Procès ayant opposé Keena2 au Comté du Languedoc
Keena2 était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Jorocket
Nom du juge : Vanye
Date du verdict : 07/07/1460
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
Votre honneur,
En ce jour du 7 juin 1460, moi, Jorocket, procureur du Languedoc, intente un procès à l'encontre de dame Keena2 pour trouble à l'ordre public.
En effet, dame Keena2 est accusée d'avoir brigandé messire Molag ce jour même sur les chemins entre Nîmes et Montpellier.
* Le procureur lit les lettres du plaignant *
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Expéditeur : Molag
Date d'envoi : 07/06/2012 - 19:08:16
Titre : Plainte
Bonsoir.
Sur les chemins d'avant cette ville, j'ai dû faire face à trois brigands bien plus forts que moi et m'ayant détroussé.
Je suis donc actuellement sans argent, sans ressource et loin de ma ville (Lyon), comment puis-je porter plainte pour espérer faire condamner les trouble fêtes ? Je vous remercie d'avoir lu cette lettre.
Molag Bal.
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Expéditeur : Molag
Date d'envoi : 07/06/2012 - 19:49:12
Titre : Re: Re: Plainte
Il y avait deux femmes et un homme, tout cela s'est passé entre Nîmes et Monptellier.
"07-06-2012 04:05 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Keena2 de Kyrxwz et de Serberca ."
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La victime a clairement reconnu ses agresseurs comme vous pouvez le voir.
Le brigandage est-il un acte normalement sérieux et raisonnable ? Non.
Si tout le monde se permet de brigander, cela serait-il néfaste pour la vie en société ? Assurément.
La condamnation des brigands est-elle coutumière en Languedoc ? Tout à fait.
L'accusée a donc enfreint le droit coutumier régissant le Languedoc.
Sachez, dame Keena2, que vous pouvez vous faire représenter par un avocat de votre choix.
La parole est à vous.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Permettez votre honneur que je fasse lecture des deux missives que l'accusée m'a envoyé :
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Expéditeur : Keena2 de Monbazillac
Date d'envoi : 08/06/2012 - 13:30:25
Titre : mise en procès
Bonjour Messire Procureur,
J'ai bien reçu votre courrier dont j'ai pris acte. Je dois vous avouer mon incompréhension devant cette mise en accusation.
Je ne suis qu'une modeste voyageuse et le seul fait notable dont je me souvienne est une perte de roue de ma chariote que je me suis empressée de changer dans la nuit sous le clair de lune afin de pouvoir poursuivre ma route. J'ai soudain aperçu un messire qui arrivait droit sur moi. Croyant à une plaisanterie de mes amis, je me suis défendu et de la menue monnaie a roulé sur le sol et le messire en question est parti en courant. J'ai tenté de le rattrapper pour lui rendre son bien mais il avait déjà disparu. Arrivé à Montpellier, j'ai tenté de trouver quelqu'un afin de m'excuser et de faire part de ce malheureux incident mais ne trouvant personne et étant attendu, je devais continuer mon voyage j'ai donc laissé l'argent à la taverne municipale.
Je présente mes excuses à ce messire si il a pensé que je voulais l'agresser ce qui n'était pas du tout dans mes intentions.
Recevez, Messire Procureur, l'expression de ma parfaite considération.
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Expéditeur : Keena2 de Monbazillac
Date d'envoi : 11/06/2012 - 11:15:04
Titre : Re: Re: mise en procès
Rebonjour Messire Procureur,
Je viendrais volontiers m'exprimer moi même mais des obligations me retiennent en provence. Mais je suis tout de même ce procès car il est évident que je me sens concernée.
Or je relève deux anomalies :
La première : le Messire qui dépose plainte nous reconnaît une première fois en nous nommant. Personnellement, je connais peu de brigands qui se présentent avant de passer à l'attaque.
La seconde : lors de son témoignage, ce Messire ne revient pas sur les circonstances de l'agression comme le ferait tout témoin mais s'exclame : je les reconnais,ce sont bien eux.
Comment diantre peut il reconnaître dans votre salle d'audience, 3 personnes qui n'y sont pas. Je peux prouver que lors du témoignage de ce messire, j'étais en train de commercer avec des gens honorables hors du Languedoc. Ne possédant pas le don d'ubiquité, j'ignore comment je réussirais à être à deux endroits en même temps. Mes amis, conjointement accusés sont également en ma compagnie.Donc soit ce Messire nous confond avec d'autres, effectivement présent à votre audience, soit le choc le fait délirer.
Vous comprendrez aisèment l'absurdité de cette situation.
Recevez, Messirte Procureur, mes respectueuses salutations.
keena de Monbazillac
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Je ne suis pas convaincu par la version de l'accusée, ses compagnons n'ont pas daigné se défendre ou soutenir cette défense et l'on voit bien que la victime est marquée par le détroussage subi.
Néanmoins, il est appréciable de voir que l'accusée se soit défendu, chose trop rare lorsque l'on a affaire à des accusations de brigandage.
En conséquence de quoi, votre honneur, je demande à ce que l'accusée soit reconnue coupable des faits reprochés dans l'acte d'accusation.
Qu'elle soit ainsi condamnée à séjourner 2 jours en prison et à verser une amende de 100 écus, afin que justice soit rendue.
keena entra dans la salle d'audience afin de venir se défendre contre cette accusation.
Bonjour Messires et Dames de cette Honorable Cour,
Il esmblerait que Messire Procureur ne soit pas convaincue de la crédibilité de ma défense et appuie sa conviction sur le fait que mes "co-accusés" n'ait pas daigné se défendre. Chose que je comprends aisèment quand je vois qu'ils sont jugés et condamnés sur une plainte aussi peu étayée de faits probants.
Pour rappel, un messire dépose plainte pour brigandageage. Que ressort t'il de sa déposition comme preuves avérées ?
Ce Messire ne donne aucun détail sur l'agression dont il a été victime, mis à part le fait qu'il a été brigandé par deux femmes et un homme, description qui peut convenir à la grande majorité des habitants du Royame. Donne t'il une description de ces malfrats ? Sont ils grand ou petits, mince ou gros, blond ou brun ? Comment étaient ils vêtus ?La nuit était elle claire ou sombre ? A t'il été blessé, frappé ? Nul ne le sait car il ne le précise pas. Que lui a t'on dérobé ? Encore un msytère supplémentaire puisque il dit juste que tout lui a été pris. Mais qu'englobe ce tout ? des écus ? des marchandises ? Seul lui le sait mais il ne précise rien.
A t'il déjà rencontré ses agresseurs précédemment, en taverne ou ailleurs ? Là aussi, nul ne le sait.
Il vient ensuite déposer ici devant cette Honorable Cour et encore une fois, il ne donne aucun détail de cette "agression abominable" qu'il a vécu. Il s'exclame juste, oui je les reconnais.
Encore un mystère que je ne m'explique pas, sauf éventuellement par un don de double vue ou peut-être même un peu de sorcellerie, car moi même je ne possède pas le don d'ubiquité et ne saurait donc être en deux endroits en même temps. Lors de la déposition de ce Messire, j'étais en Provence pour affaires et Messire Procureur le sait fort bien puisque je le lui ai signalé.
Donc la "victime" reconnaît trois personnes non présentes dans la salle d'audience et du coup les trois brigands ont été formellement identifiés par "l'agressé".
Mais visiblement ce Messire en plus est tombé sur des brigands forts polis qui se sont présentés à lui avant de le détrousser. J'espère au moins, qu'ils ont eu la délicatesse de le remercier de leur ouvrir sa bourse.
je voyage beaucoup et j'ai eu la malchance de croiser moi aussi des malfrats mais aucun n'a eu le savoir vivre de se présenter avant de me frapper.
Comme vous le voyez, le témoignagne de ce Messire n'apporte pas grandes preuves de son accusation et ne permet en aucun cas une identification formelle.
Je vous remercie de m'avoir écouté et vous présente mes respectueuses salutations.
keena fit demi tour et sortit de la salle d'audience. Le grand air lui ferait le plus grand bien.
Voici son témoignage :
C'est bien elle, je la reconnais.
Ses traits glaciales et son visage de marbre résonnent encore en moi comme le ferait une vision d'horreur.
Je ne peux rester plus longtemps ici, chaque seconde passée à cette barre me rappel les souffrances qu'elle et ses compagnons m'ont fait endurer pour enfin me détrousser..
Je défaille..
Le prévenu a été reconnu coupable de trouble à l'ordre public.
Citation:
Vanyë peut enfin juger cette affaire après avoir reçu toutes les déclarations et témoignages. Il a pris le temps de réfléchir à la défense de l'accusée. Ayant rédigé le jugement, il revient en faire lecture en salle d'audience :
"Attendu que Dame Keena2 est poursuivie pour trouble à l'ordre public, pour avoir agressé Molag sur les chemins du Languedoc et lui avoir dérobé ses biens, faits qualifiés de trouble à l�ordre public.
Attendu que la victime, messire Molag, a porté plainte auprès du Procureur du Languedoc après avoir été attaqué par un groupe de malandrins et avoir été dépouillé de ses biens ; qu'il a reconnu parfaitement en Keena2 un de ses agresseurs sans marquer la moindre hésitation.
Attendu que le mutisme de l'accusé n'a pas permis de mettre en doute les éléments apportés par l'accusation et le témoignage de la victime.
Attendu que l�accusée fait valoir que la victime ne peut l�avoir reconnue comme un de ses agresseurs, celle-ci étant absente de la salle d�audience lors du témoignage ; que cependant, comme l�ensemble des accusés, Dame Keena2 a été déférée par devant nous lors de l�ouverture du procès ; que la victime a donc pu parfaitement voir ses agresseurs et les reconnaître ; que le fait que dame Keena2 ait préféré quitter la salle et le Languedoc est sans conséquence sur le fait que Molag a pu reconnaître ses voleurs.
Attendu par ailleurs que Dame Keena2 explique qu�elle n�a point agressé Messire Molag, mais que celui-ci s�est précipité sur elle et qu�ensuite il s�est enfui, laissant tomber de la monnaie ; que celle-ci a tenté de le rattraper sans y parvenir ; que par cette déclaration, Dame Keena2 reconnaît avoir bien croisé Messire Molag sur les chemins et l�avoir reconnu, confirmant donc sa présence sur les lieux de l�attaque ; qu�il n�est donc pas étonnant que Messire Molag soit lui-même en état de reconnaître dame Keena2.
Attendu que dame Keena2 met en cause la plainte et le manque d'éléments apportés par messire Molag ; que cependant celui-ci a immédiatement porté plainte et qu'il a ici même reconnu l'accusée.
Attendu que le brigandage a de tout temps été poursuivi et sévèrement réprimé en terre languedocienne, comme un acte grave portant un préjudice physique, matériel et moral insupportable pour la victime et mettant en cause la sécurité du comté.
Attendu que le Procureur du Languedoc requiert une peine d'emprisonnement de 2 jours et une peine d'amende de 100 écus.
Attendu que le tribunal n'est en rien lié par les réquisitions du procureur et qu'il dispose du pouvoir d'adapter la peine.
Attendu que la fouille de l'accusée lors de son arrestation n'a permis de trouver qu'une somme de 0 écu ; que les principes généraux régissant la justice du Royaume de France ne permettent pas d'infliger une amende que le condamné ne pourrait payer avec ses fonds.
Attendu que l'accusée n'a jamais fait l'objet d'une condamnation pour des faits de brigandage en terre languedocienne.
Par ces motifs,
Nous, Vanyë, baron d'Anduze, juge du Languedoc, entrons en voie de condamnation à l'encontre de Keena2 et lui infligeons une peine de 2 jours de prison.
Nous informons la condamnée qu'elle dispose du droit de faire appel de la présente décision devant la cour compétente si elle s'estime méjugée.
Ainsi en a été jugé par le tribunal du Languedoc le 7 juillet 1460.
Le prévenu a été condamné à une peine de prison de 2 jours.
Le prévenu a été condamné à 2 jours de prison ferme