Procès ayant opposé Clarysa à la mairie de Montpellier.
Clarysa était accusé de Escroquerie.
Nom du procureur : Arcadhias
Nom du juge : Naudeas
Date du verdict : 04/06/1461
Lieu concerné par l'affaire : Montpellier
Selon le décret sur les droits et devoirs des maires du Languedoc, moi, Arcadhias de Vaudalm, Bourgmestre élu de Montpellier et premier magistrat de la Capitale, apporte au tribunal du Comté un acte avéré d'escroquerie.
En effet, Damoiselle Clarysa a en ce 22 mai 1461, déposer sur le marché 16 sacs de blé au tarif de 13,50 écus pièce.
Or, d'après l'Arrêté municipal n°1 : Des denrées, ratifié par Sa Grandeur le Comte du Languedoc le 20 mars 1461, affiché et lisible à la fois sur le panneau d'affichage de la mairie ainsi qu'en Halle, cette offre est illégale, le prix maximal autorisé pour cette marchandise étant de 12,10 écus pièce.
La municipalité s'est chargée d'acheter les marchandises pour les revendre ou les conservés pour les prochaines remontées, les vendant ainsi à perte afin de rétablir le bon suivis de la Loi.
Soucieux à ce que les lois du Comté et de la ville soit -enfin- appliqués par la population, celle-ci a été prévenue qu'en cas d'infraction ils seraient tenus pour responsable devant la justice de leur acte et devraient en répondre.
C'est pourquoi nous sommes ici en ce jour.
Je souhaite, Sire juge, la chose suivante ;
Un accord à l'amiable entre l'accusé et la municipalité pour prouver sa bonne foi ainsi que peut-être son manque d'attention en mettant en vente ces marchandises, la relaxant ainsi, en effectuant un don auprès de la mairie des écus correspondant à la différence entre l'achat de la mairie et le prix maximal autorisé.
Soit (16 x 13,50) - (16 x 12,10) = 22,4 écus.
Cependant, dans le cas où l'accusé refuserait, je suggérerais une amende portant sur le même montant, soit 22,4 écus, ainsi qu'un nombre de journées de travail d'intérêt général dans nos mines que vous considéreriez comme juste selon les faits et le comportement de l'accusé.
La municipalité s'excuse pour cette mise en accusation, qui ne se veux pas répressive mais préventive car nous souhaitons avant tout réaliser un accord à l'amiable.
L'envois de courriers pour régler ce genre de problème étant trop long et bien souvent inefficace, passer devant le Tribunal semble avoir de meilleurs effets
Cette mise en application de la Loi assez brusque s'explique par les hausses scandaleuses des prix sur le marché, y compris pour les matières premières.
Lorsque les prix seront appliqués par la population, les salaires journaliers des artisans seront à nouveau satisfaisant et la prix de la vie redescendra.
Nous espérons donc obtenir un accord à l'amiable avec Damoiselle Clarysa et espérons qu'elle ne nous tiendra pas rigueur pour ces manières brutes.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Sire Juge,
Je vous annonce qu'un accord à l'amiable a été trouvé entre la prévenue et la municipalité de Montpellier, et que celui-ci a accepté d'adresser par don la somme réclamée par la mairie.
Je préconise donc la relaxe envers Damoiselle Clarysa qui a payé sa dette auprès de la municipalité.
Merci à vous
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Le prévenu a été relaxé.
Moi, Naudeas de Vandimioin, Juge du Languedoc, fait preuve donc de relaxe, il est malheureux de ne pas lire ou se faire lire un panneau, cela prend deux minutes à peine, je vous conseille damoiselle, de prendre garde, la prochaine fois, la justice ne sera pas aussi clémente.
Le prévenu a été relaxé.