Procès ayant opposé Santiagoriccardo au Comté du Languedoc
Santiagoriccardo était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Arthurcano
Nom du juge : Ariana Del Casalièr
Date du verdict : 02/10/1460
Lieu concerné par l'affaire : Uzès
Votre honneur,
En ce jour du 17 septembre 1460, moi, Jorocket, procureur adjoint du Languedoc, intente un procès à l'encontre de messire Santiagoriccardo pour trouble à l'ordre public.
En effet, messire Santiagoriccardo est accusé d'avoir insulté messire Arthurcano et dame Frederique85, nobles du Languedoc, dans la taverne municipale d'Uzès le 16 septembre 1460. Il a par ailleurs agressé physiquement dame Frederique85.
Je vais maintenant vous faire lecture de la plainte du vicomte Arthurcano.
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- Votre nom (IG) & celui des éventuels autres victimes : Arthurcano et Frederique85
- Le(s) nom de(s) l'accusé(s) (IG): Santiagoriccardo
- Les faits préjudiciables commis par l'accusé : L'accusé a en taverne provoqué à notre encontre atteinte à l"honneur par un cracha en plein visage et avant cela donné moults coups à Dona Frederique85 qui reçu en visage le poing fermé du dit accusé. J'en appel donc à une accusation de troubles à l'ordre public pour coups et blessures à une noble de notre comté et atteinte à l'honneur de l'un de ses honorables serviteurs en l’occurrence moi.
- Le lieu : * L'Usège Délire *, taverne municipale de la bonne ville d'Uzès.
- La date : 16 septembre 1460
- Les preuves. (Témoignages compris)Votre honneur alors que nous étions en taverne en amis honorables à fêter notre arrivée et une annonce me concernant, le sieur Santiago est arrivé et fort de son caractère particulier s'est mis à s'attaquer pour qui pour quoi à chacun des présents à savoir : Dona Frederique85, Mestre Socrate86, Dame Meval et moi même. Des coups furent échangés et des gestes fort déplacés, ainsi Dona Frederique en fut bonne pour recevoir une droite et quelques crachats, quand à moi un beau cracha et aux autres quelques menaces.
Je demande que justice nous soit rendue et vous informe que Dona Frederique85 est prête à venir témoigner à la barre.
Afin d'étayer mes dires j'ai pris temps de dessiner sur parchemin les faits tels qu'ils se sont produits.
Preuve 1 : http://i30.servimg.com/u/f30/16/30/13/49/titi210.jpg
Preuve 2 : http://i30.servimg.com/u/f30/16/30/13/49/titi310.jpg
Preuve 3 : http://i30.servimg.com/u/f30/16/30/13/49/titi410.jpg
Preuve 4 : http://i30.servimg.com/u/f30/16/30/13/49/titi510.jpg
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Comme vous pouvez le voir, l'accusé a craché sur messire Arthurcano ainsi que sur Dame Frederique85. Ce n'est pas tout puisque l'on peut voir que dame Frederique85 fut insulté de "puterelle". Enfin, un coup de poing fut asséné au visage de Frederique85.
Nous n'assistons pas là à l'attitude d'un bon père de famille. Si chacun se permettait d'insulter et d'agresser physiquement de braves gens du Languedoc, nobles de surcroit, la société en pâtirait gravement.
Le ministère public tiens par ailleurs à rappeler que l'accusé a déjà été condamné par le tribunal du Languedoc le 18 aout 1460 pour agression physique et verbale.
En conséquence de quoi, messire Santiagoriccardo, vous êtes accusé d'avoir enfreint une nouvelle fois le droit coutumier régissant le Languedoc.
Sachez que vous pouvez vous faire représenter par un avocat de votre choix.
La parole est à vous.
Peu d'écrivains survivent et j'écris vers sur vers mais rassurez vous j'assure vingt sur vingt. Titi' s'en r'vient pour vous servir je virevolte et tu vires vu l'timing avoue qu't'as aimé, nan ? Sans mentir, c'était mon tour, sauter mon tour, c'était me taire et si me taire, c'était mentir, sauter mon tour, c'était mentir, c'est élémentaire.
Me demande pas c'que fout cet homme à terre, cet amateur se tait maintenant c'était mon tour soit cet homme a eu tort soit c'était un menteur. J'l'ai sauté mis à terre, boire à sa santé m'atterre mais en grand sentimental je jette un écu à terre et pleure pour faire pousser sa pierre tombale...Pas mal !
C'est pas nous c'est pas nous c'est pas nous c'est pas nous... C'est eux...
L'avantage avec les frustrés, vexés, en manque de reconnaissance et habité par ce sentiment d'inferiorité, c'est que souvent ils omettent, oublient ou plient la moitié des évènements. Car oui, il ment.
Mais la parole a un prix et s'achète, un noblion languedocien est avantagé sur l'achat, et si la parole est d'or, la mienne sera d'argent aujourd'hui, valant moins que celle d'un bambin. Car enfin, qué passa finally ?
Et les rats passent au tribunal grâce à quelques pigeons dont il ne manque plus qu'une plume au $@#€!£ ! pour faire un plumeau.
Arrivé en taverne, je fus immédiatement interpellé par la dénommée Frederique qui avant même de se présenter, m'affirma qu'elle bottait le $@#€!£ ! des brigands et n'hésitait pas à s'en prendre à eux.
Sur ce, j'ai donc été la voir de plus près, afin de discuter calmement - jusqu'alors. J'ai tenté tant bien que mal de comprendre ce qu'elle avait envers les brigands, mais aucun argument ne sortit de sa bouche prude et pure.
Alors s'engagea une conversation qui m'endormit à moitié. Elle concernanti une armée, Meval, Frederique désirant monter une armée à Uzès.
Soudain, sans crier gare, Fred me coupa la ceinture, ce qui fit tomber ma bourse.
Je m'énervai donc, me levant et la giflant au passage. C'est alors qu'elle sortit sa dague, et m'entailla la joue, comme vous pouvez le constater aujourd'hui, et comme en attestent vos "preuves".
Après quoi elle m'a donc insulté, j'ai répliqué, etc... On connait la chanson.
J'ai voulu quitter la taverne, mais au moment de sortir, Arthurcano disait qu'il déposerait plainte contre moi, en "oubliant" volontairement les gestes de Frederique. Il a ensuite demandé des témoins, certains ont acceptés, d'autres refusés.
Et face à cette image une fois de plus corrompue de la justice, des arrangements entre amis pour faire condamner untel et untel, je lui ai effectivement envoyé mes relans gastriques au visage.
**Et le procureur adjoint Jorocket reprit parole après avoir entendu l'ensemble...**
Messire Santiagoriccardo reconnait les faits mais estime s'être défendu contre dame Frederique.
Si effectivement l'accusé était victime d'une agression gratuite, alors il aurait dû porter plainte et j'aurais pris en compte cette plainte avec neutralité et impartialité.
Maintenant, après l'écoute des différents témoignages, il apparait que la justification des actes de l'accusé diffère grandement de celui des témoins de l'accusation.
Naturellement, le témoignage de deux nobles du Languedoc au casier judiciaire vierge, aux propos démonstratifs et concordants avec les preuves apparait comme bien plus crédible que celui d'une personne déjà condamnée par le passé pour des faits similaires ...
En conséquence de quoi et parce qu'aucun doute ne subsiste quant au caractère éminemment préjudiciable et déraisonnable des faits commis par l'accusé, je demande à ce que messire Santiagoriccardo soit reconnu coupable de trouble à l'ordre public.
Adonc, le ministère public représenté par moi-même requiert que l'accusé soit condamné à deux journées de prison.
Néanmoins, si l'accusé s'excuse auprès de messire Arthurcano et dame Frederique85 lors de sa deuxième plaidoirie, je demanderais alors la clémence du Juge.
Fournir des excuses pour avoir eu le malheur de me défendre ?
Vous venez de dire que, parce que je n'ai pas porté plainte, je suis fautif et donc coupable.
Je sais par expérience que ces plaintes n'aboutissent pas, surtout lorsqu'il s'agit de personnes bien placées au sein du Comté, c'est triste mais c'est la réalité.
Ensuite, la fameuse théorie qui a réponse à tout ressort : "il a déjà été coupable pour les mêmes faits, DONC c'est qu'il est encore coupable aujourd'hui".
Têtue ta théorie, tais-toi pas t'a-t-'on dit, tu t'es tû, on a rit, ta tatie, t'as pas dit, tu tâtais du Titi'.
TITI = COUPABLE POINT.
Mais faites, j'ai l'habitude.
Votre honneur,
Mr le Procureur Adjoint,
que vous dire si ce n'est que chapeau pointu turlutu cet homme aime à mentir éhontément, car de plaintes jamais je n'ai parlé en cette taverne mais j'avoue m'être gaussé de ce gueux qui alors que je finissait de rédiger quelques parchemins se dandinait sur patte telle un lapin qui aurai perdu sa femelle, sans doute du fait de ses braies tombées à terre qu'il tentait tant bien que mal de retenir tout en sautillant pour sauvagement frappé la dame présentement dans le box des témoins de l'accusation.
Je ne saurais dire ce que dame Fredouille et non Frénégonde a pu lui dire auparavant mais il est certain que ce qui fut dit était en réponse aux provocations du messire sur un laius anti Aristotélicien dont ma personne d'homme d'église n'aurait jamais pu concevoir.
Oh oui je me suis sans doute gaussé de le voir sautiller les braies à terre et en cela j'en demande pardon au Très Haut, mais comme je vous vois et sur mon honneur c'est bien lui qui cet homme qui molarda sur ma personne sans que rien d'autres de ma part de soit fait et qui préalablement molester vertement Dona La Rouquina autrement nommé Frederique.
Votre honneur, vous homme respectable, je ne saurai imaginé qu'affront pareil tant par les actes que par les paroles puisse être laissé impuni.
Je demande que justice nous soit rendu !
Fred entra dignement dans la salle en claudiquant legerement.
Monsieur le juge, Monsieur le Procureur le bonjour!
Je suis Fred d'Asterre de Noùmerchat dicte Frederique85 ou encore la fredouille par certains de mes amis très chers. Je viens témoigner de l�extrême grossièreté du prévenu qui en taverne n'a cessé de m'invectiver et ce dès son entrée.Effectivement je n'aime pas les brigands et j'en parlais car mon époux venait de se faire dépouiller entre Millau et Lodève. Et le sire c'est retrouvé les braies sur les chevilles ce n�était que pure défense de ma part, cet homme libidineux me faisait du pied tout en m'injuriant de putterelle.
Se retrouvant dépourvu de ceinture, je pensais que l'homme se servirait de ses deux mains pour tenir ses braies, mais que nenni l'homme que voici préféra rester braies baissées et de m'envoyer coup de pied dans les jambes.
Elle releva légèrement sa robe et fit constaté les bleus passant au violacé .
Voyez dans quel état je suis à ce jour, alors oui de la dague je lui ait entaillé la joue pour qu'il se calme. Pour le fait, les coups ont cessés de pleuvoir, mais les crachats suivaient. Mon ami Frère Arthur eu le droit à un mollard bien gras et moi de même.
Ce suppôt du sans nom nous a humiliés devant nombre de gens.
Bonjour, bonjour !
Faut que je temoigne ? Euh j'ai pas très envie là, ... bon ok faut avouer que y'a eu baston, embrouilles etc , mais y'a aussi eu provoc' de la part des porteurs de plainte !
voilà c est tout ce que j'ai a dire !
Je peux repartir ?
Merci et au revoir !
Si Titi frappe, c'est qu'on a provoqué Titi.
Je n'aurai rien à rajouter!!!
Énoncé du verdict
Le prévenu a été reconnu coupable de trouble à l'ordre public.
Procès au motif de trouble à l'ordre public opposant Santiagoriccardo au Comté du Languedoc pour insulte et coups portés, le facteur aggravant étant la noblesse des plaignants.
Jugement du 2 ème jour du mois d'octobre 1460.
ATTENDUS que
- Les preuves et témoignages apportés par les plaignants sont incontestables,
- Les aveux de l'accusé lui-même,
- Les témoins de l'accusé ne donne aucun détail concret sur le déroulement de l'altercation,
- Le fait que l'accusé tente de remettre en doute l'impartialité de cette cour,
- L'infraction commise au regard du Code de Justice du Languedoc est incontestable,
- Le fait qu�il s'agisse d'un manquement à l'honneur des deux nobles Languedociens,
PAR CES MOTIFS,
Nous, Ariana Del Casalièr, juge adjoint du Languedoc statuant en première instance, prononçons la condamnation du sieur Santiagoriccardo.
En accord avec la situation sociale qui est la sienne à ce jour
Suivons la plaidoirie du procureur adjoint et condamnons le prévenu à une peine d'emprisonnement de deux (2) jours, peine augmentée d'une amende de 50 écus, bien que le procureur n'en ait pas fait la demande, du fait d'insultes et coups sur membres de la noblesse Languedocienne.
Lui indiquons qu'il dispose du droit de faire appel de la présente décision devant la cour d'appel du Royaume de France si l'estime légitime.
Que le Très-Haut puisse accorder son pardon à cette âme égarée et lui montrer la voie de la Vertu.
__Parce qu'il n'y a point d'ordre véritable sans justice équitable__
Justice est rendue. L'audience est levée.
Le prévenu a été condamné à une peine de prison de 2 jours et � une amende de 50 écus.
Le prévenu a été condamné à une amende de 50 écus et à 2 jours de prison ferme