Procès ayant opposé Amolon au Comté du Languedoc
Amolon était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Jorocket
Nom du juge : Vanye
Date du verdict : 04/07/1460
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
Votre honneur,
En ce jour du 10 juin 1460, moi, Jorocket, procureur du Languedoc, intente un procès à l'encontre de messire Amolon pour trouble à l'ordre public.
En effet messire Amolon est accusé d'avoir brigandé messire Delatourelle dans la nuit du 8 au 9 juin 1460, sur les chemins entre Alais et Mende.
* Le procureur se permet de lire à voix haute la missive qu'il avait reçu *
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Expéditeur : Tharsillana de Mende
Date d'envoi : 10/06/2012 - 09:46:28
Titre : depot de plainte
Bien le bonjour messire,
Je vous envoie cette missive pour vous relater une affaire des plus importante. En effet dans la nuit du 8 au 9 juin, entre nos bonnes ville d'Alais et de Mende deux marauds s'en sont pris à notre doyen Mendois Messire Delatourelle qui malgré sa vaillance n'a plus leur résister. Ces deux Margoulins sont nommés : Amolon et de Masquerade .
Quelle fut pas ma stupeur quand je les ai croisés en ville ce matin.
Si vous pouviez nous venir en aide enfin de les traduire en justice.
Bien à vous,
Tharsillana
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Voici la missive qui m'a été transmise :
Expéditeur : Delatourelle
Date d'envoi : 09/06/2012 - 06:14:32
Titre : Brigands
Bonjour Tharsi
Je suis revenu et je t'informe de la présence de brigands près de Mende
09-06-2012 04:05 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Amolon et de Masquerade .
Cordialement
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l'Accusé a, comme vous pouvez le voir, été clairement reconnu par la victime.
Le brigandage est un acte répréhensible en vertu de notre droit coutumier.
En effet, le brigandage n'est pas un acte sérieux et raisonnable, c'est un acte nuisible à la société si tout le monde se le permettait et c'est un acte coutumièrement condamné par le tribunal du Languedoc.
Je vous rappelle, messire Amolon, que vous pouvez vous faire représenter par un avocat de votre choix.
La parole est à vous.
Messires, Mesdames, et enfants,
Cette plaidoirie n'a pas à avoir lieu pour mon amie Masquarade, elle a juste été victime de son ignorance et de mes malices.
Il y a peu j'ai été condamné par un autre juge, de cette accusation j'en sors coupable et me retrouve avec une dette de plus de 500 écus, étant sur un noeud, et n'ayant qu'une simple miche de pain pour me nourrir.. Par conséquent une seule idée me vient en tête : Devenir hors-la-loi à cause de cette fameuse accusation. Il fallait bien que je mange, et que je renfloue cette dette.
D'ailleurs j'ai encore 13 écus à rembourser pour ne plus être dans le négatif.
En bref, cette accusation n'a pas à aboutir à mon avis.
Je rappel que ma camarade, ou plutôt ma victime, Masquarade n'a pas à être condamné.
Au revoir.
Monsieur l'accusé, les magistrats jugent vos faits dans ce prétoire et non ceux de votre amie.
Si vous voulez défendre votre amie dans le procès la concernant, je vous demanderais de bien vouloir intervenir au sein de son audience.
Vous dites que vous avez brigandé messire Delatourelle pour manger, mais vous aviez des solutions légales à votre disposition, comme travailler ou vendre votre épée et votre bouclier. Mais non vous avez fait le choix de commettre un acte illégal en Languedoc ... ce n'était assurément pas le bon choix.
Votre honneur, la culpabilité de l'accusé ne fait aucun doute, je demande ainsi à ce que ce dernier subisse une peine de prison de 3 jours ainsi qu'une amende de 100 écus.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Voici son témoignage :
Tharsillana arriva en grande hâte au tribunal du comté. Et pris son souffle et s�éclaircit la voix avant de dire ceci :
"Mesdames, Messieurs de la cour Merci d'avoir si vite diligenté ce procès, voilà donc ce que je peux dire sur cette affaire dont je ne suis qu'une triste témoin.
Messire Delatourelle est arrivé hier matin d'Alais et ma fait part de la mésaventure qui lui été arrivé sur la route, dans son courrier il me nommais les marauds l'ayant sauvagement attaqué.
Qu'elle ne fut pas ma stupeur quand me promenant ce matin on me proposais du maïs bien frais au marché. Une marchande criait : "Moi Mascarade et mon ami Amolon on a du bon maïs pas bon marché et très bon"
10-06-2012 09:40 : Vous avez acheté à Masquerade 1 sac de maïs pour 3,00 écus.
Il pouvait être si peu cher car certainement le produit du larcin de la veille, en plus de brigandage ne voit on pas ici du recel ? Enfin ce sera à la court d'en juger.
J'espère que mon ami et dévoué Delatourelle sera remis avant la clôture du procès. Car je tiens à préciser qu'ils s'en sont pris à notre doyen, qui du haut de son grand age a j'en suis sure su resté digne au combat mais aura subi quelques contusions qui l'oblige à garder le lit.
Puis réfléchissant si elle n'avait rien oublié s'en alla se rassoir après avoir remercié la cour de l'avoir écouté.
Voici son témoignage :
Bonjour
Je me suis rendu dans notre bonne ville de Mende sur la demande de Tharsillana. En effet, j'étais en voyage quand j'ai reçu un pigeon de sa part me demandant de rentrer. J'ai voyagé en groupe sans encombre. Pour le dernier lien, je me suis senti gaillard et j'ai affronté le danger seul. Un peu chargé, j'ai subi une attaque d'un groupe que je n'ai pu contenir. Je me suis retrouvé complétement dépouillé!
J'ai été attaqué par un groupe. Je demande donc qu'il cite le butin du vol, la restitution de ce butin, et des excuses en place publique.
Vanyë peut enfin statuer sur le second volet de l'affaire "Amolon/Masquerade", dont pour l'instant il n'a eu l'occasion de ne trancher que le cas de Masquerade. Il écoute la défense, qui lui semble adaptée au procès terminé de la complice de l'accusé, puis les témoignages et les différentes interventions du procureur. S'étant retiré quelques instants pour prendre sa décision et rédiger le jugement, Vanyë revient en faire une lecture publique :
Attendu que le sieur Amolon est poursuivi pour trouble à l'ordre public, pour avoir agressé Messire Delatourelle sur les chemins du Languedoc et lui avoir dérobé ses biens.
Attendu que la victime, a porté plainte auprès du Procureur du Languedoc après avoir été attaqué par un groupe de malandrins et avoir été dépouillée de ses biens ; qu'elle a reconnu parfaitement en Amolon un de ses agresseurs sans marquer la moindre hésitation et l'avoir croisé en ville.
Attendu que l'accusé n'a pas nié les faits, mais expliqué son geste par une précédente condamnation l'ayant laissé sans ressources ; qu'il a donc trouvé le moyen de rembourser sa dette en la faisant payer aux autres, en attaquant notamment Messire Delatourelle sur les chemins pour lui dérober ses biens ; que l'accusé s'est surtout essayé à sauver sa complice, Masquerade, condamnée pour les mêmes faits par le tribunal du Languedoc ; que cette défense était déplacée et ne concernait pas la présente affaire.
Attendu que le brigandage a de tout temps été poursuivi et sévèrement réprimé en terre languedocienne, comme un acte grave portant un préjudice physique, matériel et moral insupportable pour la victime et mettant en cause la sécurité du comté.
Attendu que le Procureur du Languedoc requiert une peine d'emprisonnement de 3 jours et une peine d'amende de 100 écus.
Attendu que la fouille de l'accusé lors de son arrestation a permis de découvrir la somme de 98 écus ; que les principes généraux régissant la justice du Royaume de France ne permettent d'infliger une amende que dans la mesure où les fonds du condamné le permettent.
Attendu que l'accusé n'a jamais fait l'objet d'une condamnation pour des faits de brigandage en terre languedocienne.
Par ces motifs,
Nous, Vanyë, baron d'Anduze, juge du Languedoc, entrons en voie de condamnation à l'encontre de Amolon et lui infligeons une peine de 2 jours de prison et 98 écus d'amende.
Nous informons le condamné qu'il dispose du droit de faire appel de la présente décision devant la cour compétente s'il s'estime méjugé.
Ainsi en a été jugé par le tribunal du Languedoc le 4 juillet 1460.
Le prévenu a été condamné à une peine de prison de 2 jours et � une amende de 98 écus.
Le prévenu a été condamné à une amende de 98 écus et à 2 jours de prison ferme