Procès ayant opposé Wakabayashi au Comté du Languedoc
Wakabayashi était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Jorocket
Nom du juge : Virgile Rollon
Date du verdict : 08/12/1461
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
En ce jour du 3 décembre 1461, le procureur Jorocket, moi-même, ouvre une procédure judiciaire à l'encontre de sieur Wakabayashi pour des faits de brigandage, qualifiés de trouble à l'ordre public.
Ce dernier est en effet accusé d'avoir agressé et racketté le sieur Guyfiel dans la nuit du 24 au 25 novembre 1461, sur les chemins entre Nîmes et Montpellier.
Je vais maintenant faire lecture de la missive écrite par le plaignant.
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Expéditeur : Guyfiel
Date d'envoi : 25/11/1461 - 15:04:08
Titre : C'est la bagarre
Bonjour messire,
Sur les conseils de dame Souvenir, je vous contacte pour vous faire savoir que j'ai été victime d'une agression dans la nuit du dimanche 24/11 et du lundi 25/11 entre Montpellier et Nîmes. J'ai vu mon agresseur malgré l'obscurité et les coups qu'il m'a porté au visage. Je peux donc vous le décrire sans soucis et même mieux, voici un croquis de son visage, ce qui me semble être le plus approchant :
http://www.servimg.com/image_preview.php?i=50&u=15927598
http://www.servimg.com/image_preview.php?i=51&u=15927598
Je souhaite porter plainte contre cet énergumène car il m'a volé toutes mes économies soit 185 écus sonnants et trébuchants.
Merci de me dire ce que je dois faire pour que l'affaire aille bon train et du mieux qu'il puisse être.
Je reste dévoué.
Cordialement
Guyfiel
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Le croquis fourni montre clairement que l'agresseur est bien mestre Wakabayashi.
Si chaque individu se permettait de brigander, la sécurité publique s'en trouverait gravement compromise, en outre il ne s'agit pas d'un fait que l'on pourrait qualifier de raisonnable et que l'on pourrait donc attribuer à un bon père de famille. Enfin, il est coutumier que le Languedoc condamne ce genre d'agissements.
Je rappelle, votre honneur, que l'accusé a déjà été condamné à deux reprises par le tribunal du Languedoc pour des faits analogues.
Par conséquent, sieur Wakabayashi, le ministère public vous accuse d'avoir enfreint, une nouvelle fois, le droit languedocien.
Sachez que vous pouvez vous faire représenter par un avocat.
Le barreau du Languedoc est accessible ici :
http://forum2.lesroyaumes.com/viewforum.php?f=9680
Alors que l'Ordre des avocats du Dragon se trouve par là :
http://forum.lesroyaumes.com/viewforum.php?f=4831
La parole est à la défense.
I don't do it
have good day your honur
Mestre Wakabayashi, vous affirmez que vous avez -don't do it- mais les preuves et témoignages circonstanciés du plaignant indiquent le contraire.
Étant donné que celui-ci vous reconnait formellement ... votre culpabilité dans cette affaire est indéniable.
Le préjudice pécuniaire de ce racket s'élève, selon le sieur Guyfiel, à 185 écus.
Après observation de votre casier judiciaire, il apparait clairement que le tribunal du Languedoc vous a condamné une première fois le 1er octobre 1461 pour des faits de brigandage, ainsi qu'une seconde fois le 9 octobre 1461. Il s'agit donc manifestement d'une récidive.
Conséquemment, votre honneur, je réclame à l'encontre de l'accusé Wakabayashi un séjour en prison d'une durée de 6 jours ainsi que le versement d'une amende de 185 écus.
aucune
Guyfiel s'avance à la barre afin de témoigner sur les faits dont il a été la victime*
Messire juge, messire et dames du jury, voici mon témoignage dans cette triste affaire dont je suis le premier concerné.
Les faits remontent à la nuit du 24 au 25 novembre 1461. Je décide de quitter ma terre d'accueil, la ville de Montpellier, pour rallier Nîmes dans le but de récolter des fruits pour ma propre consommation. Je ne me pose aucune question supplémentaire et je pars aussitôt en laissant ma petite bicoque entièrement vide en pensant qu'ainsi rien ne pourrait être dérobé en mon absence.
Je noue les cordons de ma bourse qui contient 185 écus soit toutes mes économies. Je prends mon bâton afin de m'aider pour la marche et me voilà parti. Tout se passait bien, je marchais sans peine sous les étoiles d'une nuit calme et fraîche comme elles le sont en général à cette époque de l'année.
D'un seul coup, la quiétude a été rompu net lorsque je reçu un violent choc derrière la tête. Tout c'est subitement mis à tourner autour de moi, je me sentais comme une toupie qu'on venait de lancer au sol. Je suis tombé sur le côté et c'est là que j'ai vu son visage, le visage de mon agresseur. J'ai aussi vu ses poings fermés qui s'abattaient sur ma face. J'essayais de les esquiver et de m'en protéger mais l'effet de surprise de l'attaque désordonnait complètement ma réactivité. J'ai perdu connaissance par intermittence mais je sentais bien que j'étais fouillé à la hâte.
De là, j'ai complètement perdu connaissance et lorsque je suis revenu à moi, je gisais sur le sol, le corps courbaturé et la sensation d'avoir la tête grosse comme un tonneau. J'ai mis quelques minutes à me ressaisir et à comprendre que je n'avais plus rien avec moi.
Je me suis traîné jusqu'en ville à la mairie où je me suis adressé à dame Souvenir, maire de Nîmes, qui m'a aidé à me procurer un repas pour me remettre de cette mésaventure.
Elle m'a aussi conseillé d'écrire à liam_de_st_Didier pour porter plainte et me voici devant vous aujourd'hui dans l'espoir d'obtenir justice mais aussi de pouvoir récupérer mes écus perdus.
Merci pour votre attention.
*Guy quitte la barre et va s’asseoir pour suivre la suite de l'audience.*
Guyfiel écarquille des yeux en entendant la défense de l'accusé. Il manque de s'étrangler lorsque celui-ci se met à parler l'anglois pour faire croire qu'il n'entrave que dalle à la langue locale*
Messires de la cour et du jury,
Je suis ahurit d'entendre ce que j'entends. L'homme qui se trouve devant moi, devant vous, ose non seulement vous faire croire qu'il ne parle pas notre langue mais en plus il ose aussi dire que ce n'est pas lui qui m'a racketté ! Et bien non, c'est bien lui sinon comment aurais-je pu vous donner son signalement avec autant de précisions ?
*Guy se tourne vers l'accusé et s'adresse à lui.*
Messire gredin-menteur, vous oser nier ! Soit. Mais sachez qu'actuellement c'est vous que je pointe du doigt et je le crie haut et fort : vous êtes mon agresseur et je souhaite vous voir condamné pour le mal et le tort que vous m'avez causé. J'espère aussi que cette cour vous sommera de me rembourser ce que vous m'avez volé.
*Guy se tourne à nouveau vers le juge*
Messire juge, je vous le dis à nouveau, cet homme est bien mon agresseur et je souhaite le voir condamné comme il se doit.
*Guyfiel retourne à sa place pour suivre la suite du procès.*
Après un long délibéré, le juge Virgile Rollon pénétra dans la salle d’audience. Regardant tour à tour les différents protagonistes, il demanda à l'assistance de s'assoir, prit ses notes et rendit son verdict:
Mestre Wakabayashi,
Au nom du Comte du Languedoc, sa Grandeur Meval, après intervention du Prévôt et accusation menée par le procureur Jorocket,
Vu les textes de loi concernant en particulier le délit de trouble à l'ordre public défini par le Code Languedocien en son paragraphe 3, article D comme « tout acte portant préjudice à une personne ou à un groupe de personnes, ou susceptible de le faire, de quelque nature qu'il soit, sera considéré comme trouble à l'ordre public. Il en sera de même de tout acte nuisant au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique »
Vu les différentes pièces, dépositions et témoignages qui ont été versés aux débats,
Attendu que l'accusation a rapporté dans ces lieux, la preuve que le prévenu a brigandé et agressé Mestre Guyfiel dans la nuit du 24 au 25 novembre 1461 sur les chemins entre Nimes et Montpellier,
Attendu que la victime est venue témoigner à cette barre et n'a rien modifié aux termes de sa plainte qu'elle avait envoyée à la Procure,
Attendu que le prévenu paraît faire semblant de ne pas connaître notre belle langue car à la sollicitation de l'accusation, au lieu de dire dans sa langue maternelle « Je ne comprends pas » ou « Pourrais-je avoir les services d'un interprète? », il a su dire dans la langue d'Edouard IV« Je ne l'ai pas fait » comprenant pleinement la situation dans laquelle il se trouvait devant nous,
Attendu que dans ces conditions,, le prévenu aurait pu chercher à prouver son innocence, ce qu'il n'a pas voulu faire,
Attendu que malgré la dénégation du prévenu, il est patent qu'il a commis le délit de trouble à l'ordre public,
Attendu que le délit de brigandage est particulièrement grave car s'en prenant aux biens et à l'intégrité physique des habitants et voyageurs de notre Comté et qu'il doit être justement mais sans faiblesse réprimé,
Attendu que le prévenu est un récidiste avéré comme l'a rappellé l'accusation,
Attendu que pour prononcer une peine juste, nous avons tenu compte du statut social du prévenu et du montant des fonds garnissant ses poches soit 66 écus dûment constatés par les gardes avant cette audience,
Par ces motifs, Nous, Virgile Rollon, juge du Languedoc, vous reconnaissons coupable des faits qui vous sont reprochés et vous condamnons à une peine de 6 jours d'emprisonnement et une amende de 60 écus.
Nous vous rappelons que vous disposez du droit de faire appel de la présente décision devant la Cour d'Appel du Royaume de France si vous l'estimiez légitime.
Gardes ! Emmenez le condamné !.
La séance est levée.
A Montpellier, le 8 décembre de l'an de grasce 1461
Virgile Rollon
Juge du Languedoc
Le prévenu a été condamné à une amende de 60 écus et à 6 jours de prison ferme