Procès ayant opposé Yrph au Comté du Languedoc
Yrph était accusé de Escroquerie.
Nom du procureur : Actarius
Nom du juge : Zagelle
Date du verdict : 05/11/1455
Lieu concerné par l'affaire : Lodève
En ce 27 octobre 1455, nous, Actarius, procureur adjoint, intentons un procès pour escroquerie à l'encontre de sieur Yrph.
Au jour du 20 octobre 1455, en fin de matinée, l'homme s'est porté acquéreur de 30 miches de pain au prix de 6 écus sur le marché de Lodève. Comme l'atteste ce courrier envoyé par le vendeur, sieur Gavyn, et reçu par le lieutenant des maréchaux de Lodève, Celia84000:
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Quelques minutes plus tard à peine, 30 miches de pain sont apparues au prix de 6.65 écus. Le lieutenant s'est porté acquéreur de ces denrées, il n'a hélas pu n'en avoir qu'une vingtaine, et a découvert que le vendeur n'était autre que sieur Yrph, comme l'atteste ceci:
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Outre le fait que ce personnage n'a pas tenu compte des lois existantes dans notre coutumier sur la spéculation, il s'est fait également l'auteur d'un achat plus qu'irrégulier en sa qualité de boulanger:
"Article 5.2.1. : La spéculation, ou le fait d'acheter des denrées périssables ou non et de les revendre avec un bénéfice sur les marchés d'une même ville, est interdite.
Article 4.4.5. : Achat irrégulier - Toute personne qui se porte acquéreur en trop grande quantité de matières premières dont il n’a pas utilité dans le cadre de son activité commerciale ou professionnelle est passible de l’amende."
Par conséquent, nous demandons au sieur Yrph, de venir s'expliquer devant le tribunal du Languedoc.
Nous informons l'accusé qu'il peut gracieusement faire appel au Barreau du Languedoc pour l'aider à assurer sa défense (http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111/).
Cher Seigneur condescendant,
La teneur de vos propos me parait quelque peu absconse au regard des prérogatives a priori légitimes qui vous auraient porté à un rang supérieur du pauvre cafard que je suis.
Aussi, le caractère décalé de votre missive, m'apparait comme un relent puant de votre inexistence dans le monde réel, où j'imagine l'échec et la lésine perpétuels du quotidein de vos jours irl, dans cette cloaque réalité qui vous sert de chimère.
J'imagine à peine le propos de votre vote au second tour des elections présidentielles, où votre obédience boutoneuse vous a conduit à choisir l'héritage de mai 68.
C'est affligeant de laisser ce que vous représentez de plus ignoble en regard des droits humains, oser s'adresser en language si mal chatié, que votre pauvre mère s'en ferait retourner.
Cette forme de libido, à l'exemple des militaires annonant le francais et qui pourtant sont chefs, est certainement le reflet de cette forme d'éjaculation spirituelle que vous ne pouvez vivre au quoditien de votre miserable vie.
Ainsi, le jour où vos dents de laies seront tombées, je vous accorderais l'éventuel droit de m'adresser la parole.
Dans cette attente, comme le disait notre ami charly,
je jalouse le sort des plus vils animaux,
qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide
tant l'écheveau du temps lentement se dévide.
Bien à vous.
PC : (on va pas dire PS, cela serait trop convenu) le plus excitant, c'est ce trouble que vous allez resentir à l'idée de pouvoir me radier, qui vous fera comprendre que j'avais raison. Souvenez du "crabe aux pinces d'or", allez vous dormir, capitaine, la barbe sous ou sur la couverture.
*Acta écouta cette mascarade de plaidoirie en souriant, il attendit que l'homme eût terminé ses balbutiements insensés et prit la parole.*
Mes félicitations sieur Yrph, si je n'ai compris de quoi il en retourner dans votre plaidoirie, je l'admets, vous auriez fait un excellent avocat pour peu, bien entendu, que vous ayez pris la peine de vous renseigner sur la raison de votre présence ici. Belle et vaine verve... Quel dommage !
Votre honneur, je retiendrai uniquement de ce semblant de plaidoirie l'attitude agressive et insultante envers ma personne et la justice languedocienne dont je suis un des représentants. J'ai cru percevoir dans ce charabia des allusions déplacées à ma mère entre autres goujateries. Je ne crois pas hélas que de tels propos ne puissent s'envoler impunément de cette cour sans que leur inspiré auteur n'ait pris conscience de leur gravité.
En regard des preuves au sujet de notre affaire d'escroquerie et de l'attitude de cet homme, je n'ai aucun doute quant à sa culpabilité. Je requiers donc une amende à l'encontre de sieur Yrph, une amende correspondante au bénéfice tiré de sa spéculation, à savoir 19.50 écus.
De plus, étant donné les propos tenus en cette cour par sieur Yrph, je demande que ce dernier soit condamné à présenter des excuses publiques en gargote, à payer une amende supplémentaire de 100 écus et à passer 4 jours en prison afin que soient punies convenablement les atteintes faites à mon propre honneur ainsi qu'à celui de la justice languedocienne dont je suis un modeste représentant.
C'est bien ce que je pensais quant à l'hauteur de ces propos
Cette amende me permetrra de quitter le jeux
-« Accusé, levez-vous !
Nous, Zagelle de Vergèze, Escavin de Lengadòc, allons donner lecture du jugement rendu par nous.
Après avis de la dispute contradictoire, après avis éclairé de messire le Procureur adjoint, nous avons statué, et statuons, pour que justice soit rendue, que :
Le manquement à la loi du Languedoc est réel et avenu. En conséquence, nous affirmons par là qu’il y a eu délibérément spéculation, et injures de l'accusé contre le procureur adjoint devant nous dans cette cour.
Nous, Escavin de Lengadòc, prenons acte du fait que les paroles de l'accusé sont de fortes injures.
En conséquence de quoi, nous, Escavin de Lengadòc, au vu et su de tous, dans le pur respect de la législation languedocienne, nous concluons que :
L’accusé est déclaré coupable d'escroquerie et d'injures. En conséquence de quoi, nous le condamnons à une amende de cent écus et à la mise aux fers pour une durée de deux journées, enchaîné pieds et poings, sans aucune ouverture.
Nous le condamnons également à présenter des excuses publiques au procureur adjoint, sur la place des executions de Lodève, dans les 5 jours qui suivront sa sortie de prison.
Ordonnons en sus que le présent verdict soit affiché en halle publique, au vu et su de tous, pour ce que la populace en soit informée ;
Faisons savoir à l'accusé, que le présent verdict est interjetable en appel suivant le mode opératoire défini par le règlement de la Cour d'appel du royaume.
Justice a été rendue !
Fa en Montpelhier, le 5 novembre de l'an 1455. »
Le prévenu a été condamné à une amende de 100 écus et à 2 jours de prison ferme et à la peine de substitution suivante : excuses publiques au procureur adjoint, sur la place des executions de Lodève, dans les 5 jours qui suivront sa sortie de prison