Procès ayant opposé Loeiz au Comté du Languedoc
Loeiz était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Jorocket
Nom du juge : Virgile Rollon
Date du verdict : 21/05/1461
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
En ce jour du 15 mai 1461, le procureur Jorocket, moi-même, ouvre une procédure judiciaire à l'encontre de mestre Loeiz pour des faits de brigandage, qualifiés de trouble à l'ordre public.
Ce dernier est en effet accusé d'avoir racketté Monseigneur Gratien du Bas Ermitage dict Gbe ainsi que messire Elfyn Sharlnak dict Ersel dans la nuit du 13 au 14 mai 1461 sur les chemins entre Narbonne et Carcassonne.
Je vais maintenant lire la déposition des plaignants.
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Expéditeur : Gbe
Date d'envoi : 14/05/1461 - 14:59:33
Titre : Rapine entre Narbonne et Carcassonne
Messire Prévôt,
Moi, Gratien du Bas Ermitage, dict Gbe, Aspirant-vidame de Besançon ainsi que mon Escuyer, Elfyn Sharlnak, dict Ersel avons été victimes de rapines entre Narbonne et Carcassonne.
Je joins à mon accusation preuve recopiée des événements d'Elfyn :
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Expéditeur : Ersel
Date d'envoi : 14/05/1461 - 13:00:07
Titre : Re: Re: Re: Départ ce jour
Monseigneur bonjour
Il semble que la malchance soit avec nous ca commence à bien faire ^^
14/05/1461 04:17 : Vous êtes affaibli : vous avez perdu des points à certaines de vos caractéristiques.
14/05/1461 04:14 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Loeiz de Shawie de Silvinho et de Valentina. .
14/05/1461 04:14 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Loeiz de Shawie de Silvinho et de Valentina. (coefficient de combat 16), qui essayait de vous détrousser. Hélas, il a triomphé de vous, vous laissant inanimé dans un champ.
Ersel
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Pour ma part, voici mes événements :
14/05/1461 04:17 : Vous êtes affaibli : vous avez perdu des points à certaines de vos caractéristiques.
14/05/1461 04:14 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Loeiz de Shawie de Silvinho et de Valentina. .
14/05/1461 04:14 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Loeiz de Shawie de Silvinho et de Valentina. (coefficient de combat 16), qui essayait de vous détrousser. Hélas, il a triomphé de vous, vous laissant inanimé dans un champ.
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Par la présente, j'accuse donc de rapine :
Le Sieur Loeiz
La Dame Shawie
Le Sieur Silvinho
La Dame Valentina
Mon préjudice s'élève à la disparition de toute ma pharmacopée, une vingtaine d'écus, quelques menus outils (manche de bois) et quelques denrées.
Messire Elfyn me fera savoir sous peu la hauteur du préjudice le concernant.
Nous nous sommes arrêtés à Carcassonne, alors que des affaires de la plus haute importance devaient nous conduire plus à l'ouest.
Pourriez-vous m'indiquer quelles suites vous allez donner à ma requête de poursuite à l'encontre des malandrins.
Faict à Carcassonne, le 14 du mois de may 1461.
Sé
Gratien du Bas Ermitage,
Aspirant-vidame de la Garde épiscopale
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Expéditeur : Gbe
Date d'envoi : 15/05/1461 - 09:11:12
Titre : Re: Re: Rapine entre Narbonne et Carcassonne
Messire Prévôt,
Messire Juge,
Je vous remercie de l'attention de vous avez apportée à ma requête.
Afin de compléter mon dossier, voici la copie demandée de mes événements :
http://img600.imageshack.us/img600/7927/14610514narbonnecarcass.jpg
Par ailleurs, Ersel, mon escuyer m'indique que son préjudice s'élève à ceci :
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Expéditeur : Ersel
Date d'envoi : 15/05/1461 - 07:53:24
Titre : Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Départ ce jour
Monseigneur bonjour
Merci de votre démarche
Pour ce qui m'a été dérobé
8 miches de pain, i bouteille de lait 10 maïs
En écus je ne sais plus mais il ne devait pas avoir grand chose
D'accord pour travailler bien sur
Bien à vous
Ersel
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Nous restons à Carcassonne jusqu'à ce que cette affaire soit terminée. Nous nous tenons à votre disposition.
Que Dieu nous garde.
Gratien
Aspirant-vidame
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Si chaque individu se permettait de brigander, la sécurité publique s'en trouverait gravement compromise, en outre il ne s'agit pas d'un fait que l'on pourrait qualifier de raisonnable et que l'on pourrait donc attribuer à un bon père de famille. Enfin, il est coutumier que le Languedoc condamne ce genre d'agissements.
Par conséquent, mestre Loeiz, le ministère public vous accuse d'avoir enfreint le droit coutumier languedocien.
Sachez que vous pouvez vous faire représenter par un avocat. Le barreau du Languedoc est accessible ici :
http://forum2.lesroyaumes.com/viewforum.php?f=9680
l'Ordre des avocats du dragon se trouve par là :
http://forum.lesroyaumes.com/viewforum.php?f=4831
La parole est à vous.
Loeiz, prévenu par pigeon de sa mise ne procès, arriva un peu essoufflé dans la salle. Il écouta ce qu'avait à dire son accusateur puis, quand son tour de parler fut venu, se leva et pris la parole :
Vous me voyez fort étonné d'être ici en tant qu'accusé, alors que j'avais moi-même refusé d'être accusateur, ayant été la victime. Je m'explique : moi et mes amis étions en train de cueillir des herbes dans la nature lorsque deux excités du bulbes, visiblement ronds comme des tonneaux, nous ont attaqués en beuglant des injures et en blasphémant.
Moi et mes amis, aussi surpris que perplexes devant cette attaque bovine dont on ne savait la raison ni ne connaissions les instigateurs - ceux-là même qui avaient trop abusé du vin de la messe.
C'est donc dans notre bon droit - celui de la légitime défense - que nous avons rossés ces deux marauds, doublés de coquins et triplés de vagabonds torchés comme des cochons - admirez la rime.
Les faits sont prouvés, Monseigneur Gratien a confirmé dans cette salle sa déposition initiale et l'identité de ses agresseurs, ce qui, ajouté aux éléments accablants de l'acte d'accusation, ne laisse pas de place au doute, mestre Loeiz doit donc être reconnu coupable.
Monsieur l'accusé, vous n'avez pas apporté la preuve des prétendus méfaits commis par Monseigneur Gbe et son escuyer, mais en les insultant dans cette salle d'audience de marauds, coquins et vagabonds torchés comme des cochons, vous aggravez les circonstances et donc, la peine que je m'apprêtais à réclamer.
Par conséquent, je réclame à votre encontre une peine de prison de 3 jours ainsi qu'une amende de 110 écus.
Que justice soit rendue.
Allons, est-ce comme cela que l'on rend justice en Languedoc ? Sieur procureur, vous feriez glousser des poules de rire. Je n'ai pas même 17 écus en poche, et vous voulez me condamner à une amende de 110 écus ? Voilà votre intelligence qui est de me demander plus d'argent que je n'en ai en ma possession, et donc que je ne pourrais donner, pratique qui fut un temps courante en notre bon royaume de France mais qui a depuis été dénoncée comme sotte et hypocrite.
Cela fait-il bien longtemps que vous occupez votre poste ? Vous êtes certainement novice pour proposer une telle peine : vous vous targuez d'être défenseur de la justice dont vous voulez qu'elle "soit rendue", mais vous exigez de moi une réparation qui va bien au-delà de l'acte dont le sieur Gbe me prétend coupable. Est-ce la justice que de répondre à un préjudice par un préjudice encore plus grand, et point égal ?
Vous n'êtes donc pas un justicier, mais un bourreau, et à la tare d'être incompétent vous ajoutez le ridicule de votre réclamation exubérante.
Pour finir je reviendrai sur un point : vous prétendez que ma culpabilité a été prouvée alors que les actes que je reproche au sieur Gbe ne l'ont poinct été, mais je me demande comment quelques mots griffonnés sur un papier peuvent être considérés comme preuve ; si moi-même j'en venais à écrire noir sur blanc que le plaignant m'avait agressé, cela prouverait-il mes dires ?
A plus forte raison, je me demande comment le sieur Gbe a bien pu obtenir mon nom, qui n'est pas inscrit sur mon front et que je ne lui ai pas communiqué d'une quelconque manière, même détournée.
L'aurait-il demandé à Aristote, ou alors aurait-il fait usage de sorcellerie, se rendant coupable d'hérésie ?
Votre honneur, voyez à quel point le procureur est à la fois incompétent et injuste. Je cris mon innocence, et bien que l'illusion d'être acquitté m'ait déjà quittée, j'ai encore comme espérance et dernier allié contre ces avanies votre sens de la justice et de votre clairvoyance ; je demande seulement qu'on n'exige pas de moi plus d'argent que je n'en ai et qu'on ne jette pas trop longtemps au cachot un homme probe et innocent des crimes dont on l'accuse.
Messire le Juge,
Messire le Procureur,
Moi, Gratien du Bas Ermitage, dict Gbe, Aspirant-vidame de la Garde-épiscopale, je confirme oralement la déposition que j'ai faite de manière écrite.
Mon escuyer et moi cheminions paisiblement entre Narbonne et Carcassonne lorsqu'au détour d'un chemin creux, quatre personnes sont sorties des fourrés et nous ont lâchement attaqués. Il s'agissait de deux hommes et de deux femmes.
Pris par surprise, nous n'avons pu longuement résisté. De nombreux biens de premières nécessités, des écus et quelques effets personnels nous furent dérobés.
Je qualifie cet acte de rapine ou de bigrandage.
Par la grâce de Dieu, nous nous en sommes sortis. Cependant, je me tiens à la disposition du tribunal pour reconnaitre l'auteur de ce forfait dès qu'il se montrera.
Que Dieu remette ces malandrins dans le droit chemin et que la justice des hommes les punisse conformément au droit coutumier.
Gratien se tut et se tint à la disposition des autorités.
Bonjour je suis Elfyn Sharlnak dict Ersel et écuyer de Monseigneur Gbe
Répondant a la demande du juge de parler.
Voilà maintenant plusieurs que nous voyageons accompagnant comme Ecuyer Monseigneur Gbe.
Et s'est dans la nuit du 13 au 14 mai 1461 alors que nous allions rejoindre votre ville que nous fûmes pris à mal par malandrins qui étaient tapis dans le noir sortant des fourrés.
Ils nous attaquèrent, nous défendant comme nous pûmes mais leur force étaient supérieur aux nôtres.
Pensez donc, ... le double. Dont deux femmes.
Et de plus j'ai même entendu lorsqu'ils se parlaient tout bas s'appeler Loeiz, Shawie, Silvinho, Valentina. .
Bien vite, nous fûmes moi même et Monseigneur dépouillés de tout nos biens, nous laissant heureusement nos habits et la vie.
Je pense que Monseigneur Gbe vous a transmis les preuves que nous avions en notre possession
Pensez donc, durant plusieurs jours nous en avons subit mal et douleurs, nous affaiblissant jour après jours.
Heureusement nous avons repris quelques forces
Se tournant vers Gbe puis vers le juge et le Procureur
Attendant la suite
Après un long délibéré, le juge Virgile Rollon pénétra dans la salle d'audience. Jetant un coup d'oeil sur les différentes parties présentes, il demanda à l'assistance de s'assoir, prit ses notes et rendit son verdict:
Mestre Loeiz,
Au nom du Comte du Languedoc, sa Grandeur Arthur Cano d'Alveirny, après intervention du Prévôt et accusation menée par le procureur Jorocket,
Vu les textes de loi concernant en particulier le délit de trouble à l'ordre public défini comme « tout acte portant préjudice à une personne ou à un groupe de personnes, ou susceptible de le faire, de quelque nature qu'il soit, sera considéré comme trouble à l'ordre public. Il en sera de même de tout acte nuisant au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique »
Vu les différentes pièces, dépositions et témoignages qui ont été versés aux débats,
Attendu que l'accusation a rapporté dans ces lieux, la preuve que le prévenu a brigandé et agressé Monseigneur Gratien du Bas Ermitage dict Gbe et Messire Elfyn Sharlnak dict Ersel dans la nuit du 13 au 14 avril 1461 sur les chemins entre Narbonne et Carcassonne,
Attendu que la victime est venu témoigner à cette barre et n'a rien modifié aux termes de sa plainte qu'elle avait envoyée à la Procure, reconnaissant sans aucune hésitation le prévenu,
Attendu que la défense du prévenu n'apport pas d'éléments concrets permettant d'écarter les lourdes charges qui pèsent contre lui et qu'elle a été pour lui l'occasion d'insulter ses victimes,
Attendu que le prévenu a ainsi commis le délit de trouble à l'ordre public,
Attendu que la commission d'un délit en réunion constitue une circonstance aggravante,
Attendu que le délit de brigandage est particulièrement grave car s’en prenant aux biens et à l’intégrité physique des habitants et voyageurs de notre Comté et qu'il doit être justement mais sans faiblesse réprimé,
Attendu que pour prononcer une peine juste, nous avons tenu compte du statut social du prévenu et du montant des fonds garnissant ses poches soit 34 écus dûment constatés par les gardes avant cette audience,
Par ces motifs, Nous, Virgile Rollon, juge du Languedoc, vous reconnaissons coupable des faits qui vous sont reprochés et vous condamnons à une peine de 3 jours d'emprisonnement et une amende de 30 écus.
Nous vous rappelons que vous disposez du droit de faire appel de la présente décision devant la Cour d'Appel du Royaume de France si vous l'estimiez légitime.
Que le juge d'application des peines veille à l'exécution de la sentence !.
La séance est levée.
A Montpellier, le 21 mai de l'an de grasce 1461
Virgile Rollon
Juge du Languedoc
Le prévenu a été condamné à une amende de 30 écus et à 3 jours de prison ferme