Procès ayant opposé Luna.ciredutemps au Comté du Languedoc
Luna.ciredutemps était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Docfusion
Nom du juge : Marguerite
Date du verdict : 10/04/1455
Lieu concerné par l'affaire : Alais
Nous, Docfusion, procureur du beau comté du languedoc, intentons un procès à l'encontre de Luna.ciredutemps pour :
- actes injurieux
- lésions corporelles simples
En effet l'accusée a profité d'un moment de sommeil du pretre Aristotélicien Phelessor pour le frapper légèrement sur la tête mais surtout commetre des actes sexuels honteux et insultants à l'encontre de cet homme d'église.
Voici les faits que nous a restranscrit la victime :
http://img252.imageshack.us/my.php?image=preuve1sb3.jpg
http://img516.imageshack.us/my.php?image=preuve2sd7.jpg
http://img516.imageshack.us/my.php?image=preuve3pf2.jpg
L'accusé a selon nous enfreint les articles XXVIII et XXIII du code pénal Languedocien :
Article XXIII : Lésions corporelles simples
• Toute personne qui, par négligence, a fait subir à une personne une atteinte à l'intégrité corporelle est passible de l'emprisonnement ou à l'amende.
Article XXVIII : Injure
(1) Toute personne qui, de toute autre manière, a, par la parole, l'écriture ou l'image, attaqué autrui dans son honneur est passible de l'emprisonnement pour 3 jours maximum et/ou de l'amende.
(2) Le juge peut exempter le délinquant de toute peine si l'injurié(e) a directement provoqué l'injure par une conduite répréhensible.
(3) Si l'injurié(e) a riposté immédiatement par une injure ou des voix de fait, le juge peut exempter de toute peine les deux délinquants ou l'un deux.
(4) En cas d'injure grave, la Charte des Juges permet la peine de mort.
Nous informons l'accusé qu'il peut faire appel au barreau du Languedoc pour assurer sa défense.
Nous laissons la parole à l'accusé.
Luna revient dans l’enceinte du tribunal. Entre les audiences de son Arobass d’amour, d’Alvin, elle commence à avoir l’impression de passer plus de temps en ces lieux qu’à son Banc de l’Echangeur.
Mais l’heure est au sérieux, c’est elle qu’on accuse cette fois ci, pour une farce, une bêtise… Ah, décidemment, la vie vous réserve des surprises des plus cocasses.
Luna s’avance donc vers la juge et ses acolytes. Elle tente de prendre un air sérieux de circonstance mais le sérieux est une chose qu’elle ne peut garder bien longtemps. Très vite, un sourire se réinstalle sur son visage.
Madame la juge, messieurs, je suis devant vous ce jour pour un acte qui n’en vaut pas la peine. Une farce, voila ce qui m’amène ici. Une farce, de mauvais gout peut être, mais farce tout de même.
Je taquine le curé depuis des jours déjà, tout le monde pourra vous le dire. Il n’a semble t il que peu d’humour, ou alors il reste hermétique au mien. Toujours est il qu’il semble peu m’apprécier, alors que moi je ne fais que m’amuser…
L’amusement, Madame la juge, voila ce qui anime ma vie. Chaque soleil levant, chaque instant est pour moi source d’amusement. Je suis bateleuse, joue avec les mots, les tortilles et les mélanges pour donner à la vie la couleur qui arrange mes clients.
Mes actes ne sont pas empreints de fiels, comme certains aiment à l’imaginer, ils ne sont que le reflet de mon âme débridée qui s’amuse de tout et de rien.
Mais revenons à notre affaire. Je reconnais être l’auteur des faits qui me sont reprochés mais à aucun moment je n’ai imaginé que notre bon curé aux mœurs si éloignée des préceptes d’Aristote y verrait autre chose qu’une des multiples taquineries que je lui fais subir, pour rire…
Mais il y a une question qui me tarabuste, Madame le juge. Si notre curé dormait si profondément, comment ce fait il qu’il soit informé avec autant de précision de mes gestes ?
Aurait il reçut un message d’Aristote ? Ou aurait il feint le sommeil pour profiter des mes doigts de fée et par la suite me piéger ? Ahhhhhh, c’est un coquin notre curé, c’est certains !!!
Luna se tait sur cette question et rejoint son banc des accusés, passionnée par la suite de l’histoire, imaginant déjà une manière de le transformer en une historiette qui pourrait ravir les clients du Banc de l’Echangeur.
La victime répondra elle même à la dernière question de l'accusée puisqu'elle va être appelée à témoigner.
Concernant cette soit-disant "joie de vivre" qui serait la cause de ces méfaits.
Sachez madame qu'on ne peut pas rire de tout et qu'il est des choses avec lesquelles il ne faut pas jouer.
Beaucoup de personnes attachent une réelle importance à leur croyances et à leur religion. Pour la victime, certains choix qu'elle a fait en rapport avec sa religion ont une importance vitale, ainsi jouer avec peut être très blessant et humiliant.
Si vous riez de l'humiliation que vous pouvez infliger aux gens alors je rirais de vous voir dans les geoles froides de notre chateau dans le cellule de Pedro Astigan d'Aragon, un sadiques aux plaisirs sexuels déplacés qui n'a que trop été seul de longues années durant dans sa cellules.
Si vous vous amusez de blesser les gens alors je m'amuserait à y conduire aussi votre mari et à vous inviter à séjourner dans la cellule voisine.
Je pense qu'a ces instants précis vous perdrez de votre âme joyeuse et amusée et que vous vous rapellerez qu'on ne peut pas s'amuser de tout.
Mais comme j'ai plus de respect que vous pour les autres je demanderais au geolier de vous reserver une cellule pour vous seule.
Sachez aussi que notre juge est très aristotélicienne, cette attaque envers ses croyances pourrait vous couter cher.
Pour ce comportement injurieux et humiliant l'accusation réquisitionne une peine de prison de 3 jours et une amende de 50 écus afin que celà lui serve de leçon.
Et je me trouve particulièrement clément ces jours-ci, c'est sans doute ce nouveau qui me fait de l'effet.
Luna ouvre de grands yeux devant les paroles de l’accusation.
Et bien, Messire, vous voila soudainement pleins de projets pour moi. Je constate que cette affaire réveille votre imagination là ou je ne pensais pas la trouver.
Voyons, Messire, est ce bien raisonnable d’évoquer vos désirs concupiscents ainsi devant la cour ? Est ce bien le lieu ?
Quand à celui que vous nommez mon mari et que je préfère moi nommer mon amant d’amour, je ne vois pas en quoi vous le mêlez à cette histoire et voulez le voir aussi en prison.
Vraiment, Messire, vous vous laissez aller à des fantasmes forts déplacés. Mais baste, ceci prouve qu’après tout vous êtes humain et que vous aussi vous vous laisser emporter par votre fougue…
Mais revenons au curé et à sa religion. Vous m’accusez d’avoir moqué la religion. Je m’étonne que vous axiez votre accusation sur cet axe là. Ce n’est point la religion que j’ai taquiné, mais Phelessor.
Si j’avais voulu ridiculiser la religion, qui soit dit en passant je respecte, chacun est libre de croire en ce qu’il veut, donc, si j’avais voulu humilier Aristote j’aurais…Voyons… dessiné sur les statues des saints, brisé les vitraux des églises, ou comme une connaissance commune à Phelessor et moi-même uriner sur la porte de l’église ou dans le Bénitier …
Tiens, au fait, puisqu’on en parle, pourquoi ces deux actes qui eux étaient une atteinte à la religion et à ses symboles n’ont-ils pas donné lieux à des plaintes ? Favoritisme, réveil soudain et subit de sévérité chez notre bon curé ? La question reste en suspend…Et n’allez pas croire que je souhaite voir l’auteur de ses méfaits traduit ici rétrospectivement, je l’apprécie trop pour lui souhaiter tel désagrément.
Enfin bref, tout ça pour dire que je n’ai aucunement porté atteinte à l’aristocelisisme… Et que mes « actes » ne visaient qu’à agacer Phelessor, une fois de plus…
Et puisqu’on parle d’actes, êtes vous si sur qu’il s’agissait réellement de gestes ? Car à la « couleurs » des preuves déposées ici… Je les trouve bien « blanches » … Alors qu’elles devraient être « bleues »… Et si, en réalité, je n’avais fais que penser à haute voix… Cela reposerait encore une fois la question du sommeil du prêtre et par conséquent de sa « victimisation » volontaire afin de me trainer ici…
Mais ce n’est pas à moi de tirer des conclusions à ces questions. Madame le juge, je m’en remets à votre discernement.
Luna s’en retourne à sa place sans omettre d’aller déposer un baiser dans le cou d’Arobass en remerciement de sa belle plaidoirie.
MerciLuna ouvre de grands yeux devant les paroles de l’accusation.
Et bien, Messire, vous voila soudainement pleins de projets pour moi. Je constate que cette affaire réveille votre imagination là ou je ne pensais pas la trouver.
Voyons, Messire, est ce bien raisonnable d’évoquer vos désirs concupiscents ainsi devant la cour ? Est ce bien le lieu ?
Quand à celui que vous nommez mon mari et que je préfère moi nommer mon amant d’amour, je ne vois pas en quoi vous le mêlez à cette histoire et voulez le voir aussi en prison.
Vraiment, Messire, vous vous laissez aller à des fantasmes forts déplacés. Mais baste, ceci prouve qu’après tout vous êtes humain et que vous aussi vous vous laisser emporter par votre fougue…
Mais revenons au curé et à sa religion. Vous m’accusez d’avoir moqué la religion. Je m’étonne que vous axiez votre accusation sur cet axe là. Ce n’est point la religion que j’ai taquiné, mais Phelessor.
Si j’avais voulu ridiculiser la religion, qui soit dit en passant je respecte, chacun est libre de croire en ce qu’il veut, donc, si j’avais voulu humilier Aristote j’aurais…Voyons… dessiné sur les statues des saints, brisé les vitraux des églises, ou comme une connaissance commune à Phelessor et moi-même uriner sur la porte de l’église ou dans le Bénitier …
Tiens, au fait, puisqu’on en parle, pourquoi ces deux actes qui eux étaient une atteinte à la religion et à ses symboles n’ont-ils pas donné lieux à des plaintes ? Favoritisme, réveil soudain et subit de sévérité chez notre bon curé ? La question reste en suspend…Et n’allez pas croire que je souhaite voir l’auteur de ses méfaits traduit ici rétrospectivement, je l’apprécie trop pour lui souhaiter tel désagrément.
Enfin bref, tout ça pour dire que je n’ai aucunement porté atteinte à l’aristocelisisme… Et que mes « actes » ne visaient qu’à agacer Phelessor, une fois de plus…
Et puisqu’on parle d’actes, êtes vous si sur qu’il s’agissait réellement de gestes ? Car à la « couleurs » des preuves déposées ici… Je les trouve bien « blanches » … Alors qu’elles devraient être « bleues »… Et si, en réalité, je n’avais fais que penser à haute voix… Cela reposerait encore une fois la question du sommeil du prêtre et par conséquent de sa « victimisation » volontaire afin de me trainer ici…
Mais ce n’est pas à moi de tirer des conclusions à ces questions. Madame le juge, je m’en remets à votre discernement.
Luna s’en retourne à sa place sans omettre d’aller déposer un baiser dans le cou d’Arobass en remerciement de sa belle plaidoirie.
Madame la juge,
Permettez moi tout d'abord de vous présenter mes excuses concernant la confusion des genres lors de ma dernière apparition dans ces murs. Lorsque mon affaire fut instruite, le juge qui présidait cette cour était un homme. je me réjouis d'ailleurs de votre nomination au titre de la parité et de la juste place que doit occuper la femme dans notre société, souvent plus sensible, ayant un capacité de discernement plus fine que le mâle qui a souvent tendance à se laisser emporter par vanité et orgueil et plus honnête aussi pour les mêmes raisons.
La femme image de la fécondité mais également la mère castratrice en fonction de l'interprétation qu'on peut en faire ce qui m'amène à l'odieux procès intenté par une pseudo-victime.
Bien que n'ayant pas reçu les saints sacrements du mariage, tout le monde sait que je partage une grande partie de ma vie avec ma douce Luna.
C'est une relation connue par une partie de la communauté Phelessor inclu, ce qui n'empêche pas ma compagne de subir un véritable harcèlement de la part de ce soi disant homme d'église qu'elle repousse de ces avances depuis notre arrivée à Alais. Il ne se passe pas un moment en taverne ou elle doit subir les avances du Sieur Phelessor se réfugiant sous son habit de prêtre. Bien que Luna soit assez grande pour se défendre seule, jk'ai du moi-même m'interposer plusieurs fois pour calmer ses ardeurs d'ou le fait que je sois mentionné, la jalousie maladive de la victime y est également pour quelque chose, dans le réquisitoire de l'accusation.
1ère castration!
Madame le Juge!
Je vais vous éviter de reprendre les arguments sordides et de mauvais goût du réquisitoire de la prétendue victime, nous remarquerons simplement la grande connaissance des us libidineux et grotesques d'un repris de justice occupant l'une des chambres péntenciaires du château.Il semblerait que Monsieur le curé éprouve une délectation sincère à décrire dans le détail certaines déviances sexuelles.
Troubles psychologiques lié au refus de l'image de soi matérialisé par de faibles performances sexuelles ou mal formation et atrophie des organes reproducteurs? 2ème castration!
Madame le Juge,
Avez vous eu l'occasion de lire l'un des sermons de Phelessor?
Quand il se donne la peine d'en faire...Edifiant de poncif et de lieux communs, sans âme, quelques lignes recopier à la sauvette. Mélangeant allègrement courant de pensée et politique, confusionnant la philosophie, la religion et notre civilisation.
Premier à clamer haut et fort qu'il ne croit pas en son Dieu quand on s'adresse à l'homme d'église plutôt qu'au simple quidam, tout à coup il devient le défenseur d'une religion en argumentant qu'on a voulu lui porter à travers sa personne.Et quelle atteinte! mais nous y reviendront plus tard.
Ce qui m'amène à la 3ème castration.Individu qui se dit homme d'église sans adhéré à une religion frustré de ne pas trouver sa place dans un environnement sociétal amenant des troubles du comportement en compensation l'incitant à croire qu'il peut tout se permettre même harceler les femmes parce qu'elles ont eu le malheur de lui sourire une fois par charité aristotélicienne. Parce que si vous la connaissiez ma Luna, Madame la juge, vous en conviendriez que c'est une sainte... en culotte de soie rose.
Pour en conclure avec la personnalité de Phelessor,cet homme n'aime pas les femmes et ne veut pas l'admettre...
Madame le Juge,
"Mon étoile qui brille en plein jour" à voulu faire une farce à un energumène qui l'importune en permanence. a moins que le petit traitement moqueur et anodin n'ait pas été à son goût?... Pas assez musclé et vicieux pour Monsieur l'abbé, si vous voyez ce que je veux dire? mais il parait qu'il en faut pour tous les goûts.
Qui est la victime Madame le Juge?!
Avant de comparaitre, j'étais en taverne tout à l'heure et ce triste Sire n'a pas arrêté d'inciter au vice des jeunes filles trés jeunes en apparence.L'atmosphère moite et pesante en devenait irrespirable. Voici des propos bien éloignés d'une religion que quoiqu'en dise la victime, nous respectons, nous, même si nous ne sommes pas partiquant.
Et qu'est ce qui prouve qu'il dormait réellement, au vue des preuves présentées, voici un sommeil bien éveillé!
Qui est la victime Madame le Juge?!
J'attire votre attention sur le fait que c'est la troisième fois que je pénètre en ces lieux et que c'est loin d'être anodin.J'ai accepté votre sentence concernant mon dernier procès, après tout certains sont libre de ne pas aimer le cochon et vous m'avez jugé en tant que défenseur du bon droit de la communauté ce qui est sans appel, je ne remets rien en cause.Mais, je l'ai déjà dit et le répète encore une fois, on veut nous abattre! il suffit de lire le réquisitoire pour se rendre compte que je suis concerné également alors que j'étais absent au moment des faits Madame le Juge et ce harcèlement dure depuis un bout de temps! en taverne, à la halle... Les démons de la censure ont d'ailleurs dû intervenir plusieurs fois pour qu'il nuance ses propos.
Dont acte, Madame le juge...
(Arobas retourne s'assoir à côté de Luna, se ravise et revient à la barre)
Madame la Juge n'a pas l'air du genre à porter des sacs à patates en toile de jute comme sous vêtement, si ça l'intéresse je peux lui donner l'adresse du tisserand qui confectionne ces charmantes culottes de soie rose.C'est moi qui les offre à ma chérie...
Madame le juge, Bonjour,
Je vais reprendre ce qu'a dit Sir Arobass point par point, la quantité d'accusations portées à mon égard étant assez grande. Je ne m'égarerais pas du procès en cours, qui condamne les actes de Luna.ciredutemps envers une personne civile, et non la fonction de cette personne. Cette fonction ne fait qu'ajouter à la gravité de la situation, mais nous sommes devant un tribunal civil, et non celui de l'Inquisition, donc si Messire Arobass n'approuve pas que je sois curé, nous en reparlerons dans un autre procès, car je compte lui en intenter un pour diffamation envers un membre de l'Eglise.
Je tiens ensuite à signaler que je ne suis pas l'auteur du réquisitoire de l'accusation, comme Sir Arobass semble le croire. Il est donc entrain de manquer singulièrement de respect envers un membre de la Cour, le traitant de "déviant sexuel" souffrant de "troubles psychologiques". Je laisse à Madame le Juge le soin de décider si cette supposition de Sir Arobass est diffamatoire.
Quant à mes sermons, l'évêque Grégoire_de_Montfort, tout comme mon ancien supérieur Lorgol ne s'en sont jamais plaint, mais là encore, c'est rentré dans le jugement d'une fonction plus que d'une personne, et donc nous nous éloignons du sujet.
Au final, nous pouvons voir que la seule accusation pouvant être prise en compte dans ce procès est mon soit-disant "harcèlement des femmes". Que l'on me cite une femme qui se soit déjà plainte de cela : Enduril, Clkikoz, Ellanor, Namarie, Loïs, Titelilou91, MarieDouce, Imilys, etc etc. Toutes peuvent démontrer le contraire, car je respecte homme comme femme, et jamais l'idée de "harcèlement" ne m'est venue à l'esprit. Il est inutile pour moi de rappelez à la Cour les tenants et les aboutissants du vœu de chasteté que j'ai formulé, Madame la Juge étant sûrement autant au courant que moi des règles de l'Eglise Aristotélicienne.
Ensuite pour cette soit-disante histoire de harcèlement envers Luna précisément, je n'ai guère souvenir de l'avoir fait, étant donné que comme la plupart des alaisiens en taverne, nous évitons de répondre aux sarcasmes de Luna et d'Arobass. Je demande donc une preuve fondée de ses dires.
Passons maintenant à l'origine de mes preuves : les personnes qui étaient là avant que je commence ma prière pourront vous le dire, car je les avais prévenu "je vais faire une prière en la mémoire de Namarie, Kob et les autres victimes du brasier du Lys". Concevez que j'ai préféré achever ma prière pour le salut de ces âmes plutôt que de me préoccuper du monde extérieur, même si j'en étais pleinement conscient. Luna étant une personne adulte, c'était à elle de savoir qu'elle devait s'arrêter, non à moi de le lui dire. Elle a pris la décision d'aller au bout de son acte injurieux, et bien elle a, de ce fait, pris la décision d'être à ce tribunal, où elle a pleinement reconnu être l'auteur de ce qu'elle appelle "une farce".
Finalement, au sujet de cette conversation qu'Arobass a surprise en taverne, dois-je lui rappeler qu'en arrivant en cours de conversation, étant ainsi complètement hors contexte, il ne pouvait comprendre que quand je disais "je cache tout mon matériel sous ma soutane", je parlais bien évidemment des mini-bibles de jet et autres couteaux de lancer qui me servent à défendre Alais en cas d'attaque, toutes les autres personnes présentes ce jour-là pouvant prouver la véracité de mes dires. Oui hélas, j'ai fais pendant quelques mois l'armée, et j'ai, pendant un temps, été meilleur tireur à l'arc d'Alais, avant que Vanye ne me détrône. J'ai donc encore en moi le besoin de défendre Alais, autant par des ennemis extérieurs physiques, que par des ennemis intérieurs moraux, dont l'acte de Luna en fait partie, car rappelons-le, nous sommes là pour juger un acte immoral, non la vie spirituelle d'une personne qui assume sa fonction à Alais depuis plus d'un an, qui a racheté les biens de la ville pour éviter Alais de sombrer pendant que ces chers Luna et Arobass se gaussaient et gloussaient joyeusement de ce qu'avait fait AlvinMaker.
Madame la Juge, pour se défendre ils sont prêts à attaquer un honnête homme qui a toujours œuvré pour le bien de son village depuis son arrivée à Alais.
Je prierais pour le salut de leurs âmes.
Merci à tous de m'avoir écouté.
*Marguerite s'était retirée deux longues heures dans son bureau, où étaient venus la déranger le procureur, le vice-coms et le commissaire aux mines. Après quelques soupirs, elle avait rédigé un verdict dont elle était satisfaite, et indiqua aux gardes de faire entrer à nouveau les personnes concernées dans le tribunal pour la lecture de la sentence.*
"Accusée, levez-vous !
Nous, Marguerite de Volpilhat, Juge du Languedoc, allons vous donner lecture du jugement que Nous rendons.
Attendu que dame Luna.ciredutemps a été déférée devant Nous pour y être jugée pour injures et lésions corporelles simples, pour avoir honteusement agi sur la personne du père Phelessor, curé d'Alais.
Attendu que l'accusée reconnaît dans un premier temps les faits qui lui sont reprochés, les considérant toutefois comme une "farce" ; faits qu'ensuite elle tente de démontrer comme n'ayant jamais été que des paroles.
Attendu que l'accusée affirme que le père Phelessor ne l'apprécie que peu et n'a pas d'humour.
Attendu qu'il est exclu que l'on plaisante de tout.
Attendu que, sans remettre en cause l'Eglise Aristotélicienne qu'elle dit respecter - à ce sujet nous lui ferions remarquer que l'on ne dit pas "aristocelisisme" mais "aristotélicisme" -, l'accusée a néanmoins attaqué dans son honneur l'un de ses serviteurs dévoués par certaines insinuations en présence même de cette cour.
Attendu que toutes les adresses à nous, Juge du Languedoc, destinées à nous flatter ou à attendrir notre verdict, sont considérées comme tentatives de corruption, et resteront donc sans effet ; que ces adresses ne sauraient être punies, puisqu'elles sont le fait du témoin de la défense Arobass et non de l'accusée.
Attendu que le témoin de la défense, sieur Arobass, prétend à un harcèlement des jeunes Alaisiennes de la part du père Phelessor, et particulièrement de dame Luna.ciredutemps, ce que la victime dément, arguant de son intégrité et du respect de ses voeux de prêtre ; harcèlement dont aucune preuve n'a été apportée, et qui de plus est contredit par le fait que l'accusée a indiqué à la cour son avis selon lequel le père Phelessor ne l'apprécie que peu.
Attendu que le présent procès n'est pas destiné à juger la manière dont le père Phelessor gère son ministère, affaire qui relève strictement de l'autorité de l'Evêque de Nîmes ou de l'Archevêque de Narbonne.
Attendu que l'absence de réaction de la victime et sa connaissance des faits qu'elle a subis ont été justifiées par la victime.
Attendu que l'accusée est considérée comme responsable devant la loi de ses actes, indépendemment de l'état de conscience de la victime.
Attendu que le réquisitoire du procureur Docfusion ne peut être considéré comme les paroles du père Phelessor ; que ledit réquisitoire n'était aucunement constitué de menaces, mais seulement de tentatives visant à faire comprendre à l'accusée le caractère blessant de ses actes, en prenant pour exemple des faits où elle aurait été impliquée comme victime.
Attendu donc que le témoin de la défense et l'accusée ont chacun attaqué dans son honneur le sieur Docfusion, procureur de cette cour, lui attribuant, entre autres, des arguments sordides et de mauvais goût, une grande connaissance des us libidineux et grotesques d'un prisonnier, une délectation à décrire les déviances sexuelles dans le détail, des troubles psychologiques, de faibles performances sexuelles, une malformation ou atrophie des organes reproducteurs, des désirs concupiscents, des fantasmes forts déplacés ; que seules les insultes de l'accusée seront prises en compte, celles du témoin de la défense pouvant éventuellement faire l'objet d'un nouveau procès.
Attendu que le procureur, en la personne du sieur Docfusion, a requis à l'encontre de l'accusée une peine de 3 jours de prison et 50 écus d'amende.
Par conséquent,
Déclarons l'accusée coupable des faits qui lui étaient reprochés ;
La condamnons, conformément aux articles VI, VII, VIII, XI, XIV, XXII, XXIII et XXVIII du coutumier languedocien, livre pénal, et conformément à l'article 19 du titre II du chapitre III de la loi organisant la justice en Languedoc, à une peine de 100 écus d'amende et des excuses publiques à mentionner dans sa signature - qui pour la durée de la peine ne devra rien contenir d'autre - comme suit, durant 10 jours : "Je reconnais avoir commis un acte indécent et déplacé envers le père Phelessor et je le prie de bien vouloir accepter mes excuses et me pardonner cet écart de conduite".
Disons que le présent jugement fera l'objet d'un affichage en halle publique.
Informons les parties qu'elles ont la possibilité de faire appel du présent jugement devant la Cour d'appel du Royaume, selon la procédure afférente à cette juridiction.
Ainsi en a été jugé par le Tribunal du Languedoc, en la personne du juge Marguerite de Volpilhat, le 10 avril de l'an d'Horace 1455.
L'audience est levée !"
[HRP : J'attirerai également l'attention des joueurs derrière les personnages sur cette déclaration de LJS :
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=62157 ]
Le prévenu a été condamné à une amende de 100 écus et à la peine de substitution suivante : excuses publiques à mentionner dans sa signature - qui pour la durée de la peine ne devra rien contenir d'autre - comme suit, durant 10 jours : "Je reconnais avoir commis un acte indécent et déplacé envers le père Phelessor et je le prie de bien vouloir accepter mes excuses et me pardonner cet écart de conduite".