des routes venant à Mende par le Sud, à Mestra Naelys, ci-après désignée comme "la plaignante".
Ce couple n'a pas hésité à s'attaquer à deux contre un à une femme probe, lui dérobant son maigre pécule, à savoir une quinzaine d'écus et deux miches de pain. La plaignante déclare se trouver désormais en grandes difficultés pour se nourrir. La plaignante relate ainsi par missive les faits :
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Expéditeur : Naelys
Date d'envoi : 21/02/2012 - 03:35:36
Titre : Re: Re: Brigandage
Bonjour...
Bien, j'étais sur les routes directions Mende. Je ne me rappelle plus d'où je partais, mais c'était une ville du Languedoc, Nimes, peut-être. Je ne sais plus. Vous savez, moi la géographie... Enfin, bref. J'étais là... vagabondant quand j'ai été surprise par deux gens. Ils m'ont alors menacé, et effrayé je leurs est donné ma maigre bourse ainsi que mes miches de main. Il n'y avait pas grand chose, qu'une quinzaine d'écus et deux miches, mais tout de même...
Et puis m'ont laissé là et sont parti en courant. J'ai donc continué ma route car bon... je dois me trouver de quoi manger du coup...
Cordialement,
Naelys
( 20-02-2012 04:04 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Agerad_ et de Agna .)
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Votre Honneur,
Cet acte consiste en un trouble à l'ordre public, selon la définition qui en est donnée dans nos lois :
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D. Du trouble à l'ordre public
Tout acte portant préjudice à une personne ou à un groupe de personnes, ou susceptible de le faire, de quelque nature qu'il soit, sera considéré comme trouble à l'ordre public. Il en sera de même de tout acte nuisant au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique.
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Je rappelle également deux points essentiels de la Coutume languedocienne.
Tout d'abord le critère du bon père de famille : est permise en Languedoc toute action que pourrait commettre une personne normalement sérieuse, raisonnable et soucieuse de ne causer aucun préjudice à autrui. Ces actes commis sur la plaignante vont tout à fait à l'encontre de ce principe du bon père de famille.
Ensuite, l'universalité d'action : est punissable l'acte qui mettrait gravement en péril la vie en société si tout citoyen se l'autorisait. Et cette fois encore, ces menaces et vols commis sur la plaignante ne laissent aucun doute quand au fait que ce critère est bafoué.
Ainsi votre Honneur, l'accusé Mestra Agna est présentée devant vous pour trouble à l'ordre public, à savoir vol en groupe sans violences sur la personne de Mestra Naelys.
J'appelle donc à la barre, pour la défense, Mestra Agna, et pour la partie plaignante, Mestra Naelys afin que toutes les parties viennent nous donner leur version sur la nature les faits reprochés à l'accusée et que toutes questions puissent être éclaircies sur cette affaire.
Nous rappelons que l'accusée peut se faire aider d'un avocat, reconnu par le barreau du Languedoc, pour sa défense. Il pourra en faire la demande dans la salle publique du barreau languedocien.
( http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111/ )
Votre Honneur, planmercé.
La parole est à la défense. »
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
*La Linèta feuilletait avec un pincement au coeur le dossier, prenant quelques notes pendant la déposition de la victime. Puis le silence.
Puis elle se leva.*
-"Votre Honneur ! Je n'hésiterai pas à répéter ce que j'ai dit durant le procès du complice de l'accusée : voyez cette jeune femme, si pauvre, et appauvrie encore, si cela ne suffisait pas, par un couple qui s'est mis de mèche pour mieux l'effrayer ! Pauvrette, maigre à passer entre les planches du parquet de la salle d'audience ! C'est à une jeune fille sans défenses et déjà sans le sou qu'ils s'en sont pris !
Je conçois que la jalousie, que la nécessité, pousse parfois certains à dérober plus riches qu'eux. Mais que l'on s'en prenne à plus démuni que soi, et que l'on rabaisse cette personne à manger un seul jour sur trois... Un seul jour sur trois, Votre Honneur ! C'est odiós. Et qu'encore l'on s'y mette à deux pour ce faire... Et, par dessus tout, ces malfachors ne viennent même pas se défendre de leurs actes !
C'est donc avec conviction que je requiers à l'encontre de ladite Agna trois jours de prison, pour qu'elle prenne conscience de l'indécence qu'il y a à dépouiller plus démuni de biens et de santé que soi, et 50 écus d'amende."
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Bonjour... Votre honneur ?
Pardonnez si j'omis les étiquettes. Je ne suis qu'une servante qui rejoint sa maitresse moi.
Comme je l'ai dit au prévost, je me dirigeais vers Mende, car je dois aller rejoindre ma maitresse qui est dans l'Alençon. Lorsque cette personne.
*Pointe l'accusé *
Je le reconnais, m'a menacé pour que je donne ma bourse et tout. Je suis pauvre moi. Je n'avais de quoi voyager quelques jours sans m'arrêter, tout au plus. Et vu mon infortune, je prend le temps de manger qu'au 2 jours, pour faire des économies. À cause de ce vol, j'ai du reporter mon jeune a 3 jours vostre honneur. Et me voilà bien maigre et maladive.
J'ai bien entendu répondu à ces menaces en donnant tout ce que j'avais, gardons sur moi que mes haillons. Et ils sont parti. Que pouvais-je faire ? Avec ma petite forme menue, mes 15 printemps à peine... je suis servante moi, pas guerrière.
*Et de soupirer doucement*
Dans l'affaire opposant le Comté du Languedoc à Mestra Agna,
Nous, Mestra Evanne, juge du Languedoc, allons vous donner lecture du jugement que Nous rendons dans l'affaire vous concernant .
Attendu que Mestra Agna est accusée d'avoir brigandé Mestra Naelys dans la nuit du 19 au 20 février 1460 sur la route venant à Mende par le sud.
Attendu que les preuves apportées par le procureur,
Attendu les témoignages à charge de l'accusation,
Compte tenu de l'impossibilité qui est mienne de déterminer le lieu de l'aggression et que le doute bénéficie à l'accusé,
*regard noir vers le procureur*
Par ces motifs, Nous Evanne, juge du Languedoc, demandons la relaxe conformément à la charte du juge.
Remercions toutes les personnes que nous avons entendues au cours de ce procès et nous ayant permis de rendre ce jugement.
Informons les parties qu'elles peuvent interjeter appel du jugement devant la Cour d'appel du Royaume, selon la procédure afférente à cet organe juridictionnel.
Ainsi en a été jugé par le tribunal du Languedoc, en la personne du juge Evanne, le 3ème jour du mois de mars de l'an 1460.
L'audience est levée
Le prévenu a été relaxé.