Procès ayant opposé Nénuphar au Comté du Languedoc
Nénuphar était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Max 12 / LeGueux
Nom du juge : Vanyë I Chia
Date du verdict : 11/05/1456
Lieu concerné par l'affaire : Sur les chemins
En ce 15 Avril 1456, nous, Max12, procureur du Languedoc intentons un procès à l’encontre de Nénuphar pour agression sur la personne de Gregy en vertus des articles suivant du coutumier Languedocien:
Article 4.5.5. : Vol - Toute personne qui, pour se procurer un enrichissement illégitime, a soustrait une chose appartenant à autrui dans le but de se l'approprier est punie de l'emprisonnement et/ou de l’amende
Article 4.5.3. : Voie de faits - Toute personne qui s’est livrée sur une personne à des dommages corporels, est passible de l'amende.
Voici les preuves de l'infraction :
http://yoopix.org/photo/1/35278-attaque.jpg
http://yoopix.org/photo/1/35277-voyage.jpg
Nous demandons à l'accusé de venir s'expliquer devant la cour à ce sujet, et l'informons qu'il en va de son droit de demander l'assistance d'un avocat, en contactant le Barreau du Languedoc http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111/
[LJD Nénu se demande s'il est vraiment nécessaire qu'elle perde du temps à défendre son personnage, étant donné qu'elle n'a pas l'intention de la laisser mourir et que par conséquent celle-ci va forcement être reconnue coupable aux vues des screens et des statistiques de la cour de justice du Languedoc. La politique des screens démotive les joueurs qui ont envie de faire du RP]
Nénuphar se présente devant le tribunal. Pour l’occasion elle a fait un effort et a enfilé ses braies.
Un peu perplexe, elle cherche ou sont les soi-disant preuves de ce qui n’a jamais eu lieu. Elle ne les trouve pas…
Messires de la cour,
Je ne comprend pas ce qui m’est reproché ici.
Qui est la victime ? Je ne connais pas de Gregy, je ne l’ai jamais vu…
Je voudrais savoir où se sont passés les faits qui me sont reprochés. Dans quelles circonstances cela s’est produit ? Et quand ?
Je pense qu’il y a une erreur sur la personne. Je n’ai jamais commis de tels actes… Vol et voie de faits…
Il faudrait que je sois bien stupide pour m’attaquer à quelqu’un, un homme qui plus est, et je ne suis pas stupide….En plus, si j’avais volé, aujourd’hui je serai certainement plus riche et moins maigre…
Y a-t-il des témoins de ces soi-disant vol et voie de faits?
Je voyageais avec des amis et je les ai quittés il y a peu. Moi, j’ai donc des témoins qui pourront attester que j’ai passé la nuit avec eux dans un grenier à foin ! Encore faudrait-il connaitre la date…
Nénuphar espérait que le juge serait suffisamment intelligent pour remettre en question ces preuves et qu’il prendrait le temps de les écouter , elle et ses témoins, pour juger…
[HRP/]On râle pour le RP et on se téléporte en Béarn... Bref.[/HRP]
*LeGueux lut les minutes que sont prédécesseur lui avait laissé. Il ne put réprimer une grimace puis prit la parole.*
Messire juge !
Vous avez entendu ! Il prétendent se vautrer dans le stupre la luxure et le péché pour nous faire croire que l'accusée n'a pas commis de crime ! Mais ce sont des créatures du Sans Nom ! Sont ils seulement baptisés, sans même tenter d'évoquer le mariage ?
Comment peut on croire au billevesées lancées par ces... Ah les mots me manquent...
Je demande donc 3 jours de Pilori en place publique pour calmer ses ardeurs, une confession de ses péchés et exécution de sa pénitence sous surveillance, et 10 écus d'amende,
Ou bien 40 écus d'amende si le pilori ne peut être effectué.
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.
Robain s'avance à la barre et s'éclaircit la voix avant de s'adresser au juge...
Monsieur le Juge, je suis un peu gêné qu'à cause de fausses accusations contre l'accusé, j'en sois obligé de déballer ma vie privé, et ma merveilleuse nuit passé dans ses bras.
Car oui la nuit où c'est soit disant produite cet agression, j'étais dans une grange avec Nénuphar. Croyez bien que je ne l'ai pas quitté de la nuit, ce n'est pas tous les jours qu'on peut vivre des aventures aussi torrides.
Vass entre, le regard fier... Aujourd'hui, elle va défendre son amie... Elle n'a pas le droit à l'erreur...
Elle évite de croiser le regard de Debba, naturellement, pour ne pas le mettre mal à l'aise devant celui qu'elle pense naturellement être son supérieur hiérarchique (elle juge tout cela sur la richesse épatante de la tenue de procureur).
Puis, quand elle a réussi à calmer les battements de son coeur (c'est qu'il ést quand même pas mal, debba, dans sa tenue de juge), elle se lance :
- Moi, Vassilissa, d'Uzès, jure par Tristote dire toute la vérité que je connais sur cette histoire...
On affirme que cette femme, ici présente, a pu, à elle toute seule, tenter de s'emparer du trésor d'autrui... Comment pourriez vous croire une chose pareille ! Elle est à peine à la demi de la carrure du sieur Gregy ! Et moi qui la connait bien, pour être uzétienne ainsi qu'elle, je puis vous affirmer que ce n'est pas, mais alors pas du tout dans son genre de tenter d'intimider les hommes de la sorte...
D'ailleurs, cette nuit-là dont vous parlez, si je me souviens bien...
Vass fait mine de réfléchir un moment, puis se frappe le front :
- Mais oui ! Je me souviens ! Je n'étais pas moi même à Narbonne ce soir-là, mais j'ai bien sûr eu vent de ce qui s'y est passé... Car le lendemain de cette journée maintenant mémorable, j'ai reçu une missive de mon ami Robain... qui disait, en quelques mots, qu'il était le plus heureux des hommes, puisque cette nuit-là, dans un grenier de Narbonne... enfin... la belle Nénu avait cédé à ses avances... Nan parce que ça fait des mois qu'il la travaille, Nénu, vous comprenez...
Elle lance un regard rempli d'excuses à Nénu, mais on peut deviner sur ses lèvres un sourire qu'elle réprime à grand peine...
- Je pense que l'accusée n'a peut-être pas osé vous rapporter les faits tels qu'ils se sont passés... Mais moi, qui ne suis la que pour la vérité, je m'efforce de rapporter, au mieux, les faits tels qu'ils se sont passés... D'ailleurs, Vous pouvez appeler Robain à la barre, il vous confirmera tout ça...
Elle sourit fièrement. C'est terminé, déjà... Son regard croise brièvement celui de Debba... ça y est, elle quitte la barre.
Gregy écouta le plus calmement possible les témoins appelés par la défense. Il se leva, s'appuya sur la canne qu'il avait pour l'aider à marcher aisément malgré la douleur des coups qu'il avait reçu et s'avançât à la barre. Il prit la parole:
" Mensonges et parjures: voilà ce qui sort de la bouche de la défense. Je vais vous raconter ce qui s'est réellement passé. C'était l'après-midi et je me dirigeais tant bien que mal vers la ville de Narbonne malgré une mauvaise rencontre que j'avais faite le matin même sur le chemin. Cette personne aux charmes réels, comme vous pouvez le constater, se trouvait au bord du chemin. Elle vint à ma rencontre et me "proposa" de me soulager de quelques biens matériels qui, disait-elle, ne faisait que me ralentir en chemin. Ce tribunal remarquera la manière au combien élégante qu'a cette délicieuse personne de présenter les choses. Je suppose que cette soi-disant faible femme, en voyant venir une personne fort amoindrie, s'imagina qu'elle pourrait aisément la dépouiller mais telle fut son erreur. Me refusant à lui céder les rares biens que j’avait en ce sombre après-midi elle m'assena un coup de poing au ventre auquel je répondis par une volée de coups. Après quelques instants de ce régime-là elle se jeta à mes pieds demandant grâce et prétendant qu'elle était poussée à de tels actes ignobles à cause de je ne sais quelle sombre raison. Je la laissais donc partir en boitant.
Je laisse cette cour juger du crédit qu'elle doit accorder aux témoins de la défense. Pour commencer nous avons le susnommé Vassilissa qui prétend vous faire passer pour vérité intangible des ouï-dire colportés par un de ces amis sur des faits auxquels il ne sait strictement rien n'étant ni acteur, ni spectateur des desdits faits. Ensuite nous avons son ami Robain qui, le plus fièrement du monde, nous apprends qu'il a enfin réussi à mettre dans son lit la femme qu'il convoitait et qui pourrait très bien être en train de nous mentir afin de pouvoir de nouveau assouvir ses désirs charnels. Enfin nous avons une personne de petite vertu comme nous venons de le constater et qui se donne au premier galant venu avant même d'être décemment mariée. Pour ce noble tribunal, il serait aisé d'imaginer que cette personne ait monnayé ses services en échange de l'aide de son ami, galant et maintenant complice de tromperie devant cette cour, le susnommé Robain. Je ne doute pas que cette respectable institution saura démêler le vrai du faux"
Gregy reprit sa place sur le banc des victimes en attendant la fin des délibérations.
Vanyë écoute les différents témoignages et a bien du mal à démêler le vrai du faux. D’ailleurs, c’est toujours comme ça dans ces affaires de brigandage. Les accusés se présentent plus blancs que neige et se disent innocents. Et la Justice, vilaine, se contente de condamner aveuglément et sans hésiter. Il hoche la tête. La tentative réussie de fuite de l’accusée après sa première plaidoirie ne plaide pas en sa faveur, loin s’en faut.
« Attendu que Dame Nenuphar est poursuivie par le Procureur pour des faits de vol et de voie de fait.
Attendu en premier lieu que Messire Gregy semble avoir bien vu son agresseur et est à même de la reconnaître ; qu’il se souvient parfaitement des faits et des coups qu’il a pu porter ; qu’il n’a eu aucune hésitation à venir ici à la barre pour confondre l’accusée, laquelle s’est enfuie du tribunal, et même du Languedoc, par des moyens qui nous échappent et qui pourraient peut-être fonder une accusation en sorcellerie.
Attendu que Robain pour disculper son amante, indique avoir passé sa première nuit avec Nenuphar et que les faits se sont déroulés cette même nuit ; qu’il n’a jamais été démontré ni même allégué que les faits ont eu lieu la nuit ; que la victime a indiqué que les faits se sont déroulés l’après-midi, et non la nuit, et que ni l’accusée, qui affirme être innocente, ni son témoin, qui n’était pas présent sur les lieux, ne peuvent démontrer le contraire ; que l’alibi de l’accusée ne tient donc pas, puisque nous nous devons de croire la victime sur l’heure des faits ; qu’il paraît peu probable qu’elle se soit trompée entre le jour et la nuit.
Attendu par conséquent que le second témoignage de la défense se trouve privé de valeur, puisque l’alibi n’existe pas.
Attendu que l’accusée a été reconnue par la victime ; que celle-ci lui a porté un coup avant de se faire copieusement rosser, ce qui lui a valu une fuite peu glorieuse ; que la victime n’a aucune raison de mentir sur les faits, ni sur la personne qu’elle accuse, d’autant qu’elle a eu le dessus sur son agresseur.
Attendu en second lieu que l’accusation n’a pas rapporté la preuve d’un vol commis à l’encontre de Messire Gregy ; que la tentative n’était plus incriminé par le coutumier languedocien à l’époque des faits ; que Nenuphar, en commettant ses violences et en prononçant des paroles indiquant son intention de voler Messire Gregy, se préparait certainement à un acte de brigandage ; qu’elle n’a pu aller au bout de son projet en raison de la résistance farouche de la victime ; qu’elle a donc simplement commis une tentative qui, à l’époque des faits, ne constituait pas une infraction pénale.
Attendu que le Procureur a requis une peine de trois jours de pilori, des excuses publiques et une peine de 10 écus d’amende, ou 40 écus d’amende en cas d’impossibilité d’exécuter la peine de pilori.
Par conséquent,
La Cour du Languedoc, en la personne du juge Vanyë I Chia, ce jour, 11 mai 1456, reconnaît Nenuphar coupable de voies de faits et la condamne à une peine de 3 jours de pilori, 10 écus d’amende et à faire des excuses publiques à la victime.
Disons que nous nous chargeons de notifier le jugement à Nenuphar, qui devra se présenter sous quinzaine en la ville de Montpellier, pour exécuter sa peine. Si elle ne se présente pas spontanément, un procès pourra être ouvert pour irrespect d’une décision de justice, les peines pouvant être aggravées, selon l’article 4.5.14 du coutumier.
La Cour relaxe Nenuphar des faits de vol.
Informons l’accusée qu’elle dispose du droit de faire appel de la présente décision devant la Cour d’appel du Royaume si elle estime que Justice n’a pas été correctement rendue.
Disons que le jugement fera l’objet d’un affichage en halle de Montpellier en raison de l’extranéité de l’accusée. »
Le prévenu a été condamné à une amende de 10 écus et à la peine de substitution suivante : 3 jours de pilori.
Excuses publiques à la victime.