Procès ayant opposé Rodebert au Comté du Languedoc
Rodebert était accusé de Haute Trahison.
Nom du procureur : Docfusion
Nom du juge : Phelipe
Date du verdict : 04/06/1455
Lieu concerné par l'affaire : Uzès
Nous, Docfusion, procureur du comté du Languedoc, convoquons ici le soldat de l'OST Rodebert puisqu'il va être jugé par la Cour Martiale de l'armée pour des faits qui nous serons cités par le Capitaine et le Comte.
Le Verdict sera donné par la cour Martiale et prononcé par le Juge du Languedoc après confirmation de la validité de celui-ci par le Comte du Languedoc.
Lors de ce procès, aucun avocat ne pourra aider la victime.
Le Capitaine Zacharia et le Comte Legueux seront donc appelés ici même.
tout d'abord!
je voudrais savoir de QUOI on m'accuse ??
d'avoir omis une garde par manque d'assiduité ou par lassitude, car les ordres n'étaient pas très clairs,
et bien!
Dans ce cas je plaide coupable et qu'on en parle plus!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Comme vous pouvez le voir, le Coms du Languedoc confirme la peine de 2 jours de mitard et 20 écus d'amendes prononcée par la Cour martiale pour desertion.
On ne rigole pas avec l'OST du Languedoc.
Madame le Juge, veuillez s'il vous plaît signer le décret d'application de la peine prononcée par la cour martiale.
*Docfusion retourna a sa place.*
Hé bé! Grandieu!
J' accepte avec joie s'il m'est offert la grâce de la radiation , allons y !... (dit-elle dans un élan spontané et passionné) ..........EEUUHH!!!!!!!!!.......
PETITS PROBLÈMES!!!. j' va mourir de faim!
j'va pas pouvoir faire ma toilette!
ça pullule de rats!
j'va rencontrer des gens de moeurs mauvaises!
NOOOOON!!! pitié pour les femmes dejà si malmenées par la vie, je vous supplie de m'accorder une une réduction de peine, 20 écus si durement gagnés n'est-ce pas une peine suffisante ?
Allons messieurs! un peu de tolérance, je suis si jeune et j'ai tant de temps à rattraper, PITIÉ!PITIÉ! PITIÉ!PITIÉ!
je jure solennellement d'être des plus vigilantes et l'ost n'aura plus jamais à se plaindre de moi!
PITIÉ .........
Le soldat rodebert est entrée depuis quelques mois au service de l'ost languedocien mais il est vrai que plusieurs fois j'ai été obligée de la reprendre sur le fait qu'elle arrivait tujours en retard par rapport aux différentes missions. Elle a raté une mission de révolte qui etait affichée depuis 3 jours en caserne et n'a pas su non plus se prendre en charge par rapport à un tour de garde. Ses comportements n'avait pas grand chose à voir avec des comportements de soldats.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Les trois magistrats ont pris place derrière le bureau imposant de la cour martiale. Vanyë braque un regard noir sur le soldat Rodebert qui se dandine sur ses pieds. Il plonge finalement les yeux sur le parchemin qu’il tient entre les mains :
“[i]Soldat Rodebert, vous avez été déféré devant nous pour être jugé des faits de désobéissance et de désertion. Il s’agit d’infractions particulièrement graves au sein de l’Ost, que vous vous êtes engagée à servir, enfin nous reviendrons là-dessus également plus tard... Nous avons longuement délibéré sur votre cas, afin de déterminer la sanction la plus appropriée pour vous, jusqu’à ce que des informations nous soient transmises, qui ont finalement emporté notre décision.
Citation:
Attendu que le code militaire fait obligation à chaque soldat d’obéir aux ordres qui lui sont donnés par ses supérieurs hiérarchiques ; que toute désobéissance ou abandon de poste est considéré comme de la désertion.
Attendu qu’ordre avait été donné en garnison d’Uzès de participer à la prise de la mairie pour des raisons de sécurité comtale ; que ces ordres ont été répétés à plusieurs reprises par diverses autorités militaires supérieures ; qu’il a été constaté que le soldat Rodebert, plutôt que participer à la mission ordonnée, a préféré se rendre au verger afin de s’adonner à la cueillette de fruits.
Attendu que pour expliquer son geste, le soldat Rodebert invoque des ordres confus et une absence de confirmation de ces ordres ; qu’en l’absence d’une telle confirmation, elle semble s’être considérée comme dégagée de ses obligations militaires et libre de vaquer à ses occupations personnelles ; qu’elle a expliqué qu’à 9h43, l’ordre n’avait pas été confirmé.
Attendu cependant qu’un ordre d’alerte est valable tant qu’il n’est pas rapporté par une autorité militaire dûment investie du pouvoir de le faire ; qu’un contre-ordre n’a jamais été donné par quiconque quant à la prise de mairie ; que le soldat Rodebert ne peut faire valablement valoir qu’en début de matinée, l’ordre aurait dû être confirmé ; qu’il était de son devoir de se tenir à disposition toute la journée s’il le fallait, quand bien même la révolte n’aurait finalement pas dû avoir lieu.
Attendu qu’il est prouvé que le soldat Rodebert n’a pas participé à la reprise de la mairie de Uzès, ce malgré plusieurs ordres donnés la veille et le jour de l’opération ; qu’elle était dûment réquisitionnée par un ordre d’un supérieur hiérarchique, quand bien même cela aurait nuit à ses intérêts personnels ; qu’il est établi qu’il y a eu non exécution d’un ordre ; qu’il est donc établi que le soldat Rodebert a désobéi à l’ordre et quitté son poste en pleine opération militaire.
Attendu que le soldat Rodebert a fait passer ses intérêts personnels avant celui du Comté, ce qui est contraire à l’esprit de l’ost du Languedoc et de l’engagement de tout militaire.
Attendu que le soldat Clamenc a témoigné en faveur de l’accusée, confirmant que l’ordre avait bien été donné pour la reprise de la mairie ; qu’il a insisté sur le caractère confus des différentes interventions ; que cependant il n’a pas démontré qu’un contre-ordre clair ait pu être donné ou interprété par les soldats ; qu’il explique que la jeunesse du soldat et son inexpérience peuvent avoir joué dans son erreur.
Attendu cependant que le soldat Rodebert était parfaitement au courant de l’existence d’un ordre ; qu’elle a sciemment fait passer son intérêt personnel avant celui du comté dont elle a obligation d’assurer la sécurité en toutes ses composantes.
Par conséquent :
Condamnons le soldat Rodebert à deux jours d’emprisonnement, pour désobéissance, violation de son serment et désertion, ainsi qu’à vingt écus d’amende.
Condamnons le soldat Rodebert à l’exclusion de l’ost du Languedoc, aucune confiance ne pouvant plus lui être faite dans l’exercice de ses fonctions de soldat.
Disons que le présent jugement devra recevoir application par le juge du Languedoc dans son aspect purement pénal.
Ainsi en a été jugé par la cour martiale du Languedoc, le 4 juin 1455.
Ayant achevé la lecture du jugement, le lieutenant Vanyë fait signe aux gardes. L’un d’eux s’approche :
“Soldat, vous porterez ce jugement au lieutenant Sancie de Valcrose afin qu’elle en fasse exécution en supprimant les accès du soldat Rodebert en garnison d’Uzès. Ensuite, vous récupérerez son uniforme et les insignes de sa fonction de soldat, puis vous la conduirez à l’extérieur de la caserne. Désormais, ce sont les services de la prévôté qui s’occuperont de cette personne afin de la conduire en détention si le juge du Languedoc confirme la condamnation.”
Voici son témoignage :
*Une missive parvint au tribunal :*
Vu les minutes de la cour martiale,
Vu la régularité de la procédure,
Vu la mesure de la peine prononcée,
Moi, LeGueux, Coms de Lengadoc de par la volonté des urnes et d'Aristote confirme par la présente la peine prononcée à l'encontre du soldat Rodebert par la cour martiale.
Que justice soit faite.
Occitania Per Totjorn !
(sceau)
*Le juge lut devant tous la lettre officielle du Coms*
Vu les minutes de la cour martiale,
Vu la régularité de la procédure,
Vu la mesure de la peine prononcée,
Moi, LeGueux, Coms de Lengadoc de par la volonté des urnes et d'Aristote confirme par la présente la peine prononcée à l'encontre du soldat Rodebert par la cour martiale.
Que justice soit faite.
Occitania Per Totjorn !
(sceau)
*Le juge reposa le verdict*
"Justice a été rendue !"
Le prévenu a été condamné à une peine de prison de 2 jours.
Le prévenu a été condamné à une amende de 20 écus et à 2 jours de prison ferme et à la peine de substitution suivante : exclusion de l’ost du Languedoc