Procès ayant opposé Amor au Comté du Languedoc
Amor était accusé de T.O.P..
Nom du procureur : Lakhdar Shaggash
Nom du juge : Cristòl de Sìarr
Date du verdict : 31/12/1456
Lieu concerné par l'affaire : Lodève
Aujourd’hui, mardi 16 décembre de l’an de grâce 1456, nous, Lakhdar Shaggash, occupant la fonction de procureur du Languedoc, portons devant les instances judiciaires de notre comté, l’affaire opposant Messire Amor à Dame Christina64.
L’accusé, Senhèr Amor, occupe actuellement la charge de maire de Lodève, poste nécessitant une certaine part de morale et de sagesse. Lors des dernières élections municipales de Lodève, le maire sortant, Amor, s’est trouvé en opposition avec Dame Christina64.
En désaccord sur son programme électoral, il s’est permis de basse comparaison sur son adversaire, mettant en doute son honnêteté intellectuelle, la traitant même à moult reprise, d’hypocrite. Il est allé plus loin en osant remettre en question sa franchise envers le peuple lodévois, et l’accusant ouvertement d’utiliser la propagande à des fins électorales.
Or il est clairement dit, dans le 4ieme livre du coutumier, dans le 5ieme livre au chapitre 9, je cite :
« Injure - Toute personne qui a, par la parole, l'écriture ou l'image, attaqué autrui dans son honneur est passible de l'emprisonnement et/ou de l'amende. »
Dans ce procès, nous ne statuons pas de l’éventuelle véracité des propos tenus par Amor, le fond ne serait être discuté devant la cour de justice. Nous sommes ici pour juger de la forme, et les termes employés par Amor.
Notre comté s’est bâti sur des valeurs fondamentales, comme le dit le coutumier à l’article suivant :
« Article 1.3.1. – Les valeurs du Languedoc sont fondées sur les valeurs courtoises occitanes (paratge) : générosité de cœur (mercès), mérite personnel et esprit chevaleresque (pretz), bon droit (dreitz), justice de la cause (dreitura) et loyauté (leialtatz). »
L’accusé manque sévèrement de quelque une des ces vertus languedociennes… Nous lui demandons de bien vouloir venir devant la cour de justice afin d’expliquer l’utilisation de tel propos envers dame Christina64.
Nous lui précisons qu’en vertu de l'article 15 de la loi de procédure pénale, si l’accusé ne souhaite pas prendre en charge sa propre défense, il peut demander à un avocat de le faire à sa place. (Renseignements à cette adresse : http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111)
Amor s’avança vers la tribune en se disant qu’étrangement le nouveau Procureur, membre de la liste ABC qui l’avait critiqué voir diffamé sur la gargote, s’était vite empressé de lui mettre un procès sur des faits qui s’étaient déroulé il y a deux semaines, avant son élection comtale, et dont l’ancien Procureur n’avait pas jugé digne de faire un procès… Quelle coïncidence…
Messire le Juge Cristol, chères concitoyennes et concitoyens du Languedoc, me voici devant vous pour un procès digne d’un vaudeville qui nous fait tous rire à l’avance mais qui ne rehausse pas le Ministère public…
Le Procureur déclare que ce procès ne doit pas juger le fond mais la forme et pourtant si on prend des paroles hors du contexte où elles ont été prononcées, on peut tout leur faire dire. Est-ce un manière de rendre Justice? C'est comme si on jugeait un soldat pour meurtre sans tenir compte qu'il l'a fait pour le compte du comté et en temps de guerre... Les propos postés par Dame Christina le démontrent sans équivoques
Donc il m’accuse d’avoir traiter d’hypocrite Dame Christina… C’est donc une insulte qui mérite un procès. Ben voyons ! Je pense que je mérite la pendaison ou le supplice du pal pour cette insulte. Hypocrite ! Quelle insulte horrible ! Préparez-vous à voir tout le comté en procès bientôt ! Mais je n’ai pas vu ledit Procureur lancer un procès parce qu’on m’a traité de Tyran…
Mais continuons…
Osez mettre la franchise de quelqu’un en doute quand elle est avérée fausse serait aussi d’après lui une insulte… Encore une fois je ne vois pas de procès contre ceux qui ont mis un topique sur la gargote contre moi… et qui ont mis mon honneur en doute. C’est n’importe quoi comme accusation.
Maintenant affirmer d’une personne qui ment ouvertement sur mon topique électoral qu’elle ne le fait que pour des buts électoraux, car elle fait partie, son nom est inscrit dans le message électoral déposé à la Mairie, de la liste adverse serait donc punissable… Mais où va-t-on ? On pourrait donc mentir ouvertement sur les programmes des autres et ne pas pouvoir répondre en la traitant de menteuse et en le prouvant sans risquer un procès ?
Tout ceci est ridicule. Et ce procès n’est pas crédible sur toute la ligne. On peut se demander ce qui pousse le Procureur à faire un procès dès sa prise de fonction sans même prendre la peine de m’écrire avant. Quelle précipitation !
Quand aux propos de Dame Christina.. rien à dire, ceux qui ont suivi l'affaire lors de l'élection municpale savent ce qu'ils valent et dans quel but elle a porté plainte... Le ridicule ne tue pas heureusement. Mais là aussi je risque un procès en disant cela...
Et on ne va pas statuer sur la véracité de mes dires… quelle simulacre de justice…
J’en ai fini pour ma première plaidoirie et j’attends votre réquisitoire… Je me permets de citer comme témoin le Paire Hiram, curé de Lodève.
Amor retourna vers sa place et attendit la suite de ce procès qui va rester dans les annales judiciaires.
Avant tout, je tiens à remercier Père Hiram pour avoir tenté de ramener le calme et la sérénité dans une discussion déjà bien tendu. Il est bon de voir un homme d'église prendre du temps pour dévoiler à ses paroissiens le chemin de la vertu.
Enfin, après avoir entendu le témoignage de l'accusé, nous lui répondons que : d'une part, nous avons reçu de nombreux témoignage sur sa conduite, et qu'ainsi, nous avons pu juger de la pertinence de ces paroles dans le contexte où elles ont été prononcés. Je me suis permis de dégager les élocutions les plus belliqueuse pour les présenter à la cour; j'aurais pu tout aussi bien citer l'intégralité du discours qu'il n'en eu rien changé.
*Se tournant vers l'accusé, il lui dit :*
Vos paroles n'étaient pas portées par le respect. Comme la totalité de votre intervention. Le fait est que vous avez bénéficié d'une "grâce" comtale qui vous a permis d'exercer votre mandat, alors même qu'il n'avait aucune validité (j’ai dit validité, et pas légitimité). En échange, il eu été bon de ne pas répéter vos erreurs passées, et de manifester plus de mesure dans vos propos.
Dame Christina n'a jamais manqué de respect envers vous, et il aurait été avisé de lui en retourner. Elle a posé des questions pour obtenir précision et éclaircissement, et non pour remettre en doute vos compétences et votre investissement. Or, vous lui avez répondu avec agressivité, virulence et irrespect, alors qu'il eu été si facile de la part d'un homme aussi expérimenté que vous, de lui démontrer son erreur avec sagesse et tempérance.
Nous ne considérons nullement la franchise comme un défaut, cependant, la limite qui la sépare de l'irrespect est ténue. Vous semblez être incapable de distinguer par vous-même lorsque vous franchissez cette frontière, et la justice demeure présente pour vous la rappeler.
Enfin, ne doutant pas des aptitudes de Senher Amor, nous demandons simplement des excuses publiques envers Dame Christina. Cependant, si l’accusé venait à récidiver, il serait bon de tenter de passer par un médiateur avant de recourir à la justice comtale. Messire Hiram semble parfait pour ce poste.
Amor reprit sa place au prétoire et regarda le public.
Je vais d’abord répondre au Procureur qui n’a pratiquement pas daigné répondre à ma précédente plaidoirie ce qui montre le peu d’épaisseur à ces accusations. S’il faut encore les démonter, je vais le faire par amusement personnel…
Il se tourna à nouveau vers l’assistance.
Donc le Procureur nous déclare qu’il a des témoignages contre ma conduite et nombreux dit-il… Nous aimerions bien les connaître car il est facile d’affirmer cela sans en montrer la preuve… Et a-t-il vu le nombre de manifestants qui disent le contraire ? Bien entendu, ces témoignages ne valent rien à ses yeux. Seuls comptent ceux qui l’intéressent… Dois-je lui rappeler qu’un Procureur doit s’en tenir aux faits et pas aux seuls faits qui sont à charge pour autant qu’ils le soient ? L’impartialité ne semble pas être un don qui vous est échu naturellement…. Car il déclare tout de suite après, je le cite « et qu'ainsi, nous avons pu juger de la pertinence de ces paroles dans le contexte où elles ont été prononcés ». C’est accablant d’incompétence ! Il a jugé seulement sur les dires de ceux qui sont à charge et non sur les faits eux-mêmes ! Et il parle de discours… pffff.
Mais continuons…
Il vient nous parler de la validité de mon mandat de Maire… Cela montre que ce procès est totalement Politique s’il en fallait encore le démontrer. Que vient faire ce genre de discours dans ce procès ? On juge de la légitimité de mon mandat ou de mes soi-disant insultes ? Et d’ailleurs qui êtes-vous pour juger de cela ? Vous vous octroyez des droits que vous n’avez pas. Revenons à ce procès plutôt…
Vous affirmez que Dame Christina n’a jamais manqué de respect envers moi…
Lorsqu’elle affirme sans gêne que le marché de Lodève empire depuis que je suis Maire tandis que tout le monde se rend compte qu’il est devenu le meilleur du Languedoc, donc un mensonge cela vous gêne que je la traite de menteuse ? Et son mensonge serait donc à vos yeux une marque de respect à mon égard et au travail du Conseil municipal de Lodève ?
Lorsqu’elle me traite de « vieux » en taverne devant les autres de manière dédaigneuse, cela serait une preuve de respect aussi ?
Lorsque celle-ci écrit au Père Hiram en réponse à son courrier électoral où il me cite, « Mais je m’interroge, auriez-vous fait ce travail à sa place puisqu’il n’avait pas la possibilité d’utiliser le courrier de la mairie pour cela ? » et donc de supposer que j’utiliserai cette méthode pour faire de la publicité électorale invitant à voter pour une liste comtale, elle ne me manque pas de respect ? Envers le Père Hiram aussi d'ailleurs.
Et je peux continuer encore si cela vous intéresse mais vous n’avez fait aucune investigation dans cette affaire. Vous avez manqué à vos devoirs de Procureur en ne menant aucune enquête.
Et vous dites que je ne sais pas qu’elle est la limite… je ne vois pas mes propos censuré par la censure… Seriez-vous meilleur ou du moins supérieur à eux ? C’est votre premier mandat de Procureur et on voit toute votre inexpérience à l’œuvre… aucune enquête sérieuse, vous vous mettez à la place du Coms, des censeurs, etc… et vous donnez des leçons.
Et pour conclure votre réquisitoire, vous suggérez un médiateur si je refaisais la même chose. Tiens donc… un médiateur. Et pourquoi pas cette fois-ci il n’y en a pas eu ? Est-ce parce que j’en ai parlé lors de ma première plaidoirie et que vous avez remarqué votre erreur ?
Donc In fine vous demandez des excuses…
Pourquoi devrais-je m’excuser ? Déjà je ne le ferais pas pour les raisons que je viens de citer auparavant et ensuite pourquoi devrais-je m'excuser quand des gens comme Sire Rekkared m’ont insulté en gargote sans aucune attaque de ma part. Je ne vois pas l’ombre d’un procès ici… Et ne me dîtes pas qu’il faut une plainte ! Un procureur peut se porter partie civile sans plainte au Tribunal ! Lorsque Sire Rekkared, Sire Barros et les autres qui m’ont insulté et calomnier seront en procès et jugés alors oui je m’excuserais. Tant que cela ne sera pas fait, ce procès n’est qu’un procès politique ! Ce qui m’est reproché ici est 100 fois moins grave de ce qui a été dit à mon sujet et vous n’avez pas bougé le moindre petit doigt ! Mais si vous tenez à qu’une plainte soit déposée et bien prenez-là tout de suite ici même et j’attendrais le verdict avant de décider de mes excuses.
Je crois que j’ai assez exposé ma plaidoirie et suffisamment démontré le caractère politique et fumeux de cette accusation. Je laisse le Juge décider maintenant… et n’oubliez pas mes plaintes Messire le Procureur !
Pour montrer qu'il y a des gens qui sont aussi d'accord avec moi, je cite Dame CYrella à la barre!
Il retourna s’asseoir.
Votre honneur,
Mon pere, feu Austin_powers a oeuvre pour Lodeve toute se vie, J'oeuvre pour cette ville depuis longtemps, et depuis peu je le fais en tant que cure.
Cette fonction m'invite à veiller à ce que l'amitié Aristotelicienne regne à Lodeve, qu'un esprit de concorde unisse les lodevois.
A ce titre, j'ai tance Amor lorsque ses paroles ne respectaient pas cet esprit de concorde. Je suis tout de même surpris de le voir juger pour cela.
Car j'ai aussi dû calmer Dame Christina juste après car ses paroles étaient loin d'avoir un bon esprit. J'ai mis ses écarts partagés sur le compte de la colère, et je croyais que mon intervention avait calmé les esprits.
J'ai ensuite eu un entretien avec Amor pour lui rappeler ses devoirs envers ses citoyens, non pas qu'il ait à mes yeux enfreint la loi, mais Lodève paraissait se diviser. Il l'a bien compris, je crois.
Si vous voulez comparer la durete des paroles d'Amor à la joute verbale qui a m'a oppose au sieur Barros lors des dernieres elections comtales, vous verrez qu'Amor est un saint. J'ai en effet dit que Barros était atteint de chiasse verbale, qu'il était atteint d'une maladie des boyaux de la tête et qu'il avait un physique ingrat, ce qui est severe mais reel. Les paroles de Barros qui suivirent, bien que tres droles, etaient autrement plus desobligeantes que celles d'Amor. Pourtant, je n'en ai pas pris ombrage, alors s'il vous plait, ne le poursuivez pas.
Pour ces elections comtales, j'ai envoye à tous les Lodevois, un courrier pour me presenter et incitant a voter pour ma liste. Dans ce courrier, je disais que j'étais un vieux compagnon d'Amor et de 1000dread. Austin et moi avons en effet travaille avec tous les maires de Lodeve. J’ai eu une reponse de Christina, je ne l’avais pas comprise au debut. Parlant de mon courrier et d’Amor, elle s’interroge : auriez-vous fait ce travail à sa place puisqu'il n'avait pas la possibilite d'utiliser le courrier de la mairie pour cela ?
Finalement, cette réponse est méprisante pour moi, car elle sous-entend que je ne suis pas capable de faire moi-même campagne pour des élections (je ne porterai pas plainte) et pour Amor, car elle fait sienne la théorie de Rekkared, qui affirmait qu’Amor allait utiliser le message du maire pour nous soutenir. Les paroles de Rekkared étaient de la pure diffamation, car Amor n’a jamais fait cela ni sur courrier municipal, ni dans le message de la mairie. Le sieur Rekkared se défend de diffamation car Amor aurait eu peur des poursuites de la justice si il mettait son prétendu plan à exécution. Trouvez vous qu’Amor ait peur de la justice ? Non, c’est evident. Et devant cette evidence, la theorie de Rekkared devient pure diffamation, sans parler de sa theorie fumeuse du tyran (elu, reelu au premier tour), du grand delire diffamatoire.
En conclusion, je trouve que ce proces est une pure perte de temps pour tout le monde. Moi aussi, j’ai vu des vagabonds plus forts qu’elle, Feu Titival, ancien Lodevois etait un vagabond tres fort. Je pense que manger du poisson aurait evite a Christina de faire ce proces, a moins que l’ineligibilte qui frapperait Amor en cas de condmanation …
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Les propos de Rekkared sont notoirement diffamatoires, pourtant je ne vois aucun proces a son encontre. Si Amor devait avoir une quelconque condamnation, devrais je moi meme porter plainte contre Rekkared, Barros, et d’autres personnalites du Languedoc pour les faire condamner pour des faits qui me paraissent autrement plus graves ? Je me demande vraiment si ce proces est un pretexte pour chasser Amor de la politique languedocienne.
La relaxe s’impose, mais ne vous inquietez pas, le cure de Lodeve veillera a ce qu’un bon esprit regne dans sa paroisse. Je ne pourrai pas forcer Amor et Christina a s’aimer, ils sont comme ils sont. Mais je mettrai la fessee deculotee sur la place du village a Amor ou a Christina (je prefererais) s’ils recommencent…
Que la joie soit dans les cœurs,
Que l’amour regne parmi les hommes
Que la paix regne sur la terre
Paire Hiram
Votre Honneur
J’apporte aujourd’hui , Messire Cristol et chers Concitoyens du Languedoc , mon témoignage dans l’affaire qui oppose Messire Amor contre Dame Christina …
Compte tenu de la teneur de ce procès que je trouve inutile et déplacé, envers notre Maire pour des propos tendancieux qu’il aurait proféré contre Dame Christina je ne peux que m’insurger devant une telle procédure qui n’a pour but que de déstabiliser l’ordre et le calme de notre cher village.
Je suis une simple paysanne mais je représente la voix du peuple de Lodève qui se révolte et gronde au nom de la Justice .
Vous voulez en juger la forme ? je tiens donc à vous affirmer que Messire Amor répond tout à fait aux valeurs fondamentales comme le dit le coutumier des articles 1.3.1 .
C’est d’ailleurs pour ses mêmes valeurs que 63 % des Lodévois lui ont fait confiance par 2 mandats successifs .
Depuis que je suis à Lodève j’ai assisté à 2 élections municipales … La première s’est passée dans le plus grand respect des candidats les uns envers les autres … La preuve en est que l’un des candidats à savoir Messire Baudoin Le Gros fait partie aujourd’hui du nouveau conseil de la Mairie de Lodève …
Je ne peux que constater que grâce aux qualités de gestion exceptionnelles de Messire Amor et de son équipe, notre marché économique est en plein expansion, que les prix sur le marché ont largement baissés en faveur des Petits Gens dont je fais partie, que notre Commerce extérieur se développe comme il ne l’a jamais été fait auparavant.
C’est pour toutes ses raisons que je me présente à vous Votre Honneur pour dénoncer la conduite de Dame Christina qui ne cherche qu’a jeter de l’opprobre sur cet Homme que nous admirons tous …..
Le condamner ne lui permettrait plus de se présenter aux prochaines élections et pénaliserai gravement la vie de notre village …
J’ai confiance en votre Justice et c’est pourquoi je suis convaincue que la seule issue de ce procès sera la relaxe
Christina64 s'avança de la cour pour prendre la parole.
Votre Honneur, voici mon témoignage :
Lors des dernières élections municipales de Lodève, en tant que citoyenne Lodévoise, j'ai utilisé le droit de tout citoyen de poser quelques questions sur le programme du maire sortant Messire Amor.
En me répondant, Messire Amor m'a traitée d' hypocrite à plusieurs reprises, de menteuse, remis en cause mon honnêteté intellectuelle ainsi que mon intelligence, ma force, ce qui porte atteinte à mon honneur.
Voici en l'état, les propos injurieux tenus par Messire Amor à mon égard :
« Quand je vous traitais d'hypocrite et bien c'est de cela que je vous parlais et je le maintien.»
« L'honnêteté intellectuelle n'est pas votre point fort au contraire de la leur. »
« Je crois qu'il vous faut manger un peu des trucs pour l'intelligence. .genre lait. »
« Je connais des vagabonds qui ont plus de force que vous! »
« Hypocrisie, mensonges et propagande.. voilà ce que vosu montrez »
J'ai apporté les preuves de ce que j'avance dans mon dossier de plainte.
Je demande réparation de ces injures portées à mon encontre par Messire Amor.
Et m'en remets à la justice languedocienne.
*Cristòl avait lu et relu les greffes de l’accusation et de la défense pendant de longues heures. Plusieurs fois il avait renoncé. Coupable, non coupable ? Les insultes étaient avérées, mais étaient-elles aussi grossières que certaines avaient pu l’être ? Etaient-elles sans fondement ? Il ne savait pas, les pièces manquaient, d’abord, le contexte ensuite, et l’image de son père le hantait. Pourquoi tant de fois son nom revenait-il dans les discours de l’accusation ? Cristòl n’en pouvait plus. Par trois fois, trois soirs, il s’était massé les tempes, la migraine le guettant. Finalement, au dernier jour de l’année, il posa le point final à son verdict, et pria qu’il fût juste – à défaut d’apprécié. Il se doutait que, dans un cas comme dans l’autre, les chances d’aller en appel auraient été élevées…*
"Accusé, levez-vous ! Nous allons vous donner lecture du jugement que Nous rendons dans l'affaire vous concernant.
Considérant qu’Amor a été déféré devant Nous pour y être jugé pour des faits de trouble à l’ordre public, pour des faits de diffamation et d’insulte à l’encontre de Mestra Christina64 ;
Considérant que les coutumes du Languedoc, et notamment l’article 4.5.10 du coutumier languedocien, excusent l’injure dans le cas, et uniquement celui-là, où l’injurié a directement provoqué l’injure par une attitude répréhensible ;
Considérant que la loi de procédure pénale, article 3.3.2., ne permet pas au Juge de sanctionner les contraventions ou délits qui n’auraient pas été soumis dans le réquisitoire introductif ni commis à l’audience ;
Considérant les différents dépositions et témoignages de l’accusation ;
Considérant les différents dépositions et témoignages de la défense ;
Considérant que l'accusation, en la personne de Lakhdar Shaggash, Procureur du Languedoc, requiert des excuses publiques de l’accusé à Mestra Christina64.
Par conséquent,
Déclarons Amor coupable des faits qui lui étaient reprochés ;
Le relaxons des charges qui pesaient contre lui.
Rappelons qu’un procès est en principe lancé à la suite d’une plainte ; qu’aucune plainte n’est à ce jour parvenue de Mestre Amor ou ses proches à l’encontre de ceux qui se dressent contre lui et « mettent en doute son honneur » en des manières contraires aux coutumes ; rappelons item que les investigations ne sont pas à charge du Procureur, mais qu’il peut en demander au Prévôt des Maréchaux ;
Remercions, enfin, le Paire Hiram pour sa pondération, et nous en remettons à lui pour le retour de l’amitié aristotélicienne en la bonne ville de Lodève.
Informons les parties qu’elles peuvent interjeter appel du jugement devant la Cour d’appel du Royaumes, selon la procédure afférente à cet organe juridictionnel.
Ainsi en a été jugé le date par le tribunal du Languedoc, en la personne du juge Cristòl de Sìarr, le dernier jour de l'an d'Horace 1456.
L’audience est levée."
Le prévenu a été relaxé.