Procès ayant opposé Rackam au Comté du Languedoc
Rackam était accusé de Haute Trahison.
Nom du procureur : Arthurcano
Nom du juge : Kelak
Date du verdict : 09/10/1460
Lieu concerné par l'affaire : Languedoc
Votre honneur, en ce vingtième jour du mois de septembre de l'An mille quatre cent soixante, nous, Arthur Cano de Génolhac, procureur du Languedoc, intentons un procès à l'encontre de Mestre Rackam de la Lergue pour Haute Trahison envers son comté.
En effet, mestre Rackam de la Lergue est accusé d'avoir fomenté une action contre le comté avec le groupe de brigands dénommé Hydre, trop connu des différents service de sécurité de notre comté et plus avant du royaume de France. Cette mise en accusation repose sur la suspicion de traitrise qu'une affiche signé de la main du dénommé Fernand, membre actif de l'Hydre.
De cette annonce, placardée au sus et à la vue de tous, il ressort qu'un acte de vengeance faisant suite au à l'octroy d'un fief de mérite refusé par la hérauderie du Languedoc conformément aux lois royales de notre royaume. Ainsi donc les faits s'établissent entre le 7 août 1460 et ce jour du 20 septembre 1460.
Ce complot fomenté, s'il se fait montre aux yeux du Languedoc qu'aujourd'hui, aurait donc débuté peut après le 7 aôut 1460, date de l'annonce du refus de l'octroy de son fief de mérite dont copie vous est présentement donnée votre honneur.
Ingeburge a écrit:
Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,
Savoir faisons à tous présents et à venir :
Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales et après consultation et votation du Collège Héraldique de France, ne validons ni ne contresignons la demande de Sa Grandeur Arthur Cano, comte du Languedoc, quant à l'octroi d'un fief de mérite sur les terres du Languedoc à :
Rackam de la Lergue
pour condamnation en Languedoc pour haute trahison.
En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée le sixième jour d'août de l'an de grâce MCDLX.De même que je vous donne copie d'une de ces affiches qui a été placardé un peu partout en notre comté et notamment notre bonne capitale.
Citation:
Après maintes années d'un labeur acharné, Messire Rackam attendait plein d'espoir une belle récompense.
Mais quand vint enfin la distribution des remerciements tant convoités, pas un su-sucre, pas un no-n-os n'échut dans l'escarcelle de notre vilain. Car une juste méfiance planait sur son nom.
Alors, Rackam fut rouge de colère et d'indignation et telle était son ire et sa déconvenue de ne point recevoir un beau titre et un noble blason que son sang vira à l'aigre et qu'il n'eut plus de repos de ne s'être vengé de ses pairs et de la couronne.
Mais comme il était malin et que son sang était froid, il se garda de manifester la moindre contrariété devant son monde. Cependant en secret, il réfléchit beaucoup et dés lors, conçut d'oeuvrer à la ruine de ceux qui l'avaient refusé.
Il fit donc partir au loin par mont et par vaux un messager de confiance.
Le messager trouva l'Hydre et lui fit ce qu'il appela bien justement : une proposition que tu ne peux pas refuser.....
Venez nombreux à Lodève disait-il, mon maître tient là-bas une belle et bonne armée, un peu vide, mais grassement équipée avec moultes épées et fort bien agrémentée par la confiance qu'on me porte au sein de mon duché.
Des bandes de racailles menacent à l'Ouest et nul ne se méfiera quand nous surgirons par le nord! Songez à l'ironie de la chose si on m'appelle à la capitale pour assurer la défense de la citadelle!
De Lodève, nous fondrons sur Montpellier et alors, ils verront ce qu'il en coute de léser ma personne!
J'ai pour vous aider, mains trousseaux de clés donnant sur les lieux les plus secrets et pas un douanier ne pourra péter sans que vous en fûtes informés.
Si l'affaire est entendue, pour moi n'en parlons plus, vous aurez des sacs pleins d'écus. Quant à moi, de vengeance repu, vous me verrez comblé et qui sait peut-être voudrez-vous bien de moi. Déjà, Je me sens des écailles pousser dessous la peau.
Et parce que le messager était un homme en qui l'on avait grande confiance, les cavaliers dirent "chiche" et se mirent en marche et un grand secret fut gardé sur le but de leur voyage.
Ils n'étaient plus très loin et tout était prêt pour l'assaut et c'est alors que contre toute attente et par le plus capricieux hasard.... Le grand pourvoyeur de blason se pencha comme par miracle sur sa cause perdue et lui promit enfin ce qu'il désirait tant.... à moins qu'il n'eut continué tout ce temps par devers ses nouveaux alliés à réclamer son titre, mais ceux-là n'en surent jamais rien. Toujours est-il qu'il reçut grâce et indulgence royale. Il était tout à sa joie, agitant fort ses poings et trémoussant son gras derrière lorsqu'il s'avisa soudain que son complot vengeur s'avançait à grand pas et risquait de ruiner le trésor de sa chance. Alors il prit peur et renvoya son messager à bride abattu vers le nord.
Le messager revint vers les cavaliers qui s'attroupaient déjà autour du pays et leur dit un peu gêné, mais pas trop...
Chers cavaliers, vous devez vous arrêter céans et repartir très loin, mon maître est désormais comblé d'honneurs et n'a plus le désir de vous voir sur ses nouvelles terres. Il est à l'essayage de sa tenue de cérémonie et s'entraine le petit doigt raidi et l'autre pas moins dans son beau froc à tenir avec élégance un verre de génépis. Merci d'être venus et peut-être à une autre fois.
Les cavaliers rirent beaucoup et de toutes les couleurs, mais jaune surtout car ils ont mauvais gout.
Puis ils dirent au messager :
Va dire à ton maitre, que puisqu'il se dédie ce cochon, nous exposerons à la face du royaume, le détail de sa forfaiture. Et que deux tromperies ne s'annulent aucunement l'une l'autre, mais se confondent et le font deux fois coupable. Nous irons à Lodève lui chanter sa chanson. Car il y a plus d'honneur dans la queue d'un rat que dans toute sa personne. Aujourd'hui ou demain, il n'y aura pas de paix pour Rackam le Traitre.
Et ceux qu'il rêvait de trahir s'ils ont du bon sens, lui feront pour blason avant de lui serrer le cou un serpent lové sur une dague empoisonnée.
En outre votre honneur, le mestre Rackam fort mari de cette annonce pour laver son honneur ou faire montre d'humilité a présenté sa démission au comte Actarius d'Euphor qui, compte tenu des faits qui de nature grave, en accepté sa démission et lui a ordonné de détruite son armée citoyenne afin de s'assurer qu'aucune autre décision malheureuse ne puisse être prise de nouveau.
Je vous donne votre honneur copie des courriers qui ont été échangé entre Mestre Rackam de la Lergue et nostre Comte Actarius d'Euphor.
Copie de la lettre de Mestre Rackam à sa grandeur Actarius d'Euphor:
Rackam a écrit:
De moi Rackam de la Lergue encore pour l'instant connétable du Languedoc,
A vous Actarius d' Euphor XXXVI éme Comte du Languedoc,
Votre Grandeur,
Je viens d'être informé que un document relevant de la sécurité intérieure du Languedoc a été transmis a une horde de brigands dans le but de les attirer en nos terres, il est plus que probable que ce document provienne de chez moi, je viens de constater qu'il m'as été dérobé .... je crois connaitre le coupable et s'agissant d'un membre de ma famille, j'en porte et en accepte toute la responsabilité.
Je vous envois donc par ce courrier ma démission de mon poste de connétable, et me tiens a la disposition de la justice pour répondre de ce forfait entachant ma famille.
En ce qui concerne mon armée, je souhaiterais vivement affronter les brigands si ils ont le courage de venir sous les murs de Lodève, ce dont je doute, ils sont beaucoup plus doués en man�uvre souterraine qu'en attaque frontale. je le ferais seul ou entouré d'une poignée d' amis fidèles. Si vous en décidez autrement je la détruirais.
Qu' Aristote vous ait en sa sainte garde.
Rackam de la Lergue.
Copie de la lettre de sa grandeur Actarius d'Euphor à Mestre Rackam de la Lergue :
Actarius a écrit:
Salutations !
C'est avec le coeur lourd que j'ai reçu votre missive de démission. Je l'accepte. Etant donné les circonstances et ce que vous m'y apprenez, je ne puis agir avec clémence, car les faits sont aussi troubles que graves.
Je vous demande de détruire votre armée aujourd'hui même et vous aurez l'occasion de vous défendre devant la justice languedocienne, car vous serez mis en accusation pour haute trahison. Ceci fera naturellement l'objet d'une annonce.
Je ne saurai que trop vous conseiller de suivre mes consignes et de dire la vérité. Pour ma part, je ne comprends toujours pas comment votre frère a pu entrer en possession de tels documents alors que vous-même n'étiez pas sensé y avoir accès.
A.E.
De ces échanges épistolaires, il ressort que mestre Rackam informe nostre comte que des documents furent dérobés chez lui documents relevant de la sécurité intérieure du comté du Languedoc. Documents qui auraient été dérobés en sa demeure par un membre de sa famille et transmis à une horde de brigands... Il précise au comte Actarius d'Euphor que, selon lui, le coupable serait un membre de sa famille et qu'il en accepte de porter la responsabilité.
Si d'affirmer qu'un membre de sa famille en est le voleur, il lui faudra en faire preuve et démonstration. Cependant votre honneur, la Haute Trahison commence par le simple fait que des documents de sécurité intérieure de notre comté du Languedoc et par la même considérés comme secret défense, n'ont pas à sortir du bureau d'un conseiller comtal.
Votre honneur, je vous rappel que notre justice repose sur le droit coutumier ainsi :
Est-il un acte de bon père de famille que de sortir du bureau de conseiller des documents confidentiels portant sécurité de notre Comté ?
Est-il un acte de bon père de famille que de chercher vengeance avec un groupe de brigands ?
Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de préciser que ces faits s'ils sont avérés ne peuvent qui nuire gravement à notre comté si tout à chacun en faisait autant et d'autant plus d'un conseiller qui a prêté serment d'allégeance au comte en place !
En conséquence de quoi, mestre Rackam de la Lergue, vous êtes accusé d'avoir enfreint le droit coutumier régissant le Languedoc et vous trouvez en ce tribunal pour répondre d'actes de Haute Trahison.
Sachez que vous pouvez vous faire représenter par un avocat de votre choix.
La parole est à la défense !
Votre honneur, si j'entends bien les faits qui me sont reprochés, le premier d'entre eux est d'avoir eu en ma possession et en ma demeure des documents provenant du château et qui selon ce que j'entends n'auraient jamais dus en sortir.
Voila qui est peu banal, vous n' ignorez point que jusqu'au 7 septembre, j'étais maire de Lodève, vous n' ignorez point non plus que je commandais une armée levée et financée par mes soins et mise a disposition du comté pour défendre la ville de Lodève et sécuriser la frontière rouergate. Je ne pouvais donc me déplacer sans abandonner mon poste ce qui m'aurait valu un procès, justifié celui ci !!!
Lors de ma nomination en tant que connétable en juillet, j'ai dès le lendemain matin reçu par courrier spécial à mon domicile de Lodève tous les rapports concernant le conseil, qu'il s'agisse des comptes rendus du bureau du comte, des rapports du CAC, du CAM ou du bailli, y était joint l'inventaire de l'armurerie et différents rapports de douane et des missives provenant de l'ost, ceci m'arrivait par cassette scellée et était soigneusement rangée après consultation dans une armoire de mon cabinet de travail. Jusqu'à ma démission j'ai continué a recevoir ainsi régulièrement ces documents. J'ai toujours pensé que cela était normal vu mon impossibilité de me rendre au château, vous dire si cet usage était récent ou pas, je l' ignore, qui a donné les instructions, je l' ignore aussi, mais le fait est que je recevais chaque matin ces documents. j'ai ouïe dire par la suite que en ce qui concerne l' inventaire des biens du comté il n'aurait pas du être mis a disposition des conseillers, la belle affaire, il y était pourtant, je ne suis point responsable des errements de l'administration.
Voila pour ce qui est de la présence chez moi de ces documents.
En ce qui concerne maintenant l'accusation, je vous cite : Est-il un acte de bon père de famille que de chercher vengeance avec un groupe de brigands ?
D'ou sortez vous cela ? je nie formellement avoir jamais eu un quelconque contact avec un groupe de brigands de quelques organisation criminelle soit il, et encore moins d'avoir cherché vengeance, et puisqu'il s'agit ici de l' hydre, je jure devant Aristote n'avoir jamais rencontré ni tenté de rencontrer un de ses membres, j'ignorais d'ailleurs totalement que mon frère puisse en faire partie, tenez d'ailleurs parlons en de celui là, il a été chassé du domicile familial par notre père pour avoir déjà pendant son adolescence entaché le nom des de la Lergue, je me doutais bien qu'il vivait de rapines et fréquentait des gens peu recommandable. Il apparaissait parfois au domaine sans s'annoncer, restait quelques jours et disparaissait comme il était venu, la dernière fois en date il me semble que c'était vers la mi d'aout ou un peu avant, je ne me souviens plus exactement. enfin peu de temps après que j'ai appris par une annonce de l hérauderie le refus de m' octroyer un fief de mérite pour une vieille histoire oubliée depuis longtemps. Cela je l'avoue m'avait mis fort en colère d'autant plus que la condamnation en question avait été amnistié par le comte Ryllas qui présidait le Conseil suivant. Mon frère Denis, je continue a l'appeler ainsi bien qu'il se fasse maintenant appeler Machette, a bien essayé d' exacerber mon ressentiment et ma colère, il a échafaudé je ne sais quel plan rocambolesque sorti de son cerveau malade, il a surement cru pouvoir me convaincre de trahir mon Comté et le serment que j'avais fait. Sur le moment j'ai ri de ses affabulations, mais il est revenu a la charge, me disant sans les citer qu'il avait des amis qui pourraient nous aider a nous venger, hé oui il englobait la famille dans une affaire qui m'était personnelle, a la fin agacé par son insistance, je l'ai prié de quitter le domaine, j'ai cru qu'il avait bien compris mon ferme refus, je pense aussi que c'est à ce moment là qu'il a du me voler les documents, pensant sans doute me forcer la main en exerçant par la suite un chantage, sur le moment je ne me suis aperçu de rien, je n'ai pas constaté d'effraction et je n' ai plus entendu parler de lui, je n'avait aucune raison de me méfier jusqu'a l 'apparition de cette affiche signée de ce Fernand.
je demanderai a Mestre Salvaire d' Irissari y Castelmaure de m'assister pendant ce procès et j'ai ici deux personnes qui pourront confirmer la présence de mon frère et ses tentatives à me détourner de mon devoir puisqu'il en parlait sans aucune honte ni gêne au cours des repas. Je demanderais donc a mes amies Ruthy et Noëllie de bien vouloir venir témoigner.
Votre honneur,
dans cette affaire, le mestre Rackam est accusé en ces lieux de Haute Trahison pour permis la divulgation d'un document de la sécurité intérieure du Languedoc comme annoncé par son courrier et pour avoir fomenter avec une groupe de brigands bien connu de nos services de sécurité intérieure.
Votre honneur, dans une premier temps, l'accusé nie avoir jamais mis les pieds au château de Montpellier faut d'être maire et chef d'armée à Lodève, là est le premier mensonge de l'accusé puisque vous comme moi, et l'ensemble des conseillers qui travaillaient pour notre comté, pouvons et peuvent témoigner de sa présence chaque jour par ses interventions orales. Nul doute que comme nombre des conseillers faire le parcours de sa ville au château est épuisant et lui aura fait perdre raison mais les fais sont là, et chacun pourra en témoigner comme moi en l'instant présent !
Ainsi, nous dit il, il recevait chaque matin, je cite "des comptes rendus du bureau du comte, des rapports du CAC, du CAM ou du bailli, y était joint l'inventaire de l'armurerie et différents rapports de douane et des missives provenant de l'ost". Or votre honneur, au cours de ce mandat, j'ai été sur la période convenue Conseiller aux Mines, et jamais oh grand jamais je n'ai transmis de documents provenant de mon bureau de CaM. Ainsi donc voici le second mensonge, point de caissette ou autre mais bien un vol en mon bureau de Conseiller aux Mines, nul doute que le CaC et le Bailli n'auront jamas transmis ces dis documents autrement que d'en discuter parfois au conseil devant Comte et Conseillers !
L'accusé nous dis ensuite que son frère, présent au domaine, serait le cerveau de ce plan machiavélique, et les témoins de la défense en témoignent en ce sens. Ainsi au travers des pérégrinations de Ruthy dict la Crevette, nous avons ces dire : "Mais quand je suis entrée dans le bureau ... l'enveloppe était déchiquetée ... et il y avait des papiers éparpillés partout ... j'ai tout de suite pensé que Calva ... Calva c'est le chien du domaine ... un bâtard ... ", puis "Alors j'ai tout rassemblé ... j'ai tout remis dans une autre enveloppe ... j'ai fini mon ménage ... et j'ai refermé soigneusement la porte de deux tour de clés. " et enfin "Je suis coupable ... mettez moi en prison ! Aujourd'hui le patron est jugé parce qu'il a résisté aux sollicitations de son frère ... c'est injuste ..." Nous voyons dans le témoignage de la pauvrette que rien n'est clair si ce n'est qu'une soit disant enveloppe était déchiquetée et "qu'un porteur spécial" apportait une enveloppe au Mestre Rackam. D'où venait ce porteur spécial, qu'y avait il dans ces enveloppes, le drolette l'évidence n'en sais fichtre rien et ce ne sont au final que blablatterie qui ne servent pas la défense ou comment noyer le poisson en tournant dix fois dans un bocal...
Courte pause...
Vint ensuite à la barre Dame Noëllie, second témoin de la défense, elle nous apprends la que Machette, le frère de Rackam, essayait à l'évidence de convaincre son frère d'une vengeance quelconque :" Il t'écoutera toi, dis lui que j'ai raison, qu'il ne peut pas en rester là..."puis qu'un matin fin de la passe plus de Machette...
Ainsi votre honneur, le frère de Machette aurait été présent au cours de l'été à Lodève selon les différents dire... Mensonge ou vérité... C'est ce que je vais tenter de vous démontrer. Tout d'abord par le témoignage de l'accusation : " Ces personnes accusent notre compagnon Machette d'avoir dérobé des choses par chez vous. " Or le mestre Fernand nous fais démonstration que point possible cela fut ! Ainsi nous récitant leur parcours point par point, laissant confirmer que la Machette n'avait ainsi jamais pu mettre les pieds à Lodève au cours de l'été !
Vous avez les minutes du témoignage sous les yeux votre honneur et ne citerait que cette phrase :
"A aucun moment Machette n'a pu dérober quoi que ce soit à Lodève ou dans les environs durant cette période puisqu'il n'a pas mis les pieds en Languedoc de tout l'été. Ça lui était physiquement impossible. Le pape lui-même le prétendrait-il qu'il aurait l'air d'une buse! "
Ces éléments votre honneur sont confirmés par nos services de sécurité intérieure et ceux de notre royaume...
Arthur sorti deux dossiers deux pièces à convictions...
Votre honneur, sur ma demande une enquête a été diligenté afin de savoir si le mestre Machette a pu ou non se trouver présent sur nos terres sur la dite période estivale menant jusqu'au faits, nostre prévôt, aider de son prévôt adjoint, nous en donne son résultat :
Citation:
Nous Bruenor de Rumet Carsenac, Seigneur de Matringhem,
Prévôt Adjoint du Languedoc,
Déclarons qu'après étude de l'ensemble des rapports de douane depuis l'entrée de Mestre Rackam au Conseil Comtal, le dénommé Machette n'a nullement foulé le territoire Languedocien.
et que le mestre Machette n'a mis les pieds en notre comté entre le 1er et le 22 septembre comme l'indique le rapport des services secrets de sa Majesté :
Citation:
Grâce aux Services Secrets de sa Majesté, nous avons pu établir le plan de route de Machette, voici le détail avec les dates :
1er septembre : Genève
8 septembre : Dié
9 septembre : Montélimar
10 et 11 septembre : Dié
17 septembre : Genève
22 septembre : Dié
Arthur après avoir fait lecture des documents et pris un verre d'eau... Berk... Repris son réquisitoire...
Votre honneur,
Dans cette affaire, il n'y a nul doute sur le fait que l’accusé nous ment sur plusieurs point qui viennent de vous en être fait démonstration, de même qu'il n'y a nul doute sur le fait qu'au moins un document de sécurité intérieur dont il avait la charge à été perdu ou transmis... De même que le Mestre Machette n'a jamais mis les pieds en notre comté depuis l'arrivée du Mestre Rackam au conseil comtal du Languedoc.
Aussi vu le témoignage de l'accusé qui nous confirme la perte d'un document de sécurité intérieure et possiblement nombreux autres documents qu'il se sera procuré à savoir documents économique du CaC, du Bailli et du CaM,Aussi vu le témoignage à charge de l’accusation en la personne de Mestre Fernand, publicateur de l'annonce de faits répréhensibles et de sa démonstration que le mestre Machette n'a jamais pu mettre les pieds en Languedoc sur la dite période.
Aussi vu le courrier du prévôt adjoint qui corrobore les dire de l'accusation,
Aussi vu que le mestre Rackam a été vu et entendu au château de Montpellier par nous membres de cette cours et l'ensemble des conseillers comtaux,
Aussi considérant que la perte ou la divulgation de documents de sécurité intérieure est un acte portant grave préjudice au Languedoc, notamment sa stabilité, ses institutions ou son gouvernement, de la part d'un citoyen languedocien et notamment conseiller comtal, est considéré comme le prévoit par notre Code Languedocien comme acte de haute trahison.
Nous, Arthurcano de Génolhac, procureur du Languedoc, demandons à ce que l'accusé, mestre Rackam de la Lergue soit reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, qu’il soit déclaré inéligible pour une période de trois mois, mis aux arrêts afin de visiter nos geôles pour une durée de trois jours, ainsi qu'une amende de 80 écus redevable par don !
La parole est une dernière fois à la défense!
Arthurcano se rassoit ensuite sur son siège écoutant la suite du procès.
Votre Honneur, Mestre procureur ... Mesdames Messieurs de la Cour
Je ferai remarquer à la Cour que dans ma première déposition, j'ai dit avoir supposé que mon frère m'avait dérobé des documents, mais je n'en avais en fait aucune certitude ni preuve.
J'avais eu ce doute en fonction des accusations de ce Fernand, accusations graves qui m'ont perturbées je l'avoue, et des rumeurs disant qu'il circulait un inventaire des biens du comté, mais il est où ce document ? le procureur n'en fait même pas état, à part les dires de ce Fernand à la moralité plus que douteuse, quelle preuve avez vous qu'il vienne vraiment de chez moi ? J'en doute très fort moi même et vais vous dire pourquoi :
Contrairement à ce que dit Mr. le procureur, je ne me suis jamais déplacé à Montpelier depuis le début de mon mandat, et surtout depuis la création de mon armée "Sang et Or ", personne n' ignore, qu'un chef d'armée ne peut se déplacer sans que la troupe suive, faute de la voir se détruire en l'absence de son chef, je pense que cela se serait remarqué, et de plus l'on sait que le déplacement d'une armée se limite à 20 lieues par jour, alors par quel miracle j'aurais pu en faire 40 dans une seule journée ? il m'aurait fallu imposer à mes soldats une marche forcée chaque jour ? allons un peu de bon sens !!!!, avant l'election du conseil je suis allé de nombreuses fois au château d'où surement la confusion dans les dates de ma présence la bas.
Que vous ne soyez pas au courant de l'envoi de tout ces documents aux conseillers qui sont retenus loin du château par leurs charges, je veux bien l'admettre, pourtant cela est un fait avéré.
Si il fallait encore ajouter pour preuve des errements de votre administration, je dirais que j'ai continué à recevoir jusqu'a tout début octobre ces documents, pourtant n' étant plus ni conseiller depuis le 18, ni maire et en plus accusé de haute trahison vous conviendrez que je n'avais plus l'accès au château, voulez vous que je vous dise combien le comté possédait de sacs de farine le 23 septembre ?
Il regarde ses notes ...
Humm 11 et qu'il y avait 83 sacs de blé le 27 et qu'il n'en restait plus que 44 le 28. je pourrais également vous donner le montant exact des finances.
J'espère que vous n'allez pas encore m'accuser de trahir un secret défense en disant cela, car vu comment vos parchemins se promènent dans tout le comté, il est facile d'en déduire que nombre de gens pouvaient en avoir eu connaissance.
C'est parce que j'ai été accusé, que j'ai pu penser que ces documents m'avaient été dérobés, en fait je ne suis plus sur maintenant qu'ils proviennent de chez moi. Je n'ai pas constaté d'effraction.
Le barbu s'arrête et regarde bien en face ses juges et les conseillers présents.
Je trouve particulièrement déplorable que vous mes amis avant d'être mes juges, portiez foi aux dires d'un bandit notoire, et oubliez si vite mes états de service pour le Languedoc au point de me croire capable de félonie et de parjure.
Comme dit dans ma lettre de démission au Comte Actarius, de par le fait que cette triste affaire semble due aux facéties de mon mécréant de frère, qui l'avoue dans le courrier qu'il viens de nous transmettre, je m'en sens quelque peu responsable au nom des de la Lergue et je m'engage à dédommager le comté des frais engagés pour le déplacement de l'armée à Lodève et non par une amende de 80 écus comme le réclame le procureur, mais par un don de 10 fois supérieur, soit 800 écus.
J'affirme à nouveau ici devant tous n'avoir jamais rencontré un membre de l' hydre dans un but de trahison, ni ourdi un quelconque complot contre mon Comté.
J'affirme être totalement étranger à la fourniture d'un quelconque document à cette association criminelle.
J'affirme enfin être complètement innocent des faits qui me sont reprochés.
Je m'en remets a la décision de la justice.
Le barbu se rassit sur la selette, même si son apparence restait digne et combative, ce procès et ces accusations l'avait miné, non pas qu'il se reprochait quelque chose, mais ses ex amis, ceux la même qui peu de temps auparavant le portait aux nues en lui proposant qui un fief de mérite, qui une baronnie, lui avait tourné le dos, rares avaient été les mots de soutien, rares avaient été les regards amicaux, du jour au lendemain , il était devenus le paria , le traitre.
c'était surtout cela qui ne passait pas, il se rendait compte de la fragilité des réputations et même si il avait toujours été lucide sur la versatilité des foules, il était profondément blessé par ces revirements avant même que jugement ne soit rendu.
Cela laisserait des traces.
Fernand se leva pour aller prendre place. Il fit quelques pas et s'arrêta net devant de banc des accusés car celui-ci était déjà occupé.
Il leva une main en signe d'excuse.
- Pardonnez-moi! La force de l'habitude....
Un peu gêné, il fit marche arrière et se rapprocha du coin qui va bien sans toute fois parvenir à y rester en place.
Eh bien, mes amis, après ce défilé d'expertes domestiques dont la conversation plantureuse garnit si bien leur corset et n'a d'égale que l'agilité de leur langue au point qu'on a l'impression de passer une soirée agitée, rue de la Lanterne Rouge, je n'aurais pas la cuistre prétention d'accaparer mieux qu'elles l'attention de la justice.
... C'est que je tortille malaisément du cul.
Ces personnes accusent notre compagnon Machette d'avoir dérobé des choses par chez vous.
En d'autres temps il est possible! Personne ne dira le contraire!
Et loin de moi l'idée de déposséder notre ami d'exploits qu'il assuma toujours avec fierté. Nous n'avons pas pour habitude de nous défendre de nos actes qu'ils soient glorieux ou qu'ils soient manqués.
Mais nous ne sommes pas pour autant décidés à laisser accuser à tort un de nos frères. Même si ce frère s'est égaré, même si son jugement est altéré, nous n'oublions pas qu'il fut un cavalier valeureux et nous ne l'abandonnerons pas à la vindicte des gadjé.
Alors, à défaut de vous chauffer le sang ou de vous troubler l'esprit, je tâcherai de palier à mes lacunes poitrinaires en me montrant précis.
Il y a presque deux mois, nous étions revenus de Grandson et arrivés à Genève, lorsque Machette eut soudain ce mot très juste : "ça pue, fait chaud, on s'emmerde..."
Alors pour lui changer les idées, moi et quelques amis qui sont présents ici, nous l'avons emmené cueillir des fleurs dans la campagne. Nous allâmes vers le Sud.
Au matin du 28 juillet, nous avions rossée sauvagement une none et son escorte de godelureaux au nord de la Savoie. La pauvre religieuse perdit sans doute la foi en même temps que sa fleur et je dois dire qu'elle est morte depuis, mais vos confrères savoyards auront j'en suis sur gardé quelque trace de cet épisode rafraichissant.
Le Lendemain, nous repartions à Genève où nous arrivâmes le 30.
Nous repartîmes le 3 Aout vers la Franche-Comté, cette fois. Nous y sommes restés jusqu'au 8. Nous rentrâmes pour Genève après avoir obligeamment aidé une voyageuse à porter ses bagages... Et comme elle est rancunière, cette dernière nous suit toujours depuis avec la ferme intention de récupérer ses biens... que nous avons au passage égarés en route... J'ai eu beau l'inviter à dîner, rien n'y a fait, nous avons du l'adopter et elle est aujourd'hui parmi nous.
Nous sommes restés à Genève jusqu'au 17 Aout et le 18, nous sommes partis pour Grandson car notre ami Machette, eh oui, encore lui, souhaitait prendre quelques effets dans la gentilhommière qu'il avait là-bas.
Le surlendemain à l'aube , à quelques lieues de Grandson alors que nous dormions encore, un perfide corps d'ingénieurs civils venus de Savoie monta avec adresse une prison de campagne autour de notre bivouac et nous nous réveillâmes en Geole.
Nous campâmes donc cinq jours sur place, le temps de limer les barreaux.
Le 25 aout, enfin, nous arrivions à Grandson ou nous restâmes cinq jours parce que nous étions un peu fatigués. Nous sommes repartis le 30.
Le 2 Septembre, nous étions à Genève.
Machette a acheté deux beaux poissons à Raul qui si vous voulez mon avis n'étaient plus très frais.
Nous avons quitté Genève le 5 septembre. Nous avons un peu trainé en Lyonnais-Dauphiné et nous avons quitté Dié le 11 Septembre. Leurs douaniers doivent s'en souvenir, ils étaient dans tous leur états. Je ne doute pas que vous pourrez faire confirmer ce détail.
Je ne vous fais pas le reste de l'historique de notre voyage, qui n'a guère d'intérêt, mais vous aurez compris l'essentiel.
A aucun moment Machette n'a pu dérober quoi que ce soit à Lodève ou dans les environs durant cette période puisqu'il n'a pas mis les pieds en Languedoc de tout l'été. Ça lui était physiquement impossible. Le pape lui-même le prétendrait-il qu'il aurait l'air d'une buse!
Il en découle que ces femmes mentent comme elles respirent ... et vous avez vu comme moi la taille de leurs poumons!Alors, ça, c'est fait.... pour le reste... j'ai oublié de quoi il était question... vous voulez savoir quoi au juste? Pendant un moment, Fernand resta coi et un silence un peu pesant accompagna les propos du procureur.
Pour finir, il se tourna vers ses vieux compagnons et leur fit un clin d'oeil sans joie.
Enfin, il fit de nouveau face à la tribune.
- L'honneur...hmm?
- Vous écrivez le votre sur de longs rouleaux creux.... quant nous usons le notre sur les routes. Ils se croiseraient l'un l'autre qu'ils ne se reconnaitraient même pas...
Il se gratta le menton:
- Quant au Très Haut, Lui et nous ne nous fréquentons guère, et je doute fort qu'il soit assis dans la salle à attendre le client.
Nous, de l'Hydre, n'avons rien à dire et rien à vous donner. Nous ne voulons rien savoir de vos petites affaires et votre justice à la vérité, ne nous intéresse pas. Qu'en ferions-nous, je vous le demande!
Il frappa dans ses mains:
- Bien, C'est pas tout ça, mais on a faire, nous! Messieurs-dames, bonjours chez vous!
- Vous venez les gars? On s'en va....
L'esprit léger, sans plus se préoccuper de rien, il marcha droit vers la porte et sortit avec la ferme intention de trouver un marchand de saucisses dans une ruelle marchande.
Monsieur le Juge, Monsieur le Procureur,
Elle lève sa main droite et répète ce qu'à dit Ruthy. Ça sonnait vachement bien...
Je jure de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
De toute façon je ne ment jamais...
Je suis bien d'accord avec Ruthy quand elle dit que Machette est un sale type. Même si elle n'a pas dit tout à fait ça comme ça.
Bel homme, bon sans la barbe beaucoup moins sexy que Rack, mais non sans charme. Je dois bien avouer que je me serais presque laissée séduire.
Charmant, très charmant... Et surtout très fort pour arriver à ses fins, mais j'ai bien vite vu clair dans son jeu.
Il voulait que je parle à Rack en sa faveur.
"Divine Noëllie, vas lui parler...
Il t'écoutera toi, dis lui que j'ai raison, qu'il ne peut pas en rester là... "
Raison pour quoi d'ailleurs ? En rester là de quoi ? Quand je lui demandais des explications il restait vague. Souriant simplement et me disant que nous allions être riches !
Aie confiance...
Et puis je n'aimais pas son regard. Il a un regard qui vous déshabille qui vous donne l'impression d'être sale.
Je ne peux pas dire que je n'aime pas qu'on me regarde... Je suis même très à l'aise avec mon corps...
Elle sourit à Arthur qui vient d'avoir une bouffée de chaleur.
Mais quand même !
Un matin qu'il faisait si chaud...
Il a fait très chaud cet été vous vous souvenez... Dès le lever du soleil... On était mal !
Bref, je m'étais mise à mon aise sur mon lit, volets clos et courants d'airs, quand il est entré sans frapper.
Il m'a reluquée sans vergogne d'un air salace...
Il cherchait Rack soi disant... Il voulait récupérer un truc dans son bureau et il n'avait pas la clé.
Il s'est approché et m'a chuchoté à l'oreille :
"Doit pas s'ennuyer l'frangin..."
Et j'ai senti sa langue. Berk !Elle grimace de dégoût en y repensant.
Je n'ai jamais gifflé personne mais là c'est parti tout seul et il a ri ! Malotru !
Je déteste qu'on vienne me surprendre.
Et la pudeur alors !
Voilà... Je n'ai pas grand chose à dire de plus. Si ce n'est qu'il a disparu un beau jour comme il était apparu et que je n'ai pas entendu parler de lui depuis... Sauf ces derniers jours évidemment.Je confirme votre honneur...
Elle a entendu ça quelque part aussi et ça aussi ça sonnait drôlement bien... Pis ça en jette, regardez ça comme il bombe le torse le juge...
Jour des paupiettes ! Et comme Ruthy a donné la sienne en douce à Calva, Berthe l'a punie !
Ramassage des œufs qu'elle a dit !
Sur le ton de la confidence, Noëllie se penche un peu plus en avant et ajoute :
Ruthy a peur des poules... Non mais je reconnais... C'est horrible une poule... Faudrait pas tomber dans le poulailler ! A coup sûr, elles vous mangeraient tout cru ! Elles commenceraient par vous piqueter les yeux...
La brunette sursaute à l'appel de son nom ... quoi ? déjà ... elle pâlit un peu plus ... regarde Noellie comme le ferait un agneau qu'on mène à la boucherie ... inspire un bon coup et se lève ... avance jusqu'à la barre et lisse frénétiquement son jupon , avant d'y poser les mains ... bah oui parce qu'elle a les guibolles qui flageoles ...
Le silence se fait ... pesant ... qu'est ce qu'elles lui avaient dit déjà les filles du lavoir ? ah oui ... qu'elle devait commencer par jurer ...
Hum ... Votre honneur ... mon père ....
Oups ... merdouille Arthur n'est pas père ici ...
Mestre procureur ...
Elle lève la main gauche , parce qu'elle fait toujours pas la différence entre la gauche et la droite ...
Je jure de dire la vérité , toute la vérité ... rien que la vérité ...
ça la changera pour une fois ... elle se retient de cracher par terre en disant "croix de bois croix de fer si je ment je vais en enfer Lunaire " parce que la Raynonde lui a dit que ça se fait pas dans un tribunal ...
Alors voila ... Cet été nous avons reçu la visite du frère du patron ... enfin de mestre Rackam ...
Petite pause , elle fronce légèrement le nez ...
Je vous dit toute suite que je l'aime pas beaucoup ! j'le trouvais toujours à fouiner dans tous les coins de la maison ... puis depuis qu'il était là , l'ambiance était tendue au domaine et il mettait le patron de mauvaise humeur ... puis quand le patron est de mauvaise humeur qui c'est qui trinque ? bein c'est Bibi !
Prend son air de cosette ... puis continue son témoignage ...
Le patron recevait chaque matin une grosse enveloppe , c'est un porteur spécial qui l’amenait ... un gros musclé ... que personne aurait eu envie de l'embêter. C'est moi qui était chargée de le réceptionner quand le patron ne pouvait pas le faire. Je devais le poser tout de suite dans son bureau, j'ai une clé parce que c'est moi qui y fait le ménage ... personne d'autre ne peut y entrer quand le patron n'est pas là ...
Se redresse fière comme artaban ...
Un jour , Machette m'a vue réceptionner l'enveloppe et il m'a dit
Imite la voix de machette ...
Crevette ... donne moi cette enveloppe je vais la porter à mon frère !
Vous pensez bien que je lui ai pas donnée ! en plus il m'a appelée crevette ... je déteste qu'on m'appelle crevette ! je lui ai répondu gentiment ...Refait le dialogue
Plutôt crever ! allez dégagez de mon chemin ... non di dju !
Soupire ...
ça l'a fait marrer ... et il est allé à la cuisine sans doute encore pour tripoter Vanessa ... Ah ça Vanessa elle était aux anges depuis l'arrivée du frère du patron !
Roule des yeux ...
Moi je suis allée déposer l'enveloppe sur le bureau du patron ... et comme il fallait pas laisser l'enveloppe toute seule bah ... j'ai commencer à faire les poussières ... on se demande pourquoi d'ailleurs ... comme je dois les faire tous les jours ... y en a jamais ...
Puis Vanessa est entrée dans le bureau ... ça m'a mise Furax ... et en plus elle m'a dit ...
Imite la voix e dinde le la blonde ...
Oh Ruthy ... tu fais encore la boniche ... puisque tu es occupée je vais monter moi même le petit déjeuner à Messire Rackam ...
Prend un air renfrogné comme si elle y était encore ...
J'ai vu rouge .... Vanessa sait que ça m’énerve quand elle dit ça ... alors j'ai voulu lui sauter dessus pour lui régler son compte ... mais elle a foutu le camps ... je l'ai poursuivie dans la maison ... j'ai failli l'atrapper hein ... Mais Berthe ... Berthe c'est la nourrice du patron ... enfin c'était ... elle est cuisinière et dirige la maison maintenant ... donc Berthe ... nous a attraper par le col à envoyé Vanessa ramasser les oeufs et m'a dit de retourner fissa terminer le ménage ...
Ce que j'ai fait ... mais ....
La brunette se mord la lèvre ...
Mais quand je suis entrée dans le bureau ... l'enveloppe était déchiquetée ... et il y avait des papiers éparpillés partout ... j'ai tout de suite pensé que Calva ... Calva c'est le chien du domaine ... un bâtard ...
Elle se retient de dire comme moi ...
j'ai pensé que Calva avait fait des bêtises ...Je voulais pas qu'il se fasse engueuler ....
Puis faut bien l'avouer , elle avait peur de se faire engueuler aussi d'avoir laisser le bureau ouvert ...Alors j'ai tout rassemblé ... j'ai tout remis dans une autre enveloppe ... j'ai fini mon ménage ... et j'ai refermé soigneusement la porte de deux tour de clés.
épaule basse ... tête basse ... voix qui tremblote ... mains qui se tordent ... tout pour apitoyer quoi ....
C'est ma faute si des papiers ont été dérobés ...
Prend son air de tragédienne ... comme elle le fait si bien lors de ses sorties de taverne quand on l'a trop embêtée ... et tend ses poignets joints ...
Je suis coupable ... mettez moi en prison ! Aujourd'hui le patron est jugé parce qu'il a résisté aux sollicitations de son frère ... c'est injuste ...
Elle sort son mouchoir duquel tombe quelques grain de raisins piqués, en venant, dans les vignes de Mestre Chablis ... elle s'essuie le coin des yeux même pas humide , mais bon de la ou se trouve les gens y peuvent pas le voir ... et se mouche fort ...
Ppppphhhhhhrrrrrrrr ... Ppphrr ...
Voilà votre honneur ... je me tiens à la disposition de la justice ...
Elle retourne s’asseoir le pas traînant ... sans oser regarder le patron ... ni même No ... doivent la détester maintenant ...
Comme beaucoup de monde, Kelak se demandait de plus en plus ce qu’il faisait là, un fois de plus avec l’hydre c’était beaucoup de bruit pour rien, profitant d’une notoriété basée sur une gloire révolue, ce groupuscule faisait encore couler beaucoup d’encre même si aujourd’hui ils étaient plus connus comme une association aux mœurs légères qu’autre chose.
Kelak ne fut donc pas surpris de la grossièreté dont fit preuve plusieurs de ses membres envers la greffière.
Kelak se frotta le visage avant de se retirer quelques instants afin de réfléchir à tout cela au calme.
Quoiqu’il arrive maintenant il se ferait copieusement insulté, s’il relaxait l’accusé un petit groupe crierait au copinage écœurant qui sévissait en Languedoc, et s’il le condamnait on aurait droit à la thèse du complot qui tente d’éloigner tous ceux qui n’entre pas dans le bon moule.
Le plus ironique dans ces railleries c’est que ce serait le même groupe d’individu mené par un seul homme qui insulterait le comté, la justice et Kelak. C’était la grande mode en ce moment…
Il revint dans la salle avec un regard sérieux…ça en faisait presque peur tellement cela tranchait avec le Kelak jovial d’antan
Bon bon bon, je n’avais encore jamais connu tel cirque dans un tribunal, mais bon
Dans cette affaire je ne peux que suivre le procureur sur de nombreux points, tout d’abord l’accusé ici présent nous ment de façon éhontée sur plusieurs points.
A moins que les 11 autres conseillers qui ont fait partie du conseil sortant, n’aient tous imaginé Rackam.
Je veux bien concéder que je connais au moins une conseillère qui puisse rêver de lui, mais pour les autres…et mon cas particulier ce n’est pas mon genre d’homme.
Kelak esquissa un sourire en coin Bref, nous avons tous parlé avec lui au château durant son mandat de connétable et heureusement… que serait un conseil comtal si chacun trouvait un prétexte pour ne pas participer aux débats qui y ont lieu, nous avons même eu une réunion privé avec son altesse le Prince et Rackam s’est bien fait comprendre lors de cette réunion.
Donc soit il s’agit d’un troisième frère de l’accusé, jumeaux celui là, soit l’accusé pour une raison que j’ignore nous ment délibérément, ce que, ni en tant que juge ni en tant qu’ami je n’apprécie franchement.
J’ai rajouté des amendes à une peine pour moins que cela…
Quand à tous ces dossiers envoyés à l’accusé, oui une confiance absolue régnait bel et bien dans le conseil comtal sortant, pourquoi en aurait il été autrement après tant d’année à travailler ensemble ?
Ainsi les bureaux étaient ouverts à tous, il était facile à quiconque en faisant la demande de recevoir tel ou tel document, même si il n’était pas utile à son travail, le but de ce genre d’ouverture est de permettre d’optimiser les débats car chaque conseiller à les moyens de voir de quoi on parle.
MAIS il faut initialement faire une demande explicite aux employés du château afin qu’ils transmettent une retranscription de chaque nouveaux éléments dans un bureau.
Si Rackam a eu des documents non nécessaire à son travail c’est uniquement parce qu’il l’a voulu, parce qu’il était curieux et non pas à cause de la négligence de qui que ce soit.
Ceci étant dit, il n’est pas faux de dire que tout ce qui se dit au château est connu de l’hydre, heureusement l’inverse est vrai aussi à se demander pourquoi on met tant d’énergie de part et d’autre à essayer de se cacher les uns des autres.
Il n’est donc pas complètement idiot de penser qu’au vue de la tournure de la chose l’infiltration de l’hydre au château à décidé de lâcher un document dans le seul but de se venger bassement de leur déception.
Après tout la bassesse c’est le crédo de l’hydre…
Portant son regard sur le baron Bentich, Kelak ne pu s’empêcher d’ajouter une boutade
Il est loin le grand Hydre de l’époque ou Alhatète en était à la tête. En ce temps, c’était Alhatète en personne qui élisait le comte du Languedoc
Bentich et tout ses scoops sur l’hydre ca manquait…
il reprit son sérieux
Donc Même si, les explications nébuleuses sur la façon dont Rackam a travaillé durant une cinquantaine de jour lors du précédent mandat laisse à penser qu’il y a anguille sous roche et que comme on dit, il n'y a pas de fumée sans feu
Attendu qu’aucune preuve tangible n’a pu être remise à la justice Languedocienne
Attendu que durant toute la durée de ce procès l’accusé à organiser les défenses de Lodève prouvant son attachement au Languedoc et à sa ville.
Attendu que sa parole vaut bien plus que celle de… personne comme ce Fernand
En ce jour du 09 octobre 1460, nous Kelak_akap, Senher de Domazan et de Montmoirac prononçons au vue du manque d’élément tangibles la relaxe de l’accusé, Mestre Rackam, je rappel à la partie accusatrice qu’elle peut interjeter appel de ce verdict en ce rendant à la cours d’appel du royaume
La séance est levée et ce verdict peut être archivé
Kelak frappa son pupitre avec son marteau et fit évacuer la salle
Le prévenu a été relaxé.