Procès ayant opposé Sanada au Comté du Languedoc
Sanada était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Jorocket
Nom du juge : Virgile Rollon
Date du verdict : 15/05/1461
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
En ce jour du 28 avril 1461, le procureur Jorocket, moi-même, ouvre une procédure judiciaire à l'encontre de sieur Sanada pour des faits de brigandage, qualifiés de trouble à l'ordre public.
Ce dernier est en effet accusé d'avoir agressé et racketté dame Ulrika.von.stern ainsi que dame Lena_Von_Stern dans la nuit du 27 au 28 avril 1461 sur les chemins entre Nîmes et Montpellier.
Je vais maintenant faire lecture des missives écrites par la plaignante Ulrika.von.stern.
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Expéditeur : Ulrika.von.stern
Date d'envoi : 28/04/1461 - 17:35:35
Titre : Il faut arrêter cet homme!
Fait ce jour d'hui, 28 avril 1461
Montpellier, Comté du Languedoc
À vous, Messire Scipion, prévôt.
De nous, Ulrika Lieselotte Von Stern et Lena Von Stern, employées au service de la Vicomtesse de Pégairolles-de-Buèges, Comtesse Consort et Bailli du Languedoc, Jayzabelle d'Alveirny.
Messire, nous vous écrivons ici ma soeur et moi dans l'espoir que soit emprisonné le malfaiteur qui nous a tout dérobé lors de notre déplacement entre Nîmes et Montpellier ce 28 avril de l'an de grâce 1461. Le malandrin a menacé d'un couteau ma soeur, Lena, pour mieux nous détrousser. Il m'a ensuite porter un coup à la tête pour mieux prendre la fuite. Il va de soi que je ne connais pas cet individu, mais je puis vous en faire la description ;
Il était blond, tout vêtu de gris. Il avait un bâton et un chapeau. À l'entendre parler, je dirais qu'il est du Languedoc. Je suis navrée de ne pouvoir vous fournir plus de détails, mais tout c'est passé si vite! J'ai fait une petite esquisse au fusain afin de vous aider dans vos recherches.
J'espère que justice sera faite avant qu'il ne fasse davantage de mal. Qu'il ait attaqué deux dames démontre assez bien sa lâcheté.
Signé de nos mains,
Ulrika L. Von Stern
Lena Von Stern
[HRP : Portait de Sanada joint à la missive]
http://i80.servimg.com/u/f80/16/47/88/22/sanada10.png
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Expéditeur : Ulrika.von.stern
Date d'envoi : 28/04/1461 - 20:11:49
Titre : Re: Re: Il faut arrêter cet homme!
Messire,
De suite! Je vous le glisse ici
28/04/1461 04:11 : Vous avez été racketté par Sanada .
Ulrika L. Von Stern.
[HRP : C'était bien ça? Hi hi hi! Première plainte que je dépose, alors Smile ]
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Si chaque individu se permettait de brigander, la sécurité publique s'en trouverait gravement compromise, en outre il ne s'agit pas d'un fait que l'on pourrait qualifier de raisonnable et que l'on pourrait donc attribuer à un bon père de famille. Enfin, il est coutumier que le Languedoc condamne ce genre d'agissements.
Je rappelle, votre honneur, que l'accusé a déjà été condamné 8 fois par le tribunal du Languedoc pour des faits analogues.
Par conséquent, sieur Sanada, le ministère public vous accuse d'avoir enfreint, une fois de plus, le droit coutumier languedocien.
Sachez que vous pouvez vous faire représenter par un avocat. Le barreau du Languedoc est accessible ici :
http://forum2.lesroyaumes.com/viewforum.php?f=9680
l'Ordre des avocats du dragon se trouve par là :
http://forum.lesroyaumes.com/viewforum.php?f=4831
La parole est à vous.
Je vois que pour cette affaire le procureur n'avait pas envie de perdre trop de temps en bavardage inutile.
Cela me convient !
Oui je reconnais le brigandage, non je ne leur ai pas fait violence. Je suis juste un voleur.
L'accusé, mestre Sanada, a reconnu les faits reprochés dans l'acte d'accusation, sa culpabilité est une nouvelle fois indubitable.
Mestre Sanada continue de démontrer qu'il est foncièrement résolu à brigander, il n'éprouve en effet ni remords, ni regrets, au contraire il s'est toujours montré indifférent face aux décisions de justice à son encontre, je rappelle qu'il a déjà été condamné 8 fois pour des faits similaires !
Par conséquent et vu qu'il s'agit d'un multirécidiviste dangereux, je demande à ce qu'il soit pendu haut et court jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Très bien mais j'ai le cou tellement gros que la corde lâchera *she lu lu lu lu*
Je vous salue bien bas et à la prochaine fois.
J'atteste bien être Ulrika Lieselotte Von Stern, préceptrice pour la fille de la Vicomtesse de Pégairolles-de-Buèges, Comtesse Consort et Bailli du Languedoc, Jayzabelle d'Alveirny. Je jure en mon âme et conscience ainsi que devant le Très-Haut que ce que je dirai sera la vérité en tout point.
Je reconnais en l'accusé l'homme qui nous a détroussé, ma petite soeur Lena et moi. Par ailleurs, vous pourrez en attesté à l'esquisse que j'ai jointe à la missive envoyée au prévôt.
Nous voyagions de Nîmes en direction de Montpellier comme dit entre le 27 avril 1461 et le 28 avril 1461. Nous étions à quelques lieux seulement de la Capitale. Il s'est saisi de ma soeur par-derrière, la menaçant à la pointe d'un couteau. C'est pourquoi nous ne nous sommes pas défendues. J'ai dû me départir de plusieurs possessions incluant plus de 100 écus, une robe pour homme, des herbes médicinales tels de la partenelle, du thym et de la lavande, plusieurs miches de pain -environs quatre- et deux bouteilles de laits. Ma soeur a également vidé son sac et ses poches. Il l'a ensuite rejeté sur le côté et m'a asséné un coup à la tête dont la bosse que j'arbore ici peut témoigner. C'était fort probablement pour éviter que nous le poursuivions.
Nous avons dû également subir l'humiliation de passer la nuit en prison puisque nous n'avions pas un sou pour nous payer une chambre à l'auberge et qu'à telle heure nulles connaissances ne voulaient nous ouvrir la porte.
Je suis dégoûtée qu'un homme soit assez lâche pour s'en prendre à deux voyageuses, d'autant plus que ma petite soeur est à peine plus qu'une enfant. Je souhaite seulement qu'elle puisse oublier ce cauchemar au plus tôt!
C'est tout ce que j'avais dire.
Je suis bien Lena Von Stern, camériste de la Vicomtesse de Pégairolles-de-Buèges, Comtesse Consort et Bailli du Languedoc, Jayzabelle d'Alveirny. Je jure devant le Très-Haut de ne dire que la vérité.
Je reconnais moi aussi l'accusé. C'est bien l'homme qui nous a détroussé ma soeur aînée et moi entre le 27 avril 1461 et le 28 avril 1461. Il m'a saisit que trois miches de pains, 27écus et quelques deniers mais l'homme m'a grandement effrayée. Je ne vous relaterai pas les faits et gestes de ce triste sir, puisque ma soeur vous a bien relaté tous ce qui s'est passé en ce moment cauchemardesque. La nuit en prison parmi les rats et autres bestioles était plus qu'il m'en fallait. Si j'étais la justice, ce criminel serait porter aux supplices, battu sur la place publique par tous les pauvres gens qu'il aurait pu molester. Pardon vos Honneurs, je m'égare, je suis encore en état de choc.
Voilà, tout ce que j'avais à dire.
Après un long délibéré, le juge Virgile Rollon pénétra dans la salle d'audience avec le visage des mauvais jours. Jetant un coup d'oeil sur les différentes parties présentes, il demanda à l'assistance de s'assoir, prit ses notes et rendit son verdict:
Mestre Sanada,
Au nom du Comte du Languedoc, sa Grandeur Arthur Cano d'Alveirny, après accusation menée par le procureur Jorocket,
Vu les textes de loi concernant en particulier le délit de trouble à l'ordre public défini comme « tout acte portant préjudice à une personne ou à un groupe de personnes, ou susceptible de le faire, de quelque nature qu'il soit, sera considéré comme trouble à l'ordre public. Il en sera de même de tout acte nuisant au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique »
Vu les différentes pièces, dépositions et témoignages qui ont été versés aux débats,
Attendu que l'accusation a rapporté dans ces lieux, la preuve que vous avez brigandé Mestra Ulrika von Stern et Mestra Lena Von Stern, dans la nuit du 27 au 28 avril 1461 sur les chemins entre Nîmes et Montpellier,
Attendu que vous avez spontanément avoué avoir agi délictueusement,
Attendu que vous avez ainsi commis le délit de trouble à l'ordre public,
Attendu que le délit de brigandage est particulièrement grave car s'en prenant aux biens et à l'intégrité physique des habitants et voyageurs de notre Comté et qu'il doit être justement mais sans faiblesse réprimé,
Attendu que vous êtes un récidiviste patenté comme l'a rappelé l'accusation, trouvant votre plaisir dans la douleur que vous infligez aux autres, élément constituant une circonstance aggravante,
Attendu de surcroît qu'à l'énoncé du réquisitoire de l'accusation réclamant la peine de mort, vous n'avez une nouvelle fois émis aucun regret, aveuglé par votre propre vice,
Par ces motifs, Nous, Virgile Rollon, juge du Languedoc, vous reconnaissons coupable des faits qui vous sont reprochés et vous condamnons à la pendaison jusqu'à ce que mort s'en suive.
Que le juge d'application des peines veille à l'exécution de la sentence et que le Très-Haut dans son infinie bonté, vous accorde sa miséricorde!.
Gardes ! Emmenez le condamné!
La séance est levée.
A Montpellier, le 15 mai de l'an de grasce 1461
Virgile Rollon
Juge du Languedoc
Le prévenu a été condamné à la peine capitale