Procès ayant opposé Mafalda au Comté du Languedoc
Mafalda était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Vanye
Nom du juge : Salvaire d'Irissarri
Date du verdict : 15/12/1460
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
Moi, Vanyë, baron d'Anduze, procureur du Languedoc sous la mandature de la comtesse Alandrisse, ce jour, 1er décembre 1460, ouvre une procédure à l'encontre de Mafalda pour brigandage sur la personne de Rodav, fait qualifié de trouble à l'ordre public.
Les faits ont été commis dans la nuit du 29 au 30 novembre 1460, sur la route entre Alais et Nîmes. Messire Rodav a été agressé par trois malandrins, qui lui ont dérobé tous ses biens. La description qu'il a pu faire auprès des services de la maréchaussée de ses agresseurs a permis de mettre la main sur trois suspects, dont Mafalda, présentée ce jour devant le tribunal.
Je vais vous donner lecture des différents échanges de courriers avec la victime :
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Expéditeur : Rodav
Date d'envoi : 30/11/1460 - 16:52:01
Titre : Brigandage
Salutation Messire !
Je me présente, Rodav de Dagsbourg, ou Rod. J'ai été la malchanceuse victime d'un racket, en venant d'Alais avec pour objectif de me rendre à Béziers. Je suivais tranquillement ma route quand soudain, trois individus se sont élancés sur moi avec le renfort de nombreux cris et des tonalités pour le moins étrangère !
Une fois mis à terre et maîtrisé assez aisément, j'ai pu saisir quelques bribes de conversations : je pense que ces individus parlaient espagnol ou italien, mon oreille germanophone ne s'y connaissant guère en ce domaine. D'après ce que j'ai entendu, il semblerait que ces trois personnes se prénommaient Babykiller, Elvet et Mafalda .
Mes possessions étaient assez maigres (un peu de nourriture et 10 écus), mais ils m'ont volé une épée que j'avais déterré durant mes pérégrinations et qui avait acquis de la valeur à mes yeux...
Pourriez-vous, s'il vous plaît, m'indiquer s'il m'est possible de faire quelque chose pour avoir une chance de retrouver ces malotrus ?
Je vous remercie d'avance et bonne soirée à vous,
Rodav.
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Expéditeur : Rodav
Date d'envoi : 30/11/1460 - 23:24:16
Titre : Re: Re: Brigandage
Rebonsoir,
Eh bien cet... incident m'est arrivé cette nuit, dans la nuit du 29 au 30 novembre de l'an de grâce 1460 !
Bonne soirée à vous,
Rodav.
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Le brigandage a de tout temps été considéré en Languedoc comme un acte d'une particulière gravité, poursuivi en tant que trouble à l'ordre public selon la coutume établie. Il porte une atteinte inconsidérée à la victime, aussi matériellement, physiquement que moralement, et à la sécurité du comté dans son ensemble.
Attaquer son prochain sur les chemins afin de lui dérober ses biens, au besoin en le frappant plus ou moins gravement, n'est pas compatible avec celui qu'adopterait tout bon père de famille. Si chacun se permettait ce genre de comportement, le Languedoc sombrerait dans l'anarchie la plus totale.
Par ailleurs, le brigandage est considéré comme un trouble à l'ordre public, conformément au code languedocien :
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D. Du trouble à l'ordre public
Tout acte portant préjudice à une personne ou à un groupe de personnes, ou susceptible de le faire, de quelque nature qu'il soit, sera considéré comme trouble à l'ordre public. Il en sera de même de tout acte nuisant au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique.
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J'informe l'accusée qu'elle dispose du droit de se faire assister d'un avocat de son choix au cours de la présente procédure en se rendant dans ce bureau :
http://chateau-montpellier.discutforum.com/t14162-demande-d-assistance-juridique
Si vous souhaitez consulter les lois languedocienne, vous pouvez vous rendre en ce lieu
http://www.univers-rr.com/justice-renaissante/languedoc/index.php?page=loi
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Votre Honneur,
Les faits sont démontrés par les éléments apportés dans l'acte d'accusation et par le témoignage de la victime à la barre.
En effet, Messire Rodav est venu confirmer l'implication de Mafalda dans son agression. Or, cette dernière n'a pas émis la moindre protestation, la moindre défense. Quand on est accusé à tort, on se bat, on clame son innocence, on ne demeure pas muet sur son banc. Tout cela m'incline à pencher vers la culpabilité de l'accusée.
Moi, Vanyë, baron d'Anduze, procureur du Languedoc sous la mandature de la comtesse Alandrisse, requiers que Mafalda soit reconnue coupable des faits qui lui sont reprochés et qui lui soit infligée une peine de 3 jours de prison.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
llez, un peu de courage, jamais deux sans trois, Rodav s'en prit au dernier de ses bourreaux et répéta avec une impression de déjà-vu :*
Votre Honneur,
Je suis Rodav de Dagsbourg, ou Rod, et j'affirme que les faits se sont déroulés tels qu'il l'a été écrit et à présent que j'ai sous les yeux ladite Malfada, je confirme qu'il s'agit bien d'une de mes trois agresseurs.
Je n'ai rien d'autre à ajouter que ce qui a été écrit : de retour d'un voyage de plaisance dans ce duché devenu mon foyer, j'ai été attaqué durant la nuit alors que je cherchais à rejoindre Nîmes depuis Alais. Je suivais la route comme n'importe quel voyageur lambda, mais une fois arrivé à l'orée d'un bois, trois individus ont surgi des fourrés et, malgré tout mon acharnement, ont eu tôt fait de me mettre à terre et de me malmener sans toutefois, et heureusement, attenter à ma vie.
Ils se sont ensuite partagés les maigres possessions qui me restaient, à savoir dix ou vingt écus et quelques miches de pains, mais ils se sont emparés de mon épée, non celle que j'arbore actuellement, je tiens à le préciser, qui elle a évidemment une valeur certaine ! Le tout en échangeant des paroles d'une langue m'étant inconnue, soit espagnole soit italienne.
Ainsi, outre la dégradation physique et morale (et oui, un érudit, ça consomme énormément, et crever la faim devant les tavernes ne m'enchante pas !), la perte de mon épée m'atteint douloureusement, d'autant plus que je me suis fait attaquer par des brigands étrangers semblant se plaire à faire des razzias en terre languedociennes !
Et donc, bien que je me reconnaisse coupable de la grossière erreur de voyager seul sur les routes, qui, si je l'avais évitée, m'aurais évité de me retrouver ici, je demande réparation à cette personne ainsi qu'à ses comparses coupables d'un comportement inacceptable !
Il me semble n'avoir rien omis. Je vous remercie de m'avoir écouté et d'avoir si promptement réagis à ma plainte.
Procès au motif de trouble à l'ordre public opposant Mafalda au Comté du Languedoc pour faits de brigandage.
Jugement du quinzième jour de décembre 1460.
ATTENDUS QUE :
- Le fait de brigandage sur les routes du Lengadòc s'étant déroulés dans la nuit du 29 au 30 novembre 1460, sur la route entre Alais et Nîmes à l'encontre de messer Rodav sont tout à fait incontestables,
- Le témoignage de la victime est suffisamment précis et qu'il ne laisse aucun doute sur la reconnaissance de l'accusée ici comparaissant en cour de justice du Lengadòc,
- Le préjudice subi correspondant à, je cite le plaignant : "Ils se sont ensuite partagés les maigres possessions qui me restaient, à savoir dix ou vingt écus et quelques miches de pains, mais ils se sont emparés de mon épée, non celle que j'arbore actuellement, je tiens à le préciser, qui elle a évidemment une valeur certaine !", une somme que nous pouvons donc justement estimer à environ 40 écus, plus le cout d'une épée, soit 240 écus.
- De surcroit la dicte Mafalda est récidiviste, ayant été condamnée par notre cour, en date du 8 décembre dernier à une peine d'emprisonnement de deux jours et 100 écus d'amende, pour avoir déja agressé et brigandé la dona Laura.wilder
- Les fouilles procédées par les gardes à l'entrée nous ont révélé qu'elle est en possession d'une lanterne, d'un bouclier et d'une épée, sans que l'on ait pu savoir si c'était bien là l'épée dérobée au ser Rodav,
PAR CES MOTIFS,
Nous, Salvaire d'Irissarri et Castelmaure, baron d'Apcher et de Randon, Officier royal, juge du Lengadòc statuant en première instance,
Procédons à la condamnation de la dicte Mafalda, lui infligeons une peine d'emprisonnement de 5 jours, du fait de la circonstance aggravante de récidive,
La condamnons à devoir verser une amende de 240 écus, somme qu'elle réunira facilement, si ne l'a point en lieu caché, de par la revente des armes qu'elle porte fièrement à son côté, à bien mauvais escient à mon avis,
Lui rappelons que "bien mal acquis ne profite jamais !" et lui indiquons qu'elle dispose du droit de faire appel de la présente décision devant la cour d'appel du Royaume de France si l'estime légitime.
Puisse le Très Haut l'aider à se rapprocher de la juste voie de cultiver les vertus nécessaires à la vie en communauté !!
__Parce qu'il n'y a point d'ordre véritable sans justice équitable__
Justice est rendue. L'audience est levée .
Le prévenu a été condamné à une amende de 240 écus et à 5 jours de prison ferme