Procès ayant opposé Entreri au Comté du Languedoc
Entreri était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Julien_offray
Nom du juge : Zagelle
Date du verdict : 12/11/1455
Lieu concerné par l'affaire : Le Puy
Aujourd'hui 29 Octobre 1455, le comté du Languedoc met en procès Entreri pour trouble à l'ordre public.
Cette personne est accusée d'avoir menacé et insulté Sieur SebastienDeNissa, Lieutenant de police du Puy.
Il contrevient en cela aux articles 4.5.29. et 4.5.9. du Coutumier Languedocien :
"Article 4.5.29. : Menaces - Toute personne qui, dans le dessein de nuire à autrui et de lui causer du tord, le menace directement de lui porter atteinte par n’importe quel moyen est passible de l’emprisonnement et/ou de l’amende."
"Article 4.5.9. : Injure - Toute personne qui, de toute autre manière, a, par la parole, l'écriture ou l'image, attaqué autrui dans son honneur est passible de l'emprisonnement et/ou de l'amende. "
Nous appelons messire SebastienDeNissa à témoigner afin qu'il nous expose les circonstances exactes du délit.
Nous demandons à l'accusé de venir s'expliquer devant la cour à ce sujet, et l'informons qu'il en va de son droit de demander l'assistance d'un avocat, en contactant le Barreau du Languedoc.
Julien Offray, procureur du Languedoc.
Je suis dans un embarras que je ne saurais vous exprimer ma dame porteuse de justice et j’espère que vous comprendrez mon retard, car figurez-vous que j’ai eu seulement vent de ma mise en accusation il y a quelques jours, au même moment où j’étais sur la route menant en Touraine où ma présence immédiate et entière a été demandée promptement. J’espère que la Cour composée de mes seigneurs le juge et procureur sera indulgente… pour ce retard donc mais aussi pour mon accoutrement de voyage dont je suis paré.
Mais venons en aux faits car c’est d’une profonde stupéfaction dont je suis frappé en entendant l’acte d’accusation que vous me gratifiez messire Offray. Menaces et insultes sur un représentant de la loi ?! Je ne sais comment il arrive à l’écoute de tels propos qu’il n’y a presque jamais de haute justice si méchante que son maréchal ne le soit encore davantage, car je ne peux vous bluffer en admettant que je pensais me rendre ici en cette Cour pour une affaire tout autre, celle pour laquelle j’ai rencontré pour la première fois de mon existence, le lieutenant DeNissa. Le même qui me convoqua afin de traiter d’une affaire d’escroquerie dont j’avais été l’acteur principal et dont je ne me cache point. J’ai effectivement, aveuglément ne nous y méprenons pas, proposé sur le marché du bois sans me soucier une seule seconde qu’il était interdit de le faire. Ayant vent de cette situation, j’ai de suite pris mes dispositions pour entamer des négociations afin de régler ce problème récurant à l’amiable. C’est donc avec le paraître d’un authentique Candide que j’ai proposé au lieutenant ici présent et qui, s’il dispose encore d’une infime foi en la défense de la vérité pourra acquiescer, la remise en vente de ce bois au même prix afin qu’injustice soit enrayée. Je ne vous cache pas plus longtemps que le lieutenant n’était pas disposé à répondre à ma requête si encore il l’a comprise et que c’est face à un orgueilleux personnage que je me suis retrouvé. N’ayant pas les mêmes pouvoirs en Touraine que dans votre comté j’ai laissé couler ses moqueries niaises consentant à être disponible pour une lecture tel un nigaud n’étant pas capable de pouvoir se renseigner par lui-même. Même si j’ai l’allure, je le conçois, d’un affreux mercenaire je n’en suis pas moins un homme cultivé ayant reçu l’enseignement du français mais aussi du latin et je préfère préciser à l’assemblée que je n’ai pas eu la chance de cultiver dans les champs comme le souligne le sieur DeNissa depuis de longues années, fort dommage vous en conviendrez, le labeur y est moins fatigant que mon journalier. C’est donc avec la parfaite ignorance que j’ai quitté les quartiers de la maréchaussée bien décidé à préparer mon retour en Touraine ayant reçu lors de la même journée mon ordre de mission demandant ma mobilisation immédiate.
Mais maintenant, à l’écoute du discours du lieutenant du Puy je ne peux que constater l’importance de l’affaire qui semble tourner plus à une mascarade qu’à une simple affaire d’escroquerie au bois. Les faits remontent de plusieurs journées et il se peut que des détails m’aient échappé mais là, les dites preuves sont flagrantes et totalement inacceptables.
Effectivement, j’ai dû tutoyer le sieur DeNissa comme je le fais couramment avec le Régent de Touraine, j’ai nommé monseigneur darkofdragon mais est-ce réprimandé dans votre contrée ?! S’il s’avère que oui, vous m’en voyez désolé car cette marque n’avait pas vocation de rabaisser le dit lieutenant au même rang que le reste du peuple, celui dont il doit veiller comme le chien du berger veille sur le troupeau.
Passe encore sur le tutoiement que j’avoue bel et bien, sans arrières pensés, mon plus vif étonnement trouve son paroxysme pour la fin avec cette preuve secouée telle une relique sacrée par la main du sieur DeNissa. En y jetant un coup d’œil pertinent il ne fait nul doute que ce morceau de papier dont l’écriture semble avoir été écrite à la sauvette n’est que la cerise sur le gâteau, et quel gâteau ! J’ai bien peur que le lieutenant du Puy ne s’ennuie fermement dans son rôle de représentant de la loi pour mettre en place pareille manigance à l’encontre d’un simple voyageur d’aspect qui se trouve être membre imminent de l’Ost de cavalerie de Touraine, j’ai bien peur de lui briser ses attentes en annonçant que j’ai bel et bien plus important à traiter qu’à me divertir en procès face à un pareil homme à l’imagination débordante. Est-ce la première plainte du type messire le procureur ?! Je vous conseille de vous méfier du lieutenant qui par de tels agissements pourraient donner en pâture à vos geôles une forte poignée d’innocents.
Que dire de plus ? Si ce n’est l’importance de la dérision de cette affaire… Ne dit-on pas que lorsque les hommes font des sottises, il faut savoir en rire !?
Si le temps n’était pas aussi critique pour la Touraine où peut-être à l’heure actuelle des compagnons tombent sous l’épée je pourrais m’atteler à me dérider de cette fable mais comprenez ma position.
J’espère que la raison et le bon sens auront triomphe de la foutaise et c’est avec le respect le plus profond qu’un représentant de la Touraine doit à la Justice du Languedoc que je vous agrée mes plus sincères salutations en attente du verdict. Espérons qu’Aristote oeuvra à le rendre rapide que je puisse retourner chez les miens et qu’il pardonne le sir DeNissa.
Sieur Yonas Entreri,
surnommé le cavalier à la Rose Blanche
Le 3/11/1455 au Puy.
*Eliox pris la parole*
Sieur Enteri, avez vous conscience de la gravité de l'acte ? Vous osez parler de mascarade ? Les preuves sont là, vous avez insulté le sieur SebastienDeNissa, Lieutenant de police du Puy.
*Eliox présenta les preuves*
http://img115.imageshack.us/img115/5550/messagedemenacedeentrerhg8.jpg
http://img145.imageshack.us/img145/8985/messagedinsultedeentrerwx9.jpg
Ce n'est pas votre histoire de vendre du bois qui est en cause mais votre comportement déplacé envers un représentant de la loi Languedocienne. Sachez qu'ici vous n'êtes pas en Touraine mais en Languedoc.
Le fait de tutoyer sieur SebastienDeNissa n'a rien à voir, ce sont les insultes proféré et les menaces qui sont graves.
Vous osez dire que le Lieutenant du Puy aurez porté plainte car il n'avait rien d'autre à faire ? Il fait son métier je crois, il a juste constaté une infraction au niveau d'une vente et vous mécontent vous l'avez insulté. Dire que c sont des sottises de sa part n'arrange pas votre cas je le crains.
Vôtres statut de membre imminent de l'Ost de Touraine ne vous couvre pas et je doute d'ailleurs que votre Ost vous vienne en aide.
C'est pourquoi en vertu de l'Article 4.5.29 et 4.5.9, je demande une peine d'une journée de prison ainsi qu'une amende de 100 écus afin que l'accusé comprenne que ses actes sont inacceptable et inadmissible, qu'il vaut toujours mieux se tourner la langue 7 fois avant de parler, et que sous le coup de la colère vaut mieux simplement partir plutôt que d'attiser les braises
Fait à Montpellier le 6 Novembre 1455.
Eliox, procureur du Languedoc.
Votre seigneurie Eliox, j’ai peine à croire que vous puissiez vous aussi vous laisser manipuler et même bluffer par de telles preuves !
Que tenez-vous dans votre main ? Avec le plus grand respect que j’ai pour la robe que vous portez je me permets, vous m’excuserez d’y proposer une réponse, j’en prends d’ailleurs madame le juge pour témoin.
Cette dite preuve que le lieutenant du Puy a fait parvenir à cette Cour n’est qu’un morceau de papier, vous en jugerez aisément comportant quelques mots de mauvais goût écrits à la sauvette ! Me pensez-vous capable d’être l’auteur d’une pareille bêtise, de m’abaisser à inscrire sur du papier ce que je pouvais aisément faire par voix orale ?
Effectivement, là, le problème aurait été vite réglé…
Prenons cet exemple, insulte orale donc, aucun témoin et aucune preuve de la dite parole. Dossier relativement maigre vous en jugerez pour mettre en accusation un simple voyageur de Touraine. Auriez-vous dans ce cas monsieur le procureur ordonné une mise en accusation ?
J’en doute, et je comprends très bien le problème que… s’est posé le lieutenant du Puy qui pour je ne sais quelle raison voulait me faire chuter. Etait-ce mon air de malfrat qui le poussait à manigancer pareille histoire ? Quoiqu’on en pense il lui fallait sans doute trouver une preuve qui ne pouvait aucunement être rejetée… voilà donc le poteau rose à mon avis ma dame le Juge : un papier griffonné d’une insulte sans signature et d’un très mauvais goût suffisamment parlant pour mettre en accusation le sieur que je suis.
Que dire de plus puisse qu’on me sermonne à l’utilisation du terme mascarade !
Je conjure la Cour de bien ouvrir les yeux sur cette affaire et je demande à être relaxé afin de pouvoir retourner chez les miens au plus vite.
En attente du verdict j’adresse mes plus vives salutations.
Yonas Entreri,
Dit le cavalier à la Rose Blanche.
Le 8/11/1455
Madame la Juge, Messire le Procureur,
Je viens à cette barre témoigner du comportement menaçant et insultant de Messire Entreri.
Celui-ci s'est présenté au poste de la Maréchaussée du Puy-en-Velay, où j'ai mes bureaux depuis quasiment un an, suite à une infraction d'escroquerie que j'ai relevé à son encontre.
Il n’a eu aucun mal à me reconnaître puisque j’étais revêtu de mon uniforme apparent de ma qualité de lieutenant de police. Sans me saluer, il m’a alors qualifié d’un "petit homme", m’a tutoyé, et m’a parlé de me "casser du bois sur le dos en procès". Il est donc question de menaces de violences contre l'autorité.
Ensuite, il m’a gratifié d'un "Vas te faire foutre connard", par écrit.
Je n’ai pas provoqué Messire Entreri par une conduite répréhensible. Je lui ai proposé de lui donner quelques notions de lecture, puisque je rappelle que, de part ma situation de notable et de maréchal, l’accès aux textes de lois m’est facilité. J’ai eu tout le loisir de m’apercevoir que cet homme avait quant à lui quelques notions d’écriture!
Je lui ai également offert mon aide pour qu’il corrige ses manières que je qualifierai de … Vilain ! C’est une condition que je ne dénigre pas, ayant moi-même cultivé la terre à mes débuts.
Je précise que j’ai eu l’occasion de croiser à nouveau Messire Entreri, au château, et, à ce jour, il n’assume nullement ses actes et ne montre aucun repentir.
*Une affaire bien compliquée se présentait à Zagelle, la parole de l'un contre celle de l'autre, qui avait tort, qui avait raison ?*
-« Accusé, levez-vous !
Nous, Zagelle de Vergèze, Escavin de Lengadòc, allons donner lecture du jugement rendu par nous.
Après avis de la dispute contradictoire, après avis éclairé de messire le Procureur, après audition du témoin de l'accusation, nous avons statué, et statuons, pour que justice soit rendue, que :
Le manquement à la loi du Languedoc est réel et avenu. En conséquence, nous affirmons par là qu’il y a eu trouble à l'ordre public.
Nous, Escavin de Lengadòc, prenons acte du fait que l'accusé semble nier les faits. Relevons que les témoignages sont contradictoires et qu'il n'existe aucun témoin de la scène.
En conséquence de quoi, nous, Escavin de Lengadòc, au vu et su de tous, dans le pur respect de la législation languedocienne, nous concluons que :
L’accusé est déclaré coupable de trouble à l'ordre public. En conséquence de quoi, nous le condamnons à une amende de vingt écus.
Ordonnons en sus que le présent verdict soit affiché en halle publique, au vu et su de tous, pour ce que la populace en soit informée ;
Faisons savoir à l'accusé, que le présent verdict est interjetable en appel suivant le mode opératoire défini par le règlement de la Cour d'appel du royaume.
Justice a été rendue !
Fa en Montpelhier, le 12 novembre de l'an 1455. »
Le prévenu a été condamné à une amende de 20 écus