Votre Honneur,
Comparaît ce 27 Octobre 1456 devant nous, le Sieur Hellsing, de Narbonne.

Le Comté de Languedoc l'accuse, à travers nous Jhaampe, Procureur adjoint du Languedoc, d'escroquerie pour avoir vendu à Narbonne, des produits réservés par décrets municipaux.
La plainte nous est transmise par le Brigadier Celticdom qui la relaie au nom de son Maire, Mestre Cebyss.

Le décret enfreint est très clair:
Décret N°1: Monopole municipaux

La vente des produits suivant est réservée à la mairie:
-Les fruits
-Le fer
-Le bois
La mairie se réserve le droit de donner des dérogations qui seront publiées au commissariat.
Tout contrevenant sera poursuivi pour escroquerie

Or le prévenu a vendu du bois.


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Par ailleurs, le même sieur, vendait de très grandes quantités de maïs, 206 sacs!!! oui, 206!!! et de la viande en pagaille, 40 morceaux!!!, mettant le marché de Narbonne sens dessus dessous. Et tout cela sans pouvoir en expliquer la provenance.

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La valeur totale de ces denrées s'élève ainsi à 1430 écus...!

Le sieur Hellsing n'est pas un Marchand ambulant, puisqu'il vend sur le marché de sa propre ville, et il ne peut être poursuivi pour spéculation, vu qu'aucune preuve ne peut être présentée étayant cette suspicion. Nous retenons cependant ces faits comme circonstances aggravantes et démonstration du mépris que ce citoyen manifeste pour la stabilité du marché, gage de la sérénité et de la paix de nos villes.

Monsieur le Président
Veuillez pardonner ma venue tardive mais je ne pouvais venir me présenter avant . OUI , je reconnais avoir surement enfreint quelque peu la loi mais je voulais vous dire que je pensais , étant de Narbone avoir une certaine liberté de vendre mes biens .
.
- Je vois qu'il m'est repproché d'avoir mis des viandes en vente , soit . J'avais fait un gros stock de viandes pour partir en voyages et acquerir ainsi des forces pour pouvoir me défendre .Oui, j'ai sans doute pas fait attention mais je les avait oublié et je les mises en vente à mon retour . Je vous signale quand même qu'il n' a eut QU'UNE viande de vendue car je les ai enlevé par la suite . Je peux prouver en cas de besoin que je les ai encore.

- Pour le bois , j'ai passé plusieurs jours à Castelnaudary et je suis allé chaque jour en forêt . Je ne vois pas en quoi on me repproche de revendre 4 bois coupé de mes mains . C'est la production minimum d'une journée de travail . Là , il n'ena été acheté qu4une d'ailleurs

- Pour le maïs , je suis producteur de 2 champs , je recolte 38 sacs/ semaine et si j'ai en effet plus de 200 sacs , c'est le stock de ma production personnelle . Je suis parti en effet pas mal de temps en voyage . Vous pouvez surement demandé à la Mairie les offres d'emploi et vous ferez aisement le recoupement .vous verrez aussi que je paie regulièrement mes impots .Cette accusation n'a acun lieu de figurer içi .


En tout état de cause , on ne pourrait me reprocher que la vente de UN morceau de bois et UNE viande .je compte sur la clémence du Tribunal dans cette affaire
Mes respects , Monsieur le Président.

Le Procureur adjoint écoute les plaidoirie et témoignage de la défense avec un grand sourire. Dès ceux-ci terminés, il se lève:

"Il est exceptionnel de voir un prévenu se défendre aussi énergiquement d'accusations... euh... inexistantes!
Le Sieur Hellsing n'est pas accusé d'avoir vendu du maïs ou de la viande. La seule accusation en jeu ici est celle de non respect de décret municipal pour vente de bois. Toutes autres considérations ont été bien circoncrites comme circonstances aggravantes. Elles ne le sont d'ailleurs plus puisque expliquées et bien clarifiées ici.
Reprenons donc la substance de cette affaire: la vente de bois.
Que soit vendue une forêt ou une brindille, à Narbonne, la vente de bois est le monopole strict de la Mairie.
Le décret est trrrrrès clair. Il est d'ailleurs aussi très clair sur la possibilité d'obtention d'une dérogation.
Le sieur Lafaillette parle de la tête en l'air de son camarade. Un peu de plomb dans la cervelle ne lui ferait pas de mal.

Nous demandons à la Cour de condamner l'accusé à présenter ses excuses en Halle de Narbonne et à expliquer cette relation entre le plomb et le bois, dans un discours qui, sur parchemin, ferait une quinzaine de lignes bien pleines, ou, à défaut, à 5 écus d'amende.

La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

Monsieur le Président , Monsieur le Juge,
Je me présente, Lafayette , poète et paysan , maïsoculteur d'ailleurs , comme mon ami Hellsing avec lequel nous avons entrepris un long voyage . J'avais aussi environ 300 sacs de Maîs lors de mon retour et les ai vendu tous vendu à bon prix à la Mairie de Castelnaudary, ma ville .Je ne vois pas de quoi on peut accuser un paysan qui revend sa production .
Messire Hellsing est venu aussi avec moi couper du bois dans la forêt de Castel . Ce qu'il a mis en vente est le fruit de son travail et on lui en fait grief ;il n'a d'ailleurs vendu q'UN seul morceau de bois .
Pour la seule viande aussi qu'il a vendu , faut dire qu'il est tête en l'air et les avait toutes oubliées lors de notre départ . Il s'était fait une réserve de viandes séchées pour avoir des forces en cas de mauvaises rencontres lors de notre périple .
Le procureur est bien dur avec lui ! un proçes pour une branchette et cent grammes de viande , on pourrait croire à de l'acharnement . Certes , messire Hellsing de par sa fortune fait des envieux , mais je ne doute pas que le présent tribunal saura faire la part des choses .
Merci , au présent Tribunal de m'avoir écouté .

Moi, Mastre, Juge de Lengadòc, ai pris connaissance des accusations portées à l'encontre de Hellsing, et ai délibéré en conséquence.

Comme dit dans le réquisitoire de l'accusation, l'accusé ne se défend pas des faits qui lui sont reprochés.

De plus, il a été mis en évidence que ces faits ne peuvent être le fruit d'une quelconque inattention.

Au vu de ces points, je déclare Hellsing coupable d'escroquerie en vertu de la loi languedocienne. Il sera contraint de payer une amende ferme de dix écus.

Sachez Hellsing que vous pouvez faire appel de cette décision de justice dans les conditions énumérées à la Cour d'appel du Royaume.

Ce verdict a été rendu le 23 Novembre 1456.

Ce procès est clos.