Procès ayant opposé Fayom au Comté du Languedoc
Fayom était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Arthurcano
Nom du juge : Kelak
Date du verdict : 10/05/1460
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
En ce 1er jour du mois de mai 1460, Nous, Senher Arthur Cano de Génolhac, procureur du Languedoc, mettons en accusation Mestre Fayom pour Trouble à l'ordre public.
Votre honneur, je vous énonce ci-après les faits, le Mestre Fayom s'est attaqué dans la nuit du 22 au 23 mars 1460, à Mestra Cibel qui après s�être défendu comme il le pouvait, s�est fait racketter la totalité de ses biens par ce bandit de grand chemin ainsi que son complice le mestre Manulecoq, puis laissée inanimée par eux dans un champ.
Mestre Fayom a ainsi pu profiter du peu de passage sur les chemins entre Montpellier et Lodève, pour exercer, avec son complice Mestre Manulecoq, son �uvre malfaisante et trop bien connue de nos services judiciaires à savoir le brigandage.
Mestra Cibel, lors de ce triste épisode, a heureusement entendu le nom de son agresseur et nous en a fait part, lors de son témoignage en ces mots recueillis sous scellé le 1er mai 1460 par la maréchaussée et notamment dame Catalina, prévôt en fonction au moment des faits:
" Bonjour dauna,
je ne sais pas si cette copie est valable...l'attaque a eu lieu sur le noeud entre Montpellier et lodève.
Je demenageais, j'avais tout mes biens avec moi et un costume a 1000 ecus pour mon epoux! 2 barques des echelles,de la viande ,du poisson,des pains ,des fruits et des legumes, et 179 ecus.
Voilà tout ce que je peux vous dire ! et le sieur est encore a lodève ce jour.
Merci
Cibel "
Je vous présente votre honneur les preuves déposées par la victime Mestra Cibel lors de son témoignage à la maréchaussée :
" 23-03-1460 04:05 : Vous êtes affaibli : vous avez perdu des points à certaines de vos caractéristiques.
23-03-1460 04:04 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Fayom et de Manulecoq .
23-03-1460 04:04 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Fayom et de Manulecoq (coefficient de combat 10), qui essayait de vous détrousser. Hélas, il a triomphé de vous, vous laissant inanimé dans un champ. "
L'accusé sans morale aucune a nuit à son prochain sans regret aucun. Il à mis ainsi en péril notre société et la tranquillité de notre Comté, tout cela sans doutes pour quelques écus et autres denrées !
Selon le critère du bon père de famille, est permise en Languedoc toute action que pourrai commettre une personne normalement sérieuse, raisonnable et soucieuse de ne causer aucun préjudice à autrui...
Mestre Fayom ne ressemble en aucun cas à une telle personne...Cet acte est irraisonné et a été commis pour nuire volontairement a autrui sans moralité aucune!
Si tout un chacun se permettait de brigander à tort et à travers, d'agressé les honnête gens avec pour seul but de leur dérober leur bourse, les voyageurs et nos bon Languedociens ne pourraient plus sortir sans trembler! Notre vie en société en serait grandement compromise!
Votre Honneur, l�accusé mestre Fayom est donc présenté devant vous pour troubles à l�ordre public pour faits de brigandage à savoir vol de biens et agression sur la personne de Mestra Cibel (Racket et agression).
J�appelle donc à la barre, pour la défense, Mestre Fayom, et pour la partie plaignante, Mestra Cibel, afin que toutes les parties viennent nous éclairer sur la nature des faits reprochés à l�accusé et que toute question puisse être éclaircie sur cette affaire particulièrement sensible.
Nous rappelons que l'accusé peut se faire aider d'un avocat, reconnu par le barreau du Languedoc, pour sa défense. Voici l'adresse où vous pouvez en faire la demande :
http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111/
Je vous remercie votre honneur.
La parole est à la défense !
Fayom se présenta à la barre, pas la première fois mais pour une fois ce n'était pas dans un tribunal poitevin arme du pouvoir et non du droit. Il déclara alors :
Amusant d'être traîné en justice par un brigand votre honneur. Nul doute que c'est un challenge afin de se faire bien voir de ses amis tout en se moquant au passage de la justice. Il est évident qu'une vraie victime de brigandage aurait sollicité la justice sitôt le méfait commis pas plus d'un mois après. D'autant qu'on ne peut dire que je me sois sauvé et que je reviens tout juste sur le lieu du crime. Au contraire, je suis resté longtemps dans ce comté, défendant notamment Mende contre la menace Fatum. Quand à elle qui dit m'avoir poursuivi, elle ment, elle a surtout été à Aurillac rejoindre ces compagnons du crime qui sont actuellement à Nîmes (Richard.coeurdelion & cie). J'avais d'ailleurs prévu de me servir d'elle pour les capturer en amont de la ville, mais la défense de vos villes et celles du Rouergue a prévalu.Je m'étonne par contre votre honneur, les propos du procureur :
"son oeuvre malfaisante et trop bien connue de nos services judiciaires à savoir le brigandage."
J'aimerai bien qu'il nous développe cette oeuvre, car si rendre service à votre comte est une oeuvre malfaisante, je suis plus que surpris.
Reprenons donc l'histoire et commençons par les présentations puisque les services judiciaires me connaissent très mal.
Je suis Fayom de Niort dict le Balafré depuis le siège de Poitiers au sein de l'ost de sa majesté, capitaine des chardons noirs, compagnie traquant les brigands.
Lors de la nuit dont il est question, je faisais donc mon métier, je traquais un brigand mais pas celui qui est ici présent j'admets. Pour cela, j'avais reçu l'autorisation du comte dès sa nomination. Aussi cette nuit là, j'étais légalement en embuscade entre Lodève et Montpellier avec mon fidèle lieutenant pour capturer le brigand X. Celui ci hélas réussit à éviter le piège dans lequel tomba la soit disante victime. Je reconnais qu'au départ je le pensais aussi, son intégration à l'hydre étant assez récente, donc comme je fais toujours dans ce cas là, je lui ai dit que j'allais lui restituer ses biens à Lodève. Notez au passage que ce sinistre personnage se moque de vous en déclarant l'inventaire de ses biens ; en effet contrairement à ce merveilleux trésor qu'elle déclare avoir alors, elle ne possédait QUE 72,78 écus, 16 pains, une charrette et un costume très en vogue en ce moment bien que fort cher qui lui restait sur les bras car son époux l'avait virée. [23-03-2012 04:04 : Vous avez racketté Cibel qui possédait 72,78 écus et des objets.]
Je me rendis donc à Lodève comme promis et m'acquitta de ma dette. Pour cela j'avais sollicité l'aide du maire de l'époque afin qu'il prête une avance à cette personne pour qu'elle reprenne ses biens. Je ne me souviens point du nom du maire, mais son tribun Gladysse pourra vous le confirmez si vous le souhaitez. J'avais donc restituer la charrette, les 16 pains et une partie de l'argent lorsque l'on m'informa que cette personne faisait partie de l'hydre, célèbre organisation de brigand. La personne pourra vous le confirmer également mais en privé, son nom ne doit figurer nul part, ni son témoignage.
Alors je stoppai immédiatement de la considérer en victime, lui ai fait part que je lui confisquais ce que j'avais encore - cette somme sert soit à indemniser des victimes connus ou à permettre de nous constituer des stocks de nourriture pour pouvoir poursuivre la lutte - et lui ai conseillé vivement de changer de voie sous peine de connaître de nouveau pareil mésaventure.
Voilà votre honneur, vous savez tout et nul doute que le comte a dû depuis vous toucher quelques mots sur cette affaire.
**Arthur ayant entendu la plaidoirie de mestre Fayom, avait pris sa plume pour demander confirmation auprès du comte de ses propos et d'une autorisation qui lui aurait été donné. Réponse lui fut enfin apportée et lisant la lettre du comte, autorisation fut bien donné à l'accusé d'oeuvrer comme il a été dis.
Se levant, il fit d'abord lecture du courrier à la cours**
Votre honneur,
après avoir écouté la défense, je vous prie de m'excuser pour le retard de ma réponse mais il m'a fallu approfondir ce dossier et demander des comptes afin de connaitre la véracité des propos de la défense quand à une autorisation du comte en personne dans cette affaire.
Je vous fais lecture du courrier reçu des mains du comte:
"De nous Roderick de Vandimion
Comte du Languedoc.
à Vous
Senher Arthur Cano
Procureur du Languedoc.
Je vous confirme par la présente que Mestre Fayom, capitaine des chardons noirs était bien en traque de brigands le soir de cette affaire.
Il m'avait déclaré cette traque et je l'avais autorisée.
Il se trouve simplement que cette même nuit je passais moi même un des brigands recherché par lui au fils de mon épée a quelques lieues plus au nord, l�empêchant d'atteindre son but.
Mestre Fayom n'est pas un débutant et sa compagnie a de nombreuses réussites a son actif.
Fait pour valoir ce que de droit.
Celtic de Vandimion
Coms del Lengadoc."
**Arthur fait de nouveau face au juge et reprends parole.**
Votre honneur,
dans cette affaire, il est donc un fait établi celui que l'accusé possédait bien l'accord du comte dans cet épisode qui voit la plaignante demander réparation du préjudice subit.
Les faits sont donc établis à savoir que
- Mestra Cibel a bien fait l'objet d'une attaque par mestre Fayom.
- Mestre Fayom était en traque de brigands et qu'autorisation du comte lui a été donnée.
Je ne saurai dire si la plaignante est une brigande ou non reconnue de l'hydre comme l'indique l'accusé. Toutefois, un chasseur de brigands le dit, la plaignante réfute comment alors pourrai je le déterminer ?
Autorisation du comte a été donné à cette traque et là est la raison de mon réquisitoire.
Aussi votre honneur, je demande donc la relaxe de l'accusé compte tenu de ces éléments.
** Arthur pris place dans son fauteuil et attendit le verdict du juge dans cette affaire rendra coupable ou pas...**
Fayom retourna à la barre bien que l'accusation était abandonné, afin de répondre à l'avocat et qu'aucun doute sur son honnêté n'ait lieu.
Sieur l'avocat & maire de Montpellier,
malgré vos deux charges qui pourtant vous donne l'occasion d'être confronté aux brigands, vous ne connaissez strictement rien au brigandage. Laissez moi donc vous éclairer votre lanterne pour qu'à l'avenir vous soyez plus efficace dans vos plaidoiries.
Premièrement un brigand a pour but de s'enrichir par la voie de la facilité en volant ce que autrui a gagné durement. Pour parvenir à ce but, vous vous doutez bien qu'il faut qu'il garde ce qu'il a volé. Or vous prouvez à la cours que j'ai restitué des biens à votre client, curieux non ? En plus vous prouvez mes dires, sur le fait que j'ai contacté les autorités pour faire ce remboursement. Vous imaginez un vrai brigand écrire au maire :
"Bonjour, j'ai volé une dame, mais il y a des choses dans le lot qui me plaise pas. Vous voulez bien lui avancer de l'argent pour que je lui rende, promis je vous rembourse après"
Soyez sérieux un peu voyons !
Deuxièmement, vous accusez mon lieutenant pour cacher le mensonge de votre cliente sur le grossissement de ses biens. Alors imaginons que cette dame avait ce qu'elle dit avoir [donc je sais même pas si c'est possible avec l'encombrement]. Vous imaginez qu'une échelle et une barque ça se met pas dans la poche. Que la dame devait avoir une charrette pour transporter tout cela. Et vous osez dire que sans que je m'en aperçoive, mon lieutenant aurait tout pris, me laissant que 8 pains et quelques écus ? Etes vous sot monsieur l'avocat ? Ou dois je penser que vous avez mis ce brigand dans votre couche et cela vous a rendu aveugle ? Après tout je vois que vous l'avez faite tribun, excellente méthode au passage pour qu'elle puisse renseigner ses amis sur vos richesses.
[Explication HRP sur le brigandage :
Quand il est mis : vous avez racketté X qui possédait 72 écus. Cela veut pas dire que vous avez obtenu 72 écus Mais que la victime POSSÉDAIT 72 écus. le brigand n'a que 72 écus/nombre de brigands. Idem pour les marchandises, si Cibel avait vraiment eu ce qu'elle dit, j'aurai forcément obtenu 1 petite échelle, 5 poissons....]
Donc votre cliente a menti sur ce qu'elle possédait, de même qu'elle ment sur ses fréquentations et sur ses déplacements. J'ai les preuves qu'elle était à Aurillac le 3 tout comme ses compagnons. Toutefois, vu que l'accusation est abandonné suite au témoignage de sa grandeur votre comte, et que j'ai fournir en privé au procureur la preuve de son appartenance à l'hydre, je ne vais pas me fatiguer à pousser plus en avant.
Ce que je vais faire par contre, c'est vous amener le témoignage de la SEULE victime que j'ai faite dans ce comté afin de vous prouver que je suis un homme respectable et que ma compagnie n'a que des buts louables.
*Petit Jean du haut de ces 7 ans avais reçu une convocation au tribunal afin de témoigner au procès de Messire Fayom que l'on accusais d'être un brigand, il s'approchait alors de la barre et pris la parole*
Bonjour à tous, je me présente petit jean, et j'ai 7 ans, si vous me permettez, je n'ose, et je ne conçois pas que l'on puisse ici même accusé Messire Fayom d'être un brigand.
Je vais vous conter mon histoire, il y a peu de temps, après avoir renié ma maman et avoir quitté la Savoie seul, et sans arme, je suis arrivé un beau matin dans le Comté du Languedoc, en passant de se qui était dans le passé la ville dénommé Le puy en direction de Mende, je me suis vu pris d'assault et dépouillé de tout mes bien qui s'élevait a plus de 400 écus ainsi que quelques vivres par Messire Fayom et son groupe.
Je me suis donc retrouvé sans rien, même pas de quoi me nourrir.
Lorsque juste après l'aube, je vis un pigeon porteur d'une missive venir à moi, après avoir pris connaissance de cette missive, qui était celle de Messire Fayom me présentant toute ces excuses pour se mal entendus, car oui il y avais mal entendu vu que celui ci était en mission et attendais un brigand qui n'est pas venu.
Dans cette missive, Messire Fayom me demandais de bien vouloir l'attendre à Mende et qu'il faisait le nécessaire avec le bailli afin que celui me dépanne et me verse quelques écus afin que je puisse manger, et que dès le lendemain nous nous arrangerions afin que je puisse récupéré tout mes biens dans leurs intégralité.
Peu de temps après dans la journée, je me suis vu gratifier d'un don d'un montant de 150 écus si j'ai bon souvenir, comme promis.
Le lendemain Messire Fayom était bel et bien présent à Mende, nous primes donc nos arrangement afin que je récupère le reste de mes biens, me proposant même de m'escorter jusqu'à Espalion ville voisine de Mende.
Le lendemain matin à Espalion Messire Fayom ma rendu le reste de mes bien et j'ai récupéré la totalité de se qui m'avais été pris, nous avons même porter mains forte à la défense de la ville d'Esaplion ensemble qui était sous la menace de brigands.
Nous avons donc défendu Espalion gratibus pendant quelques jours.
Donc quand on dis que cet honorable Messire est un brigand, excusez moi mais , j'ai envie de rire, vous en connaissez vraiment beaucoup vous des brigands qui rendent dans la totalité se qu'ils dérobent, et qui plus est défend une ville sans rien demander en retour ...??????
Voila Monsieur le juge, j'espère que vous ne laisserez pas salir le nom d'un honorable Messire, qui à mes yeux est tout sauf un brigand.
*Petit Jean allait donc prendre place sur le banc, en attendant la suite*
Bonjour messires,
Comme je l'ai expliqué ,ce sieur m'a volé tous mes biens alors que je partais a Lodève.J'emportais avec moi tous ces biens en vue de m'installer dans cette ville.Le lendemain ce brigand est venu soi disant pour me rendre mes biens en disant que c'etait une euueur et qu'il travaillait pour le comté.
Il a voulu traficoter avec le maire parce qu'il se disait dans l'impossibilité de me rembourser.Le maire a refusé et de ce fait Fayom m'a accusée d'etre de l'hydre et a disparu,comme un voleur.
Depuis j'ai tenté vainement de le poursuivre ,et revenue ici a Montpellier ,il est venu me narguer en taverne pour savoir si ma colère etait passée ,voyant que ce n'etait pas le cas il est parti en me disant "je vois que non,je suis satsfait ".
Je demande le remboursement de ce qu'il m'a volé ,Messire,pour le reste je vous laisse juge de le punir comme il le mérite.
Merci de m'avoir ecoutée.
Une fois terminée son explication ,cibel se retire en saluant le tribunal,et va s'asseoir sur un banc pour attendre la suite.
Votre honneur,
Je souhaiterais apporter quelques précisions quant aux dires de ce sinistre personnage.
Concernant le délai pour déposer ma plainte, celui-ci se justifie parfaitement. En effet, j'ai dû me rendre à Mimizan pour règler quelque affaire. Il faut bien un peu de temps pour faire l'aller-retour.
Ensuite, me faire traiter de brigand me sied guère, surtout quand on se fait déposséder de ses biens de la sorte.
Il prétend avoir une une autorisation pour brigander..? Eh bien, qu'il commence par nous la montrer.
Il prétend également que suis de l'Hydre, cette organisation monstrueuse. Quelles preuves apporte-il de cela? Un soit-disant témoin qui ne veut pas témoigner..
Et pour couronner le tout, il fait justice lui-même! Il décide de son propre chef, sur des rumeurs, dont on n'aura jamais la substance, que je dois être punie et que mes biens ne doivent pas être rendus.
Il se prend maintenant pour le procureur et le juge? Est-il apte à faire le travail honnorable que vous faites vous-même? A-t-il les connaissances et l'impartialité nécessaires pour le faire?
Manifestement non!
Il dit qu'il traquait un brigand bien précis. On voit encore une fois sa précision : "pour capturer le brigand X".
Il brigandait tout simplement les passants et voyageurs qui avaient le malheur d'être sur le même chemin que lui.
Donc, pour résumer un peu, il brigande, soit-disant avec une autorisation des autorités, il m'accuse, sur des soit-disant rumeurs, de faire partie de l'Hydre, il fait justice lui-même, sans le moindre proçès et en plus, il en est fier.
Si j'étais de l'Hydre, comme il le prétend, pourquoi n'a-t-il pas déposé une plainte à mon encontre? Pourquoi ne peut-il montrer la moindre preuve de ce qu'il avance?
Par contre, il cite des noms qu'il semble bien connaître, de personnes que j'aurais, toujours selon lui, été rejoindre à Aurillac.
Je ne connais aucunement ces gens.
Et encore une fois, puisqu'il n'a pas été lui-même à Aurillac, comment aurait-il pu m'y voir, si jamais j'y avait mis les pieds, en compagnie de ces personnes qui, je vous le rappelle, sont de parfaits inconnus pour moi.
A-t-il la moindre preuve de ce qu'il avance?
Toujours pas...
Comment pouvons-nous croire un tel discours accusatoire sans le moindre fait vérifiable?
Il ne peut rien prouver, simplement parce qu'il a tout inventé.
Sa plaidoirie est un tissu de mensonges.
Votre honneur, j'ai confiance en la justice de notre Comté. Je m'en remets donc à vous pour décider de la peine à infliger à cet inividu, qui non seulement vole les honêtes gens, mais en plus se rit des lois en vigueur en appliquant les siennes propres.
Mon avocat Mestre Cornozzano souhaite ajouter quelque chose, je lui laisse donc la place
* Cibel s'incline respectueusement devant le juge et le procureur et retourne à sa place pour écouter la suite .
Kelak écoutait cette affaire avec beaucoup d'attention! il passa plusieurs fois la main sur son visage pour essayer de se rendre les idées claires. Il avait aussi reçu plusieurs courriers dont celui de l'avocat de la victime, il en fit une lecture silencieuse et en pris compte.
Suite à cela il se racla la gorges et prit la parole
Bon bon bon
Je ne suis pas là pour juger l'appartenance ou non de dame Cibel à l'hydre d'autant plus qu'il est bien évident que si tel était le cas, toutes les preuves ne pourraient être facilement dévoilées dans un lieu publique.
Aussi je vais surtout me focaliser sur les faits qui nous ont amené initialement dans ce tribunal à savoir des faits de brigandage qui sont indéniables.
Toutefois, aussi indéniables soient ils trop de faits troublant entourent cette affaire et sont à prendre en compte et m'ont amené à la conclusion suivante
Attendu qu'à une époque, rappelons qu'il s'agit de la fin du mois de mars, où les brigandages étaient légions en notre comté il fallait être sot pour se balader tout seul avec plus de 2000 écus de marchandises, hors Dame Cibel semble avoir toute sa tête.
Attendu que lorsque l'on se fait brigander d'une telle somme, on reporte son voyage et on va directement porter plainte, ca me semble énorme d'attendre si longtemps. Surtout qu'au pire, les pigeons peuvent facilement traverser les frontières et que même si le voyage n'avait pas pu être reporté il était facile de solliciter les autorités languedociennes.
Attendu que la version des faits quant aux denrées transportées varie très fort d'un côté et de l'autre et qu'aucune preuve formelle n'a pu être apportée, on se retrouve dans un cas ou c'est une parole contre une autre. Et il est assez difficile de mettre en doute la parole d'un soldat de sa majesté le roy, surtout étant donné ses excellents états de service, mettre sa parole en doute, serait mettre la parole de notre suzerain en doute et je m'en garderais bien. Donc même si après vérification, il est possible de transporter en charrette tout ce que prétendait avoir la victime sur elle ce jour là, le doute est grand et me laisse penser que Mestra Cibel a cédé à la tentation compréhensible d'exagérer le contenu de sa charrette afin d'obtenir une réparation plus conséquente. Et si elle a modifié la vérité sur ce sujet elle peut très bien l'avoir fait pour d'autres détails. Et le fait qu'elle soit vue comme une personne sympathique ce que je confirme et être appréciée par une grande majorité de personne dans une ville n'est absolument pas incompatible avec une vie de brigand ni encore moins avec une vie Hydrique. Inutile de rappeler que certaines têtes de l'hydre sont plus qu'apprécier dans certaines de nos villes, sans vouloir être offensant pour personne.
Attendu qu'un vrai brigand n'aurait pas pour premier réflexe de rendre les denrées à sa victime comme l'a fait Mestre Fayom validant encore une fois sa plaidoirie.
Attendu que l'autorisation avait été donnée par le comte lui-même de préparer cette embuscade
Et attendu enfin que le comte est le représentant suprême de la justice Languedocienne
Je ne peux que suivre la requête de la procure et relaxer l'accusé
Je rappel que chaque partie qui se sentirait lésée par ce verdict peut en interjeter appel en se rendant à la cours d'appel du royaume.
Ainsi, nous Kelak, juge du Languedoc en avons décidé en ce jour du 10 mai 1460.
Kelak frappa son pupitre
Le prévenu a été relaxé.