Moi, Vanyë d'Anduze, procureur du Languedoc, ce jour, 12 novembre 1460, ouvre une procédure à l'encontre de Lazard pour brigandage, fait qualifié en trouble à l'ordre public.

En effet, Celticagirl a été agressée et brigandée sur la route entre Carcassonne et Narbonne. Les faits ont été commis dans la nuit du 10 au 11 novembre 1460. La description qu'elle a fait de son agresseur a permis de mettre la main sur un suspect, en l'espèce Lazard.
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Je précise que les faits ont été commis en bande organisée, puisque Lazard opérait avec son comparse bien connu, Ylenzo.

Le brigandage a de tout temps été considéré en Languedoc comme une infraction de la plus haute gravité, en ce qu'il porte une atteinte injuste aux intérêts et l'intégrité physique et morale de la victime, mais également à la sécurité des routes, propriétés du comté du Languedoc.

Attaquer son prochain sur les chemins afin de lui dérober ses biens, au besoin en le frappant plus ou moins gravement, n'est pas compatible avec celui qu'adopterait tout bon père de famille. Si chacun se permettait ce genre de comportement, le Languedoc sombrerait dans l'anarchie la plus totale.

J'informe l'accusé qu'il dispose du droit de se faire assister d'un avocat de son choix au cours de la présente procédure.

http://chateau-montpellier.discutforum.com/t14162-demande-d-assistance-juridique

Si vous souhaitez consulter les lois languedocienne, vous pouvez vous rendre en ce lieu
http://www.univers-rr.com/justice-renaissante/languedoc/index.php?page=loi

La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

Votre Honneur,

L'accusé ne s'est pas donné la peine de faire valoir la moindre défense. Il a pourtant entendu le témoignage accablant de la victime, qui l'a parfaitement reconnu comme étant un de ses agresseurs.

Le silence de Lazard sonne comme un aveu, et c'est ainsi que je le considère.

Le sieur Lazard a été condamné déjà à quatre reprises en Languedoc pour des affaires de brigandage, le 25 septembre 1459, le 1er janvier 1460, le 9 juillet 1460 et le 15 septembre 1460. Manifestement, l'accusé n'a rien compris des précédentes peines qui lui ont été infligées et continue de semer le chaos sur son passage. Il fait manifestement profession de brigand.

Les principes généraux régissant la justice en Royaume de France permet le prononcé de la peine de mort en cas d'infraction particulièrement grave ou lorsque l'accusé est un récidiviste dangereux. Lazard a été condamné à quatre reprises, ce qui le classe dans la seconde catégorie.

Je requiers que la procédure concernant des faits de brigandage à l'encontre d'une autre victime, Valforus, soit jointe à la présente procédure, en raison de la jurisprudence de la cour d'appel exigeant la réunion des faits similaires dans une unique procédure lorsque cela est possible.

Je requiers la relaxe de l'accusé concernant l'affaire "Valforus", pour absence de confirmation des faits par la victime.

Je requiers la condamnation de Lazard pour l'affaire "Celticagirl", et requiers, moi, Vanyë d'Anduze, procureur du Languedoc, l'application de la peine capitale à l'encontre de Lazard.

La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

Elle arrive dans la salle d'un pas ferme, regardant l'assistance, et s'arrête à la barre. D'une voix claire, elle débute son témoignage :

Bonjour Dames et Messires, je me nomme Celticagirl de Grimwald, vagabonde de mon état. Dans la nuit du 10 au 11 novembre 1460, sur la route menant de Carcassonne à votre belle ville, je fut racketté par deux malandrins dont l'un est ici présent. Ils me bloquèrent la route au détour d'un bois et bien, que vaillante, je sus que je ne pourrais être vainqueur contre ses deux attaquants. La clarté de la lune me permit de voir mes assaillants et ainsi de pouvoir les reconnaître. Je me suis donc vu obligée d'accéder à leurs exigences et ainsi délesté de ma bourse qui contenait environ 120 écus. Ainsi, j'arrivais donc en votre belle ville telle une mendiante et, si je n'avais pas croisé votre charmante tribun qui me prêta 10 écus pour manger en gage de mon modeste bâton, j'aurai dû jeuner.

Procès au motif de trouble à l'ordre public opposant Lazard au Comté du Languedoc pour faits de brigandage.
Jugement du quinzième jour de décembre 1460.


ATTENDUS QUE :

- La dona Celticagirl a été agressée et brigandée sur la route entre Carcassonne et Narbonne, que les faits ont été commis dans la nuit du 10 au 11 novembre 1460 et que nul ne peut le contester,

- Le témoignage de la victime a permis sans aucune contestation possible de mettre ici en accusation le dénommé Lazard qu'elle a formellement reconnu,

- Le préjudice pour cette affaire s'élèe à la somme de 120 écus.

- L'accusé jugé ce jorn est un multi-récidiviste fort connu de notre cour de justice du Lengadòc par laquellle il a déja été condamné à nombreuses peines d'emprisonnement depuis cette seule année 1460. Je vous livre ici extrait de son casier judiciaire, pour ce que nous en connaissons :

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25/09/1459 : Le prévenu a été condamné à une amende de 109 écus et à 3 jours de prison ferme
01/01/1460 : Le prévenu a été condamné à une amende de 100 écus et à 6 jours de prison ferme
09/07/1460 : Le prévenu a été condamné à 5 jours de prison ferme
15/09/1460 : Le prévenu a été condamné à 9 jours de prison ferme
.... Aux quelles condamnations s'ajoute le mois dernier une condamnation au titre de la Coopération judiciaire avec le comtat de Tolosa :
30/11/1460 : Le prévenu a été condamné à une amende de 7 écus et à 10 jours de prison ferme
Casier judiciaire : multi récidiviste en Tolosa - TOP brigandage en mai et aout 1460 10 jours de prison et 3 mois de bannissement du comté et multi récidiviste en Languedoc.
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*** Le juge soupire en portant un regard consterné vers le public ***

33 ! 33 Jours de prison déja en même pas une année ! Je vous laisse imaginer ce que nous réserve l'avenir si nous ne mettons pas fin immédiatement aux agissements de cet odieux personnage et de son complice, celui que nous jugerons tantôt, le dénommé Ylenzo.

***Le blond baron reprend ensuite ***

- En plus que de ces circonstances déja aggravantes, l'accusé rajoute l'outrage à la cour en ne se donnant même pas la peine de venir se présenter devant nous, comme l'a justement fait remarquer notre procureur, le baron Vanye



PAR CES MOTIFS,
Nous, Salvaire d'Irissarri et Castelmaure, baron d'Apcher et de Randon, Officier royal, juge du Lengadòc statuant en première instance, prononçons la condamnation du dénommé Lazard,

Le condamnons à être pendu en place publique. Le bourreau lui passera la corde au cou et la trappe sera ouverte sous ses pieds le laissant dans le vide jusqu'à ce que mort s'ensuive. Ainsi sera procédé !

Précisons que si, la chose s'étant déja vue, à la vie il revenait, le condamnons de surcroit à bannissement de notre comté pour une durée de trois mois à date de ce jugement et de même à inégibilité de toute charge publique, si toutefois l'idée lui venait un jorn d'oser vouloir se présenter ainsi devant nos habitants,

Indiquons malgré tout à l'accusé qu'il dispose du droit de faire appel de la présente décision devant la cour d'appel du Royaume de France si l'estime légitime.

Puisse le Très Haut lui accorder son Pardon avant que les démons ne le viennent chercher pour l'Enfer lunaire !

__Parce qu'il n'y a point d'ordre véritable sans justice équitable__

Justice est rendue. L'audience est levée.